Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Se tenir
dans une extrême présence,
une veille
de chaque instant
pour sortir
du prêt-à-porter
d’un langage
qui dispense
de porter soi-même
le travail de la parole.
Car la parole est
à confectionner
dans la patience
de l’artisan.
Subtil ouvrage
à remettre sans fin
sur le métier
des jours,
dans l’amour
et dans l’humour.
On s’y blesse,
comme à tout labeur essentiel.
On y apprend
l’endurance et l’humilité.
Mais on y reçoit
aussi la vie
en surabondance
et l’offrande immense
qu’elle nous fait des autres.
Françoise Carillo