Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Mt 5 : 43-48, Bible Segong.
11 novembre en France, jour férié et de commémoration.
Commémoration : rappeler, célébrer par une cérémonie le souvenir d’une personne, d’un évènement.
De qui se souvenir ?
Des valeureux tombés au combat ? Des victimes, tant civiles que militaires ? De ceux qui ont survécu ?
De quoi se souvenir ?
De la guerre ? De la paix ? De l’entre deux qu’est l’armistice ?
De ce temps où les peuples d’Europe se déchiraient ?
De ce temps que les moins de 110 ans n’ont pu connaître, un temps où notre époque puise ses racines ?
11 novembre, à la mi-temps de l’automne.
Je me souviens que les guerres sont intemporelles, universelles. Où que se porte mon regard, je vois la lutte incessante du bien contre le mal.
Je me souviens d’où je viens, une famille, une histoire. Des guerres ici aussi, beaucoup de bien, un peu de mal.
Je remonte à la source.
Je me souviens que le Messie envoyé à notre humanité n’a levé aucune armée, livré aucune bataille.
Je me souviens que son enseignement tout entier tient dans ce seul commandement, celui d’aimer.
Aimer et se savoir aimé.
Aimer le Seigneur, Notre Dieu, aimer son prochain, quel qu’il soit.
Je me souviens qu’Il a offert Sa Paix.
Croirons-nous un jour assez fort à cet Amour, tous et toutes ensemble, pour que le miracle s’accomplisse, d’un monde, d’une humanité vivant enfin en paix, dans Sa Paix ? La belle fête que ce sera alors, la belle célébration !
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Octobre
Octobre rose. Des rubans accrochés aux revers d’une veste en disent long, bien au-delà des mots, sur des vies de femmes, des destins, la maladie.
Octobre noir. De tristes anniversaires, temps de deuil pour faire mémoire de vies arrachées à leurs proches. Attentat, terrorisme, guerre, chaos.
Octobre aux couleurs d’automne. Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone.
Je suis chrétienne et je vis dans cette réalité-là, celle d’un octobre rose, noir et aux couleurs de l’automne.
Une réalité d’aujourd’hui, partagée avec les hommes et les femmes de notre temps.
Une réalité où se pose, où se dépose, ma prière, la vôtre, la nôtre. Une réalité qui se teinte alors aux couleurs divines de Son Amour, de Sa Paix, de l’Espérance et de la Bonne Nouvelle offerte à qui veut l’entendre.
Rassasie-nous de ton amour Seigneur : nous serons dans la joie.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ; oui, consolide l’ouvrage de nos mains. Ps 89 (90) 12-17
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Méditation pour le jour de Noël proposée par Timothée de Rauglaudre.
Cette dernière méditation sera conclusive. Du moins synthétique. Car aujourd’hui est un début, non une fin. Et le Christ est celui qui ouvre, celui qui récapitule. À sa suite, récapitulons donc. Durant ces quatre dimanches de l’Avent, j’ai exploré pour vous quatre figures bibliques, ou plutôt trois et demi. D’abord celle du veilleur, de l’éveillé, qui guette l’aurore, qui attend la venue du Christ et prête attention au plus petit, à l’opprimé. Celle du prophète ensuite, à travers le dernier des prophètes (avant la venue du Messie), Jean le Baptiste : un prophète qui annonce le temps du Messie, un prophète de paix, de sobriété et de folie, un prophète d’humilité, qui s’abaisse. La figure de Marie enfin, celle qui a la foi révolutionnaire, qui réconcilie l’accueil de l’ange Gabriel et l’annonce libératrice du Magnificat.
Le Verbe s’est fait chair
Chacun de nous, chaque croyant, est appelé à habiter tous ces rôles, à un moment ou à un autre de sa vie, à son échelle. À veiller, à prophétiser, à faire activement confiance. Tous ces rôles nous sanctifient et nous font entrer un peu dans la Jérusalem céleste. Telle est la joie du chrétien. Mais aucune de ces figures n’est un visage évanescent, fantomatique. Ce sont des visages de chair. C’est ce que nous enseigne l’Évangile en ce jour béni de la Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous (Jean 1, 14). Nous connaissons bien cette formule. Mais avons-nous vraiment compris sa portée ? Avons-nous vraiment assimilé ce que signifie ce mystère de l’Incarnation, le mystère de ce Dieu tout-puissant qui a pris notre condition d’hommes, une condition de petit parmi les petits, qui plus est ?
