Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Ça confine aux merveilles.
Du verbe « confiner à » qui signifie « être très proche de quelque chose », « toucher à ».
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu.
Je l’ai regardée remplir son sac de rancœurs, nourrir sa tristesse et sa colère.
Comme je la comprends ! Elle songeait – qui d’entre nous ne l’a pas fait – aux rencontres à reporter, aux voyages à annuler, à tous ces moments de partage qu’il faudrait encore et encore virtualiser, à cette peur étouffante et suffocante écrasant notre monde.
Et puis, d’une amie à qui elle avait confié son ras-le-bol, elle reçut un message commençant par ces mots : « Soyons créatives … ».
Elle lut ces mots « Soyons créatives… » et son cœur y répondit par une exclamation, une exultation : tu es libre !
Certes, pas maîtresse des événements mais libre dans sa manière de les accueillir et de les vivre. Elle avait presque oublié cet enseignement !
Alors je l’ai vue lâcher son sac à grimaces.
Allégée de ce poids, elle s’est mise à respirer, profondément.
J’ai senti le calme s’installer en elle, un souffle la traverser.
Ça confine aux merveilles. Dans son regard, je l’ai bien vu.
Un lien à plus grand qu’elle, à cet Au-delà d’Amour qui embrase, qui guérit, qui console.
Un lien à plus loin qu’elle-même, un lien à tout le Vivant, à ses sœurs et frères en Christ, à ses sœurs et frères en humanité.
Un lien de Vie, un état où il n’est plus besoin, ni de savoir, ni de comprendre.
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu,
pour cette femme qui pourrait être moi tout aussi bien que toi, homme ou femme, qui lit ces lignes.
« Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. » Ps 15 (16)
Gratitude.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie