Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
Je n’aime pas trop cette période, voire vraiment pas. Je suis plutôt quelqu’un du printemps, de l’été. Mais octobre… Le ciel s’assombrit, les températures baissent, certes tout doucement. Il fait encore nuit quand le réveil se met à sonner, les virus font leur grand retour et avec eux, les corps s’affaiblissent, souffrent… Nous abandonnons les shorts, les robes et pantacourts et nous voilà emballés de la tête aux pieds et ça ne fait que commencer. Nous en sommes encore un peu épargnés pour le moment mais est-ce une bonne chose ?
Il n’y a aucun doute, l’automne est arrivé. Avec son lot de contrariétés : le travail qui submerge, le rythme impossible et la nature qui s’endort petit à petit. Ces contrariétés qui s’ajoutent à nos petites ou grandes épreuves, quelles qu’elles soient, selon le parcours de vie de chacun. Tant de raisons de déprimer, voire de sombrer pour ceux et celles dans les plus grandes difficultés.
Face à la tempête, Jésus lui était confiant contrairement aux disciples paniqués. Il leur disait N’ayez pas peur.
Et si, avec Lui, j’essayais de changer mon regard ? Regarder cette période sous un angle différent, voir, malgré tout, le beau et m’émerveiller. N’est ce pas ce dont nous avons le plus besoin ?
Pouvons-nous, nous aussi, comme les arbres, nous délester un peu de nos « feuilles » trop lourdes à porter, de ce qui nous encombre. Tout confier au Seigneur ?
Seigneur, aide-nous à poser un regard confiant sur les choses de la vie et à continuer à nous émerveiller : de la chaleur d’une couverture, s’il fait froid, de la luminosité d’une bougie, des bons fruits et légumes de saison qui combleront notre microbiote pour l’hiver… mais plus encore des élans de solidarité, de l’amour que les gens se portent, des bénévoles qui s’activent dans les associations. Voyons le positif et soyons chacun, chacune, à notre manière partie prenante de toutes ces belles choses !
Tant de raisons de te remercier, Seigneur, pour cette force et la confiance données.
Dieu parla : il fit lever la bourrasque
Et les flots de la mer se soulevèrent
Et ils criaient vers le Seigneur dans leur détresse
De leur angoisse, il les a délivrés.
Il ramena la bourrasque au silence ;
Alors les flots se turent.
Qu’ils proclament l’amour du Seigneur,
Ses merveilles pour les fils des hommes.
Psaume 106 (28-31)
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. C’est toi que j’espère tout le jour en raison
de ta bonté, Seigneur.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois.
A cause de ton nom, Seigneur, pardonne ma faute : elle est grande.
Est-il un homme qui craigne le Seigneur ? Dieu lui montre le chemin qu’il doit prendre.
Psaume 24, 4-12
Il est parfois difficile de savoir si nous sommes sur le bon chemin, si dans nos vies nous marchons là où le Seigneur aimerait nous conduire et réaliser ses projets en nous.
Et puis la route de nos vies n’est pas toujours droite, elle est sinueuse, il arrive même que nous ayons l’impression de revenir en arrière, trois pas en avant, deux pas en arrière, comme dit la chanson.
Parfois, les choses vont trop vite et nous aimerions freiner un peu la course. Et voilà maintenant d’autres situations ! Nous sommes obligés de rester confinés, les frontières se ferment.
Ou à l’inverse, tant de personnes par nécessité sont obligées de tout quitter, de partir en exil loin, vers des lieux où elles seront plus en sécurité. Et alors elles sont mal accueillies, pas attendues !
Chacun suit le chemin de sa vie mais c’est si compliqué, Seigneur !
Aide-nous à comprendre et accepter ces directions vers les différents lieux de vie qui sont les nôtres.
Qu’elles favorisent la compréhension, la fraternité, le partage, la bienveillance. S’il te plaît, Seigneur, sois notre guide à chaque instant.
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.
Jean 14, 6
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
De très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
Tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
Déjà, Seigneur, tu le sais.
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
Tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
Hauteur que je ne puis atteindre !
…
Mes os n’étaient pas cachés pour toi
Quand j’étais façonné dans le secret,
Modelé aux entrailles de la terre.
J’étais encore inachevé, tu me voyais !
Sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
Recensés avant qu’un seul ne voit !
…
Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ;
Éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
Vois si je prends le chemin des idoles,
Et conduis-moi sur le chemin d’éternité.
Extraits du psaume 138 (139)
Dieu prend du plaisir à nous observer, à nous regarder. Quel que soit ce que nous faisons : dormir, faire notre sport, lire, danser, travailler… mais aussi lorsque nous ne sommes pas très exemplaires.
Il m’arrive parfois, pas toujours heureusement, de ne pas répondre aux attentes d’une personne
dans la rue qui demande une petite aide pour pouvoir manger. Ce n’est pas le bon moment pour moi : pas envie de sortir le porte-monnaie, ou je suis pressée, ou je ne suis pas d’humeur, ou je pense : J’ai déjà donné ! Il est étonnant de voir ce que je ressens ensuite : une profonde tristesse, une honte : d’avoir été égoïste, de ne pas avoir été là pour mon semblable. Et que doit penser Dieu s’il m’observe ? Suis-je digne de Lui ?
Lorsque nous dormons, Dieu doit nous regarder avec amour, car là nous ne faisons aucun mal ! En fait, il a même commencé à veiller sur nous avant même que nous soyons achevés (J’étais encore inachevé, tu me voyais !). Il nous voit en nos jours de joie et de tristesse. Il s’émeut sans doute de nos espoirs et de nos tentations. Il prend part à tous les hauts et les bas de nos humeurs.
Tu nous accompagnes, Seigneur, à chaque étape de notre chemin spirituel. Tu sais que nous ne sommes pas parfaits et sans péché. Mais nous aspirons tellement à faire de notre mieux pour Toi !
L’Amour de Dieu est bienveillant. Si Dieu voit et sait toutes choses, c’est toujours à la lumière de son Amour infini, car Dieu est Amour. 1 Jean 4 : 8
Seigneur, donne-moi la volonté et la force de vivre dans la lumière de l’Éternité. Fais que mon plus grand plaisir soit celui de chercher à te plaire. Pardonne mes erreurs et mes écarts, remets-moi à chaque fois sur le bon chemin
En action de grâce, dans Ta Paix.
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie
Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.
En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
«Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Luc 1, 38
Voici un texte très classique et que nous avons sans doute souvent lu et entendu.
Classique et pourtant… Souvenons-nous : que peut-on entendre différemment cette année ?
Soyons attentifs : d’abord un enfant tressaille dans le sein de sa mère. Plus tard nous est révélée l’origine de ce mouvement : la joie ! Et ce qu’elle provoque inévitablement : Élisabeth se trouve remplie d’Esprit-Saint.
Il faut donc attendre que l’enfant tressaille de joie en elle pour qu’Élisabeth soit habitée et travaillée par l’Esprit Saint.
L’appellation traditionnelle de ce passage de l’Évangile est la Visitation. Encore une histoire de rencontre !
Salutation, tressaillement, bénédiction, fruit, allégresse, accomplissement.
A l’aube de la Nativité, d’une (re)naissance tant attendue, nous sommes invités à accueillir toutes les bénédictions, les fruits de nos rencontres et les tressaillements en nous.
Au cours de cette dernière semaine avant la Naissance de celui qui donne Vie à nos visitations, lors de nos rencontres, laissons nous déjà visiter par Lui.
Soyons attentifs aux tressaillements d’allégresse en nous… Ne pourrions-nous pas aussi être actrice, acteur, de cette visitation en formulant une bénédiction pour les personnes que nous rencontrerons ?
Célébrer la visitation de Dieu en nous, comme le début d’une nouvelle naissance, le début du chemin de notre accomplissement.
Souvenons-nous que dans le passé, Noël marquait le début d’une nouvelle année…
Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
« En mon aimé, j’ai les collines, les vallées solitaires, les bois, l’étrangeté des îles, les fleuves au grand fracas et le doux sifflement des vents. J’ai la nuit délicieuse aux marches de l’aurore, j’ai la musique silencieuse, la solitude sonore. »
Saint Jean de la Croix,
extrait du Cantique spirituel.
En cette période si tourmentée qui n’en finit pas et qui nous oblige à nous tenir éloignés les uns des autres,
Seigneur, donne-nous la paix, donne-nous Ta Paix.
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
« Se dire prêt à aimer beaucoup de gens tout en refusant de les aimer tous, montre qu’on n’a pas compris de quelle nature est cet amour dont Jésus parle.
L’amour proposé par l’Évangile est sûrement exigeant mais se réalise toujours au niveau où chacun se trouve et non pas comme un idéal qu’on généralise. Chaque être humain porte une aspiration à l’amour. Quelles que soient ses capacités, quelle que soit son histoire, au fond de son être se trouve inscrite une conscience de l’amour. Même celui qui est égaré garde en lui une attente, le désir de rencontrer le véritable amour et de pouvoir aimer. »
Extrait d’une méditation de frère François de la Communauté de Taizé.
Père, aide-nous, s’il te plaît, à vivre et à donner cet amour véritable.
Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau,
Mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau.
Élisabeth