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Archive de l’étiquette Taizé

1er dimanche de l’Avent 2022

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par notre frère prieur Jean-Michel.

Vous ignorez le jour où viendra le maître
Matthieu 24, 37-44

Je vous propose de vivre cet Avent 2022, avec un visage qui inspire, par le fond, notre Communion Béthanie.
Il s’agit de Frère Roger (1915-2005), fondateur de la communauté œcuménique de Taizé.
Avec lui, allons au devant de Celui qui vient, maintenant, à Noël, à la plénitude des temps.

Baptisés dans l’Esprit-Saint, à jamais nous avons revêtu le Christ.
Et à chacun Dieu peut dire :
Tu es mon unique, en toi je trouve ma joie.
Au dixième siècle, un chrétien du nom de Syméon, écrivait :
Le Christ s’approchera de chacun comme s’il le regardait lui seul, en particulier.

Je vous souhaite de cheminer paisiblement en pèlerins d’Avent,

Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.

Ascension 2022

Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel, prieur de la Communion Béthanie.

L’Ascension, la Paix

Frère Roger est venu à Taizé tout seul à l’âge de 25 ans.
C’était le début de la Deuxième Guerre mondiale.
Face à la violence et à la négation de l’humanité, que pouvait-il ?
Il n’avait pas les moyens d’arrêter la barbarie. Mais, même seul, il a pu accueillir des personnes en difficulté.
Et surtout il a pris la décision de préparer déjà la paix.

Comment ?

Il était conscient que les chrétiens avaient une responsabilité particulière pour la paix. Il se disait : commençons à quelques -uns à vivre vraiment la paix et la réconciliation entre nous.

Réconcilions-nous entre chrétiens pour être ensemble un signe de la paix du Christ.

Aujourd’hui aussi, nous sommes déconcertés par les violences et les catastrophes dans le monde.
Nous pensons bien sûr aux conflits armés en Ukraine, et ailleurs.
Nous ne sommes pourtant pas condamnés à la passivité. Nous aussi, nous pouvons préparer la paix.

N’y a-t-il pas en cela un appel de frère Roger adressé à nous aujourd’hui ?

Commençons à quelques-uns, là où nous sommes, là où nous sommes envoyés.
Sachons que l’efficacité durable ne vient pas d’une action spectaculaire, mais d’une paix que nous recevons du Christ, et qui rayonne d’abord pour les personnes qui nous entourent.

Acquiers la paix et une multitude la trouvera autour de toi. Frère Roger aimait citer cette parole de saint Séraphim de Sarov.

Avec ces quelques lignes de notre Frère Aloïs de Taizé, repartons de Béthanie, en ce jour où Jésus ne s’évade pas de notre condition humaine : mais, en entrant le premier dans le Royaume, il donne aux membres de son corps l’espérance de le rejoindre un jour. Préface de la fête de l’Ascension

Ici et maintenant, réconcilions-nous pour être ensemble un signe limpide de Sa paix.

Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie

Je tiens dans la foi grâce à la présence amicale de sœurs, de frères, de la terre et des cieux

Eu égard aux circonstances que nous vivons, nous ne nous retrouverons pas pour notre retraite d’été, en juillet prochain.
Ceci-dit, notre proximité demeure et s’intensifie, par le coeur et par la prière.
Comme il m’arrive de le dire régulièrement : – et ce n’est pas une formule de style ! –

« Toi qui veilles en la nuit,
Joyeuse est ta lumière !
Tu es la lampe qui brûle et qui luit
Jusqu’à l’Aube attendue
Depuis des siècles.

Tu précèdes le jour,
Tu portes l’espérance ;
Éclaire l’humanité en sa quête d’amour
Et ramène son cœur
À l’innocence.

À la Pâque de Dieu
Prépare notre terre !
Tu nous annonces un baptême de Feu :
Qu’il embrase la vie
De tous les êtres !
»

Ainsi l’Église s’adresse à saint Jean le Baptiste, au jour de sa fête.

« Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes sœurs, tes frères. »
Luc 22, 32.

