Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Nous ne sommes qu’à la mi-septembre et déjà le mois est marqué des blessures de notre temps.
Première semaine et canicule. Tant pis pour celles et ceux, moi la première, qui espéraient la douceur d’un été indien.
Deuxième semaine et catastrophes naturelles et humanitaires, la terre qui tremble, l’eau qui noie toute une ville et j’en passe ; je ne connais pas tous les malheurs de ce monde.
Au secours, besoin d’amour
À l’horizon de notre quotidien d’hommes et de femmes, septembre rime avec rentrée : travail, école, activités. Reprendre le rythme, retrouver le stress, se faire des promesses. Tant de vaines agitations.
Au secours, besoin d’amour
Oui, le Seigneur a besoin d’amour.
De notre amour pour Lui.
De notre amour, les uns, les unes pour les autres.
De notre amour pour Sa création, pour notre Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voici arrivés les premiers jours de juillet, le temps des vacances.
Pour certains, celles et ceux qui en ont la possibilité et l’habitude, le temps des grandes migrations estivales.
Pour les moins chanceux, les vacances, c’est bien souvent un peu plus de solitude et d’isolement.
Pendant les vacances, je vais pouvoir…
Pendant les vacances, j’aurai le temps de…
Les vacances, un espace de liberté tant attendu pour s’évader, se poser, se reposer…
On en viendrait presque à trouver naturel de survivre toute l’année dans l’agitation quotidienne de nos vies et de pratiquer l’escapade d’été pour sortir un peu la tête de l’eau…
Ne sommes-nous pas invités pourtant à tenir notre être sans relâche dans l’expérience quotidienne de la Paix, de Sa Paix, en Son Amour, dans un espace temps ordinaire de rencontre, d’accueil, de questionnements, d’écoute ?
Imaginez toute une vie en équilibre entre tension et repos. Ah, les belles vacances pour nos egos surmenés !
Je vous souhaite de très belles vacances, et que la liberté intérieure des fils et filles de Dieu vous porte bien au-delà.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Se lever le matin,
Mettre ses pas dans les Siens.
Se coucher le soir,
Remettre sa journée dans la Sienne, qui est Éternelle.
Se lever le matin,
Voir s’ouvrir la voie du cœur,
S’y engager joyeusement en quête de Sa Volonté,
Comme un enfant se lance dans une chasse au trésor.
Parcourir tout le jour et se coucher le soir,
Sans craintes des Ténèbres,
Prier le matin,
Prier le soir :
Père saint, que ton soleil d’Amour
éclaire à nos yeux,
pour y mettre ta joie,
le chemin de la vie !
Et que ta Lumière encore,
quand tombe la nuit,
éclaire notre sommeil,
pour nous réjouir toujours !
In Vivre par l’Esprit, Éditions La Baconnière
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Les soldes sont finies. C’est encore l’hiver mais dans les vitrines, la collection d’été ne va pas tarder à s’afficher.
Le soir, la lumière du jour résiste et repousse la nuit chaque jour un peu plus, annonçant le printemps déjà, malgré le froid.
A l’Est, le printemps prédit-on rimera avec offensives militaires. Encore plus de tués, de destructions, de désolation.
Dans nos rues, on crie à l’injustice d’une précarité annoncée, de droits qui s’effilochent.
Une femme a accouché d’un petit Eloïs ces derniers jours.
Un homme dans un journal a accouché des mots qui devaient être dits.
Douloureux travail d’enfantement et même délivrance.
Dans le silence de ma prière, ces bruits du monde tourbillonnent.
Le Seigneur voit.
Le Seigneur entend.
Présente à Sa Présence, assurée de Son Amour, l’Univers se fait UN. Sa Paix me rejoint et ces mots montent à mes lèvres. Je les récite avec vous, frères, sœurs, ami·es d’ici et d’ailleurs :
Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera !
Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise !
Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande, car Dieu exaucera leur désir !
Heureux ceux qui ont de la compassion pour autrui, car Dieu aura de la compassion pour eux !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils !
Heureux ceux qu’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux !
Matthieu 5, 1-10
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Le Click & Collect, voilà de quoi rendre un consommateur heureux, n’est-ce pas ? Particulièrement en période de soldes !
En quelques clics, j’achète tout ce que je veux ; en un rien de temps je récupère mes achats en magasin. C’est merveilleux de simplicité.
De quoi combler nos désirs, assouvir nos pulsions d’achats, nous garantir de ne pas rater la bonne occase et puis surtout, surtout, nous faire gagner du temps. C’est important ça, de gagner du temps !
Je clique, tu cliques, il ou elle clique… et nous collectons des trucs et des machins, à manger, à porter, pour décorer la maison… ou l’encombrer. Peu importe tant qu’on consomme, c’est sensé rendre heureux.
Suis-je en train d’écrire un plaidoyer anti Click & Collect ? Détrompez-vous ! Dans chaque invention, innovation, il y a du bon et du mauvais.
L’une de mes sœurs en Communion Béthanie me partageait l’autre jour comment, chaque jour, elle confiait au Seigneur ses joies, ses peines et combien cela l’apaisait.
C’est en l’écoutant que l’image du Click & Collect m’est venue… le Click & Collect Chrétien !
Mode d’emploi :
Je clique en mon cœur et je reçois la Paix.
Je clique en mon être, je rends grâce et ma joie devient allégresse.
Je me connecte, je dépose ce qui me pèse ou m’encombre et je suis consolé·e.
Serait-ce futile ?
Serait-il possible que ça soit aussi simple que ça ?
Prier, laisser partir le trop, confier toute chose à l’au-delà de tout et avec la rapidité d’une connexion haut débit, recevoir en retour ce qui comble, qui nourrit, qui habille (… le cœur), qui embellit, qui ouvre au bonheur simple d’«être», dans le présent de l’instant, relié·e, en Amour et dans la Vie…
Click & Collect Chrétien… Et en prime, les soldes sont permanentes et les remises acquises !
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Retour sur notre retraite de l’Avent 2022 par notre sœur Valérie.
Maison franciscaine La Clarté-Dieu, à Orsay
Vendredi 25 novembre – dimanche 27 novembre 2022
L’évangile des fragiles…
C’est autour de ce thème que notre frère Philippe Lefebvre, dominicain, bibliste, devait partager la Parole…et c’est bien autour de ce thème que s’est vécue cette retraite, en dépit de son absence.
Fr. Philippe Lefebvre, empêché, fragilisé en son corps, a en effet dû renoncer à nous rejoindre. Ce n’est que partie remise, soyons-en sûr·es !
On ne saurait trop remercier nos frères et sœurs du Conseil, qui, loin de se laisser abattre par ce changement de programme de dernière minute, ont su rebondir et réinventer au pied levé une retraite qui nous ressemble, qui nous rassemble, autour de nos fragilités, autour de nos forces aussi, de nos dons et talents. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés, ainsi que celles et ceux qui ont offert un temps de prière, et notre frère Manuel pour la très belle célébration de dimanche matin.
Samedi… visiter nos fragilités
Samedi matin, nous avons pris le temps, en début de retraite, de nous saluer, frères, sœurs, ami·es et de nous donner des nouvelles des frères et sœurs absents mais si présentes en nos cœurs.
Joie d’être ensemble, de revoir des ami·es de longues dates de la Communion Béthanie, joie de découvrir de nouveaux visages !
Puis notre frère Sylvain nous a fait le beau cadeau d’un partage de son expérience d’aumônier d’hôpital : un « témoignage de ce que je reçois, des grâces dont je suis le témoin, de ce qui émane de si grandes fragilités, du chemin qui s’accomplit, par ces corps meurtris, malades. »
Avec une belle discrétion et une grande délicatesse, il nous a entraîné à sa suite sur le chemin de la rencontre. Rencontre avec la fragilité de l’autre, dans son corps malade, dans son corps meurtri, mourant parfois ; rencontre avec sa propre fragilité d’homme, de prêtre, d’aumônier. Franchir la porte d’une chambre d’hôpital est toujours une aventure qui demande courage et confiance et la rencontre qui s’en suit – ou pas, car s’il est attendu par certains malades, d’autres l’éconduisent – se vit au plus près du cœur, touche et questionne. L’aumônier est visité, au moins autant que celui à qui il rend visite…
Sylvain cite Gabriel Ringuet, Éloge de la fragilité : « Cette précarité essentielle qui nous rend vivant » …, évoque, en ce temps de l’Avent, « le joyeux avènement de ce qui se relève par nos fragilités » et nous rapporte cette parole d’un malade, inspirante par sa simplicité et ce qu’elle implique de dépouillement : « Maintenant je déguste un verre d’eau. Ma vie a changé. »
Peut-être pouvons-nous retenir du témoignage de Sylvain cette question qu’il pose, se pose : « Et si ces malades étaient parole pour notre société et pour l’Église de notre temps ? »
C’est ensuite en petits groupes que nous avons poursuivi l’échange.
L’après-midi, notre sœur Loan nous a convié·es à une autre sorte de voyage, au cœur de nous-même ; voyage en cœur et en corps par quelques exercices et une méditation guidée. Elle nous a ensuite invité·es à prendre le temps d’écrire une lettre à notre corps, exercice qu’il est toujours possible de faire, ou de refaire, comme on se donne rendez-vous avec soi-même, en vérité.
