Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.
Marc 16, 1-7
Lorsqu’Israël partit d’Egypte
c’était de nuit
nuit de l’oppression
où l’on perd son nom.
Lorsque les femmes arrivèrent
au tombeau
c’était de nuit
nuit de l’absence
où se disloque l’espérance.
Et c’est encore de nuit que nous
venons à Toi
nos pas sont incertains
nos mots restent pris aux rets du
silence.
Or voici qu’au bord de l’ombre
à la naissance du matin
la pierre qui barrait l’horizon
roule loin de la mort.
Une faille s’ouvre dans la tristesse
les eaux d’amertume refluent
le roc d’angoisse devient source.
Serait-ce que la vie n’a pas
tout raconté
que le soleil n’a pas fini
de se lever
qu’il y a malgré tout un demain
et qu’il est entre nos mains ?
C’est de nuit que nous venons à Toi
mais c’est de jour que tu viens
à nous.
Dans notre traversée des ténèbres
réveille-nous
parle-nous de lumière.
Emmène-nous
vers la vie qui est devant
et qui attend.
Pasteure Francine Carrillo
Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Nous avons cheminé dans ce carême, éclairés par des textes qui, s’y l’on y-ajoute les béatitudes, sont une source d’où jaillit la confiance à laquelle le Christ nous appelle.
Et voici l’aboutissement de cette humble et solide confiance : la pierre est roulée, le tombeau est vide, l’étonnement puis la joie et l’émerveillement sont au rendez-vous de la recherche de Marie et Marie-Madeleine puis de Pierre et de Jean.
L’enthousiasme grandit, la bonne nouvelle est partagée, elle ne concerne plus seulement chacun dans son for intérieur, elle s’adresse à l’univers entier.
Nous tous, LGBTQIA+, hétéros, toute la création, sommes appelés à renaître, à vivre par Lui, avec Lui et en Lui.
Olivier
de Reconnaissance.
Message personnel d’Olivier
Au moment de vous dire au revoir, je vous partage ma joie profonde de prier et méditer avec vous qui êtes membres ou sympathisant·Es de la Communauté Béthanie.
Mon fils, par son état de vie différent du mien, m’a « appris la vie », il m’a fait renaître à une confiance plus grande encore dans l’Amour et dans mon Créateur. Je lui en suis reconnaissant.
Photo : mosaïque de sœur Samuelle, ermite et amie de notre Communion Béthanie.
Tout au long de ce Carême 2022 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre sœur Françoise.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Jean 20, 1
Le premier jour de la semaine : Jour de la résurrection, nous le savons désormais.
Pour Marie Madeleine, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux en Ukraine, et ailleurs, qui subissent les guerres meurtrières, la violence des conflits, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux qui sont victimes d’abus, de drames effroyables, de situations dégradantes, de rejets et de harcèlement, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux-là et bien d’autres, c’est la nuit, celle qui étreint le cœur et bouleverse les âmes, dans laquelle il reste encore quelques forces, pour ne pas couler, pour ne pas se perdre…
Et c’est pourtant de grand matin. Marie Madeleine se met en marche après une nuit de tristesse et d’effroi. Comment aurait-elle pu dormir quand son Seigneur repose dans le silence et le froid ! Se mettre en marche avec au fond de soi quelque chose qui pousse à avancer, même si c’est de nuit… Se mettre en marche, sortir de nuit, sans autre lumière que celle qui luit dans mon cœur, comme l’écrivit saint Jean-de-La-Croix.
Dans ce matin où aucune espérance ne semble plus possible, le tombeau est ouvert !
Dans ce matin, qui se pare bientôt des douces lueurs de l’aurore, courir, aller chercher Pierre et Jean : la béance du tombeau est trop grande pour oser s’y engouffrer seule !
Dans ce grand matin, le soleil de Pâques vient éclairer le lieu de l’échec, de l’abandon, de l’effroi et de la mort.
En ce grand matin, l’incroyable se manifeste. Le Seigneur est vivant ! Libéré ! Les bandelettes, liens de l’angoisse et des forces de la mort n’ont pu le maintenir emprisonné !
