Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.
Inutile de le nier, les dernières heures de Jésus sont marquées par la souffrance.
Une souffrance transcendée, mais une souffrance quand même.
Le récit de la Passion n’est pas que le récit de la Crucifixion : Jésus endure pendant plusieurs heures la torture, l’humiliation, la solitude, avant de connaître sa délivrance.
Ce moment n’est pas décrit dans les Evangiles, pas besoin.
La souffrance ne se dit pas, elle se vit et elle se voit.
La souffrance muette n’est pas une souffrance invisible…
Elle est physique, émotionnelle, affective, elle se crie sans mots.
Malgré l’épreuve, la dignité et la force mentale de Jésus restent impressionnantes.
Il ne lâche rien. Il s’accroche, il tient bon et persévère, il tombe et se relève.
Jésus nous rejoint dans nos silences et dans nos moments d’agonies.
Il est faible, comme nous, et vulnérable, comme nous.
Il est aussi courageux, inspirant, honnête, comme nous. Si nous le choisissons.
Car le Vendredi Saint n’est-il pas le jour de la violence extrême tout autant que celui de la liberté ultime ?
Tout commence par un choix : Jésus n’a pas cherché à éviter, négocier, s’enfuir au moment de sa condamnation.
Il ne se défile pas, il ne choisit pas l’épreuve mais choisit de la vivre, sans pouvoir s’y préparer.
Le Vendredi Saint est aussi le jour de la confiance : la souffrance ne prend sens que s’il y a de l’espoir.
Jésus ne s’abandonne pas par dépit ou par lâcheté.
Il affronte et accepte la douleur et la mort comme des passages obligés, faisant le pari qu’elles seront fécondes…
Bonne semaine sainte !