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Archive de l’étiquette Esprit Saint

Pause méditation du 27 mai 2024

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Apprendre

Voilà, Pentecôte est passée depuis déjà une semaine déjà. Le temps est beau et le moment propice pour mettre le cap sur l’été et de là sur la fin de l’année, avec le doux temps de l’Avent qui illumine l’entrée dans l’hiver.

On pourrait courir ainsi, de fête en fête, de célébration en célébration.

Posons-nous un instant cependant, en voyageurs méditatifs que nous savons être, n’est-ce pas ?

A l’occasion de la Pentecôte, ma petite-fille me demandait ce que c’était, l’Esprit Saint.
L’Esprit Saint lui dis-je, c’est le souffle de Jésus qui te glisse une idée à l’oreille, quelque chose à dire ou à faire.
L’Esprit Saint, il te donne le courage et tout ce qu’il te faut pour faire ce que tu as à faire de bien et de juste.
C’est une brise, une caresse sur le visage qui fait que d’un coup tu te sens heureuse, calme et sereine, que tout devient clair.
C’est un souffle plein d’Amour.
C’est tant d’autres choses encore…
Et le jour de la Pentecôte vois-tu, c’est le jour où L’Esprit Saint souffle le plus fort.

Je ne doute pas qu’elle gardera ses paroles dans un coin de sa tête, de son cœur et que du haut de ses presque 6 ans, elle sera attentive à voir les signes, qu’elle s’entraînera à reconnaître ce Souffle, ce murmure, cette caresse, cet élan si particulier de l’Esprit Saint.

Quant à moi, j’ai juste envie d’apprendre de sa curiosité, de son insatiable curiosité.

Partir en quête de Dieu n’est-il pas le seul voyage qui vaille vraiment la peine ?
Un voyage à faire, ma main dans la sienne, avec tous les chercheurs et les chercheuses de Dieu, à faire ensemble.

Paix et Bien à chacun, à chacune.
Bon voyage et bonne quête…

Valérie
sœur de la Communion Béthanie

Ascension 2021

Une méditation proposée par notre frère Manuel.

Un regard sur l’Ascension

Avec l’Incarnation du Fils de Dieu, c’est le divin qui fait irruption dans l’Histoire de l’humanité.

Avec l’Ascension de Jésus de Nazareth, le Christ, c’est l’humain qui fait son entrée dans l’éternité de notre Dieu Tri-Unité. Rien n’est sacré, rien n’est profane : pour nous, disciples de ce même Christ, tout est empreint de sa présence. Une présence qui est réelle, même si elle n’est pas sensible : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20.

C’est ça que nous fêtons aujourd’hui. Faire mémoire de l’Ascension c’est réaliser qu’il n’y a plus de frontières entre Dieu et nous, et que nos quotidiens sont vécus et partagés avec lui, si toutefois nous le lui permettons.

« Les disciples retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; ils étaient constamment dans le temple et bénissaient Dieu. » Lc 24, 53.

Oui, nous pouvons tourner nos regards vers le ciel, et retourner à nos vies dans la joie.
Oui, nous pouvons bénir Dieu constamment, en tout ce qui nous est donné de vivre. Nous pouvons aussi demander au Père, au nom de Jésus, le don du Saint-Esprit qu’il nous promet, dans la ferme confiance que nous sommes écouté·e·s et entendu·e·s.


Manuel,
frère de la Communion Béthanie.

Pentecôte 2020 : naphtaline ou mite ?

« La question est : que garder de bon, de juste, de vrai de tous ces lieux et mouvements qui ont été si influents dans l’Eglise ces cinquante dernières années ? …
Cela me travaille au plus profond depuis dix-huit ans : que faut-il en garder ?
»
Ainsi s’exprime mon ami Christophe Rémond.

« Que faut-il en garder ? »
Cette question ouverte me traverse de part en part.

En cette fête de Pentecôte 2020, je ne veux plus me gargariser de formules pieuses usées jusqu’à la corde, de certitudes du type : telle onction sur cette personne, sur cette communauté ! Je suis certain que l’Esprit-Saint inspire vraiment cette œuvre !

Qui sait où souffle Celui qui, au dire de Jésus, est comme le vent ?

« Tu ne sais ni d’où il vient
ni où il va. »

Jean 3, 8.

Je ne veux plus me retrouver -par respect pour ma santé mentale et physique- dans des espaces qui sentent la naphtaline !

L’Esprit-Saint me semble être comme une mite puissante.

Il me semble préférer les trous qui laissent entrevoir la splendeur, la fragilité de notre humanité à l’impeccabilité de nos oripeaux ecclésiaux.

Je rejette fermement aujourd’hui, cette idée, qui m’a longtemps formatée : « notre culture contemporaine est une culture de mort… »

Modestement, je crois que Dieu s’exprime à chaque fois qu’une personne se met debout pour vivre dans la liberté de sa conscience humaine.

Sur un projet et des idées, Madame Marie Cau vient d’être élue maire de Tilloy-lez-Marchiennes, petite commune de 550 habitants dans la région des Hauts-de-France.

« Chère Madame la Maire,
Vous êtes la première personne transgenre élue première magistrate d’une commune en France.
Je vous présente mes sincères félicitations.
Loin de moi, l’idée de vous instrumentaliser.

Ceci-dit, comme frère en Communion Béthanie, (fraternité de prière œcuménique au service de toutes, de tous, en particulier au service des personnes transgenres et homosensibles), je vois dans votre élection un appel de l’Homme de Nazareth.

Jésus dont la manière d’être vivant me rend vivant, dont la manière d’être vivant me met debout au service de la famille humaine.

Dans le service de vos concitoyens, ma prière vous accompagne. »

Pentecôte 2020

Marie Cau, tant de femmes et d’hommes portent l’avenir de ce monde.
Là, je contemple l’action à la fois discrète et forte de l’Esprit-Saint.

Je reçois, dans un élan renouvelé, cette citation de Antonia Susan Byatt :
« Nous sommes définis par les lignes que nous décidons de traverser ou d’accepter comme frontières. »

Je reçois, dans un élan renouvelé, ce chant chrétien de mon enfance :
« Allez-vous-en sur les places et sur les parvis !
Allez-vous-en sur les places y chercher mes amis …
Et soyez mes témoins chaque jour.
»


Jean-Michel+, votre frère.

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