Ce matin, je me permets de vous partager ce commentaire de commentaires !
En vous l’offrant, je pense à cette rencontre. Alors que je travaillais en service de cancérologie, j’ai fait la connaissance d’une petite sœur moniale de Bethléem qui venait d’être opérée d’un cancer du sein.
Alors que je la rejoignais dans sa chambre, je la trouvais paisible, priant son chapelet et…, sans voile!
Spontanément, je lui proposais de lui remettre son voile, déposé dans l’armoire.
Jamais je n’oublierai son regard de gratitude après avoir posé sur elle cet acte délicat…
Et si ce petit bout de tissu parlait de notre fragilité, de ma fragilité ?
Je n’ai pas pour habitude de commenter les commentaires…
Une fois n’est pas coutume !
Merci pour votre question légitime sur un petit bout de tissu !
Cette tunique de service que je porte régulièrement (blanche ou bleue) est un modeste signe de mon désir : montrer Jésus serviteur.
Une autre raison, plus intime, que je vous partage tout simplement aujourd’hui :
Je suis trop fragile, trop petit, pour être habillé autrement. Je n’ai pas « la carrure » pour être habillé autrement dans certaines circonstances de mon service ecclésial.
Le plus beau cadeau que je puisse faire à l’Église de ce temps, c’est de lui offrir, me semble-t-il, mon visage, mon corps, tout mon être, fragilisés.
Merci de répondre aux personnes qui se questionnent sur ma manière de me vêtir :
« Jean-Michel est trop vulnérable pour être habillé autrement !
Eu égard à son parcours de vie il a encore beaucoup de chemin à parcourir pour apprivoiser ses peurs et être plus fort intérieurement ! »
Merci de prier pour moi.
Avec vous, dans la joie du service.
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie
