Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
J’ai la FOI.
Tu as la FOI.
Nous avons quoi ?
Avoir et être, verbes auxiliaires.
Avoir la foi, avoir faim, avoir soif.
Avoir une auto, une maison, un boulot.
Avoir peur, avoir froid.
Avoir la foi quand même, dans ce monde où tout se mélange, les êtres, les avoirs.
J’ai la FOI…et quoi ?
Cela me rend-il plus forte ?
Cela me rend-il meilleure ?
Cela me rend-il plus vaillante, invulnérable, imperturbable, insubmersible dans la tempête ?
C’est à voir…
J’ai la FOI, est-ce que ça se voit ?
J’ai la FOI et j’ai quoi ?
Je possède quoi ?
Et toi mon frère,
Et toi ma sœur,
Réponds-tu comme moi : « Oui, j’ai la FOI », quand on te pose la question ?
Est-ce que ça sonne toujours juste pour toi ?
J’ai, tu as, nous avons la FOI…
Mais qu’est-ce qu’avoir quand il s’agit de la FOI, une foi sans cesse perdue, à retrouver, à réinventer, à renouveler ?
De la FOI, de l’Espérance qui nous habite, nul n’en verrait jamais la trace si nous n’étions pas des êtres avant tout.
Avoir n’est rien.
Être, c’est tout.
À la suite de celui qui nous dit : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, Jn 14,6
À l’écoute de celui qui a dit : JE SUIS, Ex 3, 14.
Et à qui il suffit de répondre : Me voici !
Être et avoir, verbes auxiliaires.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Ces derniers jours, marchant sur un chemin dans la montagne, j’ai vu une cathédrale dans l’ombre portée d’une souche d’arbre coupé.
Illusion de cathédrale.
Vision pourtant bien réelle, offerte peut-être à mon seul regard ce jour-là.
Poussant la vision un peu plus loin, j’ai imaginé des pèlerins, ceux de l’ombre, ceux de la lumière, gravissant la montagne et convergeant vers cette cathédrale aux allures de forteresse, pour y unir leurs louanges à Dieu.
Il faut je crois, sinon une âme d’enfant, du moins encore assez d’esprit d’enfance, pour voir et prendre au sérieux ce genre de vision éphémère.
« On dirait que… », disions-nous enfants.
Et si, par de simples jeux de regards, de simples élans du cœur, nous nous mettions tous et toutes à bâtir ainsi temples et cathédrales, devenant les bâtisseurs de paix pour le Prince de Paix ?
Le monde n’en serait-il pas plus beau et le Royaume plus proche ?
Valérie,
Sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Mt 5 : 43-48, Bible Segong.
11 novembre en France, jour férié et de commémoration.
Commémoration : rappeler, célébrer par une cérémonie le souvenir d’une personne, d’un évènement.
De qui se souvenir ?
Des valeureux tombés au combat ? Des victimes, tant civiles que militaires ? De ceux qui ont survécu ?
De quoi se souvenir ?
De la guerre ? De la paix ? De l’entre deux qu’est l’armistice ?
De ce temps où les peuples d’Europe se déchiraient ?
De ce temps que les moins de 110 ans n’ont pu connaître, un temps où notre époque puise ses racines ?
11 novembre, à la mi-temps de l’automne.
Je me souviens que les guerres sont intemporelles, universelles. Où que se porte mon regard, je vois la lutte incessante du bien contre le mal.
Je me souviens d’où je viens, une famille, une histoire. Des guerres ici aussi, beaucoup de bien, un peu de mal.
Je remonte à la source.
Je me souviens que le Messie envoyé à notre humanité n’a levé aucune armée, livré aucune bataille.
Je me souviens que son enseignement tout entier tient dans ce seul commandement, celui d’aimer.
Aimer et se savoir aimé.
Aimer le Seigneur, Notre Dieu, aimer son prochain, quel qu’il soit.
Je me souviens qu’Il a offert Sa Paix.
Croirons-nous un jour assez fort à cet Amour, tous et toutes ensemble, pour que le miracle s’accomplisse, d’un monde, d’une humanité vivant enfin en paix, dans Sa Paix ? La belle fête que ce sera alors, la belle célébration !
