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Archive de l’étiquette collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

résurrection Jésus

Dimanche de Pâques 2021

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Bonne Nouvelle !

Durant ces semaines de Carême marquées par la maladie et le confinement, chacun·e a pu être plus particulièrement conduit·e à réinterroger son rapport à la mort.

Pour le Christ comme pour le peuple juif prisonnier, la manifestation de l’espoir et de la résurrection ne relève pas d’expériences extraordinaires, comme une apparition divine qui nous pousserait à l’inclination par une puissance surnaturelle.

Chacun·e vit sa propre expérience de foi, avant tout marque de reconnaissance de Dieu de notre propre liberté et de notre propre sensibilité.

L’Evangile ne décrit pas en détail les pensées intérieures de Marie-Madeleine ou des disciples à l’annonce de l’ange.

Chacun·e est libre de la manière dont elle ou il accueille les évènements, et de croire ou de ne pas croire, avec les preuves qui lui sont données et qui se résument à un fait : le tombeau est vide, il n’est pas là.

La résurrection n’est pas la fin d’une histoire.
C’est une quête, une joie que l’on vit et redécouvre perpétuellement.

De même que chaque disciple, chaque témoin présent lors de la mort de Jésus, a partagé sa peine avec sa sensibilité particulière, chacun·e de nous peut, avec sa propre voix et sa propre idée de la résurrection, chanter la Bonne Nouvelle et laisser la lumière réchauffer nos cœurs divers.

Belles fêtes de Pâques !

Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

Ainsi s’achèvent nos rendez-vous méditation de ces temps de Carême et de Pâques 2021.
Un grand merci à notre trio féminin angevin qui, parmi le Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou, nous a rejoint et permis de méditer et prier tou·te·s ensemble.

Dès lundi 5 avril, retour de la pause méditation hebdomadaire.
Stéphane

confiance, espoir

Vendredi Saint 2021

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Le Vendredi Saint est aussi le jour de la confiance

Inutile de le nier, les dernières heures de Jésus sont marquées par la souffrance.
Une souffrance transcendée, mais une souffrance quand même.

Le récit de la Passion n’est pas que le récit de la Crucifixion : Jésus endure pendant plusieurs heures la torture, l’humiliation, la solitude, avant de connaître sa délivrance.

Ce moment n’est pas décrit dans les Evangiles, pas besoin.
La souffrance ne se dit pas, elle se vit et elle se voit.
La souffrance muette n’est pas une souffrance invisible…
Elle est physique, émotionnelle, affective, elle se crie sans mots.
Malgré l’épreuve, la dignité et la force mentale de Jésus restent impressionnantes.
Il ne lâche rien. Il s’accroche, il tient bon et persévère, il tombe et se relève.

Jésus nous rejoint dans nos silences et dans nos moments d’agonies.
Il est faible, comme nous, et vulnérable, comme nous.
Il est aussi courageux, inspirant, honnête, comme nous. Si nous le choisissons.

Car le Vendredi Saint n’est-il pas le jour de la violence extrême tout autant que celui de la liberté ultime ?

Tout commence par un choix : Jésus n’a pas cherché à éviter, négocier, s’enfuir au moment de sa condamnation.
Il ne se défile pas, il ne choisit pas l’épreuve mais choisit de la vivre, sans pouvoir s’y préparer.

Le Vendredi Saint est aussi le jour de la confiance : la souffrance ne prend sens que s’il y a de l’espoir.

Jésus ne s’abandonne pas par dépit ou par lâcheté.
Il affronte et accepte la douleur et la mort comme des passages obligés, faisant le pari qu’elles seront fécondes…

Bonne semaine sainte !

Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

lavement pieds, jeudi saint

Jeudi Saint 2021

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Jésus aime « jusqu’au bout »

Sachant qu’il va mourir, son Amour reste inconditionnel.
Une fois encore, il surprend ses disciples.

Bientôt il sera étendu dans le tombeau,
Mais il se lève de table, pendant le repas :
Non pas pour ordonner, ni donner des consignes pour sa succession,
Il se lève pour s’agenouiller aux pieds de ses amis.

Et en s’abaissant devant eux, il montre la grandeur de l’Amour de Dieu
Et fait passer les actes avant les mots.

A l’époque de Jésus, comme à la nôtre, ce geste est choquant, et Pierre n’est pas le seul à ne pas le comprendre.
Qui est donc ce Dieu qui ne respecte pas les règles établies par les hommes ?
L’Amour.

L’Amour pour les siens dans ce monde,
L’Amour pour Pierre qui ne comprend pas, pour ses amis, et même pour Judas qui le trahit.

La veille de la Passion, le message de Jésus peut se résumer à ce seul mot :
Amour.


Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

Photo, Lavement des pieds par Yannig Guillevic (2006), église de Saint-Tugdual, diocèse de Vannes.

graines, platation

Carême 2021 – 5e dimanche

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Si le grain ne meurt

« Ne juge pas la journée en fonction de la récolte du soir mais d’après les graines que tu as semées » écrivait Robert Louis Stevenson, quelques années après les paroles du Christ : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

Dans l’Évangile du jour, Jésus n’a pas encore vécu la mort, mais il la sait inévitable, et l’annonce presque explicitement. Et il a confiance. Il sait que son sacrifice ne sera pas inutile, puisqu’elle montrera à tous que la Vie surgit de la Mort.

En annonçant sa propre résurrection, il sème aussi la graine de l’espoir, celle d’une intuition : le don de soi est toujours fécond. Si la graine plantée en terre donne d’autres graines, c’est grâce à sa disparition et à sa métamorphose, sans possibilité de retour. Et à sa patience : il faut du temps avant que la plante ne germe.

De la même manière, si nous regardons nos vies et nos actes comme des graines plantées en terre, les épreuves et les échecs n’auront jamais le dernier mot. L’espoir et la confiance que nous mettons en nous-mêmes, en nos qualités, en les autres et en Dieu… ne suppriment ni la difficulté, ni la douleur mais nous permettent de les dépasser, de voir et viser plus loin et plus haut.

Et si nous laissions germer en nous cette conviction que la difficulté fait grandir, pour partager la beauté du don gratuit, sans attentes et sans conditions ?

Chaque personne est féconde, dès lors qu’elle choisit de donner et de se donner.

Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

Carême 2021 – 4e dimanche

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Choisis la vie !

Dans le passé, les juifs élevaient ce serpent de bronze dans le désert.
Ils n’étaient alors qu’un petit groupe sans terre, encore attaché à des superstitions.
Mais déjà Dieu veillait sur eux en les guérissant des morsures des serpents.

Il leur redonnait vie.

Jésus annonce sa mort, mais il parle de Vie.
Il va mourir, aux yeux de ses contemporains, comme un criminel.
Humilié, exclu, sous les insultes et les crachats.

Mais, bien qu’humain et sensible à la peur, il n’adopte pas le regard des gens de son temps.
Il change le point de vue, pour prendre celui de Dieu :
Il sera élevé.

Dans toute vie, il y a des moments de souffrance et d’autres de bonheur.
Jésus nous invite à une conversion de notre regard.

Cet Évangile fait écho à celui de Mathieu : « Vous êtes la lumière du monde » Matthieu 5 :14-15.

Bien sûr, nos vies ne sont pas que lumière ou ténèbres.
Mais dans toutes ces nuances, « tout homme » peut croire à l’amour inconditionnel du Père.

Choisis la vie !

Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

Carême 2021 – 2e dimanche

Tout au long de ce Carême 2021 et jusqu’à Pâques, retrouvez les méditations du collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou.

Quelle métamorphose ?

Dans Harry Potter, JK Rowling nous a fait rêver de pouvoir nous métamorphoser à notre guise en notre animal préféré, de nous donner le pouvoir de plonger une heure dans un lac sans respirer, ou encore, avec la pierre philosophale, de pouvoir être revivifiés.

En comparaison, quel type de métamorphose le Christ nous propose-t-il ?

Le contraste est saisissant. Il se met à l’écart, alors que nous sommes dans une période de fête, et demande bien à ses disciples de ne rien dire. Après une brève rencontre avec Élie et Moïse, prophètes et sauveurs d’Israël, quel est le résultat de cette métamorphose ? Un homme, un simple homme debout, qui de plus n’est pas venu pour être servi mais pour servir, qui relève ses disciples tombés à terre.

La parole de Dieu est aussi saisissante. Il ne dit pas : « Lisez, appliquez et conformez-vous à ce que je vous enseigne. » Non, il dit : « Écoutez ». C’est là que s’opère toute la différence. Écouter implique une action d’ouverture, d’attention à l’autre. Cela veut dire, soyons attentifs, disponibles et prenons en compte l’autre, reflet de l’image de Dieu.

En cette période difficile, durant laquelle nous sommes contraint·e·s à l’enfermement et avons l’impression de ne pas toujours déceler la lumière, c’est l’écoute, la rencontre, l’échange avec la singularité de l’autre, l’amour qui comptent.

C’est tout cela qui nous met en mouvement, nous transforme, nous métamorphose en continu. D’où l’intérêt de ne se contenter que d’une tente pour abri au lieu de désirer un pré carré clos qui nous empêcherait de rester en marche.

Au long de cette route, l’image qui nous accompagne est celle du Christ métamorphosé. Celle d’un homme, d’un ami qui parle à un ami, et qui nous relève quand nous tombons.

Collectif LGBT+ & Croyant·e·s Anjou

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