Voir et croire !
En ce grand matin de Pâques, la lumière se lève dans la nuit, au plus noir de ce lieu où tout espoir disparait. Oui, nous savons désormais ! C’est notre espérance inaliénable.
En ce grand matin de Pâques, avec le Christ, le Ressuscité, Le Vivant, je suis vivante, moi aussi !
Alléluia !
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Qu’éclate dans le ciel la joie des anges
Qu’éclate de partout la joie du monde…
Voici dans la nuit la victoire
Voici dans la nuit la lumière
Voici la liberté pour tous les fils de Dieu
Ô nuit qui vit la lumière
Ô nuit qui vit le Seigneur ressusciter
Exultet de la nuit de Pâques
Tout au long de ce Carême 2022 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre sœur Françoise.
D’après Prier 15 jours avec Christian de Chergé, par Christian Salenson
Et si nous parlions de la croix ? me demandait récemment l’un de nos amis soufis.
L’ami soufi avait dit : peut-être trois ? Cette troisième croix, n’était-ce pas moi, n’était-ce pas lui, dans cet effort qui nous portait, l’un et l’autre, à nous démarquer de la croix de derrière, celle du mal et du péché, pour adhérer à celle de devant, celle de l’amour vainqueur.
Christian de Chergé
Devant
L’homme a été créé en forme de croix. Aussi l’homme ouvre-t-il les bras. Le jeune enfant se précipite et trouve refuge dans les bras ouverts de son père ou de sa mère. Homme et femme se prennent dans les bras l’un de l’autre. Rien de tel que les bras ouverts pour être à l’image et à la ressemblance du Père ! Dieu a créé l’homme en forme de croix, inscrivant en son corps sa vocation, corps ouvert aux dimensions de l’univers et de l’accueil de l’autre.
Mais la croix de devant est fragile. L’homme a vite fait de se replier. Craintif ou menacé par la peur de perdre son bonheur, l’homme court le risque de refermer les bras.
La croix de devant, c’est l’homme créé bras ouverts en acceptant de ne pas posséder ceux qu’il aime.
Derrière
La croix de derrière est une invention des hommes. Elle consiste à prendre la croix de devant et à l’enchaîner brutalement au bois. Jésus n’était qu’amour et liberté, accueillant bras ouverts ceux qu’il rencontrait. Il a été cloué au bois par les chefs religieux et le pouvoir politique.
Le baiser de trahison, tel une lance, a ouvert son côté. Les reniements de ses proches ont tressé la couronne d’épines. La croix de derrière fut celle de l’amour trahi.
Chacun fait l’expérience de la croix de derrière. Il est des hommes qui vivent des drames inqualifiables, victimes innocentes, corps torturés, méprisés, tués…
De manière moins criante, chacun peut être crucifié à l’endroit où il aime.
Si l’homme qui ouvre les bras prend la ressemblance de Dieu, Dieu, en son fils crucifié prend la ressemblance des hommes, de ceux qui ont pris le risque de l’amour et qui en souffrent.
Cette deuxième croix ne sauve pas ! Point n’est besoin de la justifier, et par là même de blasphémer ! Elle est la souffrance que le monde sans Dieu impose à Dieu disait le théologien Dietrich Bonhoeffer, mort en camp de concentration.
Les crucifix de la période moderne présentent des Christ tourmentés. Ils expriment la souffrance bien réelle de notre humanité. Ils risquent cependant de voiler la troisième croix. Les Christ romans n’étaient pas défigurés, offrant au contraire un visage serein, rayonnant la paix. Ils nous initient à un autre aspect de la croix, celle entrevue par l’ami musulman : celle où la souffrance y est déjà transfigurée par l’amour.
Peut-être trois…
Dans la troisième croix s’accomplit le salut. En quoi consiste cette troisième croix ? Elle consiste à ouvrir les bras ou à réapprendre à ouvrir les bras, précisément là où la vie nous blesse. La tendance spontanée consiste à se refermer, à se replier sur soi, sur sa solitude ou sa souffrance. C’est bien naturel et compréhensible ! Le risque est grand de s’aigrir, de se dessécher, de fuir… Pourtant, un autre chemin est possible, ouvert par la croix du Christ.
