Une méditation sélectionnée par notre frère Sylvain.
Ce lundi 12 mai, nos amis bouddhistes célèbrent la fête de Vesak qui commémore la naissance, l’illumination et le Nirvana du Bouddha.
Sur le chemin lumineux du Temps Pascal, je vous propose une méditation toute aux parfums d’évangile du Vénérable Maître zen Thich Nhat Hanh (1926-2022), extraite de Instant présent, Instant précieux, pages 38-39.
Allumer une bougie
Avec un profond respect
Pour les Bouddhas innombrables,
Dans le calme j’allume cette bougie
Et j’éclaire la face de la terre.
Dans de nombreux pays d’Asie, nous faisons des offrandes aux statues placées dans les sanctuaires sur l’autel.
En général, nous apportons une bougie, des fleurs, une coupe de fruits et un bâtonnet d’encens.
Lorsque nous allumons la bougie en toute conscience, les voiles de l’ignorance et de l’oubli disparaissent tout naturellement, et la Terre elle-même devient lumière.
Il existe une histoire dans la vie du Bouddha qui nous dit l’importance que peut avoir une offrande de lumière.
Un jour, les habitants de la ville de Sravasti honorèrent le Bouddha en allumant des milliers de lampes autour d’un monastère.
Une vieille mendiante voulut faire une offrande, mais après avoir mendié toute une journée, elle n’avait qu’un centime.
Alors elle acheta de l’huile avec cette petite somme et la versa dans l’une des lampes.
Le lendemain matin, le Vénérable Maha Maudgalyayana sortit pour éteindre les lampes. Elles s’éteignirent toutes sauf celle qui contenait l’huile qu’avait versée la mendiante.
Quand Maha Maudgalyayana essaya de l’éteindre en soufflant dessus, la lumière n’en devint que plus vive.
L’offrande d’une bougie en pleine conscience est pareille à la lumière offerte par la vieille mendiante il y a bien des années.
Nous pouvons réciter ce gatha (poème ci-dessus) quand nous allumons une bougie quel que soit le lieu, par exemple pendant une manifestation silencieuse pour les Droits de l’Homme. On peut même l’utiliser quand on allume l’électricité…
Un jour, Jésus a proclamé la foi lumineuse d’une pauvre femme discrète et cachée dans son offrande au Temple (Marc 12, 41-44).
Sous son regard, moi aussi, j’allume une bougie en toute confiance – ne serait-ce que dans mon cœur – et je proclame : Lumière du Christ, Lumière pour le monde, Clarté de Dieu …
Sylvain,
frère de la Communion Béthanie
1 comment so far
Joël BESSEPublié le1:21 am - Mai 12, 2025
Merci pour cette lumière et la Lumière du cœur.