Méditation pour le 3e dimanche de l’Avent par Sœur Marie-Christine, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.
« Réjouissez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous toujours, proche est sa venue. »
La note spécifique de ce troisième Dimanche est une joie particulière, messianique et spirituelle. Nous sommes tous invités à entrer dans ce mystère joyeux et à revêtir un cœur nouveau pour fêter déjà notre salut, notre libération. La couleur liturgique est au rose, comme l’aurore de ce jour.
Au cœur de l’oracle d’Isaïe, l’annonce d’une parole consolatrice, d’une Bonne Nouvelle. Joie en solidarité avec la nature et toute la création : le désert refleurit, d’aride il se couvre de fleurs des champs… les faibles sont raffermis, il n’y a plus ni sourd, ni aveugle, ni boiteux… La création est renouvelée, Dieu inter-vient.
Le temps de la patience est celui de la charité, de l’amour du prochain, lié à la foi qui peut garder cependant les couleurs de la nuit. Ainsi le prophète de la joie parfaite, Jean Baptiste, en prison, s’interroge, doute tout en s’ouvrant à celui qui peut lui donner réponse :
« Es-tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus accueille pleinement la question. Nous pouvons alors reconnaître dans les signes les œuvres du Christ et la venue certaine du salut en Lui. Assuré de son retour, notre cœur peut être ré-orienté et transformé dans l’intime présence qui nous habite et dans laquelle nous pouvons demeurer. Un temps de recommencement est là, une source peut jaillir.
Sœur Marie- Christine