Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.
En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains, c’est-à-dire des collecteurs d’impôts,
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Luc 3, 10-18
Dans la continuité d’une retraite particulièrement nourrissante, vécue le week-end dernier, nous offrons ici le fruit d’un partage à la résonance de vos cœurs.
Puissent ces mots être pour vous parole de Vie…
L’Évangile de ce jour est fait de dialogue et de rencontres.
Jean le Baptiste est là. Différents groupes de personnes viennent à lui et l’interrogent.
Que leur dit-il ?
A chacun d’eux, il propose une réflexion, un travail à partir de ce qui lui est essentiel.
Il invite la foule, nous, le monde, au partage des ses biens fondamentaux.
Les publicains à la justice et à l’équité.
Les soldats à la bienveillance.
Il renvoie l’être à ce qui lui est fondamental : l’Amour qui doit habiter nos actes, même les plus fonctionnels. Chaque action peut être orientée vers l’Amour.
La Communion Béthanie aurait pu aussi interroger : qu’est-ce qui est notre essentiel aujourd’hui ?
Jean qu’as tu à nous dire ?
Comme le peuple d’alors, nous sommes en attente… Mais en attente de quoi ?
Comment dès maintenant pouvons-nous renouveler notre regard sur Noël ?
Que désirons-nous célébrer au plus profond de nous même en ces jours ?
Oserons-nous faire le pari de célébrer quelque chose de neuf cette année ? Quelque chose qui serait véritablement pour nous, pour moi, Bonne Nouvelle ?
Lætitia et Raphaël
sœur et frère de la Communion Béthanie
Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Lc, 21, 25-28, 34-36
En ces temps d’appréhension face à l’avenir, la lecture de ce texte nous semble d’une actualité redoutable.
Le vocabulaire employé évoque un événement cosmique (qui implique la totalité du cosmos) : soleil, lune, étoiles, nations, mer, flots, terre…
En même temps, il s’agit d’une mise en garde : Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde : peur, attente, ébranlement… Il se pourrait que nous nous enfermions dans le malheur du monde ou le nôtre.
N’y aurait-il que ça à voir dans les signes ? Rien à voir au-delà ?
Ne sommes-nous pas invités à redresser la tête, à nous tenir debout ? Car c’est bien cela qui est en jeu : notre accomplissement, notre rédemption, ou comment nous serons rendus à notre être véritable.
Pour cela, il faut commencer par porter notre regard au loin, nous laisser traverser par le Souffle de Vie qui nous entraîne au-delà de nos soucis et de nos crispations. Nous tenir debout devant le Fils de l’Homme, nous tenir accomplis face à ce Dieu qui nous rejoint pour nous parler face à face !
Quelle vocation pour l’Humain !
Alors, cette semaine, que verrons-nous autour de nous ? Les signes d’une catastrophe annoncée ? Ou les signes annonciateurs d’une naissance, d’une vie nouvelle, d’une vie en abondance que nous annonce la venue du Fils de l’Homme ?
Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie