Une méditation proposée par notre frère prieur, Jean-Michel.
« Elle sortit subitement prendre l’air.
Je pense souvent à cette expression prendre l’air.
Cela veut dire que l’on va ailleurs pour le trouver.
Cela veut dire littéralement : où je suis, je m’asphyxie. »
David Foenkinos
Nos séparations.
J’appelle de mes vœux les plus profonds, une Église – en son sein une Communion Béthanie – ventilée.
Ventilée, fenêtres et portes grandes ouvertes car « L’Église n’est réellement Église que quand elle existe pour ceux qui n’en font pas partie », pasteur Dietrich Bonhoeffer.
« Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Jean 3, 8-21
Femmes et hommes, en désir de communion avec toute la création, oserons-nous sortir joyeusement pour respirer l’air du dehors ?
Oserons-nous prendre l’air au Souffle qui élargit sans cesse, non seulement notre regard, mais aussi notre perception, notre être au monde ?
L’Esprit-Saint pousse toujours à faire du neuf.
Et « quand Dieu pousse, rien n’arrête », dom Prosper Guéranger, moine bénédictin.
Il y a quelques jours, j’ai retrouvé, cette prière que j’avais écrite le 11 juin 2008, lors d’une journée de retraite des adjoints en pastorale scolaire, du diocèse de Montpellier.
Elle brûle tellement mon âme aujourd’hui.
Je me permets de vous la partager, tout simplement.
« Seigneur,
Tu appelles quand tu veux, où tu veux, comme tu veux.
Où cela me mènera-t-il si je cède à ta liberté ?
Où cela me mènera-t-il si je deviens serviteur de ta liberté ?
Vais-je avec Toi prendre le risque de la confiance, de la liberté pour sortir ? »
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.