Chemin de croix
Alors commence pour chacun un chemin de croix où passant de la croix de derrière, celle de la souffrance infligée, à la croix de devant, l’amour encore offert, il va apprendre encore et toujours à dénouer les bras…
La troisième croix ressemble à s’y méprendre à la croix de devant. Apparemment rien n’a changé ! La personne est à nouveau capable d’ouvrir les bras, sauf qu’elle les ouvre en traversant la blessure. Souffrance transfigurée… chemin de résurrection et de vie nouvelle !
Christian Salenson
Frères et sœur nous savons bien que ce passage de l’une à l’autre croix, c’est bien là notre chemin de croix et aussi notre chemin de gloire, car c’est par là que Jésus nous élève, avec lui, vers le Père qui nous attend tous, bras ouverts.
Christian de Chergé
Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.
Durant ces semaines de Carême marquées par la maladie et le confinement, chacun·e a pu être plus particulièrement conduit·e à réinterroger son rapport à la mort.
Pour le Christ comme pour le peuple juif prisonnier, la manifestation de l’espoir et de la résurrection ne relève pas d’expériences extraordinaires, comme une apparition divine qui nous pousserait à l’inclination par une puissance surnaturelle.
Chacun·e vit sa propre expérience de foi, avant tout marque de reconnaissance de Dieu de notre propre liberté et de notre propre sensibilité.
L’Evangile ne décrit pas en détail les pensées intérieures de Marie-Madeleine ou des disciples à l’annonce de l’ange.
Chacun·e est libre de la manière dont elle ou il accueille les évènements, et de croire ou de ne pas croire, avec les preuves qui lui sont données et qui se résument à un fait : le tombeau est vide, il n’est pas là.
La résurrection n’est pas la fin d’une histoire.
C’est une quête, une joie que l’on vit et redécouvre perpétuellement.
De même que chaque disciple, chaque témoin présent lors de la mort de Jésus, a partagé sa peine avec sa sensibilité particulière, chacun·e de nous peut, avec sa propre voix et sa propre idée de la résurrection, chanter la Bonne Nouvelle et laisser la lumière réchauffer nos cœurs divers.
Belles fêtes de Pâques !
Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou
Ainsi s’achèvent nos rendez-vous méditation de ces temps de Carême et de Pâques 2021.
Un grand merci à notre trio féminin angevin qui, parmi le Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou, nous a rejoint et permis de méditer et prier tou·te·s ensemble.
Dès lundi 5 avril, retour de la pause méditation hebdomadaire.
Stéphane
Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.
Inutile de le nier, les dernières heures de Jésus sont marquées par la souffrance.
Une souffrance transcendée, mais une souffrance quand même.
Le récit de la Passion n’est pas que le récit de la Crucifixion : Jésus endure pendant plusieurs heures la torture, l’humiliation, la solitude, avant de connaître sa délivrance.
Ce moment n’est pas décrit dans les Evangiles, pas besoin.
La souffrance ne se dit pas, elle se vit et elle se voit.
La souffrance muette n’est pas une souffrance invisible…
Elle est physique, émotionnelle, affective, elle se crie sans mots.
Malgré l’épreuve, la dignité et la force mentale de Jésus restent impressionnantes.
Il ne lâche rien. Il s’accroche, il tient bon et persévère, il tombe et se relève.
Jésus nous rejoint dans nos silences et dans nos moments d’agonies.
Il est faible, comme nous, et vulnérable, comme nous.
Il est aussi courageux, inspirant, honnête, comme nous. Si nous le choisissons.
Car le Vendredi Saint n’est-il pas le jour de la violence extrême tout autant que celui de la liberté ultime ?
Tout commence par un choix : Jésus n’a pas cherché à éviter, négocier, s’enfuir au moment de sa condamnation.
Il ne se défile pas, il ne choisit pas l’épreuve mais choisit de la vivre, sans pouvoir s’y préparer.
Le Vendredi Saint est aussi le jour de la confiance : la souffrance ne prend sens que s’il y a de l’espoir.
