Voici le compte-rendu rédigé par notre frère Emmanuel :
Avec ses murs froids enserrant ses espaces fonctionnels et son parc aux grands arbres partiellement défeuillés, la Clarté-Dieu nous accueillait une fois encore pour cette retraite de l’Avent 2025 placée sous le signe des bâtisseurs : « Nous travaillons ensemble à l’oeuvre de Dieu, vous êtes la construction que Dieu bâtit » (1 Cor 3,9). Mais si les murs étaient froids, il se dégageait une vraie chaleur au sein de notre groupe. Chaleur et recueillement, louange et échanges, enseignement de Michèle, des Soeurs de ND du Cénacle à Versailles, interventions de Jean-Michel et de Manuel, travaux manuels (merci Sylvain pour tes galets),…
Nous avons touché du doigt l’importance des fondations, de notre pierre angulaire, Jésus le Christ, mais aussi des lignes de fracture dans nos vies, fractures que nous sommes tentés de bétonner alors qu’elles permettent la respiration de nos édifices plus ou moins cabossés, de nos vies tiraillées.
Avec soeur Michèle, nous avons pris le temps d’accueillir la parole de Dieu « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper moi près de li et lui près de moi » (Ap 3,20).
Nos célébrations, gorgées de louange et ponctuées de méditations, furent d’autant plus intensément vécues que nous accueillions Thomas et que Sylvain prononçait son Voeu de charité. Et cela alors de la Communion fêtait son vingtième anniversaire ! L’entrée à l’âge adulte ? La ferveur de la jeunesse, la crise d’adolescence derrière nous, une promesse de vie renouvelée… et des spécialités régionales à foison. Parmi la trentaine de participant(e)s réunis, beaucoup se connaissaient déjà mais certain(e)s venaient pour la première fois. Avons-nous su les accueillir avec ce regard d’amour, respectueux, humble, dont le Seigneur n’a cessé, toute sa vie durant, de nous montrer l’exemple ?
Notre communion contemplative au coeur de laquelle la prière prend une importance particulière, nous ne la vivons pas en ermites déconnectés les uns des autres. Au contraire, nous avons besoin de nous sentir membres d’une communauté, d’une communauté qui se rassemble deux fois par an, lors de premier week-end de l’Avent et lors de notre retraite estivale, et que la prière unit virtuellement, spirituellement, chaque jour. Et si nous n’étions qu’une trentaine rassemblés à la Clarté-Dieu, nous nous sentions portés par tous ceux et celles qui pour des raisons diverses n’avaient pas pu se joindre physiquement à nous, et par ceux et celles qui nous ont quittés. Stéphane bien sûr, mais également tant d’autres.
Merci à Laetitia d’avoir organisé la logistique, à Loan d’avoir accompagné nos chants, à Elisabeth de nous avoir accueillis, et à ces petits cailloux que nous ramenons à la maison et qui nous rappellent que nous sommes appelés à travailler ensemble à l’oeuvre de Dieu.
Emmanuel, le 9 décembre 2025