Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Octobre
Octobre rose. Des rubans accrochés aux revers d’une veste en disent long, bien au-delà des mots, sur des vies de femmes, des destins, la maladie.
Octobre noir. De tristes anniversaires, temps de deuil pour faire mémoire de vies arrachées à leurs proches. Attentat, terrorisme, guerre, chaos.
Octobre aux couleurs d’automne. Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone.
Je suis chrétienne et je vis dans cette réalité-là, celle d’un octobre rose, noir et aux couleurs de l’automne.
Une réalité d’aujourd’hui, partagée avec les hommes et les femmes de notre temps.
Une réalité où se pose, où se dépose, ma prière, la vôtre, la nôtre. Une réalité qui se teinte alors aux couleurs divines de Son Amour, de Sa Paix, de l’Espérance et de la Bonne Nouvelle offerte à qui veut l’entendre.
Rassasie-nous de ton amour Seigneur : nous serons dans la joie.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ; oui, consolide l’ouvrage de nos mains. Ps 89 (90) 12-17
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée sélectionnée par notre frère Raphaël.
Jésus dit aux Juifs qui avaient cru en lui : si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre.
Jn, 8,31-32
Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’Esprit s’affectionnent aux choses de l’Esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix.
Rm 8,5-6
Il me semble que tout humain aspire à la vérité. Non pas à sa vérité propre, ni à ce qui lui semble vrai, en comparaison de ce qu’il définit comme faux. Mais à la vérité dont nous parle Jésus.
Le monde dans lequel nous vivons n’est pas mauvais en soi. Mais il propose à l’humain que nous sommes, beaucoup d’éléments pour nourrir « la chair ». « Sarx » en grec, c’est la chair, le corps, mais plus globalement, la condition de créature. C’est-à-dire, pour ce qui concerne l’humain, sa personne, son être, son individualité, ses besoins… son « je ».
La chair n’est donc pas mauvaise en soi non plus. Elle caractérise le penchant naturel de l’humain vers tout ce qui peut combler ses désirs légitimes (sécurité, confort, bien-être…).
Mais la Parole, qui s’est faite chair en Jésus, nous emmène plus loin. Elle nous appelle à ne pas nous laisser enfermer dans notre chair. Un attachement excessif aux besoins du « je » est mortifère. C’est pourquoi « l’affection de la chair, c’est la mort ». La Parole, en revanche, est vie et nous invite à dépasser le « je » (non à le nier), pour nous tourner vers plus grand, vers un « tu » potentiel. C’est là l’œuvre de l’Esprit.
Jésus nous invite à garder sa parole et même à « demeurer » en elle, à y vivre, à y puiser nos forces quotidiennement. C’est, pour le disciple, la seule façon de connaître la véritable liberté, qui ne consiste ni en la négation de notre condition humaine, ni à un enfermement dans celle-ci, mais au dépassement de notre vision trop étroite du monde et de la vie.
La vérité participe du vivant, elle appartient à la chair. Toujours exposée, toujours nue, elle est toujours établie dans une rencontre et en relation avec un autre (…) C’est purement dans un lien délié entre deux êtres que la liberté et la vérité prennent sens (…).
Jean-Pierre Brice Olivier, Oser la chair, Éditions du Cerf, Paris, 2014.
Raphaël,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère prieur.
Ma terre de fond est notre Communion Béthanie.
Au quotidien, mon métier est d’être adjoint en pastorale scolaire.
J’ose dire que ces deux réalités se nourrissent l’une l’autre.
Une fois n’est pas coutume.
Je vous partage, ci-dessous, mon mot d’accueil pour le temps d’intériorité de notre journée de pré-rentrée.
Un signe, modeste mais bien réel, de la fécondité de notre petite famille spirituelle.
« Une des particularités d’un établissement catholique d’enseignement, c’est cette petite lampe qui brûle, en son sein, nuit et jour, dans une pièce nommée chapelle.
Notre lycée n’échappe pas à cette particularité.
Que signifie cette lampe ?
Pour les chrétiens catholiques, elle exprime la réelle présence du Christ-Jésus, dans le pain consacré lors de la Messe.