Jésus ne s’abandonne pas par dépit ou par lâcheté.
Il affronte et accepte la douleur et la mort comme des passages obligés, faisant le pari qu’elles seront fécondes…
Bonne semaine sainte !
Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.
Sachant qu’il va mourir, son Amour reste inconditionnel.
Une fois encore, il surprend ses disciples.
Bientôt il sera étendu dans le tombeau,
Mais il se lève de table, pendant le repas :
Non pas pour ordonner, ni donner des consignes pour sa succession,
Il se lève pour s’agenouiller aux pieds de ses amis.
Et en s’abaissant devant eux, il montre la grandeur de l’Amour de Dieu
Et fait passer les actes avant les mots.
A l’époque de Jésus, comme à la nôtre, ce geste est choquant, et Pierre n’est pas le seul à ne pas le comprendre.
Qui est donc ce Dieu qui ne respecte pas les règles établies par les hommes ?
L’Amour.
L’Amour pour les siens dans ce monde,
L’Amour pour Pierre qui ne comprend pas, pour ses amis, et même pour Judas qui le trahit.
La veille de la Passion, le message de Jésus peut se résumer à ce seul mot :
Amour.
Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou
Photo, Lavement des pieds par Yannig Guillevic (2006), église de Saint-Tugdual, diocèse de Vannes.
Cette année, comme c’est le cas depuis six dimanches déjà, ce sont normalement nos sœurs et frères d’aumônerie dans le monde pénitentiaire qui nous accompagnent durant ce carême.
En cette période de confinement imposé où la solidarité et les proches sont extrêmement secourables et importants, je vous demande de prier particulièrement pour vos sœurs et frères détenus et qui n’ont plus de lien avec l’humanité. Cela est très dur pour eux.
Que ce cinquième temps fait sans eux leur soit particulièrement dédié.
Ces jours-ci, c’était la Semaine Sainte, les jours qui mènent à Pâques, la plus grande fête des chrétiens. Et en ces temps de pandémie, les mots, Mort, Résurrection et Vie Éternelle résonnent plus fort que d’habitude.
Actuellement, nous subissons tous le confinement et cela peut être une chance pour certains, une opportunité pour d’autres, d’avoir le temps ! Ce que nous n’avons pas d’habitude, LE TEMPS. Sans doute ce n’est pas le cas de tout le monde, notamment tous ceux qui » sont au front « … les soignants, par exemple… mais nombre d’entre nous vivent ce temps dans une certaine solitude.
Pensons spécialement à nos amis détenus qui sont encore plus que d’habitude en confinement ; pas d’activités, pas d’aumônier qui frappe à la porte de la cellule, pas de célébration avec les autres, pas de groupe bible.
Vous connaissez cette anecdote. Un homme passe devant trois tailleurs de pierre.
Au premier, il demande : « Qu’est-ce que tu fais ? » et l’ homme répond : « Je gagne ma vie. »
Au second, il demande : « Qu’est-ce que tu fais ? » Et l’homme répond : « Je taille une pierre. »
Au troisième, il demande : « Qu’est-ce que tu fais ? » Et l’homme répond : « Je bâtis une cathédrale. »
Depuis la Résurrection de Jésus, les chrétiens croient qu’il y a une façon de vivre qui ne conduit pas à la mort.
Les liens que nous tissons dans l’amour, dans l’amitié, demeurent éternellement. Le plus humble geste porte son fruit. Le regard de tendresse, l’attention d’un instant, la parole qui aide, la rancune oubliée, le travail avec ses gestes mille fois répétés. Tout porte un fruit d’éternité. Tout va vers la joie qui demeure.
Notez bien que c’est cela croire à la « résurrection de la chair ». Il ne s’agit pas de retrouver nos corps à partir de nos restes et de nos cendres. C’est naïf, absurde de croire cela. Croire à la résurrection des corps, c’est avoir l’assurance que nous retrouverons, sous une forme qui n’est pas décrite, ce que notre corps nous permet aujourd’hui.
Et donc, la relation, la communication, l’amour, les merveilles découvertes par tous nos sens, tout ce qui fait corps avec nous.
Croire à la résurrection des corps, c’est croire que, dans l’au-delà, Dieu nous donnera non pas une vie désincarnée, éthérée et vaporeuse, mais une existence humaine, à la mesure de notre vie terrestre, à la mesure de nos gestes d’amour. Pour vivre avec Dieu, près de Dieu, notre vie sur terre est un apprentissage pour apprendre à aimer.
Voilà la grande nouvelle de Pâques ! CHRIST est ressuscité ! Alléluia !
Et il donne à tout un peuple de participer à la vie éternelle. Cette vie éternelle qui commence dès que nous comprenons l’Évangile qui se résume ainsi : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et ton prochain comme toi même. C’est pour tout de suite pas pour après la mort !
Dans chaque être humain qui veut, qui essaye d’aimer, Dieu est présent.
Dans ces humains, il y a donc quelque chose de divin. Et la part de divin qui est en nous ne peut pas mourir. C’est notre espérance et c’est notre foi.
Alors, gagner sa vie, tailler une pierre ou bâtir une cathédrale, c’est un choix de vie.
Dans les gestes les plus simples du quotidien soyons tous des bâtisseurs de cathédrales.
Nous pouvons ainsi participer à la construction d’un monde plus beau, plus humain, plus fraternel, plus solidaire.
Alors on s’approche du royaume de Dieu, Père de tous les hommes, que nous participons chaque jour à construire un peu plus.
Jacques Risselin, prêtre responsable de l’aumônerie du centre pénitentiaire de REAU 77.
Ainsi s’achève nos rendez-vous réguliers de ce Carême et de cette Pâques 2020.
Communion Béthanie remercie chaleureusement les détenu·e·s de l’aumônerie pénitentiaire de REAU 77, ainsi que Nicolas et le père Risselin qui nous ont accompagné·e·s depuis le 1er mars et ont assuré ce service dans cette période si particulière.
Cette année, comme c’est le cas depuis cinq dimanches déjà, ce sont normalement nos sœurs et frères d’aumônerie dans le monde pénitentiaire qui nous accompagnent durant ce carême.
En cette période de confinement imposé où la solidarité et les proches sont extrêmement secourables et importants, je vous demande de prier particulièrement pour vos sœurs et frères détenus et qui n’ont plus de lien avec l’humanité. Cela est très dur pour eux.
Que ce quatrième temps fait sans eux leur soit particulièrement dédié.
En cette période de confinement, et plus particulièrement en cette Semaine Sainte, ne vivons nous pas un anéantissement, mais en restant dans l’Espérance ?
En ce Vendredi Saint, le Christ nous montre qu’Il est cet Agneau immolé pour le genre humain par Amour de nous.
Mes sœurs, mes frères en Christ, je vous demande : Sommes-nous conscients de cet Amour infini de Dieu qui se donne par son Fils unique, notre Seigneur, le Christ, pour nous laver de nos péchés ?
La Passion du Christ. Quel beau mot : Passion.
Oui, car il a été jusqu’à l’ultime sacrifice pour nous par Amour.
Quand je relie ce passage de l’Évangile, il y a deux choses qui me viennent à l’esprit que je souhaite partager avec vous.
Le première est l’anneau que nos sœurs et frères portent le jour de leurs vœux de charité. Il est le symbole de nos fractures.
En ce Vendredi Saint ne pleurons pas, ne regardons pas nos failles, mais rappelons-nous que la Pâques est là.
Que la vraie lumière et notre rédemption arrivent.
Tout comme cet anneau, trouvons en ce jour la lumière dans nos ténèbres.
Que dans nos fractures nous trouvions la croix Rédemptrice.
La seconde est une image. Celle de la Piéta.
Pour moi, elle symbolise tellement la Passion de notre Seigneur.
Ce corps sans vie dans les bras de Marie, sa Mère.
Car comme elle, nous connaissons et nous souffrirons encore de la perte de personnes chères à notre cœur.
Pour moi, la Piéta représente tellement l’HUMANITÉ de notre Seigneur.
