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Archive de l’étiquette Reconnaissance

Dimanche de Pâques 2023

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Que toute la terre soit baignée de la joie douce et respectueuse de Pâques »
Jean 20,1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Nous avons cheminé dans ce carême, éclairés par des textes qui, s’y l’on y-ajoute les béatitudes, sont une source d’où jaillit la confiance à laquelle le Christ nous appelle.

Et voici l’aboutissement de cette humble et solide confiance : la pierre est roulée, le tombeau est vide, l’étonnement puis la joie et l’émerveillement sont au rendez-vous de la recherche de Marie et Marie-Madeleine puis de Pierre et de Jean.

L’enthousiasme grandit, la bonne nouvelle est partagée, elle ne concerne plus seulement chacun dans son for intérieur, elle s’adresse à l’univers entier.

Nous tous, LGBTQIA+, hétéros, toute la création, sommes appelés à renaître, à vivre par Lui, avec Lui et en Lui.

Olivier
de Reconnaissance.



Message personnel d’Olivier
Au moment de vous dire au revoir, je vous partage ma joie profonde de prier et méditer avec vous qui êtes membres ou sympathisant·Es de la Communauté Béthanie.
Mon fils, par son état de vie différent du mien, m’a « appris la vie », il m’a fait renaître à une confiance plus grande encore dans l’Amour et dans mon Créateur. Je lui en suis reconnaissant.


Photo : mosaïque de sœur Samuelle, ermite et amie de notre Communion Béthanie
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Dimanche des Rameaux 2023

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Aimer c’est tout donner …et se donner soi-même »
Matthieu 26 14-27, 66

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Matthieu
L. En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : D. « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » L. Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : D. « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » L. Il leur dit : ✠ « Allez à la ville, chez untel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » L. Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : ✠ « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » L. Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : D. « Serait-ce moi, Seigneur ? » L. Prenant la parole, il dit : ✠ « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » L. Judas, celui qui le livrait, prit la parole : D. « Rabbi, serait-ce moi ? » L. Jésus lui répond : ✠ « C’est toi-même qui l’as dit ! »

Que pourraient nous dire les oliviers sous lesquels Jésus prie intensément alors qu’avec ses disciples, nous dormons ?
Oui, que nous dit le murmure des feuilles des arbres de Gethsémani quand avec le Christ nous souffrons ?

Ils veillent et abritent un mystère infini : le Christ s’abandonne à un incroyable projet d’Amour : tout donner, jusqu’à sa vie, pour inscrire dans la vie de chaque personne une force d’amour inconditionnel ; Jésus quitte ceux qu’il aime pour nous rejoindre tous et nous donner la vie en abondance.

Dans ce récit de Matthieu il y a pourtant vraiment peu de signes d’espérance : violence, lâcheté, mensonge, humiliation, sacrifice du bouc émissaire. A vue humaine cette fin de vie de Jésus sur terre est folie ; pourquoi mourir ainsi alors qu’Il a plusieurs fois manifesté son pouvoir sur la mort ?

Cette fois c’est définitif, hors du temps, éternel ; jamais plus la mort ne sera regardée comme avant. L’espérance va pouvoir pour toujours, s’enraciner dans l’étincelle divine déposée en chacun de nous ; cet Amour tellement plus grand que nous et qui connaît la souffrance cherche à nous éclairer et à nous transformer tout au long de notre vie.

Olivier
de Reconnaissance.

5e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare »
Jean 11, 1-45

En ce temps-là, il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur. Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade. Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » Jésus répondit : « N’y a-t‑il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. » Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

Quelle intensité dans ce récit ! Devant la mort et la séparation, Jésus est ému et pleure son ami avec ses amies. Lui-même est déjà en danger de mort dans cette province de Judée.

Dans la confiance, Il s’abandonne à Dieu : Père je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Son affirmation est claire : Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra.

Marthe part à la rencontre de Jésus pour lui demander ce qui compte le plus pour elle à ce moment de sa vie ; Jésus appelle Marie ; c’est dans l’unité d’un amour fraternel qu’il manifeste Son pouvoir sur la mort. Sa passion n’est pas loin.

Non décidément, Dieu n’est pas étranger à notre existence.
Par tous les moyens Il veut s’annoncer dans notre vie.
Sa puissance d’amour se manifeste au milieu de nous.
Rien ne lui est impossible.

Olivier
de Reconnaissance.

4e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Voilà bien ce qui est étonnant ! »
Jean 9, 1-41

En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui. Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler. Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : Va te laver à la piscine de Siloé – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.

Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? Les uns disaient : C’est lui. Les autres disaient : Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. Mais lui disait : C’est bien moi. Et on lui demandait : Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? Il répondit : L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : Va à Siloé et lave-toi. J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. Ils lui dirent : Et lui, où est-il ? Il répondit : Je ne sais pas.

On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. Parmi les pharisiens, certains disaient : Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. D’autres disaient : Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? Il dit : C’est un prophète. Or, les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme avait été aveugle et que maintenant il pouvait voir. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’à présent il voie ? Les parents répondirent : Nous savons bien que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment peut-il voir maintenant, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, ceux-ci s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de leurs assemblées tous ceux qui déclareraient publiquement que Jésus est le Christ. Voilà pourquoi les parents avaient dit : Il est assez grand, interrogez-le !

Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. Il répondit : Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. Ils lui dirent alors : Comment a-t‑il fait pour t’ouvrir les yeux ? Il leur répondit : Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? Ils se mirent à l’injurier : C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. L’homme leur répondit : Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. Ils répliquèrent : Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? Et ils le jetèrent dehors.

Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : Crois-tu au Fils de l’homme ? Il répondit : Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? Jésus lui dit : Tu le vois, et c’est lui qui te parle. Il dit : Je crois, Seigneur ! Et il se prosterna devant lui.

Jésus dit alors : Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : Serions-nous aveugles, nous aussi ? Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : Nous voyons !, votre péché demeure.

Nous avançons dans le carême et si nous cherchons à nous rapprocher de Dieu, Jean nous présente aujourd’hui, plusieurs interlocuteurs pour nous aider à le rencontrer : des pharisiens qui ne savent
pas d’où Il est
mais ont pourtant des clés à nous transmettre pour le connaître, un aveugle de
naissance qui sort de sa passivité car Jésus le regarde autrement.

Nous découvrons ici que Jésus voit sans doute en chacun de nous un potentiel croyant, c’est à dire un
être confiant dans l’Amour de Dieu, et un témoin. Les hommes regardent les apparences mais le
Seigneur regarde le cœur
. 1er livre de Samuel 16, 1b. 6-7.10-13a

Jésus est ressuscité, toujours présent autour de nous et il se manifeste souvent par la médiation de
sœurs et de frères qui ne soupçonnent pas qu’ils sont témoins ou messagers.

Se rapprocher de Dieu, serait-ce aussi se laisser étonner par les rencontres que nous faisons ?

Olivier
de Reconnaissance.

3e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Qui que tu sois, Jésus a besoin de toi… aujourd’hui. »
Jean 4, 5-42

En ce temps-là, Jésus arriva à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. Elle lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ?

Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser.
Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et reviens. La femme répliqua : Je n’ai pas de mari. Jésus reprit : Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète !… Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. La femme lui dit : Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : Que cherches-tu ? ou bien : Pourquoi parles-tu avec elle ? La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.

Entre-temps, les disciples l’appelaient : Rabbi, viens manger. Mais il répondit : Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : Encore quatre mois et ce sera la moisson ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. Il est bien vrai, le dicton : L’un sème, l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié.
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde.

Peut-être nous arrive-t-il de nous sentir délaissés, isolés et peu considérés ?
Peut-être nous sentons-nous jugés, dévalorisés ?
Souvent aussi nous manquons d’estime envers nous-même.

Simple voyageur fatigué, Jésus arrive très simplement dans la vie de la Samaritaine et ouvre un dialogue ; elle s’étonne, son esprit est curieux et instruit… elle questionne, elle écoute Jésus et reçoit sa parole ; alors restaurée dans sa dignité elle témoigne.

Recherchons la simplicité de rencontres fraternelles et vraies, ouvrons notre cœur et notre intelligence à Jésus dans une prière simple inscrite au cœur de notre vie ; Jésus sait ce qu’est la vie humaine dans tout ce qu’elle compte de malheurs comme de bonheurs, il a éprouvé tout cela et nous appelle parfois : Donne-moi à boire.

Olivier
de Reconnaissance.

2e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

Laisser passer la lumière
Matthieu 17, 1-9

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : Relevez-vous et soyez sans crainte ! Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.
En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. 

Quitte ton pays, ta zone de confort, comme Abram.
Pour aller à l’écart sur la montagne, comme Jésus avec Pierre, Jacques et Jean.
Ne reste pas seul et sois sans crainte, la lumière du Christ peut te rejoindre.

Cette rencontre avec le Christ est hors du temps, elle peut nous concerner tous, elle me concerne
personnellement car Il m’aime individuellement, singulièrement.

Et si j’ai le bonheur de relire dans ma vie d’humbles moments de conversion, au cœur de mes joies
ou de mes souffrances, est-ce que j’ose en témoigner, les relire avec d’autres, sans crainte, pour
laisser passer la lumière à mon tour ?

Olivier
de Reconnaissance.

1er Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoignent de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Le Christ nous précède »
Matthieu 4, 1-11

En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »
Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

Dans le texte de l’Évangile de ce jour, le Christ a faim car il sort de 40 jours de jeûne ; je peux observer son l’attitude vis-à-vis de cet étrange conseiller qui veut le séduire à la fin de son séjour au désert.

  • Jésus lui répond tout d’abord en partant des écritures ; alors le diviseur entre dans son jeu et lui répond à partir des écritures et essaye de le soumettre.
  • La volonté du Christ qui voit maintenant clair en lui-même, fait naître alors une saine colère qui met à distance puis décourage le tentateur.

Le carême a débuté pour moi, temps de discernement, de clarification et d’apaisement.
Quelle est mon attente, quelles questions voudrais-je formuler, quelles rencontres aimerais-je vivre ?

C’est le moment de nourrir ma vie intérieure et d’ouvrir mon cœur, le Christ me précède sur ce chemin.

Olivier
de Reconnaissance.

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