Pour des raisons personnelles, pour d’autres raisons aussi, ma confiance, ma foi en l’Église est mise à dure épreuve ces derniers mois.
Et pourtant… j’aime l’Église : la communauté des ami.es de Jésus, l’humanité, toute la création infiniment aimée.

Je tiens dans la foi grâce à la présence amicale de sœurs, de frères, de la terre et des cieux.

Parmi eux Frère Roger et Jean XXIII.
Je relis souvent, en ces heures, ce bref texte émanant de la communauté œcuménique de Taizé :

« Frère Roger a compris très tôt dans sa vie que, pour transmettre l’Évangile aux jeunes, une réconciliation des chrétiens était essentielle. Après Jean XXIII et le Concile Vatican II, il a considéré que le temps de la réconciliation était venu. Il a souvent raconté que, lors de sa dernière rencontre avec Jean XXIII, en 1963, il avait tenu à entendre du pape un testament spirituel et l’avait interrogé sur la place de Taizé dans l’Église. Jean XXIII avait répondu, faisant de ses mains des gestes circulaires : « L’Église catholique est faite de cercles concentriques toujours plus grands, toujours plus grands. » Le pape n’a pas précisé dans quel cercle il voyait Taizé mais Frère Roger a compris que le pape voulait lui dire : vous êtes déjà à l’intérieur, continuez simplement sur ce chemin. Et c’est ce qu’il a fait. »

Parmi eux aussi, notre sœur Véronique Margron op, qui écrivait ces jours derniers :

« Aujourd’hui, si l’Église, habitée de l’Esprit de sagesse et de conseil, est appelée à pouvoir à nouveau se rassembler, elle est d’abord, je le crois, convoquée à sortir pour se rendre présente à ce temps douloureux, à celles et ceux que tenaillent la peine, la douleur de vivre, l’angoisse du lendemain, le sens de l’existence. Quitter trop d’habitudes, de façons de faire trop codées peut-être, de langages sans doute, pour se retourner vers ce temps éprouvé. L’Église, au souffle de l’Esprit de consolation et d’audace, ne peut se retrouver si elle ne s’est pas avant tout dispersée en faveur de tous. Elle existe pour se donner. On ne connaît que ceux à qui on se donne. On ne connaît que ce qui enflamme et brûle une vie. »

Ensemble tenons.

L’Évangile est attendu, comme une source d’eau vive.
Même si c’est parfois de nuit, marchons en Église.
Avançons encore, continuons encore sur ce chemin.
Nous sommes à l’intérieur, pour être dispersés en faveur de toutes, de tous, en particulier, en faveur des personnes transgenres et homosensibles.

Au seuil de cette été, alors que nous fêtons le Précurseur, je vous redis ma proximité cordiale.


Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.

Blog de Jean-Michel Dunand du 21 octobre 2019

Mon ❤ est à Taizé…

Alors que Frère Aloïs et les frères de la communauté de Taizé traversent une délicate épreuve, au nom de notre Communion Béthanie, en mon nom personnel, je souhaite leur exprimer notre intense et confiante proximité.
Leur travail de vérité est exemplaire pour toute l’Église.

Frère Roger, le fondateur de cette communauté de Taizé, m’inspire et inspire notre Communion Béthanie.
Pourquoi ?

Il a fondé, non « une Église dans l’Église ! » mais une communauté œcuménique, un lieu-source, un espace de réconciliation, sobre et pauvre.
Pour lui, le plus beau nom de l’Église est : Communion.
Combien cela parle à mon cœur !

Il a un regard de création.
Il a l’audace des fondateurs : créer du radicalement neuf en demeurant dans le sein de l’Église. Il a le courage de sa vocation singulière.
Combien cela parle à mon cœur !

Il a consenti à être fracturé dans sa psychologie, dans son histoire familiale, dans son parcours ecclésial.
Il a prié…, beaucoup prié !
Il a contemplé.
Il a offert sa confiance.
Confiance, le mot qu’il prononçait le plus à la fin de sa vie.
Combien cela parle à mon cœur !

Sa vie exposée a simplement montré un visage réconcilié qui ne culpabilise personne.
Jusqu’au bout…

J’aimerais tant vieillir comme lui : homme d’écoute et de bonté.
Un ❤ tout simplement !

Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

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