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Archive de l’étiquette Saint Jean-Baptiste

3e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

« Que devons-nous faire ? »

En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains, c’est-à-dire des collecteurs d’impôts,
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Luc 3, 10-18

Dans la continuité d’une retraite particulièrement nourrissante, vécue le week-end dernier, nous offrons ici le fruit d’un partage à la résonance de vos cœurs.

Puissent ces mots être pour vous parole de Vie…

L’Évangile de ce jour est fait de dialogue et de rencontres.
Jean le Baptiste est là. Différents groupes de personnes viennent à lui et l’interrogent.

Que leur dit-il ?
A chacun d’eux, il propose une réflexion, un travail à partir de ce qui lui est essentiel.

Il invite la foule, nous, le monde, au partage des ses biens fondamentaux.
Les publicains à la justice et à l’équité.
Les soldats à la bienveillance.

Il renvoie l’être à ce qui lui est fondamental : l’Amour qui doit habiter nos actes, même les plus fonctionnels. Chaque action peut être orientée vers l’Amour.

La Communion Béthanie aurait pu aussi interroger : qu’est-ce qui est notre essentiel aujourd’hui ?

Jean qu’as tu à nous dire ?
Comme le peuple d’alors, nous sommes en attente… Mais en attente de quoi ?
Comment dès maintenant pouvons-nous renouveler notre regard sur Noël ?
Que désirons-nous célébrer au plus profond de nous même en ces jours ?

Oserons-nous faire le pari de célébrer quelque chose de neuf cette année ? Quelque chose qui serait véritablement pour nous, pour moi, Bonne Nouvelle ?

Lætitia et Raphaël
sœur et frère de la Communion Béthanie

Je tiens dans la foi grâce à la présence amicale de sœurs, de frères, de la terre et des cieux

Eu égard aux circonstances que nous vivons, nous ne nous retrouverons pas pour notre retraite d’été, en juillet prochain.
Ceci-dit, notre proximité demeure et s’intensifie, par le coeur et par la prière.
Comme il m’arrive de le dire régulièrement : – et ce n’est pas une formule de style ! –

« Toi qui veilles en la nuit,
Joyeuse est ta lumière !
Tu es la lampe qui brûle et qui luit
Jusqu’à l’Aube attendue
Depuis des siècles.

Tu précèdes le jour,
Tu portes l’espérance ;
Éclaire l’humanité en sa quête d’amour
Et ramène son cœur
À l’innocence.

À la Pâque de Dieu
Prépare notre terre !
Tu nous annonces un baptême de Feu :
Qu’il embrase la vie
De tous les êtres !
»

Ainsi l’Église s’adresse à saint Jean le Baptiste, au jour de sa fête.

« Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes sœurs, tes frères. »
Luc 22, 32.

Pour des raisons personnelles, pour d’autres raisons aussi, ma confiance, ma foi en l’Église est mise à dure épreuve ces derniers mois.
Et pourtant… j’aime l’Église : la communauté des ami.es de Jésus, l’humanité, toute la création infiniment aimée.

Je tiens dans la foi grâce à la présence amicale de sœurs, de frères, de la terre et des cieux.

Parmi eux Frère Roger et Jean XXIII.
Je relis souvent, en ces heures, ce bref texte émanant de la communauté œcuménique de Taizé :

« Frère Roger a compris très tôt dans sa vie que, pour transmettre l’Évangile aux jeunes, une réconciliation des chrétiens était essentielle. Après Jean XXIII et le Concile Vatican II, il a considéré que le temps de la réconciliation était venu. Il a souvent raconté que, lors de sa dernière rencontre avec Jean XXIII, en 1963, il avait tenu à entendre du pape un testament spirituel et l’avait interrogé sur la place de Taizé dans l’Église. Jean XXIII avait répondu, faisant de ses mains des gestes circulaires : « L’Église catholique est faite de cercles concentriques toujours plus grands, toujours plus grands. » Le pape n’a pas précisé dans quel cercle il voyait Taizé mais Frère Roger a compris que le pape voulait lui dire : vous êtes déjà à l’intérieur, continuez simplement sur ce chemin. Et c’est ce qu’il a fait. »

Parmi eux aussi, notre sœur Véronique Margron op, qui écrivait ces jours derniers :

« Aujourd’hui, si l’Église, habitée de l’Esprit de sagesse et de conseil, est appelée à pouvoir à nouveau se rassembler, elle est d’abord, je le crois, convoquée à sortir pour se rendre présente à ce temps douloureux, à celles et ceux que tenaillent la peine, la douleur de vivre, l’angoisse du lendemain, le sens de l’existence. Quitter trop d’habitudes, de façons de faire trop codées peut-être, de langages sans doute, pour se retourner vers ce temps éprouvé. L’Église, au souffle de l’Esprit de consolation et d’audace, ne peut se retrouver si elle ne s’est pas avant tout dispersée en faveur de tous. Elle existe pour se donner. On ne connaît que ceux à qui on se donne. On ne connaît que ce qui enflamme et brûle une vie. »

Ensemble tenons.

L’Évangile est attendu, comme une source d’eau vive.
Même si c’est parfois de nuit, marchons en Église.
Avançons encore, continuons encore sur ce chemin.
Nous sommes à l’intérieur, pour être dispersés en faveur de toutes, de tous, en particulier, en faveur des personnes transgenres et homosensibles.

Au seuil de cette été, alors que nous fêtons le Précurseur, je vous redis ma proximité cordiale.


Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.

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