Une méditation proposée par notre frère prieur.
Ma terre de fond est notre Communion Béthanie.
Au quotidien, mon métier est d’être adjoint en pastorale scolaire.
J’ose dire que ces deux réalités se nourrissent l’une l’autre.
Une fois n’est pas coutume.
Je vous partage, ci-dessous, mon mot d’accueil pour le temps d’intériorité de notre journée de pré-rentrée.
Un signe, modeste mais bien réel, de la fécondité de notre petite famille spirituelle.
« Une des particularités d’un établissement catholique d’enseignement, c’est cette petite lampe qui brûle, en son sein, nuit et jour, dans une pièce nommée chapelle.
Notre lycée n’échappe pas à cette particularité.
Que signifie cette lampe ?
Pour les chrétiens catholiques, elle exprime la réelle présence du Christ-Jésus, dans le pain consacré lors de la Messe.
A l’origine, cette réserve eucharistique était là pour apporter la communion aux personnes absentes des assemblées, personnes âgées, malades, portant un handicap…
Peu à peu, cette réserve eucharistique est devenue un appel à l’adoration.
Cette réserve est conservée dans une boîte appelée tabernacle.
Etymologiquement, le tabernacle est la tente de la rencontre.
Dans une école catholique, une des missions premières du chef d’établissement et de son adjoint en pastorale, c’est de garder ce tabernacle.
Ainsi, pouvons-nous comprendre, qu’au-delà de nos croyances religieuses ou pas, cette petite lampe signifie la veille sur notre qualité de rencontre.
Je vous invite à la méditation :
Quelle est, aujourd’hui, ma qualité de rencontre avec moi-même, au plus intime de mon cœur ?
Quel désir, me propulse, au seuil de cette année scolaire nouvelle, pour me déconnecter et m’ouvrir à d’autres connexions ?
Quel est mon appel à veiller sur ma qualité de rencontre avec les autres, avec tous les autres ?
Pour les chrétiennes, les chrétiens, pour les croyants d’autres religions, pour tous les chercheurs de sens parmi nous, regardons, s’il vous plaît, quelques instants, cette lampe,
Elle est le signe et le signal que Dieu est venu nous rejoindre au fond de nos abîmes.
Il nous rejoint, là où personne d’autre ne peut nous rejoindre.
Il nous accompagne, là où personne d’autre ne peut marcher avec nous.
Il nous accepte là où nous ne nous acceptons pas.
Il nous déplace vers les autres, en dehors de nos cercles parfois fermés.
Il, quel que soit le nom que nous lui donnons ou pas, ouvre toujours à la rencontre. »
Sereine rentrée, scolaire, universitaire, sereine rentrée tout court !, à vous toutes et tous,
Jean-Michel+,
votre frère prieur de la Communion Béthanie