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Archive de l’étiquette Valérie

Pause méditation du 11 novembre 2024

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

11 novembre

Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux  ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Mt 5 : 43-48, Bible Segong.

11 novembre en France, jour férié et de commémoration.
Commémoration : rappeler, célébrer par une cérémonie le souvenir d’une personne, d’un évènement.

De qui se souvenir ?
Des valeureux tombés au combat ? Des victimes, tant civiles que militaires ? De ceux qui ont survécu ?

De quoi se souvenir ?
De la guerre ? De la paix ? De l’entre deux qu’est l’armistice ?
De ce temps où les peuples d’Europe se déchiraient ?
De ce temps que les moins de 110 ans n’ont pu connaître, un temps où notre époque puise ses racines ?

11 novembre, à la mi-temps de l’automne.
Je me souviens que les guerres sont intemporelles, universelles. Où que se porte mon regard, je vois la lutte incessante du bien contre le mal.
Je me souviens d’où je viens, une famille, une histoire. Des guerres ici aussi, beaucoup de bien, un peu de mal.

Je remonte à la source.
Je me souviens que le Messie envoyé à notre humanité n’a levé aucune armée, livré aucune bataille.
Je me souviens que son enseignement tout entier tient dans ce seul commandement, celui d’aimer.
Aimer et se savoir aimé.
Aimer le Seigneur, Notre Dieu, aimer son prochain, quel qu’il soit.
Je me souviens qu’Il a offert Sa Paix.

Croirons-nous un jour assez fort à cet Amour, tous et toutes ensemble, pour que le miracle s’accomplisse, d’un monde, d’une humanité vivant enfin en paix, dans Sa Paix ? La belle fête que ce sera alors, la belle célébration !

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du lundi 14 octobre 2024

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Chrétienne d’octobre

Octobre

Octobre rose. Des rubans accrochés aux revers d’une veste en disent long, bien au-delà des mots, sur des vies de femmes, des destins, la maladie.

Octobre noir. De tristes anniversaires, temps de deuil pour faire mémoire de vies arrachées à leurs proches. Attentat, terrorisme, guerre, chaos.

Octobre aux couleurs d’automne. Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone.

Je suis chrétienne et je vis dans cette réalité-là, celle d’un octobre rose, noir et aux couleurs de l’automne.

Une réalité d’aujourd’hui, partagée avec les hommes et les femmes de notre temps.

Une réalité où se pose, où se dépose, ma prière, la vôtre, la nôtre. Une réalité qui se teinte alors aux couleurs divines de Son Amour, de Sa Paix, de l’Espérance et de la Bonne Nouvelle offerte à qui veut l’entendre.

Rassasie-nous de ton amour Seigneur : nous serons dans la joie.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ; oui, consolide l’ouvrage de nos mains.
Ps 89 (90) 12-17

Paix et Bien à chacun, à chacune.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 27 mai 2024

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Apprendre

Voilà, Pentecôte est passée depuis déjà une semaine déjà. Le temps est beau et le moment propice pour mettre le cap sur l’été et de là sur la fin de l’année, avec le doux temps de l’Avent qui illumine l’entrée dans l’hiver.

On pourrait courir ainsi, de fête en fête, de célébration en célébration.

Posons-nous un instant cependant, en voyageurs méditatifs que nous savons être, n’est-ce pas ?

A l’occasion de la Pentecôte, ma petite-fille me demandait ce que c’était, l’Esprit Saint.
L’Esprit Saint lui dis-je, c’est le souffle de Jésus qui te glisse une idée à l’oreille, quelque chose à dire ou à faire.
L’Esprit Saint, il te donne le courage et tout ce qu’il te faut pour faire ce que tu as à faire de bien et de juste.
C’est une brise, une caresse sur le visage qui fait que d’un coup tu te sens heureuse, calme et sereine, que tout devient clair.
C’est un souffle plein d’Amour.
C’est tant d’autres choses encore…
Et le jour de la Pentecôte vois-tu, c’est le jour où L’Esprit Saint souffle le plus fort.

Je ne doute pas qu’elle gardera ses paroles dans un coin de sa tête, de son cœur et que du haut de ses presque 6 ans, elle sera attentive à voir les signes, qu’elle s’entraînera à reconnaître ce Souffle, ce murmure, cette caresse, cet élan si particulier de l’Esprit Saint.

Quant à moi, j’ai juste envie d’apprendre de sa curiosité, de son insatiable curiosité.

Partir en quête de Dieu n’est-il pas le seul voyage qui vaille vraiment la peine ?
Un voyage à faire, ma main dans la sienne, avec tous les chercheurs et les chercheuses de Dieu, à faire ensemble.

Paix et Bien à chacun, à chacune.
Bon voyage et bonne quête…

Valérie
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 22 avril 2024

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Vent de tempête

Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Mt 8,23-27

A-t-on jamais assez de toute une vie pour entendre et recevoir tous les fruits de cette parabole ?
Je la trouve d’une criante actualité, dans le monde aussi bien que dans ma vie.

Les vagues incessantes de violence, de guerre, de haine.
Ma vie, avec son lot d’épreuves, de celles qui donnent grise mine.
Un ciel plombé comme un jour de tempête.

Pour autant, faut-il souhaiter que le Dieu vengeur de l’Ancien Testament, ce vieillard barbu ornant les fresques de nos églises, déboule ici-bas en déchirant le ciel pour remettre de l’ordre à tout ce chaos ambiant, comme dans le film « Les Dix Commandements » de Cécil B. Demille ?

Non, bien sûr !
Alors quoi ?

Peut-être juste faire ma part en ce monde. Cultiver ma confiance en Sa Présence. Lui permettre d’apaiser les tempêtes en mon cœur, Lui qui commande au vent et à la mer.

Paix et Bien à chacun, à chacune.
Et paisible navigation à vous dans la mer de vos existences.

Si la mer se déchaîne

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 13 novembre 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Éclipse

Avez-vous observé la dernière pleine lune ?

Toute ronde, elle brillait dans le ciel noir. Il s’en dégageait une telle puissance !
La lune trônait dans la nuit et je pouvais la contempler sans ciller les yeux, fascinée.

Comment une telle lumière peut-elle émaner de l’astre de la nuit à l’apogée de son cycle ?
Aux explications scientifiques et astronomiques, je préfère mon émerveillement naïf : la lune brille de toute sa lumière, trône de toute sa puissance et moi je la contemple depuis la Terre.

Cette pleine lune était particulière. Une ombre la traversait, la masquant partiellement ; c’était un soir d’éclipse.

Une ombre voilant la lumière, n’en va-t-il pas souvent ainsi ?

Je chante, je prie : « Dieu est Lumière » et je doute l’instant d’après de Sa Présence ou même de sa réalité.

Combien d’hommes et de femmes, en ces temps troublés, lèvent ainsi les yeux vers le ciel pour adresser leurs prières à l’infini, guetter quelque signe ou par crainte des foudres qui les menacent ?

Courage.

L’ombre peut bien masquer la lumière.
Le doute peut nous traverser dans la nuit.
Ça ne change rien à l’immuable d’Amour et de Lumière de Sa Présence, même silencieuse, dans le ciel de nos jours, dans le ciel de nos nuits, en nos cœurs.

Ne pas ciller les yeux surtout.
Voir l’ombre.
Voir la lumière.

Valérie, sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 23 octobre 2023

C’est pour de faux ou pour de vrai ?

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

L’enfant joue dans la cour. J’en viendrais presque à envier son insouciance.
Il s’immerge dans son monde, plus rien de notre réalité n’existe plus pour lui.

Dans son jeu, il s’invente mille et une vies. Tout est toujours possible : « alors on dirait que toi…et puis après on ferait… »
C’est aussi un monde où l’on meurt plus souvent qu’à son tour. C’est pas grave, c’est pour de faux.

Je ne suis plus une enfant, comme vous j’imagine. Je joue dans la cour des grands, celle des adultes.
Est-ce si différent ?

Dans mon monde, je meurs souvent : morte de peur, morte de faim, morte de chagrin, morte de rire. C’est pas grave, c’est pour de faux.