Poursuivant sur le thème de la retraite, notre frère Raphaël nous a proposé de partager autour de ce texte de Christian Bobin, décédé le 23 novembre 2022.
Le voici, pour celles et ceux qui souhaiteraient le lire ou le relire tranquillement :
Ce qui naît, c’est ce qui meurt. Alors peut-être que ce qui meurt est ce qui naît ? C’est une vraie interrogation. La main invisible qui nous donne la vie, qui nous offre les nuages, la pluie d’été, un poème inestimable, la surprise d’une amitié qui traversera toute notre existence, je sais que cette main est paradoxale. Elle donne et prend en même temps, elle offre et elle efface, elle fait apparaître et disparaître dans la même seconde. L’écriture me semble avoir son intérêt quand elle arrive à saisir ce double trait qui est celui de toute notre vie : le noir et le blanc, la douleur et la joie, l’effroi et la merveille à leur point de jonction, avant que la beauté n’aille d’un côté et la peur de l’autre. Si nous sommes sûrs d’être éternels, c’est précisément parce que nous éprouvons que nous sommes mortels. Dans ce sentiment de notre fragilité, nous connaissons notre éternité. Les choses qui se présentent comme dure, solides et défiant le temps, sont celles qui seront livrées à la ruine et à la rouille, que ce soit les grands palais ou les ambitions, voire nos volontés dès qu’elles se crispent. Et celles qui semblent sans poids, qu’un rien peut chasser tel un sourire sur un visage, témoignent de ce qui traverse la vie et la mort.
Et qui continue…
La journée s’est terminée par une veillée au cours de laquelle nos nouveaux frères, Christophe et Pierre ont été accueillis en Communion Béthanie. JOIE de les compter parmi nous !
Dimanche… écouter et prier ensemble
Dimanche, c’est par un temps d’oraison silencieuse dans l’oratoire qu’a démarré la journée. Expérience de prière que l’on vit seul·e chez soi tout au long de l’année, vécue dans le même silence en ce dimanche matin, mais dans la proximité physique de nos frères, sœurs, ami·es…
Notre Frère Jean-Michel nous a ensuite offert son témoignage, renouvelé par le Souffle qui le traverse, dans une fragilité et une colère assumées, dans l’espérance aussi, qu’il trouve auprès de tous ces jeunes qu’il côtoie, qu’il accompagne, dans son métier d’animateur en pastorale scolaire.
La retraite s’est achevée par la célébration présidée par Manuel
Aux trois piliers de notre Communion Béthanie, Prier, Aimer, Servir, notre frère Manuel en a ajouté un 4e, non sans humour : Improviser. Il a en effet réussi à glisser dans la liturgie proposée quelques instants de partage, dont un pour évoquer librement les lettres à nos corps écrites la veille.
Une retraite… pour le corps et l’esprit
Sylvain nous faisait remarquer samedi les nombreuses citations sur le silence ornant les murs nus et froids de la Clarté-Dieu : « Le silence est une parole », « Les arbres et les feuilles poussent en silence », etc.
Le silence ET la Parole auront été au cœur de cette retraite et ce fût bon !
Ensemble, depuis le lieu de nos faiblesses, nous avons laissé Dieu tisser un peu de notre corps spirituel, en faisant corps en frères, sœurs, ami·es.
Le silence comme la parole ont œuvré plus d’une fois à nous emmener ensemble dans un même élan physiquement palpable vers le cœur du mystère où se malaxent Vie et Mort. Subtil changement d’état, par la grâce d’un témoignage partagé depuis le cœur, du rythme calme et lent de nos respirations, d’une oraison, d’un silence, d’un chant, d’un geste, voie par laquelle les pensées s’apaisent, l’écoute se fait plus intense et où l’instant, fragile, se fait profondeur et communion.
Gratitude pour ces moments-là !
S’il est évident que chacun, chacune, avons de nos fragilités des expériences singulières et uniques, une compréhension qui nous est propre, il est tout aussi évident que ces fragilités sont pour nous terres fertiles de la rencontre au Christ dans nos vies chahutées.
Un très bon temps de l’Avent à tous et toutes !
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Crains-tu l’automne, les jours qui raccourcissent, les arbres qui se dénudent ?
Crains-tu l’automne de ta vie, la lenteur à faire les choses, les raideurs et grincements du corps ?
Songeant à ces questions, les yeux dans le vague, mon regard s’arrête sur quatre feuilles qui s’agitent au gré du vent, au bout de la branche du cerisier.
Le soleil du matin les éclaire d’une belle lumière. Le fond gris du ciel met en valeur leur couleur dorée.
Je les observe. Je m’en imprègne.
Elles sont encore sur la branche, je ne sais comment ni pourquoi.
