Qui avance vers Dieu va d’un commencement à un autre commencement.
Seras-tu de ceux qui osent dire :
Recommence !
Quitte le découragement !
Que ton âme vive !
Frère Roger de Taizé
Comment accueillir ces paroles du fondateur de la communauté œcuménique de Taizé ?
Comment, au seuil de cette nouvelle année 2023, entrer véritablement dans l’espérance ?
Est-ce de la naïveté, un effet placebo ?
Sobrement, petitement, je dirais pauvrement, y croire encore et encore.
Jésus opère en nous une véritable transfusion d’espérance.
Jésus dit à chacune, à chacun :
Jamais je ne te laisserai seul, tout est en avant.
… Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Matthieu 28, 20.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel.
Si dans nos vies, chaque nuit pouvait devenir comme une nuit de Noël, une nuit illuminée de l’intérieur.
Frère Roger de Taizé
Pour les personnes prostituées dont on achète l’amour dans l’obscurité de la nuit, pour ceux qui sont pris au piège de la drogue dans les ténèbres,
Pour les voleurs, les assassins et les criminels qui font le mal avec la complicité de la nuit,
Pour ceux qui sont en prison, pour ceux que l’on torture et que l’on dégrade dans le secret de la nuit, pour les condamnés à mort qui attendent la nuit de leur exécution,
Pour les pauvres sans abri, pour ceux qui errent solitaires dans la nuit, au milieu de l’indifférence des autres,
Pour ceux qui, dans leur nuit, cherchent à te rejoindre sans y parvenir, pour les vieillards qui souffrent et s’éteignent dans la nuit de leur solitude,
Pour les aveugles dont la nuit n’a pas de fin, pour les malades mentaux dans la nuit de leur folie,
Pour ceux qui travaillent et peinent dans la nuit, pour ceux qui voyagent dans l’insécurité de la nuit,
Pour toutes et pour tous,
La lumière luit dans les ténèbres.
Jean 1, 5
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel.
Joseph, il faut finement te chercher à travers les silences et les lignes du texte évangélique.
Presque rien n’est écrit sur toi.
Autrement dit, il est écrit un essentiel, l’essentiel.
Tu es ajusté.
Tu es une humanité juste ajustée !
Quand la confiance de la foi devient parfois peu accessible, nous pouvons dire à Dieu :
Ne regarde pas ma petite foi, mais donne-moi de m’appuyer sur la foi de toute l’Église, sur celle de tant d’humbles qui ont vécu de toi incomparablement.
Frère Roger de Taizé
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Jean-Michel.
Les aveugles retrouvent la vue,
et les boiteux marchent,
les lépreux sont purifiés,
et les sourds entendent,
les morts ressuscitent,
et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Matthieu 11, 2-11
Je ne vois pas clairement.
Je boîte.
La lèpre me colle à la peau.
Je n’entends pas finement.
Je suis claquemuré vivant dans une tombe.
Le pauvre que je suis réellement reçoit la Bonne Nouvelle.
Jésus, Évangile vivant, vient me rejoindre là où je suis, errant et itinérant.
Dieu de tout amour, tu nous emplis d’une fraîcheur d’Évangile quand la confiance du cœur est au commencement de tout.
Frère Roger de Taizé
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Brigitte.
Second dimanche de l’Avent : nous accueillons, là où nous sommes, le cri de Jean le Baptiste : Préparez le chemin du Seigneur ; redressez ses sentiers !
S’il était possible de sonder un cœur humain, la surprise serait d’y découvrir la silencieuse attente d’une présence.
Dans l’évangile de Jean, voilà qu’apparaît une réponse à cette attente :
Il y a parmi vous Quelqu’un que vous ne connaissez pas.
N’est-il pas toujours au milieu de nous, ce Christ que peut-être nous connaissons peu ?
frère Roger de Taizé
Second dimanche de l’Avent, avec Jean le Baptiste, avec Frère Roger de Taizé, avec Christian Bobin :
J’aime les sourciers
Qui font voler en éclat les portes du temple,
Qui n’ont pas peur d’eux-mêmes
Ni du regard inquiet qui les fige.
Ils savent trouver passage,
Ils connaissent la brèche
Où le vieux monde s’anime
Et s’élance à nouveau.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère prieur Jean-Michel.
Notre Communion Béthanie veille dans une intense prière, aujourd’hui.
La prière est notre engagement de vie, notre souffle de vie.
En aucun cas, elle nous fait partir dans un hors-sol désincarné.
En ce jour, par le cœur et par la prière, nous exprimons notre proximité aux malades du VIH, aux chercheurs, au personnel soignant, ici et partout dans le monde.
Nous exprimons notre proximité particulière aux personnes qui n’ont pas encore pleinement accès aux traitements, sur le continent africain.
En ce jour, nous accueillons, à nouveau, cette inspirante et exigeante parole du petit frère universel, Charles de Foucauld :
Voir Jésus en tout humain et agir en conséquence.
Avec lui, avec tous les chercheurs de l’Étoile, en cet Avent 2022, nous prions :
Viens bientôt, Sauveur du monde,
Lève-toi, clarté d’en haut ;
Vrai soleil du jour nouveau,
Viens percer la nuit profonde.
Ta naissance dans l’histoire
Transfigure nos tourments
En douleurs d’enfantement
Où, déjà, surgit ta gloire.
Vois le mal et la souffrance
Et tant de femmes, d’hommes chancelants
Dans l’immense enchaînement
Du mépris et des violences.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie
En cette nouvelle année, un message de notre frère prieur
Jésus sait que l’homme n’est pas encore assez humain : il est toujours à faire.
Il sait que l’homme est toujours un commencement d’homme.
Toujours en à-venir.