Dans ma vie, je refais le monde, souvent : « alors je pense que… et puis il suffirait que… »
A la télé, sur les écrans, mes fenêtres sur le monde, les images se bousculent. Les morts des séries télés, c’est pour de faux ; les morts des actualités, c’est pour de vrai. Les drames se succèdent.
les médias ordonnancent mes émois, mes indignations, d’une cause à une autre… sur quelle base ?
La boussole de ma compassion s’affole.

Loin des caméras, loin des projecteurs, la guerre en Ukraine continue de générer les mêmes atrocités que lorsqu’on nous en rapportait les faits heure par heure, les victimes des tremblements de terre en Turquie et en Afghanistan dormiront dans le froid cet hiver. Loin de nos regards, des massacres sûrement, sont perpétrés en Afrique et ailleurs et tant et tant de drames encore, au pied de mon immeuble aussi bien qu’à l’autre bout du monde et dont j’ignore l’existence.

Dans mon monde, les réalités se superposent, se juxtaposent.

Je regarde l’enfant qui joue.
Il est des jours, oui, où j’envierais presque son insouciance.
Mais je ne suis plus une enfant.

Que faire en ces temps tourmentés ?

Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Mt 25,40
Chaque fois que vous ne l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez fait. Mt 25,45

L’enfant prend très au sérieux son monde imaginaire. Il y jouit d’une totale liberté.

Tous et toutes, enfants de Dieu, ne sommes-nous pas libres nous aussi ?
Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. 2Co 3, 17

Ma liberté, la nôtre, n’est-elle pas de vivre en Sa Paix et Son amour ?
N’est-elle pas de choisir, dans la prière, de garder et de préserver ce lien indéfectible à cet Amour et à cette Paix ?
Une prière humble et patiente, confiante, obstinée, rejointe je le sais par celle de chaque frère, chaque sœur, chaque croyant·e, là où il est.

Le socle, la source et l’espérance de notre foi est là, dans cette prière, le plus sûr chemin vers l’amour de Dieu, Son Amour et Sa Paix.
C’est ma liberté d’adulte que de le croire, avec mon cœur d’enfant.

Que cet Amour et cette Paix soient notre plus grand secours, à chacun, à chacune, à tous et toutes sur cette Terre.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 18 septembre 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Au secours, besoin d’amour

Nous ne sommes qu’à la mi-septembre et déjà le mois est marqué des blessures de notre temps.

Première semaine et canicule. Tant pis pour celles et ceux, moi la première, qui espéraient la douceur d’un été indien.
Deuxième semaine et catastrophes naturelles et humanitaires, la terre qui tremble, l’eau qui noie toute une ville et j’en passe ; je ne connais pas tous les malheurs de ce monde.

Au secours, besoin d’amour

À l’horizon de notre quotidien d’hommes et de femmes, septembre rime avec rentrée : travail, école, activités. Reprendre le rythme, retrouver le stress, se faire des promesses. Tant de vaines agitations.

Au secours, besoin d’amour

Oui, le Seigneur a besoin d’amour.
De notre amour pour Lui.
De notre amour, les uns, les unes pour les autres.
De notre amour pour Sa création, pour notre Terre.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 3 juillet 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Les vacances

Voici arrivés les premiers jours de juillet, le temps des vacances.
Pour certains, celles et ceux qui en ont la possibilité et l’habitude, le temps des grandes migrations estivales.
Pour les moins chanceux, les vacances, c’est bien souvent un peu plus de solitude et d’isolement.

Pendant les vacances, je vais pouvoir…
Pendant les vacances, j’aurai le temps de…
Les vacances, un espace de liberté tant attendu pour s’évader, se poser, se reposer…

On en viendrait presque à trouver naturel de survivre toute l’année dans l’agitation quotidienne de nos vies et de pratiquer l’escapade d’été pour sortir un peu la tête de l’eau…

Ne sommes-nous pas invités pourtant à tenir notre être sans relâche dans l’expérience quotidienne de la Paix, de Sa Paix, en Son Amour, dans un espace temps ordinaire de rencontre, d’accueil, de questionnements, d’écoute ?
Imaginez toute une vie en équilibre entre tension et repos. Ah, les belles vacances pour nos egos surmenés !