Elles tiennent sans s’accrocher.
Demain, y seront-elles ?
Elles finiront par tomber et s’envoleront sans résister.
Ainsi en va-t-il de nos vies Seigneur.
Des vies que tu as créées fortes et solides, comme des arbres bien enracinés dans le sol.
Des vies que tu as voulues légères et frêles, comme ces feuilles qui s’offrent à l’instant présent, naissant au printemps, s’envolant et tombant à l’automne, disparaissant en hiver.
Des vies si belles pourtant, dans le contraste d’un ciel gris et d’un regard, d’une lueur, qui en changent la perspective.
Seigneur,
Je regarde ces feuilles et voilà que j’entrevois ton Amour, ta Présence.
Ton Évangile se lit en toute chose, à tout instant.
C’est en toute saison et dans tous les états que je veux vivre par Toi.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
J’ai mal
Tu es malade
Il a mal
Nous sommes malades
Vous avez mal
Ils sont malades
Le monde a mal et nous avec.
Il est malade, de la Paix, de la Démocratie, de son climat, de sa biodiversité et nous en sommes malades d’effroi.
Etait-ce mieux, était-ce plus simple du temps de Jésus ?
Crises, guerres, luttes de pouvoir…
Aujourd’hui, nous courons pour trouver de l’essence. C’est là tout notre essentiel.
Il y a 2.000 ans, le peuple juif attendait un roi puissant et voilà que lui était donné un Messie qui prêchait l’Amour comme seul vrai Royaume de Dieu.
J’ai de la joie au cœur
Tu es comblé d’Amour
Il a de la joie au cœur
Nous sommes comblés d’Amour
Vous avez de la joie au cœur
Il sont comblés d’Amour
En toute franchise, en toute vérité, les jours de doutes, les jours de peine, pour le monde ou pour nous-mêmes, laquelle de ces deux conjugaisons des verbes être et avoir prend le pas, nous semble la plus dense, la plus intense, la plus réelle, avoir le plus de consistance ? Laquelle récitons-nous inlassablement ?
Celle de notre condition humaine, en proie à la douleur, à la souffrance ou bien celle du Verbe de Vie, qui chante l’Espoir et la joie simple d’être aimé·e de Dieu ?
Nous le savons bien pourtant qu’aux ténèbres succèdent toujours la Lumière, Sa Lumière…
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Il fait froid.
Un vent glacial pénètre jusqu’aux os.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…
La nuit qui tombe si vite les enveloppe de ses ténèbres.
Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas…
Décembre n’a pas encore sonné que c’est déjà l’hiver dans leur cœur, dans leur corps.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…
Au loin pourtant, venu d’ici, de là-bas, d’abord un murmure puis une clameur qui enfle, couvrant le froid et la nuit.
Un soleil en dedans.
Un soleil en dehors…
Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs
Fiez-vous en Lui,
Alléluia, Alléluia
Le chant des fils et des filles de Dieu…
Et toi, y joindras-tu ta voix ?
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Ça confine aux merveilles.
Du verbe « confiner à » qui signifie « être très proche de quelque chose », « toucher à ».
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu.
Je l’ai regardée remplir son sac de rancœurs, nourrir sa tristesse et sa colère.
Comme je la comprends ! Elle songeait – qui d’entre nous ne l’a pas fait – aux rencontres à reporter, aux voyages à annuler, à tous ces moments de partage qu’il faudrait encore et encore virtualiser, à cette peur étouffante et suffocante écrasant notre monde.
Et puis, d’une amie à qui elle avait confié son ras-le-bol, elle reçut un message commençant par ces mots : « Soyons créatives … ».
Elle lut ces mots « Soyons créatives… » et son cœur y répondit par une exclamation, une exultation : tu es libre !
Certes, pas maîtresse des événements mais libre dans sa manière de les accueillir et de les vivre. Elle avait presque oublié cet enseignement !
Alors je l’ai vue lâcher son sac à grimaces.
Allégée de ce poids, elle s’est mise à respirer, profondément.
J’ai senti le calme s’installer en elle, un souffle la traverser.
Ça confine aux merveilles. Dans son regard, je l’ai bien vu.
Un lien à plus grand qu’elle, à cet Au-delà d’Amour qui embrase, qui guérit, qui console.
Un lien à plus loin qu’elle-même, un lien à tout le Vivant, à ses sœurs et frères en Christ, à ses sœurs et frères en humanité.
Un lien de Vie, un état où il n’est plus besoin, ni de savoir, ni de comprendre.
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu,
pour cette femme qui pourrait être moi tout aussi bien que toi, homme ou femme, qui lit ces lignes.
« Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. » Ps 15 (16)
Gratitude.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie