Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voilà, Pentecôte est passée depuis déjà une semaine déjà. Le temps est beau et le moment propice pour mettre le cap sur l’été et de là sur la fin de l’année, avec le doux temps de l’Avent qui illumine l’entrée dans l’hiver.
On pourrait courir ainsi, de fête en fête, de célébration en célébration.
Posons-nous un instant cependant, en voyageurs méditatifs que nous savons être, n’est-ce pas ?
A l’occasion de la Pentecôte, ma petite-fille me demandait ce que c’était, l’Esprit Saint.
L’Esprit Saint lui dis-je, c’est le souffle de Jésus qui te glisse une idée à l’oreille, quelque chose à dire ou à faire.
L’Esprit Saint, il te donne le courage et tout ce qu’il te faut pour faire ce que tu as à faire de bien et de juste.
C’est une brise, une caresse sur le visage qui fait que d’un coup tu te sens heureuse, calme et sereine, que tout devient clair.
C’est un souffle plein d’Amour.
C’est tant d’autres choses encore…
Et le jour de la Pentecôte vois-tu, c’est le jour où L’Esprit Saint souffle le plus fort.
Je ne doute pas qu’elle gardera ses paroles dans un coin de sa tête, de son cœur et que du haut de ses presque 6 ans, elle sera attentive à voir les signes, qu’elle s’entraînera à reconnaître ce Souffle, ce murmure, cette caresse, cet élan si particulier de l’Esprit Saint.
Quant à moi, j’ai juste envie d’apprendre de sa curiosité, de son insatiable curiosité.
Partir en quête de Dieu n’est-il pas le seul voyage qui vaille vraiment la peine ?
Un voyage à faire, ma main dans la sienne, avec tous les chercheurs et les chercheuses de Dieu, à faire ensemble.
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Bon voyage et bonne quête…
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Manuel.
L’Esprit est un souffle,
imprévisible, insolite, indomptable,
et fort.
Il est comme l’air qui nous entoure,
impalpable, indispensable, vital,
et doux.
L’Esprit est le souffle de l’air divin
qui entre en nous, qui nous est donné
à chaque instant, à chaque pas.
Il est ce souffle qui susurre à notre cœur
que nous sommes filles et fils du Dieu Très-Haut :
il nous marque du sceau de notre identité.
L’Esprit est un air vivifiant, vitalisant,
dont je deviens le temple sacré,
dont ensemble devenons le temple très sacré.
Ce souffle qui dépose en moi, en nous,
ses empreintes de joie, de paix, de bienveillance ;
amour, bonté, fidélité sont des traces de ce souffle.
Vent doux, vent fort,
souffle qui donne la vie,
air de nos quotidiens.
Chaque jour est Pentecôte,
chaque jour il prie en nous,
chaque jour il nous invite
à Sa Présence insaisissable.
Manuel,
frère de la Communion Béthanie.
Te chercher, toi le Christ, c’est découvrir ta présence même dans nos intimes solitudes.
Heureux qui s’abandonne à toi, le Christ.
Heureux qui s’approche de toi dans la confiance du cœur.
Frère Roger de Taizé
Pentecôte 2022
Jésus nous donne son Souffle pour que, au plus profond de nos abîmes, nous ne soyons jamais seuls.
Dans nos intimes solitudes, au plus profond de nos abîmes, tu nous demandes l’eau de notre fontaine.
C’est dans ton Esprit que nous la puisons.
Dans nos failles jaillit alors une source scintillante de bonté.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère prieur, Jean-Michel.
« Elle sortit subitement prendre l’air.
Je pense souvent à cette expression prendre l’air.
Cela veut dire que l’on va ailleurs pour le trouver.
Cela veut dire littéralement : où je suis, je m’asphyxie. »
David Foenkinos
Nos séparations.
J’appelle de mes vœux les plus profonds, une Église – en son sein une Communion Béthanie – ventilée.
Ventilée, fenêtres et portes grandes ouvertes car « L’Église n’est réellement Église que quand elle existe pour ceux qui n’en font pas partie », pasteur Dietrich Bonhoeffer.
« Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Jean 3, 8-21
Femmes et hommes, en désir de communion avec toute la création, oserons-nous sortir joyeusement pour respirer l’air du dehors ?
Oserons-nous prendre l’air au Souffle qui élargit sans cesse, non seulement notre regard, mais aussi notre perception, notre être au monde ?
L’Esprit-Saint pousse toujours à faire du neuf.
Et « quand Dieu pousse, rien n’arrête », dom Prosper Guéranger, moine bénédictin.
Il y a quelques jours, j’ai retrouvé, cette prière que j’avais écrite le 11 juin 2008, lors d’une journée de retraite des adjoints en pastorale scolaire, du diocèse de Montpellier.
Elle brûle tellement mon âme aujourd’hui.
Je me permets de vous la partager, tout simplement.
« Seigneur,
Tu appelles quand tu veux, où tu veux, comme tu veux.
Où cela me mènera-t-il si je cède à ta liberté ?
Où cela me mènera-t-il si je deviens serviteur de ta liberté ?
Vais-je avec Toi prendre le risque de la confiance, de la liberté pour sortir ? »
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.