Un matérialisme spirituel
Matthieu nous raconte que les disciples, voyant Jésus marcher sur la mer, sont d’abord effrayés, croyant voir un fantôme (Matthieu 14, 26). C’est là un de nos plus grands péchés. Spiritualiser à l’excès la promesse de l’Évangile. Refuser le monde en attendant l’avènement d’un royaume lointain, dans les hauteurs de l’esprit, sans comprendre que ce royaume est déjà au milieu de [nous] (Luc 17, 21). Que le Christ a pris chair, qu’il est mort en souffrant dans sa chair, qu’il a ressuscité dans sa chair. Qu’il s’est incarné dans une époque, avec ses spécificités, ses paysages, ses souffrances, ses rapports de pouvoir. Que ses paraboles parlent de la terre, de l’humus, parce que la conscience de la matière, de la poussière, est le premier pas sur le chemin de l’humilité. Le christianisme est un matérialisme spirituel, ou un spiritualisme matériel. L’Évangile, c’est une promesse d’universel qui est apparue dans un contexte particulier. Aussi, c’est de façon incarnée, contextualisée dans notre époque, que nous devons recevoir ce message qui, lui, n’a pas bougé. Nous devons être des veilleurs incarnés, des prophètes incarnés, des « servantes du Seigneur » incarnées. C’est seulement avec cette conscience que nous pourrons honorer notre Sauveur, cette faible lueur qui resplendit dans la crèche, et que nous pourrons commencer à voir le royaume qui se bâtit, patiemment, discrètement, autour de nous.
Ce chant pour accompagner la méditation : The Kingdom of God de Taizé.
Timothée de Rauglaudre
Journaliste et auteur
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Avez-vous observé la dernière pleine lune ?
Toute ronde, elle brillait dans le ciel noir. Il s’en dégageait une telle puissance !
La lune trônait dans la nuit et je pouvais la contempler sans ciller les yeux, fascinée.
Comment une telle lumière peut-elle émaner de l’astre de la nuit à l’apogée de son cycle ?
Aux explications scientifiques et astronomiques, je préfère mon émerveillement naïf : la lune brille de toute sa lumière, trône de toute sa puissance et moi je la contemple depuis la Terre.
Cette pleine lune était particulière. Une ombre la traversait, la masquant partiellement ; c’était un soir d’éclipse.
Une ombre voilant la lumière, n’en va-t-il pas souvent ainsi ?
Je chante, je prie : « Dieu est Lumière » et je doute l’instant d’après de Sa Présence ou même de sa réalité.
Combien d’hommes et de femmes, en ces temps troublés, lèvent ainsi les yeux vers le ciel pour adresser leurs prières à l’infini, guetter quelque signe ou par crainte des foudres qui les menacent ?
Courage.
L’ombre peut bien masquer la lumière.
Le doute peut nous traverser dans la nuit.
Ça ne change rien à l’immuable d’Amour et de Lumière de Sa Présence, même silencieuse, dans le ciel de nos jours, dans le ciel de nos nuits, en nos cœurs.
Ne pas ciller les yeux surtout.
Voir l’ombre.
Voir la lumière.
Valérie, sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Nous ne sommes qu’à la mi-septembre et déjà le mois est marqué des blessures de notre temps.
Première semaine et canicule. Tant pis pour celles et ceux, moi la première, qui espéraient la douceur d’un été indien.
Deuxième semaine et catastrophes naturelles et humanitaires, la terre qui tremble, l’eau qui noie toute une ville et j’en passe ; je ne connais pas tous les malheurs de ce monde.
Au secours, besoin d’amour
À l’horizon de notre quotidien d’hommes et de femmes, septembre rime avec rentrée : travail, école, activités. Reprendre le rythme, retrouver le stress, se faire des promesses. Tant de vaines agitations.
Au secours, besoin d’amour
Oui, le Seigneur a besoin d’amour.
De notre amour pour Lui.
De notre amour, les uns, les unes pour les autres.
De notre amour pour Sa création, pour notre Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voici arrivés les premiers jours de juillet, le temps des vacances.
Pour certains, celles et ceux qui en ont la possibilité et l’habitude, le temps des grandes migrations estivales.
Pour les moins chanceux, les vacances, c’est bien souvent un peu plus de solitude et d’isolement.
Pendant les vacances, je vais pouvoir…
Pendant les vacances, j’aurai le temps de…
Les vacances, un espace de liberté tant attendu pour s’évader, se poser, se reposer…
On en viendrait presque à trouver naturel de survivre toute l’année dans l’agitation quotidienne de nos vies et de pratiquer l’escapade d’été pour sortir un peu la tête de l’eau…
Ne sommes-nous pas invités pourtant à tenir notre être sans relâche dans l’expérience quotidienne de la Paix, de Sa Paix, en Son Amour, dans un espace temps ordinaire de rencontre, d’accueil, de questionnements, d’écoute ?
