Le premier lundi de chaque mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
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Ô Toi Source cachée…
mystère d’amour qui fait que nous existons !
C’est de Toi que nous recevons
le Souffle à tout moment…
Toi ma vie, je t’oublie si souvent…
Je cesse alors de t’appeler
et de te remercier…
Très vite alors je m’égare, je m’essouffle…
Je retombe dans la peur
et le découragement…
Mais Tu es là
présent au fond de moi,
près à me relever !
Il suffit que je repense à Toi,
que je te crie mon désarroi…
Alors déjà je reprends souffle
car tu m’apaises…
Tu me consoles et me réjouis,
Tu me délivres
et me relances sur le chemin !
Philippe
En cette rentrée, nous reprenons notre cheminement méditatif avec les propositions de nos frères et sœurs. Le premier lundi de chaque mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
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De nouveau angoissé, désespéré ?
C’est la Vie en toi, le Grand Vivant
qui crie pour que tu Le délivres,
Et tu L’as oublié !
Écoute-Le te murmurer :
« S’il te plaît, aie pitié de Moi,
demande vite de l’aide !
Ne Me laisse pas longtemps dans cet état,
ce désert sans chemin…
Si tu ne veux pour toi,
fais-le pour Moi…
Je ne veux pas mourir !
Ma soif est grande
quand tu laisses ta fatigue
et la peur t’envahir…
Il y a de l’eau sous le sable
pour nous désaltérer,
nous réjouir et nous rassurer…
Alors ne te lasse pas de creuser !
Fais-le pour Moi qui t’ai créé
et porté jusqu’ici dans Mes bras… »
Philippe
Une méditation proposée par notre sœur Céline.
Tel Saint-Exupéry, Ahmed ou Zoé,
Tous en panne en plein désert,
Par l’ennui et l’incertitude liés,
Attendre les secours ou réparer ?
Régulier comme la pleine lune,
Un jour, des insectes par nuées,
Un autre jour, une peste brune,
Aujourd’hui, une tête couronnée,
Mon ennemi, je ne te crains pas.
Famille, sœur, frère, étranger,
Vous me manquez,
Aujourd’hui,
Demain,
Plus tard,
Attendre les hypothétiques secours ou de moi-même, je répare ?
Aujourd’hui,
Demain,
Plus tard,
Retour à la case départ ?
Avec Dieu, je suis prêt·E.
Céline Witt
La Communion Béthanie a la joie de vous partager la publication de Un chemin d’apaisement de Philippe de Givry, aux Éditions Conseils Mandron.
Philippe de Givry est un auteur connu des lectrices et lecteurs de ce site. Mais connaissez-vous son inspiration ?
Après une année de noviciat à l’abbaye de Tamié en Savoie, Philippe de Givry a enseigné pendant 30 ans le français langue étrangère à l’Alliance française de Paris.
Il tient un journal, chaque soir, depuis plus de 40 ans. Il prend des notes. C’est ainsi qu’est né peu à peu le recueil de poésies Un chemin d’apaisement.
Chaque matin, cette petite voix captée au fond de lui, ces mots tout simples l’apaisement, lui font du bien, libèrent en lui la Vie qui ne finit pas.
Ce cadeau, il se sent tenu de le partager, en particulier avec ceux et celles que le langage religieux habituel n’arrive pas à rejoindre.
Dans un monde troublé, inquiétant même, un langage simple, compréhensible qui éclaire et apaise… Une aide disponible à tout moment, pour laisser revenir la vie et découvrir un chemin. Un compagnon de route pour retrouver un chemin d’apaisement et un mieux-être.
Un chemin d’apaisement
de Philippe de Givry
Éditions Conseils Mandron
Commande possible ici.
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
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Il y aura toujours à ramer dans la nuit,
contre les vagues et le vent…
Mais pourquoi toujours t’en effrayer !
Est-ce à toi d’y apporter remède ?
Pourquoi, malheureux,
n’appelles-tu pas au secours ?
Qu’est-ce que tu attends pour le faire ?
Tentation toujours renaissante
de baisser les bras,
au lieu de crier ton désarroi …
Ce n’est pas parce tu es dans le noir
que tu es obligé de refuser la lumière !
Grain de poussière dans l’Espace infini,
Tu n’as de prise sur rien …
Mais n’oublie pas le Courant qui te porte !
Que ton regard intérieur reste tourné,
quoi qu’il arrive,
vers l’Au-delà de tes peurs, de la fatigue
et de tes faibles pensées …
Considère le sarment sur la Vigne :
C’est d’Elle à tout moment qu’il reçoit le Vie !
