Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !
Ste Thérèse de Lisieux, PN 45
Comme elle y va la petite Thérèse, vous ne trouvez pas ?
Si seulement elle avait écrit « Que me font MA mort ou MA vie ? », accueillir ces mots m’aurait semblé plus simple, plus naturel.
Car enfin, chacun sait que sa propre vie va finir, que la mort, qu’elle soit proche ou lointaine, est quoi qu’il en soit inéluctable. On peut bien s’y résigner pour soi-même.
Mais voilà, elle a écrit « Que me font la mort ou la vie ? »
Nous voilà tous et toutes interpellé·es.
Comment accueillir ces mots ?
Je songe à ces moments dans la vie où les mauvaises nouvelles tombent sans répit : décès en cascades, annonces de maladies graves. Où que l’on pose le regard, le ciel semble chargé de sombres nuages et l’horizon bouché. Qui n’a pas connu de telles périodes ?
Que dire alors, quand la peine, quand la peur, nous cernent inéluctablement ?
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !
Le diriez-vous ? En auriez-vous le cœur ?
Ce qu’il a fallu de foi, de confiance et d’abandon, pour écrire ces mots, pour les vivre.
Ce qu’il faut de foi, de confiance et d’abandon, pour les accueillir dans sa vie, aujourd’hui.
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !
À dire et redire ces mots, je les sens infuser en mon âme. C’est peut-être la façon la plus simple de les accueillir : les laisser faire et agir en soi.
D’autres mots me viennent alors, que je partage : Joie, Paix, Sérénité. Un sourire sur mes lèvres se dessine.
Un écho me répond : Émerveillement, Espoir, Équilibre.
Ajoutez donc vos propres mots. Qui sait si demain, par ciel clair comme par ciel gris, nous n’en viendrons pas tous et toutes à chanter: « Jésus, notre joie, c’est de te chercher ? »
Ne serait-ce pas doux de vivre ainsi les quelques jours qui nous séparent encore de la Pentecôte ?
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Je vais vous raconter l’histoire de cette statue de sainte Thérèse de Lisieux.
Car, par-delà l’histoire de cette statue, c’est l’Évangile pour tous qui rayonne.
Lorsque j’ai débuté mon service d’adjoint en pastorale scolaire au lycée Notre-Dame de la Merci, il y a 26 ans, mon bureau était vraiment laid…!
Mon premier travail a été de faire du rangement afin de rendre ce lieu plus accueillant.
Sur une étagère, je trouve cette petite statue cassée.
Vu son état, je décide de la jeter. Je la dépose pour cela dans un carton avec de vieux papiers.
Le lendemain, en fin d’après-midi, Simone arrive dans mon bureau pour faire le ménage.
Elle me demande : « Vous allez jeter cette statue ? »
Devant ma réponse positive, elle me dit : « S’il vous plaît, ne la jetez pas. Chaque soir, je prie devant, en venant dans votre bureau ».
Simone s’assoit quelques minutes, elle me raconte sa vie fracturée, son alcoolisme…
Sa maladie s’est très vite aggravée.
Simone est décédée et…, je n’ai jamais jeté cette statue.
Elle est « cachée » dans mon bureau-pastoral.
Aujourd’hui, pour vous, je l’expose.
Certains esquisseront un sourire devant ce bout de plâtre!!
Pour ma part, cette modeste statue « chante » :
« Père, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Matthieu 11, 25…
Bonne fête à Toi, Petite Thérèse !
Avec Simone et tous les plus fragiles, merci de prier avec nous et pour nous.
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie
Depuis aujourd’hui, nous publions les miscellanées que Jean-Michel Dunand poste sur son compte Facebook personnel.