Une méditation proposée par notre sœur Céline.
J’ai faim
manger à sa faim avant la faim d’aimer.
Appétit d’ogre ou de moineau, peu importe ! Sans mesure ou avec délicatesse ? Manger « tout fait » ou « fait maison », manger seul ou accompagné ?
Manger de toute façon,
comme une nécessité vitale.
Chaque jour, une énergie, en mode automatique, pour se rassasier.
J’ai froid
chauffer le corps avant de chauffer le cœur. Feu de joie ou feu de paille, peu importe ! En bougeant ou en se recroquevillant ? Se chauffer l’esprit pour cacher sa solitude ?
Se chauffer de toute façon,
comme un besoin primaire.
Chaque jour, une énergie renouvelée pour se réchauffer.
Je suis fatigué·e
se reposer avant de se mettre en marche.
Course au long cours ou course tout court ? Questions sans réponses ou fausses certitudes. Peu importe ! Se reposer avant tout.
Comme une paix retrouvée.
Chaque jour, une énergie sans pareille pour se poser.
Faim, froid, fatigue.
Se souvenir de soi avant d’être au monde.
J’ai la frousse
Peur d’être jugé·e avant la peur de mal aimer. Petite appréhension ou peur panique ? Peu importe ! Se rasséréner avant tout comme une paix retrouvée.
Chaque jour, une énergie folle pour se rassurer.
Faim, froid, fatigue… frousse.
Les quatre sœurs du mal de mer.
Faim, froid, fatigue, frousse.
Se souvenir de soi avant d’être au monde.
Céline,
sœur de la Communion Béthanie