Philippe
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
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Insondable profondeur de nos âmes,
replis secrets encore inexplorés,
réalité mouvante, chaotique,
éclatée, insaisissable…
vertige… dérive des grands fonds…
…nuit sans boussole,
doute qui repousse sans répit,
questions sans réponse, mal intime diffus, tenace
qui te fait désirer la fin de la pièce…
…cette aventure de la Vie
où tu es entré sans le vouloir
et sans bien voir où Elle mène…
…Obligé d’accepter ta condition de créature
sans cesse défaillante, ingrate, incorrigible,
tu n’as pas d’autre choix que celui d’avancer,
d’aller où la Vie t’emmène…
Ne sois pas comme l’enfant vexé
qui refuse qu’on l’aide à se relever…
Laisse agir dans l’ombre
l’invisible Main de ton Créateur qui te veut du bien…
Ce poids, c’est pour toi qu’Il le soulève !
Cette peur, c’est pour toi qu’Il l’apaise…
C’est Lui, présent, qui t’appelle !
Crie-Lui ta détresse et tu seras délivré…
Philippe
Une méditation proposée par notre sœur Céline.
ne lis pas ceci, ma sœur, mon frère,
si tu es (pré) occupé·e
si tu n’as pas 5 minutes devant toi
si tu lis entre deux autres messages
ne lis pas ceci, ma sœur, mon frère,
si tu ne peux fermer les yeux
et, dans le même temps, ouvrir ton cœur
si tu ne peux retrouver ton souffle ;
lis ceci,
si tu peux faire silence
écouter sans faire de bruit
te faire petit·e et presque te faire oublier
lis ceci,
…
tout doucement,
…
pour faire silence,
…
respirer profondément,
…
sentir chaque recoin de ton corps,
…
apaiser le tumulte de ton esprit,
…
entendre les mots à maux et te résoudre à la prière silencieuse pour aimer vraiment.
Céline
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-12-
Ô Toi La Vie, T’ai-je bien entendue ?
Suis-je bien réveillé ?
Ai-je bien répondu ?
J’écoute … et c’est toujours la même Voix :
« Pourquoi avoir peur ?
Si Je n’étais pas là
en permanence au fond de toi,
tu cesserais aussitôt d’exister …
Nous sommes Un depuis toujours …
Je suis le sang de tes veines,
Je suis tes larmes,
le chant de ton corps quand tu aimes,
l’âme de l’autre que tu viens de croiser …
Nous sommes Un depuis toujours,
mais il est si facile de M’oublier …
Alors je t’en prie, lâche ton fardeau,
sans quoi tu ne pourras pas M’accueillir …
et puis laisse-Moi faire …
Je suis là pour t’apaiser …
ton devenir, c’est Mon affaire,
depuis toujours ! »
Philippe
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-11-
Une autre journée commence …
et toujours en toi ces remous,
cet enfant apeuré, inconsolé …
Alors prends le temps de te poser …
accompagne lentement ta respiration …
La voix qui cherche à t’effrayer
ou à te flatter,
ne l’écoute pas !
Laisse tout ressenti, toute pensée
se dissoudre lentement …
Un Secours est possible :
laisse-Le revenir …
…goûte à présent le Silence,
laisse-Le agir au fond de toi dans le secret …
…et regarde : déjà peu à peu
le calme revient …
cadeau gratuit …
Courant de Vie renouvelé,
délivrance …
force pour aimer …
Philippe
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-10-
Ne
t’étonne pas si tu retombes,
si tu renies même
et trahis la « Grande Vie »…
Repris dans des remous imprévus,
tu te sens tout à fait perdu …
Respire alors profondément
et laisse remonter la Supplication
enfouie au fond de toi …
Elle seule peut te délivrer,
chasser loin de toi
le trouble et le doute,
l’insouciance et l’ingratitude …
Alors dans l’espace qui s’ouvre,
tu peux accueillir à nouveau
le calme et la confiance …
Mais ne sois pas étonné :
quand tu t’arrêtes de les demander,
tu les reperds aussitôt !
Philippe
Les
premiers lundis du mois, nous entrerons dans la poésie de notre frère Philippe.
Les autres lundis, nous continuerons sur le thème « Et le verbe se fait chair. »
… et les simples comprennent…
-9-
Reviens encore et patiemment …
à l’instant présent,
à la réalité de ta respiration,
Souffle sauveur promis …
En toi, une autre profondeur
que n’atteignent pas les remous …
Fais-lui confiance, compte sur elle …
Ton corps lui-même a cette sagesse :
expirer lui est tout naturel !
Il y va de sa vie,
car sinon comment pourrait-il
faire de la place à l’air qui va le nourrir ?
Fais comme lui :
mourir fait partie du mouvement de la Vie !
Ainsi quand tu expires,
tâche de mourir à tes peurs, à ton mal,
à tes doutes, à ton mental borné
qui te ressert sans arrêt les mêmes rengaines …
N’imagine pas que tu en es prisonnier,
sinon comment pourrais-tu accueillir
le Secours qui t’est sans cesse proposé ?
Porté par ta respiration,
cet Élan que rien n’arrête,
reste dans l’ouverture et la gratitude …
Aide la Vie à ne pas s’éteindre en toi
puisque tout passe et tout revient,
mais autrement …
Philippe.
Nous nous retrouverons le 2 septembre après la pause estivale.