A l’origine, cette réserve eucharistique était là pour apporter la communion aux personnes absentes des assemblées, personnes âgées, malades, portant un handicap…
Peu à peu, cette réserve eucharistique est devenue un appel à l’adoration.
Cette réserve est conservée dans une boîte appelée tabernacle.
Etymologiquement, le tabernacle est la tente de la rencontre.
Dans une école catholique, une des missions premières du chef d’établissement et de son adjoint en pastorale, c’est de garder ce tabernacle.
Ainsi, pouvons-nous comprendre, qu’au-delà de nos croyances religieuses ou pas, cette petite lampe signifie la veille sur notre qualité de rencontre.
Je vous invite à la méditation :
Quelle est, aujourd’hui, ma qualité de rencontre avec moi-même, au plus intime de mon cœur ?
Quel désir, me propulse, au seuil de cette année scolaire nouvelle, pour me déconnecter et m’ouvrir à d’autres connexions ?
Quel est mon appel à veiller sur ma qualité de rencontre avec les autres, avec tous les autres ?
Pour les chrétiennes, les chrétiens, pour les croyants d’autres religions, pour tous les chercheurs de sens parmi nous, regardons, s’il vous plaît, quelques instants, cette lampe,
Elle est le signe et le signal que Dieu est venu nous rejoindre au fond de nos abîmes.
Il nous rejoint, là où personne d’autre ne peut nous rejoindre.
Il nous accompagne, là où personne d’autre ne peut marcher avec nous.
Il nous accepte là où nous ne nous acceptons pas.
Il nous déplace vers les autres, en dehors de nos cercles parfois fermés.
Il, quel que soit le nom que nous lui donnons ou pas, ouvre toujours à la rencontre. »
Sereine rentrée, scolaire, universitaire, sereine rentrée tout court !, à vous toutes et tous,
Jean-Michel+,
votre frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voilà, Pentecôte est passée depuis déjà une semaine déjà. Le temps est beau et le moment propice pour mettre le cap sur l’été et de là sur la fin de l’année, avec le doux temps de l’Avent qui illumine l’entrée dans l’hiver.
On pourrait courir ainsi, de fête en fête, de célébration en célébration.
Posons-nous un instant cependant, en voyageurs méditatifs que nous savons être, n’est-ce pas ?
A l’occasion de la Pentecôte, ma petite-fille me demandait ce que c’était, l’Esprit Saint.
L’Esprit Saint lui dis-je, c’est le souffle de Jésus qui te glisse une idée à l’oreille, quelque chose à dire ou à faire.
L’Esprit Saint, il te donne le courage et tout ce qu’il te faut pour faire ce que tu as à faire de bien et de juste.
C’est une brise, une caresse sur le visage qui fait que d’un coup tu te sens heureuse, calme et sereine, que tout devient clair.
C’est un souffle plein d’Amour.
C’est tant d’autres choses encore…
Et le jour de la Pentecôte vois-tu, c’est le jour où L’Esprit Saint souffle le plus fort.
Je ne doute pas qu’elle gardera ses paroles dans un coin de sa tête, de son cœur et que du haut de ses presque 6 ans, elle sera attentive à voir les signes, qu’elle s’entraînera à reconnaître ce Souffle, ce murmure, cette caresse, cet élan si particulier de l’Esprit Saint.
Quant à moi, j’ai juste envie d’apprendre de sa curiosité, de son insatiable curiosité.
Partir en quête de Dieu n’est-il pas le seul voyage qui vaille vraiment la peine ?
Un voyage à faire, ma main dans la sienne, avec tous les chercheurs et les chercheuses de Dieu, à faire ensemble.
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Bon voyage et bonne quête…
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Mt 8,23-27
A-t-on jamais assez de toute une vie pour entendre et recevoir tous les fruits de cette parabole ?
Je la trouve d’une criante actualité, dans le monde aussi bien que dans ma vie.
Les vagues incessantes de violence, de guerre, de haine.
Ma vie, avec son lot d’épreuves, de celles qui donnent grise mine.
Un ciel plombé comme un jour de tempête.
Pour autant, faut-il souhaiter que le Dieu vengeur de l’Ancien Testament, ce vieillard barbu ornant les fresques de nos églises, déboule ici-bas en déchirant le ciel pour remettre de l’ordre à tout ce chaos ambiant, comme dans le film « Les Dix Commandements » de Cécil B. Demille ?
