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Archive de l’étiquette Jésus

Pause méditation du 17 avril 2023

Une méditation proposée par notre sœur Isabelle.

« Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains… »
Marc 10: 13-16

Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

Mon corps, ma chair, lieu de rencontre, de relations vraies, d’union, de communion profonde, intime, de bénédictions ; ou lieu d’incompréhension, de divisions, de rejet, d’abus, de malédictions ?

Dans l’Évangile, Jésus très souvent rencontre l’autre, le guérit à travers son corps.

Et moi, suis-je suffisamment disponible pour me laisser toucher physiquement, affectivement, spirituellement…et ainsi guérir mon cœur de pierre ?

Comme l’enfant, suis-je prêt·e à me laisser « toucher », « embrasser » et accueillir ainsi la bénédiction de Jésus, ou la transmettre physiquement aux autres, aux prochains ?

Mystère de l’Incarnation.

Isabelle,
sœur de la Communion Béthanie

Dimanche de Pâques 2023

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Que toute la terre soit baignée de la joie douce et respectueuse de Pâques »
Jean 20,1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Nous avons cheminé dans ce carême, éclairés par des textes qui, s’y l’on y-ajoute les béatitudes, sont une source d’où jaillit la confiance à laquelle le Christ nous appelle.

Et voici l’aboutissement de cette humble et solide confiance : la pierre est roulée, le tombeau est vide, l’étonnement puis la joie et l’émerveillement sont au rendez-vous de la recherche de Marie et Marie-Madeleine puis de Pierre et de Jean.

L’enthousiasme grandit, la bonne nouvelle est partagée, elle ne concerne plus seulement chacun dans son for intérieur, elle s’adresse à l’univers entier.

Nous tous, LGBTQIA+, hétéros, toute la création, sommes appelés à renaître, à vivre par Lui, avec Lui et en Lui.

Olivier
de Reconnaissance.



Message personnel d’Olivier
Au moment de vous dire au revoir, je vous partage ma joie profonde de prier et méditer avec vous qui êtes membres ou sympathisant·Es de la Communauté Béthanie.
Mon fils, par son état de vie différent du mien, m’a « appris la vie », il m’a fait renaître à une confiance plus grande encore dans l’Amour et dans mon Créateur. Je lui en suis reconnaissant.


Photo : mosaïque de sœur Samuelle, ermite et amie de notre Communion Béthanie
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5e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare »
Jean 11, 1-45

En ce temps-là, il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur. Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade. Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs, là-bas, cherchaient à te lapider, et tu y retournes ? » Jésus répondit : « N’y a-t‑il pas douze heures dans une journée ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. » Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je vais aller le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » Jésus avait parlé de la mort ; eux pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. Alors il leur dit ouvertement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! »
À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
Ayant dit cela, elle partit appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. » Marie, dès qu’elle l’entendit, se leva rapidement et alla rejoindre Jésus. Il n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.

Quelle intensité dans ce récit ! Devant la mort et la séparation, Jésus est ému et pleure son ami avec ses amies. Lui-même est déjà en danger de mort dans cette province de Judée.

Dans la confiance, Il s’abandonne à Dieu : Père je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Son affirmation est claire : Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra.

Marthe part à la rencontre de Jésus pour lui demander ce qui compte le plus pour elle à ce moment de sa vie ; Jésus appelle Marie ; c’est dans l’unité d’un amour fraternel qu’il manifeste Son pouvoir sur la mort. Sa passion n’est pas loin.

Non décidément, Dieu n’est pas étranger à notre existence.
Par tous les moyens Il veut s’annoncer dans notre vie.
Sa puissance d’amour se manifeste au milieu de nous.
Rien ne lui est impossible.

Olivier
de Reconnaissance.

3e Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoigne de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Qui que tu sois, Jésus a besoin de toi… aujourd’hui. »
Jean 4, 5-42

En ce temps-là, Jésus arriva à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. Elle lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ?

Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser.
Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et reviens. La femme répliqua : Je n’ai pas de mari. Jésus reprit : Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète !… Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. La femme lui dit : Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : Que cherches-tu ? ou bien : Pourquoi parles-tu avec elle ? La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.

Entre-temps, les disciples l’appelaient : Rabbi, viens manger. Mais il répondit : Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : Encore quatre mois et ce sera la moisson ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. Il est bien vrai, le dicton : L’un sème, l’autre moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié.
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : Il m’a dit tout ce que j’ai fait. Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde.

Peut-être nous arrive-t-il de nous sentir délaissés, isolés et peu considérés ?
Peut-être nous sentons-nous jugés, dévalorisés ?
Souvent aussi nous manquons d’estime envers nous-même.

Simple voyageur fatigué, Jésus arrive très simplement dans la vie de la Samaritaine et ouvre un dialogue ; elle s’étonne, son esprit est curieux et instruit… elle questionne, elle écoute Jésus et reçoit sa parole ; alors restaurée dans sa dignité elle témoigne.

Recherchons la simplicité de rencontres fraternelles et vraies, ouvrons notre cœur et notre intelligence à Jésus dans une prière simple inscrite au cœur de notre vie ; Jésus sait ce qu’est la vie humaine dans tout ce qu’elle compte de malheurs comme de bonheurs, il a éprouvé tout cela et nous appelle parfois : Donne-moi à boire.

Olivier
de Reconnaissance.

1er Dimanche de carême

Tout au long de ce Carême 2023 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre frère Olivier de Reconnaissance, association qui réunit des chrétiens engagés dans l’Église catholique, parents de personnes homosexuelles, qui témoignent de l’accueil de l’homosexualité au sein des « églises domestiques » que sont nos familles.

« Le Christ nous précède »
Matthieu 4, 1-11

En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »
Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

Dans le texte de l’Évangile de ce jour, le Christ a faim car il sort de 40 jours de jeûne ; je peux observer son l’attitude vis-à-vis de cet étrange conseiller qui veut le séduire à la fin de son séjour au désert.

  • Jésus lui répond tout d’abord en partant des écritures ; alors le diviseur entre dans son jeu et lui répond à partir des écritures et essaye de le soumettre.
  • La volonté du Christ qui voit maintenant clair en lui-même, fait naître alors une saine colère qui met à distance puis décourage le tentateur.

Le carême a débuté pour moi, temps de discernement, de clarification et d’apaisement.
Quelle est mon attente, quelles questions voudrais-je formuler, quelles rencontres aimerais-je vivre ?

C’est le moment de nourrir ma vie intérieure et d’ouvrir mon cœur, le Christ me précède sur ce chemin.

Olivier
de Reconnaissance.

Pause méditation du 20 février 2023

Une méditation proposée par notre sœur Françoise.

Si tu peux…
Marc 9, 14-29

C’est un père qui aime son enfant. Un père qui appelle toute personne à l’aide pour que son fils guérisse. Que ne ferait-il pas pour lui ?

Il a demandé cette aide aux disciples de Jésus mais ils n’ont rien pu faire ! Aussi, quand il se tourne vers Jésus, sa demande est prudente : Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous !

Si tu peux ! Voici une parole qui ne convient pas à Jésus… Qu’il ne peut admettre parce qu’elle minimise les forces cachées des êtres qui l’interpellent. Pourquoi dire si tu peux ?

Alors il renverse la situation. Tout est possible pour celui qui croit.

Qu’en est-il pour moi ? Ne suis-je pas en deçà dans mes demandes parce que je doute de la force de ma prière, de la légitimité de mes demandes, de la puissance de ma foi. Une petite voix dans ma tête ne me dit-elle pas : A quoi bon ! Ou encore, et c’est bien plus grave : Ça ne marchera pas !

La réponse de ce papa est magnifique : Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi !

Ce double mouvement est étonnant mais si juste… Oui, je crois mais pas sans Toi, Jésus ! Il y a tant de manques en moi ! J’ai besoin de Toi pour que ma foi grandisse, pour que ma prière soit plus forte avec Toi, pour que ma confiance en sa puissance creuse son puits et s’abreuve aux sources de Ton amour…Je crois mais pas sans mes frères et sœurs dans la foi, qu’ils soient juifs, chrétiens, musulmans, hindouistes, bouddhistes ou croyants dans leur propre sagesse. La puissance de leur prière m’est nécessaire. Ensemble, la force de nos demandes se déploie pour que les êtres se relèvent, se mettent debout, se libèrent…

Je crois, c’est vrai…mais viens, Seigneur, venez frères et sœurs, vous tous, les priants de la terre… Venez au secours de mon manque de foi !

Françoise,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 4 juillet 2022

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

« Ma fille est morte à l’instant ; mais viens et elle vivra. »
Mt 9, 18-26

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.

Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.

Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort Mais on se moquait de lui. Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

Liens

Une main d’enfant, malhabile, se saisit d’un crayon et s’applique à lier les lettres entre elles, petites et grandes boucles, minuscules et majuscules. Les mots viendront et puis les phrases, des phrases qui deviendront discours, idées, opinions, expressions.

Une main âgée tremblote, crispée sur un stylo. L’écriture se délite, le fil des idées se perd, les mots s’en vont.

Sur la ligne d’une vie qui s’écrit mot à mot, pas à pas, les liens sont si fragiles.
Mettre du lien pourtant entre tous les mots d’une vie.
Mettre du lien en son être, tout son être,

depuis le cœur qui bat, le corps qui ressent, l’esprit qui pense, à la main qui écrit ;

depuis la main qui écrit au cœur qui vibre, au corps qui danse, à l’esprit qui invente.

Mettre du lien bien au-delà des mots, à en perdre les mots.
Mettre du lien et relier.

Toucher et se laisser toucher.
Saisir et se laisser saisir.
Saisir une main, saisir la vie.

Se laisser saisir par l’ampleur du mystère.

Mystère de ces guérisons, mystère de ces résurrections, parce que simplement, elle a touché son vêtement… qu’Il lui a saisi la main…

Mystère et beauté du lien, par Lui et en Lui, hier, aujourd’hui et demain.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie

Carême 2022 – 5e dimanche

Tout au long de ce Carême 2022 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre sœur Françoise.

S’abaisser pour sauver
Jean 8, 1-11

Comment ne pas être saisi de compassion pour cette femme ! Amenée sans ménagement au milieu d’une foule. Mise à l’index par l’accusation d’adultère portée à son encontre ! Sa vie, dont la fin est annoncée par la loi qui la condamne, est suspendue à la réponse d’un homme.

Jésus, appelé Maître par ceux-là mêmes qui ne comprennent pas, n’entendent pas ses paroles de vie, se comporte mystérieusement ! Il s’abaisse et il écrit sur la terre.

Il ne veut pas se tenir face à eux, en position de rabbi… Ne pas les surplomber… Alors, il se fait petit. Il ne les regarde pas, il écrit sur le sol, non par mépris, mais peut-être pour ne pas heurter ces hommes prisonniers de cette sorte de suffisance que procure l’application stricte de la loi.

Il s’abaisse, se faisant humble, dans une attitude qui désamorce la violence.

Attitude de prière, de réflexion… Il entre dans la grande compassion qui le fait rencontrer chacune et chacun à l’endroit de la vérité de sa vie.

Et la vérité de la vie est que personne ne peut se prévaloir de n’avoir jamais péché. Celui qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre.

Jésus se baisse à nouveau, aussitôt. Pour que, scribes et pharisiens, ne se sentent pas jugés, mais convoqués à être vrais avec eux-mêmes.

L’agir de Jésus, qu’il manifeste tout au long des évangiles, est là : pour chacune de ses rencontres, atteindre le cœur de l’être humain à l’endroit de cette vérité qui le rendra libre. Là où souffle l’Esprit ! Car il sait ce que la loi, appliquée comme une sentence, provoque : la désespérance, l’enfermement, la mort, la difficulté d’un retour à une vie bonne, tournée vers Dieu, ce Père plein d’amour à qui rien n’est impossible. Or, le désir du Père est qu’aucun de ceux qu’il a confié à son Fils ne soit perdu !

La femme est restée là, debout, au milieu, saisie ! Jésus se redresse. Il s’adresse à elle : femme.. Elle existe pour lui, même si son nom est inconnu. Elle peut ainsi poser sa propre parole et mesurer la remise en question fondamentale dont ses accusateurs ont fait preuve pour s’en aller, les uns après les autres, et ne pas la condamner !

Oui, il est vraiment Seigneur, celui qui nous dit : Moi non plus je ne te condamne pas. Va… Va vers une vie plus ajustée à ton vrai désir, plus ajustée au désir de Dieu pour toi. C’est un appel à une vie nouvelle et en même temps, à une exigence de vérité avec soi-même. Un appel à avancer sur nos chemins pas toujours très droits sans crainte, ni trouble au visage, une belle invitation à marcher en enfant de lumière.

Françoise,
sœur de la Communion Béthanie

Carême 2022 – 4e dimanche

Tout au long de ce Carême 2022 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre sœur Françoise.

Se lever et revenir à la vie
Luc 15, 1-3 ; 11-32

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux !

Alors il entra en lui même et dit… Je me lèverai.

Il fallait bien qu’elles arrivent, ces récriminations ! Nous y voilà… Jésus a une attitude libre qui dérange. Il va devoir faire front au légalisme desséchant.

Écoute et prête l’oreille de ton cœur, nous dit saint Benoît dans sa règle. Il en est ainsi des publicains et des pécheurs qui viennent TOUS à Jésus pour l’écouter !

Les pécheurs prêtent l’oreille de leur cœur et accueillent une parole qui les rejoint au profond de leurs pauvretés, de leurs exclusions, au profond de leur désir. Ils entendent une parole de vie qui les relève. C’est une parole forte et douce à la fois, simple et sans équivoque, comme lorsqu’ils s’émerveillent de la conversion de Zachée : Aujourd’hui le salut est entré dans cette maison.

Jésus est proche et il ne craint pas de manger avec eux.  Et peu importe que cela plaise ou non aux pharisiens et aux scribes, dont il relèvera la dureté de cœur.

C’est pourquoi Jésus leur dit cette parabole : Un homme avait deux fils…

C’est une histoire où il est question de mort et de vie. Une réponse aux pharisiens et aux scribes, que Jésus qualifiera de sépulcres blanchis, c’est tout dire !

Ce père, Père de chacun de nous, se tient jour après jour dans l’espérance du retour de son jeune fils. Où est-il ? Quelles épreuves traverse-t-il ? Il l’a guetté fidèlement pour l’apercevoir de loin ! Lui demande-t-il des comptes ? Lui fait-il reproche d’avoir dilapidé sa fortune ? Il court se jeter à son cou et le couvre de baisers. Magnifique geste d’amour qui ne condamne pas. La miséricorde de Dieu va bien au-delà de toutes les institutions légalistes qui se vivent comme une fin en soi et n’ont d’autres horizons que le péché commis. Bien au-delà de tous les conformismes religieux qui veulent faire tomber et non vivre – Véronique Margron, La douceur inespérée.

Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé.

C’est l’unique raison, la véritable raison du festin. Une si belle manière de partager cette joie incommensurable de voir son enfant revenu de la mort ! Repas de fête et de bénédiction !

Lorsque Jésus mange avec les publicains et les pécheurs, c’est le festin du Royaume qu’il inaugure. Chaque fois que nous prêtons l’oreille de notre cœur à la Parole qui réveille notre désir profond de revenir à la vie, chaque fois que nous entrons en nous même pour nous reconnaître humblement pauvre mais tellement aimé du Père, nous goûtons la joie d’être à nouveau debout.

C’est le sens de l’être au monde de Jésus : révéler la puissance de la résurrection à l’œuvre. Son immense désir est que chacun, chacune, dans l’amour du Père, puisse se tenir debout, en ressuscité. Il le paiera de sa vie mais désormais le péché pas plus que la mort n’auront le dernier mot.

Françoise,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 6 septembre 2021

Une méditation de rentrée proposée par notre frère Patrick pour clore celles de l’été.

Prière de la vigne
Isaïe 5, 1-7

Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile.

Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.

Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne !

Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?

Eh bien, je vais vous apprendre ce que je ferai de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée.

J’en ferai une pente désolée : elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie.

La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.

… La prière de la vigne tient en elle à la fois le cri du sang versé et la jubilation de la fête. Elle est la prière du mystère pascal par excellence. Le maître de la vigne, devant la conduite insensée des vignerons homicides, pensait qu’ils épargneraient son fils. Mt 21, 33-43, 45-46. Mais le fils est mort dans la vigne, et son sang versé s’est mêlé aux raisins qui avaient été abandonnés sans soin.

Là s’arrête l’image. Le Christ, en aimant nos vies plus que la sienne, a versé son sang une fois pour toutes. La prière de la vigne, qui peut être une prière de larmes et de sang, est emportée par la prière du Fils unique. Lui seul peut transformer le pire en don. A l’heure de sa mort, il dit à son Père, en parlant des siens qui l’ont trahi : Ils ont gardé ta parole. […] Ils ont cru que tu m’as envoyé. […] Garde-les unis dans ton nom que tu m’as donné. Jn 17

Voilà le véritable fruit de la vigne : le Christ ouvre un avenir inouï, un avenir de fête à ceux qui n’avaient pas d’avenir. Cet avenir commence aujourd’hui.


Anne Lécu,
in Et vous, les arbres et les animaux, bénissez le Seigneur
Éditions Bayard

Pause méditation estivale du 30 août 2021

Une méditation sélectionnée par notre frère Patrick.

Prière du sycomore
Luc 19, 2-6

Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison.
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.

… Le sycomore est une sorte de double de Zachée, son frère de sève en quelque sorte. Et voilà que Zachée va les sauver tous deux. Car Jésus vient, et Zachée a compris que le regard de cet homme-là ne s’arrête pas aux apparences.

Alors, il court et monte dans le sycomore, et grâce à l’arbre disgracieux qui l’élève, Jésus le voit. Il les voit l’un et l’autre tels qu’ils sont.

Il y a du mépris et une pointe de jalousie dans les murmures des pharisiens qui voient Jésus s’inviter chez Zachée. Il y avait cette même pointe de mépris chez les orgueilleux qui, dans le livre d’Isaïe, voulaient reconstruire une ville digne de ce nom, en remplaçant le sycomore par le cèdre. Is 9, 9.

