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Archive de l’étiquette Jean

Dimanche de Pâques 2023

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Que toute la terre soit baignée de la joie douce et respectueuse de Pâques »
Jean 20,1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Nous avons cheminé dans ce carême, éclairés par des textes qui, s’y l’on y-ajoute les béatitudes, sont une source d’où jaillit la confiance à laquelle le Christ nous appelle.

Et voici l’aboutissement de cette humble et solide confiance : la pierre est roulée, le tombeau est vide, l’étonnement puis la joie et l’émerveillement sont au rendez-vous de la recherche de Marie et Marie-Madeleine puis de Pierre et de Jean.

L’enthousiasme grandit, la bonne nouvelle est partagée, elle ne concerne plus seulement chacun dans son for intérieur, elle s’adresse à l’univers entier.

Nous tous, LGBTQIA+, hétéros, toute la création, sommes appelés à renaître, à vivre par Lui, avec Lui et en Lui.

Olivier
de Reconnaissance.



Message personnel d’Olivier
Au moment de vous dire au revoir, je vous partage ma joie profonde de prier et méditer avec vous qui êtes membres ou sympathisant·Es de la Communauté Béthanie.
Mon fils, par son état de vie différent du mien, m’a « appris la vie », il m’a fait renaître à une confiance plus grande encore dans l’Amour et dans mon Créateur. Je lui en suis reconnaissant.


Photo : mosaïque de sœur Samuelle, ermite et amie de notre Communion Béthanie
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Pause méditation du 31 mai 2021

Une méditation proposée par notre sœur Françoise.

Visitation

J’imagine assez bien que nous sommes dans cette situation de Marie qui va voir sa cousine Élisabeth et qui porte en elle un secret vivant qui est encore celui que nous pouvons porter nous-mêmes, une Bonne Nouvelle vivante.

Elle l’a reçue d’un ange. C’est son secret et c’est aussi le secret de Dieu. Et elle ne doit pas savoir comment s’y prendre pour livrer ce secret. Va-t-elle dire quelque chose à Élisabeth ? Peut-elle le dire ? Comment le dire ? Comment s’y prendre ? Faut-il le cacher ?

Et pourtant, tout en elle déborde, mais elle ne sait pas. D’abord c’est le secret de Dieu. Et puis, il se passe quelque chose de semblable dans le sein d’Élisabeth. Elle aussi porte un enfant. Et ce que Marie ne sait pas trop, c’est le lien, le rapport, entre cet enfant qu’elle porte et l’enfant qu’Élisabeth porte. Et ça lui serait plus facile de s’exprimer si elle savait ce lien. Mais sur ce point précis, elle n’a pas eu de révélation, sur la dépendance mutuelle entre les deux enfants.

Elle sait simplement qu’il y a un lien puisque c’est le signe qui lui a été donné : sa cousine Élisabeth.

Et il en est ainsi de notre Église qui porte en elle une Bonne Nouvelle – et notre Église c’est chacun de nous – et nous sommes venus un peu comme Marie, d’abord pour rendre service (finalement c’est sa première ambition)… mais aussi, en portant cette Bonne Nouvelle, comment nous allons nous y prendre pour la dire… et nous savons que ceux que nous sommes venus rencontrer, ils sont un peu comme Élisabeth, ils sont porteurs d’un message qui vient de Dieu. Et notre Église ne nous dit pas et ne sait pas quel est le lien exact entre la Bonne Nouvelle que nous portons et ce message qui fait vivre l’autre.

Finalement, mon Église ne me dit pas quel est le lien entre le Christ et l’Islam.
Et je vais vers les musulmans sans savoir quel est ce lien.

Et quand Marie arrive, voici que c’est Élisabeth qui parle la première. Pas tout à fait exact car Marie a dit : as salam alaikum ! Que la paix soit avec vous ! Et ça c’est une chose que nous pouvons faire. Cette simple salutation a fait vibrer quelque chose, quelqu’un en Élisabeth. Et dans sa vibration, quelque chose s’est dit… qui était la Bonne Nouvelle, pas toute la Bonne Nouvelle, mais ce qu’on pouvait en percevoir dans le moment. D’où me vient-il que l’enfant qui est en moi a tressailli ? Et vraisemblablement, l’enfant qui était en Marie a tressailli le premier. En fait, c’est entre les enfants que cela s’est passé cette affaire-là…

Et Élisabeth a libéré le Magnificat de Marie.

Finalement, si nous sommes attentifs et si nous situons à ce niveau-là notre rencontre avec l’autre, dans une attention et une volonté de le rejoindre, et aussi dans un besoin de ce qu’il est et de ce qu’il a à nous dire, vraisemblablement, il va nous dire quelque chose qui va rejoindre ce que nous portons, montrant qu’il est de connivence… et nous permettant d’élargir notre Eucharistie, car finalement, le Magnificat que nous pouvons, qu’il nous est donné de chanter : c’est l’Eucharistie.

La première Eucharistie de l’Église, c’était le Magnificat de Marie.
Ce qui veut dire le besoin où nous sommes de l’autre pour faire Eucharistie : pour vous et pour la multitude…

Christian de Chergé

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