Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Mais qu’est-ce que vivre ? L’homme est-il condamné à vivre seulement de pain ?
Jésus invite ces hommes et ces femmes à porter plus haut leur désir de vie. Le pain qu’il leur a donné est le signe d’une nourriture plus forte, plus nourrissante et plus désirable : une nourriture d’éternité.
S’il a multiplié les pains, ce n’est pas pour qu’ils (les hommes et les femmes qui constituent la foule) en soient béatement rassasiés et qu’ils en restent là, mais pour creuser leur faim et leur désir.
Il leur demande donc de travailler non pour la nourriture périssable, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle. Quel est ce travail ?
C’est le travail du désir sur lui-même.
Le désir de vivre ne doit pas s’arrêter à une satisfaction matérielle… Il doit aller jusqu’au bout de lui-même, s’ouvrir à la plénitude de la vie.
Il doit devenir le désir d’une vie éternelle.
Éloi Leclerc, in Le Maître du désir
Je suis donc invitée à renouer avec mon être de désir. Il se conjugue avec la plénitude de la vie…
Désir de vie éternelle…
Participer à la propre vie de Dieu dans le Fils bien-aimé. Est-ce cela le désir de la vie éternelle ?
C’est un travail de chaque instant, une soif et une ardeur de vivre que rien de fini ne peut apaiser.
Éloi Leclerc
Merci Seigneur pour cette ardeur de vivre en moi, pour l’ardeur de vivre de ceux que je rencontre et qui me révèle ton amour pour chacun de nous.
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Aujourd’hui, je pars dans un monastère ami, vivre ce 1er et ce 2 novembre : jours d’Espérance.
Alors que tant de violence, de propos haineux polluent notre monde, notre pays, faut-il fuir dans le silence d’une communauté monastique ?
Fuir : non.
Faire un pas de côté : oui, me semble-t-il.
Pourquoi ?
Pour accueillir, dans sa fraîcheur toujours nouvelle, l’innocence, la naïveté de Dieu, dont le grand projet demeure la fraternité.
Dans « ma besace », j’ai déposé deux textes pour inspirer ma méditation :
Ce petit garçon ?
L’innocence, la naïveté de Dieu qui rayonnent sur le visage d’un Enfant !
Aujourd’hui, je pars contempler le Visage désarmant de Jésus le Christ.
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie