Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel, prieur de la Communion Béthanie.
Frère Roger est venu à Taizé tout seul à l’âge de 25 ans.
C’était le début de la Deuxième Guerre mondiale.
Face à la violence et à la négation de l’humanité, que pouvait-il ?
Il n’avait pas les moyens d’arrêter la barbarie. Mais, même seul, il a pu accueillir des personnes en difficulté.
Et surtout il a pris la décision de préparer déjà la paix.
Comment ?
Il était conscient que les chrétiens avaient une responsabilité particulière pour la paix. Il se disait : commençons à quelques -uns à vivre vraiment la paix et la réconciliation entre nous.
Réconcilions-nous entre chrétiens pour être ensemble un signe de la paix du Christ.
Aujourd’hui aussi, nous sommes déconcertés par les violences et les catastrophes dans le monde.
Nous pensons bien sûr aux conflits armés en Ukraine, et ailleurs.
Nous ne sommes pourtant pas condamnés à la passivité. Nous aussi, nous pouvons préparer la paix.
N’y a-t-il pas en cela un appel de frère Roger adressé à nous aujourd’hui ?
Commençons à quelques-uns, là où nous sommes, là où nous sommes envoyés.
Sachons que l’efficacité durable ne vient pas d’une action spectaculaire, mais d’une paix que nous recevons du Christ, et qui rayonne d’abord pour les personnes qui nous entourent.
Acquiers la paix et une multitude la trouvera autour de toi. Frère Roger aimait citer cette parole de saint Séraphim de Sarov.
Avec ces quelques lignes de notre Frère Aloïs de Taizé, repartons de Béthanie, en ce jour où Jésus ne s’évade pas de notre condition humaine : mais, en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. Préface de la fête de l’Ascension
Ici et maintenant, réconcilions-nous pour être ensemble un signe limpide de Sa paix.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie