Tout au long de ce Carême 2024 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations sélectionnées par notre frère prieur Jean-Michel.
Ne soyez pas effrayées !
Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ?
Il est ressuscité : il n’est pas ici.
Voici l’endroit où on l’avait déposé.
Et maintenant,
allez dire à ses disciples et à Pierre :
Il vous précède en Galilée.
Là vous le verrez,
comme il vous l’a dit.
Marc 16, 1-7
Lorsqu’Israël partit d’Egypte
c’était de nuit
nuit de l’oppression
où l’on perd son nom.
Lorsque les femmes arrivèrent
au tombeau
c’était de nuit
nuit de l’absence
où se disloque l’espérance.
Et c’est encore de nuit que nous
venons à Toi
nos pas sont incertains
nos mots restent pris aux rets du
silence.
Or voici qu’au bord de l’ombre
à la naissance du matin
la pierre qui barrait l’horizon
roule loin de la mort.
Une faille s’ouvre dans la tristesse
les eaux d’amertume refluent
le roc d’angoisse devient source.
Serait-ce que la vie n’a pas
tout raconté
que le soleil n’a pas fini
de se lever
qu’il y a malgré tout un demain
et qu’il est entre nos mains ?
C’est de nuit que nous venons à Toi
mais c’est de jour que tu viens
à nous.
Dans notre traversée des ténèbres
réveille-nous
parle-nous de lumière.
Emmène-nous
vers la vie qui est devant
et qui attend.
Pasteure Francine Carrillo
Tout au long de ce Carême 2022 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations proposées par notre sœur Françoise.
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Jean 20, 1
Le premier jour de la semaine : Jour de la résurrection, nous le savons désormais.
Pour Marie Madeleine, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux en Ukraine, et ailleurs, qui subissent les guerres meurtrières, la violence des conflits, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux qui sont victimes d’abus, de drames effroyables, de situations dégradantes, de rejets et de harcèlement, c’est encore les ténèbres.
Pour tous ceux-là et bien d’autres, c’est la nuit, celle qui étreint le cœur et bouleverse les âmes, dans laquelle il reste encore quelques forces, pour ne pas couler, pour ne pas se perdre…
Et c’est pourtant de grand matin. Marie Madeleine se met en marche après une nuit de tristesse et d’effroi. Comment aurait-elle pu dormir quand son Seigneur repose dans le silence et le froid ! Se mettre en marche avec au fond de soi quelque chose qui pousse à avancer, même si c’est de nuit… Se mettre en marche, sortir de nuit, sans autre lumière que celle qui luit dans mon cœur, comme l’écrivit saint Jean-de-La-Croix.
Dans ce matin où aucune espérance ne semble plus possible, le tombeau est ouvert !
Dans ce matin, qui se pare bientôt des douces lueurs de l’aurore, courir, aller chercher Pierre et Jean : la béance du tombeau est trop grande pour oser s’y engouffrer seule !
Dans ce grand matin, le soleil de Pâques vient éclairer le lieu de l’échec, de l’abandon, de l’effroi et de la mort.
En ce grand matin, l’incroyable se manifeste. Le Seigneur est vivant ! Libéré ! Les bandelettes, liens de l’angoisse et des forces de la mort n’ont pu le maintenir emprisonné !
Voir et croire !
En ce grand matin de Pâques, la lumière se lève dans la nuit, au plus noir de ce lieu où tout espoir disparait. Oui, nous savons désormais ! C’est notre espérance inaliénable.
En ce grand matin de Pâques, avec le Christ, le Ressuscité, Le Vivant, je suis vivante, moi aussi !
Alléluia !
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Qu’éclate dans le ciel la joie des anges
Qu’éclate de partout la joie du monde…
Voici dans la nuit la victoire
Voici dans la nuit la lumière
Voici la liberté pour tous les fils de Dieu
Ô nuit qui vit la lumière
Ô nuit qui vit le Seigneur ressusciter
Exultet de la nuit de Pâques