« Ta Croix, Seigneur, nous la vénérons, et ta sainte résurrection, nous la chantons ; c’est par le bois de la croix que la joie est venue sur le monde. »
Votre frère Nicolas en communion avec mes frères et sœurs détenues de REAU 77.
La Communion Béthanie vous propose de ne pas vivre la montée vers Pâques par procuration, ni isolé·e, mais en direct.
Situation inimaginable pour nos générations. Pour la première fois depuis 75 ans en temps de paix, nous ne pourrons pas vivre la fête des Rameaux, la Semaine Sainte et Pâques, dans nos paroisses et communautés respectives. Les célébrations et cultes ne pouvant pas accueillir les fidèles.
Occasion de nous unir à nos frères et sœurs juives qui, confinées comme nous, célébreront cette année les fêtes de Pessah quasiment aux mêmes dates que notre Semaine Sainte et Pâques. Le Séder sera célébré le soir de notre Jeudi Saint.
La Communion Béthanie vous invite à aller aux confins de cet isolement sanitaire en le transformant en lien partagé en direct grâce à la technologie. Celle du direct vidéo et de la méditation vidéo.
Les propositions listées ci-dessous ne prétendent pas être exhaustives mais être des possibilités offertes.
Merci à toutes les personnes qui, dans l’ombre, rendent possibles ces prouesses techniques.
Paroisse Sainte-Victoire de Trets (13)
Retrouver la méditation du père Michel-Pierre Morin, c’est ici.
Ses méditations des dimanches de Carême c’est ici.
Dominicains, Province de Toulouse
à 11h : Messe du dimanche de la Passion, Bordeaux,
en direct sur YouTube.
Theodom
Chaque jour, des frères dominicains vous proposent d’approfondir notre connaissance du Triduum pascal grâce à leurs vidéos originales sur theodom.org.
Dimanche des Rameaux : vous saurez tout sur l’expression Hosanna.
Lundi Saint : Tolkien et la résurrection.
Mardi Saint : qu’est-ce que le Triduum pascal ?
Mercredi Saint : Jésus prie les psaumes.
Jeudi Saint : le mystère de l’Eucharistie.
Vendredi Saint : petite histoire du chemin de croix.
Samedi Saint : saint-sépulcres médiévaux de la vallée rhénane.
Dimanche de Pâques : les récits de résurrection dans les évangiles.
Lundi de Pâques : la résurrection de la chair.
Offices
Couvent des dominicains de Lyon
Jeudi Saint, 9 avril
Vendredi Saint, 10 avril
Samedi Saint, 11 avril
à 8h00 Office des Ténèbres,
en direct sur la page Facebook du couvent du Saint-Nom-de-Jésus de Lyon.
Maison du 60 (Lille)
Jeudi Saint, 9 avril, à 19h00 : messe du Jeudi Saint,
Samedi Saint, 11 avril, à 20h00 : vigile pascale,
sur YouTube ou sur leur site.
Couvent des dominicains de Nancy
Lundi Saint, Mardi Saint et Mercredi Saint (6, 7 et 8 avril)
à 8h30 messe,
en direct sur la page Facebook du couvent.
Dominicains, Province de Toulouse
En direct sur Facebook (FB) ou YouTube (YT).
Lundi, Mardi et Mercredi Saints, 6, 7 et 8 avril
à 19h : Vêpres du dimanche de la Passion du Seigneur, Toulouse (FB) (YT).
Jeudi Saint, 9 avril
08h30 Office des Ténèbres, Toulouse (FB) (YT).
10h30 Catéchèse Mystagogique, (YT).
19h00 Messe de la Cène, Bordeaux (YT).
Vendredi Saint, 10 avril
08h30 Office des Ténèbres, Toulouse (FB) (YT).
10h30 Catéchèse Mystagogique, (YT).
15h00 Célébration de la Passion, Bordeaux (YT).
Samedi Saint, 11 avril
08h30 Office des Ténèbres, (FB) (YT).
A suivre.
Pour retrouver les liens et détails, visitez le site de Carême dans la ville.
Stéphane,
votre frère en Communion Béthanie