Une méditation proposée par notre frère Sylvain.
En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
Matthieu 28, 16-20
Jésus quitte le monde , et pourtant il n’a jamais été si proche.
Il quitte le monde sans le quitter vraiment, Il quitte le monde en y laissant sa marque indélébile, son sceau baptismal.
Aujourd’hui nous pouvons nous exposer à la lumière de Dieu : Il est avec nous tous les jours.
Aujourd’hui nous pouvons exposer au grand soleil de Dieu les temps qui sont mauvais : Il est avec nous jusqu’à la fin des temps.
Offrons-lui avec confiance œuvres et peines, souffrances et créations,
Comme à un ami.
Sœur Myriam, Continuer l’Évangile, Diaconesses de Reuilly
J’aime bien cette ancienne prière du matin pour les enfants.
Nous sommes, toutes et tous, un peu, souvent, ces enfants dormant à demi …
Dans le silence du matin,
Ô Jésus, descends dans mon âme.
Sois mon compagnon de chemin,
Mon cœur ardemment te réclame.
N’es-tu donc pas le grand ami
Dont le souvenir me réveille ?
Tandis que je dors à demi,
Que mon esprit encore sommeille…
Sylvain,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel, prieur de la Communion Béthanie.
Frère Roger est venu à Taizé tout seul à l’âge de 25 ans.
C’était le début de la Deuxième Guerre mondiale.
Face à la violence et à la négation de l’humanité, que pouvait-il ?
Il n’avait pas les moyens d’arrêter la barbarie. Mais, même seul, il a pu accueillir des personnes en difficulté.
Et surtout il a pris la décision de préparer déjà la paix.
Comment ?
Il était conscient que les chrétiens avaient une responsabilité particulière pour la paix. Il se disait : commençons à quelques -uns à vivre vraiment la paix et la réconciliation entre nous.
Réconcilions-nous entre chrétiens pour être ensemble un signe de la paix du Christ.
Aujourd’hui aussi, nous sommes déconcertés par les violences et les catastrophes dans le monde.
Nous pensons bien sûr aux conflits armés en Ukraine, et ailleurs.
Nous ne sommes pourtant pas condamnés à la passivité. Nous aussi, nous pouvons préparer la paix.
N’y a-t-il pas en cela un appel de frère Roger adressé à nous aujourd’hui ?
Commençons à quelques-uns, là où nous sommes, là où nous sommes envoyés.
Sachons que l’efficacité durable ne vient pas d’une action spectaculaire, mais d’une paix que nous recevons du Christ, et qui rayonne d’abord pour les personnes qui nous entourent.
Acquiers la paix et une multitude la trouvera autour de toi. Frère Roger aimait citer cette parole de saint Séraphim de Sarov.
Avec ces quelques lignes de notre Frère Aloïs de Taizé, repartons de Béthanie, en ce jour où Jésus ne s’évade pas de notre condition humaine : mais, en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. Préface de la fête de l’Ascension
Ici et maintenant, réconcilions-nous pour être ensemble un signe limpide de Sa paix.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Manuel.
Avec l’Incarnation du Fils de Dieu, c’est le divin qui fait irruption dans l’Histoire de l’humanité.
Avec l’Ascension de Jésus de Nazareth, le Christ, c’est l’humain qui fait son entrée dans l’éternité de notre Dieu Tri-Unité. Rien n’est sacré, rien n’est profane : pour nous, disciples de ce même Christ, tout est empreint de sa présence. Une présence qui est réelle, même si elle n’est pas sensible : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20.
C’est ça que nous fêtons aujourd’hui. Faire mémoire de l’Ascension c’est réaliser qu’il n’y a plus de frontières entre Dieu et nous, et que nos quotidiens sont vécus et partagés avec lui, si toutefois nous le lui permettons.
« Les disciples retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; ils étaient constamment dans le temple et bénissaient Dieu. » Lc 24, 53.
Oui, nous pouvons tourner nos regards vers le ciel, et retourner à nos vies dans la joie.
Oui, nous pouvons bénir Dieu constamment, en tout ce qui nous est donné de vivre. Nous pouvons aussi demander au Père, au nom de Jésus, le don du Saint-Esprit qu’il nous promet, dans la ferme confiance que nous sommes écouté·e·s et entendu·e·s.
Manuel,
frère de la Communion Béthanie.