Je m’amuse à penser que cet homme est une sage-femme qui met au monde de Dieu.
Il sait que Dieu – il l’a compris dans l’atelier de Joseph – est comme un artisan qui a horreur du tout-fait.
Il sait que Dieu crée l’homme capable de s’accomplir.
Il rend ceux qu’il rencontre acteurs de leur vie, de leur histoire, de leur terre et de leur proches.
Et ça bouscule !
Il sait que les choix que l’on pose ne sont vraiment humains que s’ils sont humanisants.
Et qu’il n’y a pas de vie surnaturelle qui ne soit pas d’abord authentiquement naturelle.
Raphaël Buyse, Autrement l’Évangile
Sœurs, frères ami-es,
Une année s’achève, une année nouvelle débute.
Où trouver le courage des continuités et de l’audace des changements de fond, des ruptures ?
Là, où coule en nous la fidélité, la permanence de l’Esprit, le Souffle consolateur et innovant.
Là où Jésus nous bouscule : Tu es toujours un commencement, toujours en à-venir.
Belle année 2022, loin du tout-fait !
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre frère prieur.
Il vient en chantant,
le peuple des sauvés ;
immense fresque de joie,
amour aux cent visages
qui forment ensemble,
dans la lumière,
la seule icône de gloire :
Jésus-Christ !
Louange à toi,
Seigneur de tous les vivants !
Tu as partagé leur épreuve,
dans la puissance de ta résurrection,
ils chantent.
Tu les as purifiés par ton sang répandu,
ils sont enfants du Père et te rendent grâce.
Tu les as nourris du pain de la vie,
vainqueurs de la mort, ils t’acclament.
Avec ce chant monastique, je nous souhaite de devenir « des mystiques aux yeux ouverts. »
Les yeux ouverts sur notre monde, aimé et en croissance.
Les yeux ouverts sur cette immense nuée de témoins qui nous entourent. Lettre aux Hébreux, 12
Les yeux ouverts sur tous les êtres « qui forment ensemble, dans la lumière, la seule icône de gloire :
Jésus-Christ. »
Que ce début novembre soit le temps des yeux ouverts !
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre frère prieur, Jean-Michel.
« Elle sortit subitement prendre l’air.
Je pense souvent à cette expression prendre l’air.
Cela veut dire que l’on va ailleurs pour le trouver.
Cela veut dire littéralement : où je suis, je m’asphyxie. »
David Foenkinos
Nos séparations.
J’appelle de mes vœux les plus profonds, une Église – en son sein une Communion Béthanie – ventilée.
Ventilée, fenêtres et portes grandes ouvertes car « L’Église n’est réellement Église que quand elle existe pour ceux qui n’en font pas partie », pasteur Dietrich Bonhoeffer.
« Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Jean 3, 8-21
Femmes et hommes, en désir de communion avec toute la création, oserons-nous sortir joyeusement pour respirer l’air du dehors ?
Oserons-nous prendre l’air au Souffle qui élargit sans cesse, non seulement notre regard, mais aussi notre perception, notre être au monde ?
L’Esprit-Saint pousse toujours à faire du neuf.
Et « quand Dieu pousse, rien n’arrête », dom Prosper Guéranger, moine bénédictin.
Il y a quelques jours, j’ai retrouvé, cette prière que j’avais écrite le 11 juin 2008, lors d’une journée de retraite des adjoints en pastorale scolaire, du diocèse de Montpellier.
Elle brûle tellement mon âme aujourd’hui.
Je me permets de vous la partager, tout simplement.
« Seigneur,
Tu appelles quand tu veux, où tu veux, comme tu veux.
Où cela me mènera-t-il si je cède à ta liberté ?
Où cela me mènera-t-il si je deviens serviteur de ta liberté ?
Vais-je avec Toi prendre le risque de la confiance, de la liberté pour sortir ? »
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.
Une fois n’est pas coutume, je vous propose, au seuil de ce Carême 2021, un lien vers une conférence (40mn) du frère Philippe, sur la violence, les violences dans l’Église.
Conférence récente, brûlante, pertinente, lumineuse, en ces heures si particulières, si troublées.
Philippe Lefebvre est frère de l’Ordre des Prêcheurs, bibliste, professeur d’Ancien Testament à la faculté de théologie de l’Université de Fribourg, en Suisse.
Il vient d’être appelé à rejoindre la Commission biblique pontificale.
Très engagé dans la lutte contre toutes formes d’abus, au sein de l’Église catholique, il nous offre une lecture de la Parole, amoureuse, tonifiante, intelligente, « très loin de certaines nunucheries ».
Philippe est un vrai frère pour moi, pour nous.
En Communion Béthanie, il est venu partager la Parole avec nous, lors d’une retraite.
Des années plus tard, nous en gardons encore le parfum.
Il écrivait récemment :
« Il y a sans doute une culture de la parole à trouver, à retrouver dans l’Église. »
De cette magnifique conférence, je retiens Tout.
Ceci-dit, je vous offre ces deux courts extraits :
« Le corps du Christ est ce qui donne asile à tous ces corps violentés que l’on a cru disparus mais qui ont un lieu dans le corps du Christ. »
« Dire Marie, toujours vierge, c’est dire Marie toujours en danger.
Marie apparaît comme une pécheresse alors qu’elle est innocente.
Elle anticipe son Fils… »
Je vous souhaite un Carême plongé dans la Parole, avec Celle qui la médite en son cœur.
Pour ce Carême 2021, j’ai demandé à nos ami·e·s du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou de nous accompagner. Elles et ils nous offriront les méditations des dimanches du Carême, des Rameaux et de Pâques.
Qu’elles et ils en soient vivement remercié·e·s.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.