Imaginez toute une vie en équilibre entre tension et repos. Ah, les belles vacances pour nos egos surmenés !
Je vous souhaite de très belles vacances, et que la liberté intérieure des fils et filles de Dieu vous porte bien au-delà.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
« Je suis une maison de prière… Saint Paul me désigne comme un temple de l’Esprit. Je suis bâti par et pour Dieu. Et c’est la prière qui me le dit, c’est elle qui me construit. Bien sûr, je suis bâti pour l’amour. Mais le même Esprit de Jésus me suggère que c’est tout un, prier et aimer. C’est pour cela qu’il me construit à ciel ouvert. Je n’ai pas à lui ouvrir, car c’est de l’intérieur qu’Il vient et qu’Il opère ; voilà pourquoi on ne sait jamais trop d’où il vient, ni surtout comment s’édifier soi-même dans l’amour. »
Christian de Chergé, dans L’Invincible espérance, Éditions Bayard.
Thérèse d’Avila dit, non sans humour, qu’il faut veiller à faire de la place pour accueillir l’hôte intérieur afin de pouvoir s’entretenir avec lui et rechercher sa compagnie…Ce temple est à « ciel ouvert ». Il laisse s’échapper vers le haut ce qui monte du cœur de l’homme : l’émerveillement et les remerciements devant tant de belles choses de la vie, la crainte et l’angoisse, les multiples peurs, la souffrance et le gémissement de l’être devant l’inachèvement des choses, le bonheur et la paix profonde…
La prière n’est pas un acte extérieur à l’homme qui viendrait essentiellement de sa volonté. Elle naît du plus profond de ses entrailles, dans l’épaisseur de sa chair et de son histoire, comme inspirée de l’intérieur, parfois presque à son insu…
Cette prière est antérieure à la volonté de prier. Elle est déjà là, au fond du cœur. Elle ne vient pas de soi mais de l’Esprit en soi. « Je n’ai pas à lui ouvrir car c’est de l’intérieur qu’Il vient et qu’Il opère ». L’Esprit Saint et la chair de l’homme s’unissent en une unique prière. La très belle finale de l’Apocalypse exprime avec force l’unité de l’Esprit Saint et du cœur de l’homme en un unique désir : « L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! ». Viens est un mot très intime du langage amoureux. « Que l’homme de désir s’approche et qu’il reçoive l’eau de la vie gratuitement. » Ap 22,17. On comprend que Christian de Chergé nous rappelle qu’« Aimer et prier c’est tout un ! »
Extrait de Prier 15 jours avec Christian de Chergé par Christian Salenson, Editions Nouvelle Cité.
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Se lever le matin,
Mettre ses pas dans les Siens.
Se coucher le soir,
Remettre sa journée dans la Sienne, qui est Éternelle.
Se lever le matin,
Voir s’ouvrir la voie du cœur,
S’y engager joyeusement en quête de Sa Volonté,
Comme un enfant se lance dans une chasse au trésor.
Parcourir tout le jour et se coucher le soir,
Sans craintes des Ténèbres,
Prier le matin,
Prier le soir :
Père saint, que ton soleil d’Amour
éclaire à nos yeux,
pour y mettre ta joie,
le chemin de la vie !
Et que ta Lumière encore,
quand tombe la nuit,
éclaire notre sommeil,
pour nous réjouir toujours !
In Vivre par l’Esprit, Éditions La Baconnière
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre frère Sylvain.
Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Luc 24, 25-26
Depuis longtemps je ne cesse de recommander à tous un contact direct avec les évangiles. Pourquoi ? Parce que si nous n’avons pas un contact journalier avec l’être cher, il nous sera difficile de l’aimer. L’amour ne se vit pas par correspondance, il ne peut s’entretenir uniquement à distance : bien sûr cela peut exister, mais il s’agit là d’exceptions. L’amour nécessite un contact permanent, un dialogue permanent ; l’amour c’est écouter l’autre, l’accueillir, le regarder. Ça consiste à partager sa vie. Si nous n’avons pas l’expérience du Christ vivant, celui avec lequel l’Évangile nous met en contact, nous risquons de ne saisir que des idées, voire pire, des idéologies sur l’Évangile.
Il n’y a pas de foi sans rencontre, car la foi est une rencontre personnelle avec Jésus.
Rapprochons-nous donc des épisodes de la vie de Jésus avec des yeux pleins de contemplation. S’il est vrai que la foi commence par l’écoute, la rencontre commence par le voir. C’est pourquoi il est important d’écouter et de voir Jésus dans les Évangiles.
Pape François, Introduction à La vie de Jésus par Andréa Tornielli
Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures !
Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles.
Amen.
Sylvain,
frère de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Les soldes sont finies. C’est encore l’hiver mais dans les vitrines, la collection d’été ne va pas tarder à s’afficher.
Le soir, la lumière du jour résiste et repousse la nuit chaque jour un peu plus, annonçant le printemps déjà, malgré le froid.
A l’Est, le printemps prédit-on rimera avec offensives militaires. Encore plus de tués, de destructions, de désolation.
Dans nos rues, on crie à l’injustice d’une précarité annoncée, de droits qui s’effilochent.
Une femme a accouché d’un petit Eloïs ces derniers jours.
Un homme dans un journal a accouché des mots qui devaient être dits.
Douloureux travail d’enfantement et même délivrance.
Dans le silence de ma prière, ces bruits du monde tourbillonnent.
Le Seigneur voit.
Le Seigneur entend.
Présente à Sa Présence, assurée de Son Amour, l’Univers se fait UN. Sa Paix me rejoint et ces mots montent à mes lèvres. Je les récite avec vous, frères, sœurs, ami·es d’ici et d’ailleurs :
Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera !
Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise !
Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande, car Dieu exaucera leur désir !
Heureux ceux qui ont de la compassion pour autrui, car Dieu aura de la compassion pour eux !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils !
Heureux ceux qu’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux !
Matthieu 5, 1-10
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Le Click & Collect, voilà de quoi rendre un consommateur heureux, n’est-ce pas ? Particulièrement en période de soldes !
En quelques clics, j’achète tout ce que je veux ; en un rien de temps je récupère mes achats en magasin. C’est merveilleux de simplicité.
De quoi combler nos désirs, assouvir nos pulsions d’achats, nous garantir de ne pas rater la bonne occase et puis surtout, surtout, nous faire gagner du temps. C’est important ça, de gagner du temps !
Je clique, tu cliques, il ou elle clique… et nous collectons des trucs et des machins, à manger, à porter, pour décorer la maison… ou l’encombrer. Peu importe tant qu’on consomme, c’est sensé rendre heureux.
Suis-je en train d’écrire un plaidoyer anti Click & Collect ? Détrompez-vous ! Dans chaque invention, innovation, il y a du bon et du mauvais.
L’une de mes sœurs en Communion Béthanie me partageait l’autre jour comment, chaque jour, elle confiait au Seigneur ses joies, ses peines et combien cela l’apaisait.
C’est en l’écoutant que l’image du Click & Collect m’est venue… le Click & Collect Chrétien !
Mode d’emploi :
Je clique en mon cœur et je reçois la Paix.
Je clique en mon être, je rends grâce et ma joie devient allégresse.
Je me connecte, je dépose ce qui me pèse ou m’encombre et je suis consolé·e.
Serait-ce futile ?
Serait-il possible que ça soit aussi simple que ça ?
Prier, laisser partir le trop, confier toute chose à l’au-delà de tout et avec la rapidité d’une connexion haut débit, recevoir en retour ce qui comble, qui nourrit, qui habille (… le cœur), qui embellit, qui ouvre au bonheur simple d’«être», dans le présent de l’instant, relié·e, en Amour et dans la Vie…
Click & Collect Chrétien… Et en prime, les soldes sont permanentes et les remises acquises !
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Raphaël.
Il me semble que nous avons toutes et tous, à un moment donné, connu cette espèce de tension entre le désir sincère de (nous) donner et celui légitime de nous préserver. La situation semble impossible alors. Et pourtant…
« Dégage-toi dans la mesure même où tu t’engages sans compter. Prends de la distance dans la mesure même où tu communies fraternellement à autrui. Le cœur humain, même le plus généreux, n’est pas inépuisable. Dieu seul est illimité. À exiger sans cesse le maximum de lui-même, l’être profond se dissocie et se perd. La parole alors, devient vide et la prière inquiète. Pour retrouver un regard libre sur les événements, il faut fuir et se tenir, tranquille et rassemblé, devant le maître de tout. Pars donc vers la source cachée de toute chose. Quitte tout et tu trouveras tout. Prends le temps de vivre amicalement avec toi-même. Respire. Reprends haleine. Apprends, dans le repos du corps et de l’esprit, le calme de toute germination. Reçois la paix du Christ. Ne te hâte pas afin de mieux courir dans la voie des commandements, le cœur au large. »
Prière de la Communauté des Diaconesses de Reuilly,
Raphaël,
frère de la Communion Béthanie