Non, bien sûr !
Alors quoi ?
Peut-être juste faire ma part en ce monde. Cultiver ma confiance en Sa Présence. Lui permettre d’apaiser les tempêtes en mon cœur, Lui qui commande au vent et à la mer.
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Et paisible navigation à vous dans la mer de vos existences.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Manuel.
Le début de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur.
Pr 9, 10
L’auteur du livre des Proverbes répète cette affirmation à plusieurs reprises, avec des formulations différentes. Il n’est pas tout à fait original, car tout au long de la Bible nous trouvons cette invitation à craindre Dieu.
Mais, comment est-il possible d’avoir peur d’un Dieu qui est Amour, d’un Dieu à qui l’on peut appeler « Papa », d’un Dieu qui partage en tout la condition humaine jusqu’à la torture et la mort ? Ce n’est pas étonnant que Jean dise en sa première lettre :
Dans l’amour il n’y a pas de place pour la crainte. 1Jn 4, 18
En effet, pas de place pour la peur de Dieu, du châtiment, de l’enfer pour ceux et celles qui essaient de suivre le Christ au quotidien. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait de la sagesse qui commence par la crainte ?
Peut-être que la sagesse ne commence pas par la peur, mais par le respect. La crainte de Dieu dont la Bible nous fait la pub, n’est autre chose que respecter Dieu. De la même manière que nous respectons autrui en étant conscient·es que nous ne connaissons pas tout de lui/elle, et que nous lui permettons d’être libre, nous sommes invité·es à laisser Dieu être Dieu, tout simplement.
Peut-être que craindre Dieu est tout simplement de lui dire, et reconnaître en soi, que nous ne pouvons pas l’enfermer dans nos catégories ; qu’il est libre d’agir et d’être, même si nous ne comprenons pas.
Peut-être que craindre Dieu est tout simplement s’émerveiller devant lui, rester bouche bée dans la prière et dans nos vies, quand nous devinons des traces de son passage, et dire avec le psalmiste :
Pour moi, ô Dieu,
que tes intentions sont impénétrables,
et que tes desseins sont incalculables !
Si je me mettais à les dénombrer,
ils surpasseraient tous les grains de sable qui bordent les mers.
Dès que je m’éveille, je suis avec toi.
Ps 139 [138], 17-18
C’est avec cette crainte-là que nous apprenons la sagesse du Seigneur, parce que nous grandissons dans l’amour et la relation avec notre Dieu Tri-Unité.
Manuel
frère de la Communion Béthanie
Une méditation sélectionnée par notre frère Raphaël.
Dégage-toi dans la mesure même où tu t’engages sans compter.
Prends de la distance dans la mesure même où tu communies fraternellement à autrui.
Le cœur humain même le plus généreux, n’est pas inépuisable.
Dieu seul est illimité.
À exiger sans cesse le maximum de lui-même, l’être profond se dissocie et se perd.
La parole alors devient vide et la prière inquiète.
Pour retrouver un regard libre sur les évènements, il faut fuir et se tenir, tranquille et rassemblé·e, devant le maître de tout.
Pars donc vers la source cachée de toute chose.
Quitte tout et tu trouveras tout.
Prends le temps de vivre amicalement avec toi-même.
Respire. Reprends haleine.
Apprends dans le repos du corps et de l’esprit la calme lenteur de toute germination.
Reçois la paix du Christ.
Ne te hâte pas afin de mieux courir dans la voie des commandements, le cœur au large.
Les Diaconesses de Reuilly
Raphaël,
frère de la Communion Béthanie
Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.
Marc 16, 1-7
Lorsqu’Israël partit d’Egypte
c’était de nuit
nuit de l’oppression
où l’on perd son nom.
Lorsque les femmes arrivèrent
au tombeau
c’était de nuit
nuit de l’absence
où se disloque l’espérance.
Et c’est encore de nuit que nous
venons à Toi
nos pas sont incertains
nos mots restent pris aux rets du
silence.
Or voici qu’au bord de l’ombre
à la naissance du matin
la pierre qui barrait l’horizon
roule loin de la mort.
Une faille s’ouvre dans la tristesse
les eaux d’amertume refluent
le roc d’angoisse devient source.