La prière du sycomore, c’est intercéder pour que Zachée et tous ceux qui lui ressemblent soient vus par Jésus.

Or, qu’est-ce que Jésus voit en Zachée ? Il voit l’homme honnête que nous ne voyons pas.

En effet, Zachée ne dit pas qu’il va rendre (au futur) aux pauvres le double de ce qu’il leur aurait pris, mais littéralement (au présent) : Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, Luc 19, 8. Peut-être que Zachée est habituellement généreux, et que seul Jésus s’en est aperçu, alors que nous, nous continuons à lire comme les pharisiens.

Puisse le sycomore nous apprendre à élever ceux qui ne sont vus par personne.


Anne Lécu,
in Et vous, les arbres et les animaux, bénissez le Seigneur
Éditions Bayard

Pause méditation du 31 mai 2021

Une méditation proposée par notre sœur Françoise.

Visitation

J’imagine assez bien que nous sommes dans cette situation de Marie qui va voir sa cousine Élisabeth et qui porte en elle un secret vivant qui est encore celui que nous pouvons porter nous-mêmes, une Bonne Nouvelle vivante.

Elle l’a reçue d’un ange. C’est son secret et c’est aussi le secret de Dieu. Et elle ne doit pas savoir comment s’y prendre pour livrer ce secret. Va-t-elle dire quelque chose à Élisabeth ? Peut-elle le dire ? Comment le dire ? Comment s’y prendre ? Faut-il le cacher ?

Et pourtant, tout en elle déborde, mais elle ne sait pas. D’abord c’est le secret de Dieu. Et puis, il se passe quelque chose de semblable dans le sein d’Élisabeth. Elle aussi porte un enfant. Et ce que Marie ne sait pas trop, c’est le lien, le rapport, entre cet enfant qu’elle porte et l’enfant qu’Élisabeth porte. Et ça lui serait plus facile de s’exprimer si elle savait ce lien. Mais sur ce point précis, elle n’a pas eu de révélation, sur la dépendance mutuelle entre les deux enfants.

Elle sait simplement qu’il y a un lien puisque c’est le signe qui lui a été donné : sa cousine Élisabeth.

Et il en est ainsi de notre Église qui porte en elle une Bonne Nouvelle – et notre Église c’est chacun de nous – et nous sommes venus un peu comme Marie, d’abord pour rendre service (finalement c’est sa première ambition)… mais aussi, en portant cette Bonne Nouvelle, comment nous allons nous y prendre pour la dire… et nous savons que ceux que nous sommes venus rencontrer, ils sont un peu comme Élisabeth, ils sont porteurs d’un message qui vient de Dieu. Et notre Église ne nous dit pas et ne sait pas quel est le lien exact entre la Bonne Nouvelle que nous portons et ce message qui fait vivre l’autre.

Finalement, mon Église ne me dit pas quel est le lien entre le Christ et l’Islam.
Et je vais vers les musulmans sans savoir quel est ce lien.

Et quand Marie arrive, voici que c’est Élisabeth qui parle la première. Pas tout à fait exact car Marie a dit : as salam alaikum ! Que la paix soit avec vous ! Et ça c’est une chose que nous pouvons faire. Cette simple salutation a fait vibrer quelque chose, quelqu’un en Élisabeth. Et dans sa vibration, quelque chose s’est dit… qui était la Bonne Nouvelle, pas toute la Bonne Nouvelle, mais ce qu’on pouvait en percevoir dans le moment. D’où me vient-il que l’enfant qui est en moi a tressailli ? Et vraisemblablement, l’enfant qui était en Marie a tressailli le premier. En fait, c’est entre les enfants que cela s’est passé cette affaire-là…

Et Élisabeth a libéré le Magnificat de Marie.

Finalement, si nous sommes attentifs et si nous situons à ce niveau-là notre rencontre avec l’autre, dans une attention et une volonté de le rejoindre, et aussi dans un besoin de ce qu’il est et de ce qu’il a à nous dire, vraisemblablement, il va nous dire quelque chose qui va rejoindre ce que nous portons, montrant qu’il est de connivence… et nous permettant d’élargir notre Eucharistie, car finalement, le Magnificat que nous pouvons, qu’il nous est donné de chanter : c’est l’Eucharistie.

La première Eucharistie de l’Église, c’était le Magnificat de Marie.
Ce qui veut dire le besoin où nous sommes de l’autre pour faire Eucharistie : pour vous et pour la multitude…

Christian de Chergé

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