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Octobre
Octobre rose. Des rubans accrochés aux revers d’une veste en disent long, bien au-delà des mots, sur des vies de femmes, des destins, la maladie.
Octobre noir. De tristes anniversaires, temps de deuil pour faire mémoire de vies arrachées à leurs proches. Attentat, terrorisme, guerre, chaos.
Octobre aux couleurs d’automne. Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone.
Je suis chrétienne et je vis dans cette réalité-là, celle d’un octobre rose, noir et aux couleurs de l’automne.
Une réalité d’aujourd’hui, partagée avec les hommes et les femmes de notre temps.
Une réalité où se pose, où se dépose, ma prière, la vôtre, la nôtre. Une réalité qui se teinte alors aux couleurs divines de Son Amour, de Sa Paix, de l’Espérance et de la Bonne Nouvelle offerte à qui veut l’entendre.
Rassasie-nous de ton amour Seigneur : nous serons dans la joie.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ; oui, consolide l’ouvrage de nos mains. Ps 89 (90) 12-17
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voilà, Pentecôte est passée depuis déjà une semaine déjà. Le temps est beau et le moment propice pour mettre le cap sur l’été et de là sur la fin de l’année, avec le doux temps de l’Avent qui illumine l’entrée dans l’hiver.
On pourrait courir ainsi, de fête en fête, de célébration en célébration.
Posons-nous un instant cependant, en voyageurs méditatifs que nous savons être, n’est-ce pas ?
A l’occasion de la Pentecôte, ma petite-fille me demandait ce que c’était, l’Esprit Saint.
L’Esprit Saint lui dis-je, c’est le souffle de Jésus qui te glisse une idée à l’oreille, quelque chose à dire ou à faire.
L’Esprit Saint, il te donne le courage et tout ce qu’il te faut pour faire ce que tu as à faire de bien et de juste.
C’est une brise, une caresse sur le visage qui fait que d’un coup tu te sens heureuse, calme et sereine, que tout devient clair.
C’est un souffle plein d’Amour.
C’est tant d’autres choses encore…
Et le jour de la Pentecôte vois-tu, c’est le jour où L’Esprit Saint souffle le plus fort.
Je ne doute pas qu’elle gardera ses paroles dans un coin de sa tête, de son cœur et que du haut de ses presque 6 ans, elle sera attentive à voir les signes, qu’elle s’entraînera à reconnaître ce Souffle, ce murmure, cette caresse, cet élan si particulier de l’Esprit Saint.
Quant à moi, j’ai juste envie d’apprendre de sa curiosité, de son insatiable curiosité.
Partir en quête de Dieu n’est-il pas le seul voyage qui vaille vraiment la peine ?
Un voyage à faire, ma main dans la sienne, avec tous les chercheurs et les chercheuses de Dieu, à faire ensemble.
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Bon voyage et bonne quête…
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Mt 8,23-27
A-t-on jamais assez de toute une vie pour entendre et recevoir tous les fruits de cette parabole ?
Je la trouve d’une criante actualité, dans le monde aussi bien que dans ma vie.
Les vagues incessantes de violence, de guerre, de haine.
Ma vie, avec son lot d’épreuves, de celles qui donnent grise mine.
Un ciel plombé comme un jour de tempête.
Pour autant, faut-il souhaiter que le Dieu vengeur de l’Ancien Testament, ce vieillard barbu ornant les fresques de nos églises, déboule ici-bas en déchirant le ciel pour remettre de l’ordre à tout ce chaos ambiant, comme dans le film « Les Dix Commandements » de Cécil B. Demille ?
Non, bien sûr !
Alors quoi ?
Peut-être juste faire ma part en ce monde. Cultiver ma confiance en Sa Présence. Lui permettre d’apaiser les tempêtes en mon cœur, Lui qui commande au vent et à la mer.
Paix et Bien à chacun, à chacune.
Et paisible navigation à vous dans la mer de vos existences.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Avez-vous observé la dernière pleine lune ?
Toute ronde, elle brillait dans le ciel noir. Il s’en dégageait une telle puissance !
La lune trônait dans la nuit et je pouvais la contempler sans ciller les yeux, fascinée.
Comment une telle lumière peut-elle émaner de l’astre de la nuit à l’apogée de son cycle ?
Aux explications scientifiques et astronomiques, je préfère mon émerveillement naïf : la lune brille de toute sa lumière, trône de toute sa puissance et moi je la contemple depuis la Terre.
Cette pleine lune était particulière. Une ombre la traversait, la masquant partiellement ; c’était un soir d’éclipse.
Une ombre voilant la lumière, n’en va-t-il pas souvent ainsi ?
Je chante, je prie : « Dieu est Lumière » et je doute l’instant d’après de Sa Présence ou même de sa réalité.
Combien d’hommes et de femmes, en ces temps troublés, lèvent ainsi les yeux vers le ciel pour adresser leurs prières à l’infini, guetter quelque signe ou par crainte des foudres qui les menacent ?
Courage.
L’ombre peut bien masquer la lumière.
Le doute peut nous traverser dans la nuit.
Ça ne change rien à l’immuable d’Amour et de Lumière de Sa Présence, même silencieuse, dans le ciel de nos jours, dans le ciel de nos nuits, en nos cœurs.
Ne pas ciller les yeux surtout.
Voir l’ombre.
Voir la lumière.
Valérie, sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
L’enfant joue dans la cour. J’en viendrais presque à envier son insouciance.
Il s’immerge dans son monde, plus rien de notre réalité n’existe plus pour lui.
Dans son jeu, il s’invente mille et une vies. Tout est toujours possible : « alors on dirait que toi…et puis après on ferait… »
C’est aussi un monde où l’on meurt plus souvent qu’à son tour. C’est pas grave, c’est pour de faux.
Je ne suis plus une enfant, comme vous j’imagine. Je joue dans la cour des grands, celle des adultes.
Est-ce si différent ?
Dans mon monde, je meurs souvent : morte de peur, morte de faim, morte de chagrin, morte de rire. C’est pas grave, c’est pour de faux.
Dans ma vie, je refais le monde, souvent : « alors je pense que… et puis il suffirait que… »
A la télé, sur les écrans, mes fenêtres sur le monde, les images se bousculent. Les morts des séries télés, c’est pour de faux ; les morts des actualités, c’est pour de vrai. Les drames se succèdent.
les médias ordonnancent mes émois, mes indignations, d’une cause à une autre… sur quelle base ?
La boussole de ma compassion s’affole.
Loin des caméras, loin des projecteurs, la guerre en Ukraine continue de générer les mêmes atrocités que lorsqu’on nous en rapportait les faits heure par heure, les victimes des tremblements de terre en Turquie et en Afghanistan dormiront dans le froid cet hiver. Loin de nos regards, des massacres sûrement, sont perpétrés en Afrique et ailleurs et tant et tant de drames encore, au pied de mon immeuble aussi bien qu’à l’autre bout du monde et dont j’ignore l’existence.
Dans mon monde, les réalités se superposent, se juxtaposent.
Je regarde l’enfant qui joue.
Il est des jours, oui, où j’envierais presque son insouciance.
Mais je ne suis plus une enfant.
Que faire en ces temps tourmentés ?
Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Mt 25,40
Chaque fois que vous ne l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez fait. Mt 25,45
L’enfant prend très au sérieux son monde imaginaire. Il y jouit d’une totale liberté.
Tous et toutes, enfants de Dieu, ne sommes-nous pas libres nous aussi ?
Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. 2Co 3, 17
Ma liberté, la nôtre, n’est-elle pas de vivre en Sa Paix et Son amour ?
N’est-elle pas de choisir, dans la prière, de garder et de préserver ce lien indéfectible à cet Amour et à cette Paix ?
Une prière humble et patiente, confiante, obstinée, rejointe je le sais par celle de chaque frère, chaque sœur, chaque croyant·e, là où il est.
Le socle, la source et l’espérance de notre foi est là, dans cette prière, le plus sûr chemin vers l’amour de Dieu, Son Amour et Sa Paix.
C’est ma liberté d’adulte que de le croire, avec mon cœur d’enfant.
Que cet Amour et cette Paix soient notre plus grand secours, à chacun, à chacune, à tous et toutes sur cette Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Nous ne sommes qu’à la mi-septembre et déjà le mois est marqué des blessures de notre temps.
Première semaine et canicule. Tant pis pour celles et ceux, moi la première, qui espéraient la douceur d’un été indien.
Deuxième semaine et catastrophes naturelles et humanitaires, la terre qui tremble, l’eau qui noie toute une ville et j’en passe ; je ne connais pas tous les malheurs de ce monde.
Au secours, besoin d’amour
À l’horizon de notre quotidien d’hommes et de femmes, septembre rime avec rentrée : travail, école, activités. Reprendre le rythme, retrouver le stress, se faire des promesses. Tant de vaines agitations.
Au secours, besoin d’amour
Oui, le Seigneur a besoin d’amour.
De notre amour pour Lui.
De notre amour, les uns, les unes pour les autres.
De notre amour pour Sa création, pour notre Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Voici arrivés les premiers jours de juillet, le temps des vacances.
Pour certains, celles et ceux qui en ont la possibilité et l’habitude, le temps des grandes migrations estivales.
Pour les moins chanceux, les vacances, c’est bien souvent un peu plus de solitude et d’isolement.
Pendant les vacances, je vais pouvoir…
Pendant les vacances, j’aurai le temps de…
Les vacances, un espace de liberté tant attendu pour s’évader, se poser, se reposer…
On en viendrait presque à trouver naturel de survivre toute l’année dans l’agitation quotidienne de nos vies et de pratiquer l’escapade d’été pour sortir un peu la tête de l’eau…
Ne sommes-nous pas invités pourtant à tenir notre être sans relâche dans l’expérience quotidienne de la Paix, de Sa Paix, en Son Amour, dans un espace temps ordinaire de rencontre, d’accueil, de questionnements, d’écoute ?
Imaginez toute une vie en équilibre entre tension et repos. Ah, les belles vacances pour nos egos surmenés !
Je vous souhaite de très belles vacances, et que la liberté intérieure des fils et filles de Dieu vous porte bien au-delà.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Se lever le matin,
Mettre ses pas dans les Siens.
Se coucher le soir,
Remettre sa journée dans la Sienne, qui est Éternelle.
Se lever le matin,
Voir s’ouvrir la voie du cœur,
S’y engager joyeusement en quête de Sa Volonté,
Comme un enfant se lance dans une chasse au trésor.
Parcourir tout le jour et se coucher le soir,
Sans craintes des Ténèbres,
Prier le matin,
Prier le soir :
Père saint, que ton soleil d’Amour
éclaire à nos yeux,
pour y mettre ta joie,
le chemin de la vie !
Et que ta Lumière encore,
quand tombe la nuit,
éclaire notre sommeil,
pour nous réjouir toujours !
In Vivre par l’Esprit, Éditions La Baconnière
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Les soldes sont finies. C’est encore l’hiver mais dans les vitrines, la collection d’été ne va pas tarder à s’afficher.
Le soir, la lumière du jour résiste et repousse la nuit chaque jour un peu plus, annonçant le printemps déjà, malgré le froid.
A l’Est, le printemps prédit-on rimera avec offensives militaires. Encore plus de tués, de destructions, de désolation.
Dans nos rues, on crie à l’injustice d’une précarité annoncée, de droits qui s’effilochent.
Une femme a accouché d’un petit Eloïs ces derniers jours.
Un homme dans un journal a accouché des mots qui devaient être dits.
Douloureux travail d’enfantement et même délivrance.
Dans le silence de ma prière, ces bruits du monde tourbillonnent.
Le Seigneur voit.
Le Seigneur entend.
Présente à Sa Présence, assurée de Son Amour, l’Univers se fait UN. Sa Paix me rejoint et ces mots montent à mes lèvres. Je les récite avec vous, frères, sœurs, ami·es d’ici et d’ailleurs :
Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera !
Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise !
Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande, car Dieu exaucera leur désir !
Heureux ceux qui ont de la compassion pour autrui, car Dieu aura de la compassion pour eux !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils !
Heureux ceux qu’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux !
Matthieu 5, 1-10
Valérie
sœur de la Communion Béthanie