Je vous souhaite de très belles vacances, et que la liberté intérieure des fils et filles de Dieu vous porte bien au-delà.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du lundi 15 mai 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Promesse de mai

Se lever le matin,
Mettre ses pas dans les Siens.
Se coucher le soir,
Remettre sa journée dans la Sienne, qui est Éternelle.

Se lever le matin,
Voir s’ouvrir la voie du cœur,
S’y engager joyeusement en quête de Sa Volonté,
Comme un enfant se lance dans une chasse au trésor.
Parcourir tout le jour et se coucher le soir,
Sans craintes des Ténèbres,
Prier le matin,
Prier le soir :

Père saint, que ton soleil d’Amour
éclaire à nos yeux,
pour y mettre ta joie,
le chemin de la vie !

Et que ta Lumière encore,
quand tombe la nuit,
éclaire notre sommeil,
pour nous réjouir toujours !

In Vivre par l’Esprit, Éditions La Baconnière

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie.

Pause méditation du 13 février 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Bienheureux et bienheureuses

Les soldes sont finies. C’est encore l’hiver mais dans les vitrines, la collection d’été ne va pas tarder à s’afficher.

Le soir, la lumière du jour résiste et repousse la nuit chaque jour un peu plus, annonçant le printemps déjà, malgré le froid.

A l’Est, le printemps prédit-on rimera avec offensives militaires. Encore plus de tués, de destructions, de désolation.

Dans nos rues, on crie à l’injustice d’une précarité annoncée, de droits qui s’effilochent.

Une femme a accouché d’un petit Eloïs ces derniers jours.
Un homme dans un journal a accouché des mots qui devaient être dits.
Douloureux travail d’enfantement et même délivrance.

Dans le silence de ma prière, ces bruits du monde tourbillonnent.
Le Seigneur voit.
Le Seigneur entend.
Présente à Sa Présence, assurée de Son Amour, l’Univers se fait UN. Sa Paix me rejoint et ces mots montent à mes lèvres. Je les récite avec vous, frères, sœurs, ami·es d’ici et d’ailleurs :

Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera !
Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise !
Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande, car Dieu exaucera leur désir !
Heureux ceux qui ont de la compassion pour autrui, car Dieu aura de la compassion pour eux !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils !
Heureux ceux qu’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux !
Matthieu 5, 1-10

Valérie
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 23 janvier 2023

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

Click & Collect

Le Click & Collect, voilà de quoi rendre un consommateur heureux, n’est-ce pas ? Particulièrement en période de soldes !

En quelques clics, j’achète tout ce que je veux ; en un rien de temps je récupère mes achats en magasin. C’est merveilleux de simplicité.

De quoi combler nos désirs, assouvir nos pulsions d’achats, nous garantir de ne pas rater la bonne occase et puis surtout, surtout, nous faire gagner du temps. C’est important ça, de gagner du temps !

Je clique, tu cliques, il ou elle clique… et nous collectons des trucs et des machins, à manger, à porter, pour décorer la maison… ou l’encombrer. Peu importe tant qu’on consomme, c’est sensé rendre heureux.

Suis-je en train d’écrire un plaidoyer anti Click & Collect ? Détrompez-vous ! Dans chaque invention, innovation, il y a du bon et du mauvais.

L’une de mes sœurs en Communion Béthanie me partageait l’autre jour comment, chaque jour, elle confiait au Seigneur ses joies, ses peines et combien cela l’apaisait.

C’est en l’écoutant que l’image du Click & Collect m’est venue… le Click & Collect Chrétien !

Mode d’emploi :

Je clique en mon cœur et je reçois la Paix.

Je clique en mon être, je rends grâce et ma joie devient allégresse.

Je me connecte, je dépose ce qui me pèse ou m’encombre et je suis consolé·e.

Serait-ce futile ?

Serait-il possible que ça soit aussi simple que ça ?

Prier, laisser partir le trop, confier toute chose à l’au-delà de tout et avec la rapidité d’une connexion haut débit, recevoir en retour ce qui comble, qui nourrit, qui habille (… le cœur), qui embellit, qui ouvre au bonheur simple d’«être», dans le présent de l’instant, relié·e, en Amour et dans la Vie…

Click & Collect Chrétien… Et en prime, les soldes sont permanentes et les remises acquises !

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Retraite de l’Avent 2022

Retour sur notre retraite de l’Avent 2022 par notre sœur Valérie.

L’évangile des fragiles.
Le corps précaire : voilà ce que le Seigneur a choisi.
1 Corinthiens 1, 27-28

Maison franciscaine La Clarté-Dieu, à Orsay
Vendredi 25 novembre – dimanche 27 novembre 2022

L’évangile des fragiles…
C’est autour de ce thème que notre frère Philippe Lefebvre, dominicain, bibliste, devait partager la Parole…et c’est bien autour de ce thème que s’est vécue cette retraite, en dépit de son absence.
Fr. Philippe Lefebvre, empêché, fragilisé en son corps, a en effet dû renoncer à nous rejoindre. Ce n’est que partie remise, soyons-en sûr·es !

On ne saurait trop remercier nos frères et sœurs du Conseil, qui, loin de se laisser abattre par ce changement de programme de dernière minute, ont su rebondir et réinventer au pied levé une retraite qui nous ressemble, qui nous rassemble, autour de nos fragilités, autour de nos forces aussi, de nos dons et talents. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés, ainsi que celles et ceux qui ont offert un temps de prière, et notre frère Manuel pour la très belle célébration de dimanche matin.

Samedi… visiter nos fragilités
Samedi matin, nous avons pris le temps, en début de retraite, de nous saluer, frères, sœurs, ami·es et de nous donner des nouvelles des frères et sœurs absents mais si présentes en nos cœurs.
Joie d’être ensemble, de revoir des ami·es de longues dates de la Communion Béthanie, joie de découvrir de nouveaux visages !

Puis notre frère Sylvain nous a fait le beau cadeau d’un partage de son expérience d’aumônier d’hôpital : un « témoignage de ce que je reçois, des grâces dont je suis le témoin, de ce qui émane de si grandes fragilités, du chemin qui s’accomplit, par ces corps meurtris, malades. »

Avec une belle discrétion et une grande délicatesse, il nous a entraîné à sa suite sur le chemin de la rencontre. Rencontre avec la fragilité de l’autre, dans son corps malade, dans son corps meurtri, mourant parfois ; rencontre avec sa propre fragilité d’homme, de prêtre, d’aumônier. Franchir la porte d’une chambre d’hôpital est toujours une aventure qui demande courage et confiance et la rencontre qui s’en suit – ou pas, car s’il est attendu par certains malades, d’autres l’éconduisent – se vit au plus près du cœur, touche et questionne. L’aumônier est visité, au moins autant que celui à qui il rend visite…

Sylvain cite Gabriel Ringuet, Éloge de la fragilité : « Cette précarité essentielle qui nous rend vivant » …, évoque, en ce temps de l’Avent, « le joyeux avènement de ce qui se relève par nos fragilités » et nous rapporte cette parole d’un malade, inspirante par sa simplicité et ce qu’elle implique de dépouillement : « Maintenant je déguste un verre d’eau. Ma vie a changé. »

Peut-être pouvons-nous retenir du témoignage de Sylvain cette question qu’il pose, se pose : « Et si ces malades étaient parole pour notre société et pour l’Église de notre temps ? »

C’est ensuite en petits groupes que nous avons poursuivi l’échange.

L’après-midi, notre sœur Loan nous a convié·es à une autre sorte de voyage, au cœur de nous-même ; voyage en cœur et en corps par quelques exercices et une méditation guidée. Elle nous a ensuite invité·es à prendre le temps d’écrire une lettre à notre corps, exercice qu’il est toujours possible de faire, ou de refaire, comme on se donne rendez-vous avec soi-même, en vérité.

Poursuivant sur le thème de la retraite, notre frère Raphaël nous a proposé de partager autour de ce texte de Christian Bobin, décédé le 23 novembre 2022.
Le voici, pour celles et ceux qui souhaiteraient le lire ou le relire tranquillement :

Ce qui naît, c’est ce qui meurt. Alors peut-être que ce qui meurt est ce qui naît ? C’est une vraie interrogation. La main invisible qui nous donne la vie, qui nous offre les nuages, la pluie d’été, un poème inestimable, la surprise d’une amitié qui traversera toute notre existence, je sais que cette main est paradoxale. Elle donne et prend en même temps, elle offre et elle efface, elle fait apparaître et disparaître dans la même seconde. L’écriture me semble avoir son intérêt quand elle arrive à saisir ce double trait qui est celui de toute notre vie : le noir et le blanc, la douleur et la joie, l’effroi et la merveille à leur point de jonction, avant que la beauté n’aille d’un côté et la peur de l’autre. Si nous sommes sûrs d’être éternels, c’est précisément parce que nous éprouvons que nous sommes mortels. Dans ce sentiment de notre fragilité, nous connaissons notre éternité. Les choses qui se présentent comme dure, solides et défiant le temps, sont celles qui seront livrées à la ruine et à la rouille, que ce soit les grands palais ou les ambitions, voire nos volontés dès qu’elles se crispent. Et celles qui semblent sans poids, qu’un rien peut chasser tel un sourire sur un visage, témoignent de ce qui traverse la vie et la mort.
Et qui continue…

La journée s’est terminée par une veillée au cours de laquelle nos nouveaux frères, Christophe et Pierre ont été accueillis en Communion Béthanie. JOIE de les compter parmi nous !

Dimanche… écouter et prier ensemble
Dimanche, c’est par un temps d’oraison silencieuse dans l’oratoire qu’a démarré la journée. Expérience de prière que l’on vit seul·e chez soi tout au long de l’année, vécue dans le même silence en ce dimanche matin, mais dans la proximité physique de nos frères, sœurs, ami·es…

Notre Frère Jean-Michel nous a ensuite offert son témoignage, renouvelé par le Souffle qui le traverse, dans une fragilité et une colère assumées, dans l’espérance aussi, qu’il trouve auprès de tous ces jeunes qu’il côtoie, qu’il accompagne, dans son métier d’animateur en pastorale scolaire.

La retraite s’est achevée par la célébration présidée par Manuel
Aux trois piliers de notre Communion Béthanie, Prier, Aimer, Servir, notre frère Manuel en a ajouté un 4e, non sans humour : Improviser. Il a en effet réussi à glisser dans la liturgie proposée quelques instants de partage, dont un pour évoquer librement les lettres à nos corps écrites la veille.

Une retraite… pour le corps et l’esprit
Sylvain nous faisait remarquer samedi les nombreuses citations sur le silence ornant les murs nus et froids de la Clarté-Dieu : « Le silence est une parole », « Les arbres et les feuilles poussent en silence », etc.
Le silence ET la Parole auront été au cœur de cette retraite et ce fût bon !

Ensemble, depuis le lieu de nos faiblesses, nous avons laissé Dieu tisser un peu de notre corps spirituel, en faisant corps en frères, sœurs, ami·es.
Le silence comme la parole ont œuvré plus d’une fois à nous emmener ensemble dans un même élan physiquement palpable vers le cœur du mystère où se malaxent Vie et Mort. Subtil changement d’état, par la grâce d’un témoignage partagé depuis le cœur, du rythme calme et lent de nos respirations, d’une oraison, d’un silence, d’un chant, d’un geste, voie par laquelle les pensées s’apaisent, l’écoute se fait plus intense et où l’instant, fragile, se fait profondeur et communion.
Gratitude pour ces moments-là !

S’il est évident que chacun, chacune, avons de nos fragilités des expériences singulières et uniques, une compréhension qui nous est propre, il est tout aussi évident que ces fragilités sont pour nous terres fertiles de la rencontre au Christ dans nos vies chahutées.

Un très bon temps de l’Avent à tous et toutes !

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

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