Serait-ce que la vie n’a pas
tout raconté
que le soleil n’a pas fini
de se lever
qu’il y a malgré tout un demain
et qu’il est entre nos mains ?
C’est de nuit que nous venons à Toi
mais c’est de jour que tu viens
à nous.
Dans notre traversée des ténèbres
réveille-nous
parle-nous de lumière.
Emmène-nous
vers la vie qui est devant
et qui attend.
Pasteure Francine Carrillo
Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Amen, amen, je vous le dis :
si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il reste seul ;
mais s’il meurt,
il porte beaucoup de fruit.
Jean 12, 20-33
Maintenant que ta vie, Jésus, a chaviré dans la mort, que ta parole est devenue silence et ta présence absence, maintenant qu’il n’y a plus rien à voir, la foule s’en va vers d’autres spectacles.
Seigneur, apprends-nous ce regard qui commence là où celui des autres s’arrête !
Apprends-nous la patience du grain de blé et l’attente qui n’est pas une lassitude, mais une manière de se tenir dans la promesse.
Nous nommons aujourd’hui devant toi ceux et celles qui vivent un temps d’éclatement et de remise en question, un temps de deuil ou de maladie.
Nous nous réjouissons avec ceux et celles qui prennent pied et qui ont des envies pour demain.
Garde-nous accueillants à ceux et celles qui cherchent leur voie et vivent leur foi autrement que nous.
Préserve-nous de toute suffisance et donne-nous plutôt de témoigner de la largesse du regard que tu poses sur chaque être humain.
Pasteure Francine Carrillo
Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Frères,
Nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.
Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.
2 Co 5, 20 – 6, 2
Vous le savez bien mieux que moi, mes sœurs, mes frères.
Davantage encore, la réconciliation est là, promise, possible, déjà à l’œuvre, oui très exactement là, au cœur même des brisures du cœur, de ses fractures, de ses effractions subies, de ses déchirures, lorsqu’elles sont, humblement et douloureusement c’est vrai, regardées et déposées aux pieds du Maître.
Alors de découvrir que la marche est encore possible,
pour aller, de réconciliation en réconciliation,
hérauts désormais de cette incroyable nouvelle :
personne, jamais, ne se réduit à ses errances et à ses échecs, à ses souffrances et ses sidérations.
Voilà pour moi le sens profond de ce carême : prendre le temps et reprendre un peu de discipline pour risquer cette ouverture du cœur, ce déplacement vers le secret, pour véritablement y découvrir la réconciliation offerte.
Pasteur Jean-François Breyne
Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Frères,
Nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.
Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.
2 Co 5, 20 – 6, 2
Oui, Quelqu’un vient, comme sur la pointe des pieds, nous réconcilier avec nous-mêmes.
Cette œuvre de réconciliation ne vient pas de moi : elle est bien un don, un cadeau, un autrement possible offert par Dieu pour aujourd’hui et pour demain.
Découvrir, émerveillé et incrédule encore, que le chapelet des « échecs-errances-offenses-souffrances » n’a plus le dernier mot sur ma vie.
Davantage même, que la souffrance n’est plus le déterminant absolu de mon existence.
Comment ?
En acceptant d’être accepté.
Et cette acceptation ne peut venir que de l’ouverture du cœur, qui ne se vit que dans le secret de la prière.
Pasteur Jean-François Breyne
Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Frères,
Nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
Nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.
Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.
2 Co 5, 20 – 6,2
Il ne s’agit pas ici d’abord de nous réconcilier avec les autres : ses parents, ses enfants, ses sœurs, ses frères, ses collègues, ou même entre Églises, ni même avec le bon Dieu !
Non.
Paul ne dit pas : Réconciliez-vous ; mais il dit : Laissez-vous réconcilier. Le verbe, en grec, est au passif !
Car il ne s’agit pas ici d’abord de nous réconcilier avec X ou Y, ce qui est aussi une bonne chose, bien entendu, mais il s’agit de ce qui est en amont de cela.
Il s’agit de se découvrir réconcilié·e, c’est-à-dire libéré·e de toutes nos chaines liées à nos échecs, à nos errances, à nos offenses, à nos souffrances…
Pasteur Jean-François Breyne
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