Une méditation.
La peur
On dit qu’avant d’entrer dans la mer une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets des montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages et devant elle, elle voit un océan si vaste, qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra, parce que c’est là que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan.
Khalil Gibran (voir sur Wikipédia)
Source : COOPBELSUD
Une méditation.
Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui divise,
si tu crois qu’être différents est une richesse et non un danger,
si, pour toi, l’étranger est un frère qui t’est proposé,
si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
si l’injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,
si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas,
si tu partages son pain et que tu sais joindre un morceau de ton cœur,
si tu sais accepter qu’un autre te rende service,
si la colère est pour toi une faiblesse et non une preuve de force,
si tu refuses de battre la coulpe sur la poitrine des autres,
si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,
si tu préfères être lésé que de faire du tord à quelqu’un,
si tu refuses qu’après toi ce soit le déluge,
si tu te ranges du côté du pauvre et de l’opprimé sans te prendre pour un héros,
si tu crois que l’amour est la seule force de dissuasion,
si tu crois que la paix est possible,
alors la paix viendra.
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)
Une méditation-prière.
Il y a des jours, Seigneur, où je ne sais plus rien.
Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis.
Je ne sais plus pourquoi je suis là et où je vais.
Oh! Ce n’est rien, Seigneur, presque rien,
juste un peu de lassitude,
comme un ciel de nuit dans le midi de ma vie.
Alors, j’ai envie d’ouvrir une fenêtre,
une fenêtre sur l’ailleurs,
sur l’ailleurs de moi,
sur l’ailleurs de mon quotidien.
Apprends-moi, Seigneur,
à ouvrir le sens de ma vie, comme une route.
Pas une route facile, je le sais.
Il y aura toujours, malgré moi, de temps en temps,
la soif, la fatigue et la faim.
Mais, je sais aussi, qu’il y aura toujours au fond de moi,
cette force qui me fait tenir debout,
car, j’en suis sûr, le soir venu, tu seras là, à l’étape.
Alors, peut-être qu’autour d’une table,
en rompant le pain avec d’autres,
je trouverai un sens à ma vie.
Robert Riber
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-10-
Ne
t’étonne pas si tu retombes,
si tu renies même
et trahis la « Grande Vie »…
Repris dans des remous imprévus,
tu te sens tout à fait perdu …
Respire alors profondément
et laisse remonter la Supplication
enfouie au fond de toi …
Elle seule peut te délivrer,
chasser loin de toi
le trouble et le doute,
l’insouciance et l’ingratitude …
Alors dans l’espace qui s’ouvre,
tu peux accueillir à nouveau
le calme et la confiance …
Mais ne sois pas étonné :
quand tu t’arrêtes de les demander,
tu les reperds aussitôt !
Philippe
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Qui
a une âme de pauvre ?
Quand le Seigneur nous désinstalle de nos
positions matérielles ou spirituelles !
La pauvreté, c’est la condition première pour être
perméable à Dieu.
Pars! Quitte ton pays, ta culture, tes habitudes,
ton passé. Et Abraham partit, « ne sachant où il
allait », épître aux Hébreux 11,8 « signe infaillible
que c’était dans le bon sens », dit Grégoire
de Nysse. Abraham avait une âme de pauvre. Il
a accepté une parole de Dieu toute désinstallante.
Une pauvreté établie, acquise, est une contradiction
dans les termes : une « acquisition » de plus.
Notre pauvreté sera faite de nos quotidiennes désinstallations
dans la joie. Incertitudes du lendemain,
qui réclame une très grande confiance en Dieu.
Ceci est la dernière Pause prière de l’été.
Dès la semaine prochaine, nous changeons notre formule :
• Vous retrouverez une Pause méditation tous les lundis.
• Les intentions de prières deviennent mensuelles et ne seront que par messagerie aux membres et aux amis de Communion Béthanie.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Heureux
ceux qui ont une âme de pauvre.
Heureux ceux qui acceptent de se laisser critiquer
par la parole de Dieu.
Heureux ceux qui acceptent de remettre leurs idées
en question.
Heureux ceux qui acceptent de croire qu’ils n’ont
encore rien compris.
Heureux ceux qui savent accepter de penser
que Dieu peut tout demander
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Dieu veut que vous vous cramponniez à rien.
Le vrai pauvre, c’est le Christ, il ne s’est cramponné à rien.
« Il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu. Il s’est anéanti lui-même » Ph 2, 6-8.
Ceux qui ont rencontré le Christ se sont laissé faire,
sans savoir où ils allaient, sans savoir où ça les mènerait.
Chacun a son idée sur Dieu. A cela aussi il faut renoncer.
La première scandaleuse illumination,
c’est que Dieu est pauvre.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Heureux les pauvres!
La première disposition pour entendre la Parole
de Dieu, c’est la pauvreté. Il faut éviter de s’en
faire une idée simpliste : matérielle. C’est aussi
faux que de la réduire à une aspiration purement
spirituelle. La pauvreté matérielle est une situation
économique et non une vertu. La pauvreté ne mène
pas nécessairement à l’amour. Mais l’amour vrai
mène toujours à la pauvreté.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Les
hommes croient qu’il faut d’abord aimer
les hommes et ensuite Dieu.
Moi aussi j’ai fait comme cela,
mais cela ne sert de rien.
Quand au contraire, j’ai commencé d’aimer Dieu,
Dans cet amour de Dieu, j’ai trouvé mon prochain.
Dans cet amour de Dieu, mes ennemis aussi
sont devenus mes amis.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Il
est normal que nous nous demandions souvent
à quoi notre vie peut bien être vraiment utile.
La foi, c’est de croire que Dieu, lui, la trouve utile,
nécessaire à son plan, indispensable à sa joie.
La foi en l’amour de Dieu, c’est de croire qu’il
s’intéresse passionnément à chacun de nous,
personnellement et continuellement.
Chers amiEs,
Voici la prière du samedi matin [de notre retraite d’été 2019] que bon nombre d’entre vous m’ont demandée.
Paix et Bien à chacunE d’entre vous.
Christine
Athénagoras (1886-1972) fut Patriarche de l’Église de Constantinople de 1948 à 1972. Grand homme de foi et de prière, il priait la nuit pour l’Unité des Chrétiens. Il rencontra le Pape Paul VI plusieurs fois entre 1964 et 1968. Cette prière nous livre le secret de son bonheur et de son rayonnement, puisé dans la rencontre intime avec le Seigneur.
Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant, je suis désarmé.Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier
en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs,
mais bons, j’accepte sans regrets.J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur.
Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre
au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors,
Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Patriarche Athénagoras
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Avoir
la foi…..c’est croire invinciblement à l’amour de Dieu,
tel qui s’est manifesté dans le Christ,
amour prévenant qui nous a cherchés le premier,
amour compatissant à toutes les misères,
amour prêt à pardonner toutes les fautes, les ingratitudes, les injures,
enfin « amour insensé » qui s’exprime dans « le langage de la
croix »
et qui sera toujours une folie pour les habiles, les réalistes,
les gens avertis de ce monde, pour les possédants satisfaits
et les pauvres envieux.