Une méditation proposée par notre sœur Christine.
Bientôt, comme chaque année, les frères et sœurs de notre Communion Béthanie se retrouveront pour un temps de retraite estivale.
Bientôt, nous serons réunis au nom de Celui qui nous rassemble.
Bientôt nous nous nourrirons de la Parole.
Bientôt, dans le silence de la maison qui nous accueillera, nous partagerons le Pain de Vie et nous offrirons dans un élan de prière commune les visages de celles et ceux rencontrés. Nous renouvellerons notre engagement à accueillir les petits, les faibles, les rejetés.
Temps de ressourcement, temps d’écoute, temps de dépouillement, temps de simplicité, temps d’humilité, temps de bienveillance, temps de gratitude, temps de joie.
Désarme-nous Seigneur de nos facilités à ne pas voir,
De nos capacités à esquiver ce qui nous dérange,
Désarme-nous de nos jugements trop hâtifs,
Donne en chacun de nous la force de ton écoute,
La patience, la douceur, la tendresse,
L’accueil de celle ou celui qui a blessé,
Remplis-nous de ton baume d’Amour,
Ô Seigneur Dieu que ta miséricorde est grande !
Amen.
Christine
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
Il y a tant de blessures dans la vie. Nous sommes tous des handicapés.
Chacun est crucifié à l’endroit ou il aime. Dans mon sacerdoce, je tenterai toujours, jusqu’au bout, avec mes équipiers, de dessiner le visage de l’espérance.
Société sans espérance clament les marchands de pessimisme. D’accord, les atteintes à notre humanité existent cruellement, mais une spiritualité laïque faite de courage, de solidarité peut dynamiser à fond ceux et celles qui la pratiquent.
Nous, chrétiens, avons un trésor prestigieux où nous pouvons puiser, à condition de croire aux paroles du Christ : Sois sans crainte, je suis avec toi. Nos innombrables appels ne lassent pas le Christ, toujours prêt à nous transmettre sa force. La prière est la source de notre propre force.
Extrait de Nos fragilités. Comment les accepter et les surmonter, de Guy Gilbert, Éditeur Philippe Rey.
Christine,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation sélectionnée par notre sœur Christine.
L’olivier est un grand témoin de notre histoire. C’est un arbre de l’union, symbole du pardon, il représente la paix, la sagesse, on devrait l’appeler l’arbre de la fraternité.
Oui, car la fraternité, c’est comme cet arbre, c’est la nature. Il est beau, il est vivant et quand il est en fleurs, il représente les couleurs du monde.
C’est un arbre qui donne du fruit, il devient nourriture de notre vie pour partager nos joies, nos peines, c’est la fraternité.
Cette fraternité nous fait grandir par l’attention que nous avons les uns pour les autres, sans frontière, simplement, pour être heureux ensemble.
Cet arbre nous enracine dans l’amour de Jésus, dans une fraternité pour construire une histoire commune, tissée de nos vies différentes.
On dit à Jésus : Ta mère et tes frères sont là, ils te cherchent. Jésus dit : Qui sont ma mère et mes frères ? Et il montre ses disciples en annonçant : Voici ma mère et mes frères. Non pas selon la chair et le sang, mais quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère. Mt 12, 46-50
Mais ne soyons ni naïfs ni aveugles. Il n’y a pas de réelle fraternité entre les humains qui ne passe par l’épreuve. Comme dans les fratries naturelles, les relations fraternelles en communauté, qu’elles soient religieuses ou ecclésiales, dans les groupes humains, sont si fragiles, tellement menacées par les rivalités, les jalousies, l’indifférence, la rancune, la violence.
Aujourd’hui, nous sommes réunis devant cet arbre, dans une fraternité réelle qui nous permet d’accueillir de nouvelles personnes comme des frères. La fraternité, c’est aussi reconnaître que chaque personne est aimée du Père avec tendresse, alors, prions autour de cet arbre de la Fraternité :
Esprit Saint, fais naître en nous un désir toujours plus grand de rejoindre les plus fatigués.
Augmente en nous la soif de nous écouter les uns les autres, pauvres et riches, en commençant par le plus oublié.
Donne-nous d’apprendre toujours du plus pauvre, avec lui, nous pourrons inventer de nouvelles manières de vivre ensemble, en Église et en humanité.
Établis-nous dans la confiance, la paix et la joie pour témoigner de la vie qui ne connaît pas de frontières.
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
A partir du moment où le Seigneur s’est fait chair, rien ne lui est donc étranger dans nos vies. Il n’y a rien qu’il dédaigne. Nous pouvons tout partager avec Lui, tout. Cher frère, chère sœur, Dieu s’est fait chair pour nous dire, pour te dire qu’il t’aime précisément là, qu’il nous aime justement là, dans nos fragilités, dans tes fragilités ; précisément là, où nous avons le plus honte, où tu as le plus honte. Cela est audacieux, la décision de Dieu est audacieuse. Il se fait chair justement là où nous avons si souvent honte. Il entre dans notre honte pour se faire notre frère, pour partager notre chemin de vie.
Pape François, Angélus du 3 janvier 2021.
Seigneur, quand tu me vois venir vers toi, que dis-tu ?
Je m’unirai aujourd’hui à toutes les personnes qui avancent dans les ténèbres, qui sont en crise de foi ou qui ont perdu le sens de leur vie, afin que ma prière, mon offrande leur apporte le secours dont ils ont besoin.
Mon Dieu, je t’aime, donne-moi à t’aimer chaque jour un peu plus.
Mon Dieu, j’ai confiance en toi, aide-moi à grandir en confiance.
Mon Dieu, je crois en toi, fortifie toujours plus ma foi.
Puissions nous ne jamais renoncer à chercher la paix, à poursuivre la joie.
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
Mon Dieu, recharge moi d’Amour
Que mon cœur en déborde
Sans rien pouvoir en conserver
Mon Dieu , recharge moi d’Amour
Que mon cœur ne se gonfle pas
De rancune et d’orgueil
Si je frappe à ta porte
Si je frappe à ton cœur
Ne me repousse pas !
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
« Marche dans ton amour, mais n’espère pas que la Joie t’ y suivra pas à pas.
Le bonheur n’est pas l’ombre de l’amour.
Quand l’amour avance, il semble parfois dormir, ou reculer, mais quand ton amour aura atteint son but qui est Dieu, la joie t’y rejoindra d’un coup d’aile et ne te quittera plus jamais. »
Gustave Thibon
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
La vie n’attend pas, Seigneur,
elle nous fait signe
à chaque instant,
à chaque tournant
et nous marchons souvent
tête baissée
sur nos soucis,
sur nos replis.
La vie n’attend pas,
les autres sont là
à chaque instant,
à chaque tournant
et nous sommes souvent
mal-entendants,
paresseux dans nos empressements.
La vie n’attend pas, Seigneur,
c’est toi qui nous attends !
Toi qui nous cherches inlassablement,
qui nous veux vivants
à chaque instant,
à chaque tournant.
Ouvre en nous l’espace pour ton pardon,
qui est toujours un commencement,
et donne-nous de vivre de ta patience
qui nous rend à la belle urgence d’aimer la vie
en la faisant passer de visage en visage,
à chaque instant,
à chaque tournant !
Francine Carrillo,
pasteure, théologienne et écrivaine.
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »
Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.
Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »
À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.
Lorsqu’il est réciproque, le service est un don exercé et reçu avec joie parce que tous, nous sommes au bénéfice du don que Jésus le Christ a fait à la multitude dont nous faisons partie. Il nous a libérés, Il nous a affranchis de tout ce qui nous séparait de Dieu.
Rester libre est un combat dans lequel le service réciproque est une arme paradoxale.
Réjouissons-nous d’avoir besoin les uns des autres.
Réjouissons-nous de pouvoir nous soutenir les uns les autres.
C’est au cœur du service que nous vivons la communion fraternelle à laquelle notre Seigneur s’associe et dans laquelle il se réjouit.
Amen+
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
Voici cinq années, elle devenait sœur en alliance de notre Communion Béthanie qu’elle aimait tant et dont elle comprenait le sens profond.
Malgré son grand âge, elle avait assisté à deux retraites chez nos sœurs de la Paix Dieu à Mazille.
Quelle joie quand elle pouvait s’échapper de l’ephad de Quincy-sous-Sénart, signe d’enfermement pour elle !
Chantal avait une multitude d’amis.
Tout comme Jésus, elle fréquentait les les laissés-pour-compte, les petits, les sans voix. Prostituées, prisonniers, trisomiques étaient ses proches, sa famille.
Elle disposait d’une qualité rare : l’écoute.
Elle savait écouter avec une oreille attentive, silencieuse, joyeusement étonnée de ceux qu’elle rencontrait et accueillait avec un grand cœur dilaté d’amour.
Quand je lui ai parlé de la Communion Béthanie, elle n’avait de cesse de rencontrer notre prieur et d’aller vers les personnes transgenres dont elle avait entendu parler mais qu’elle ne connaissait pas.
Chantal connaissait, pour l’avoir vécue, la discrimination.
Elle était sœur de Sainte-Clotilde, dans une congrégation vouée à l’enseignement. Elle m’a souvent confié combien elle avait souffert des regards hautains et méprisants de certaines de ses sœurs car elle n’avait pas fait d’études. A l’époque, elle était désignée pour faire les petits travaux.
C’était Chantal, épouse du Christ, épouse de l’humanité, aimante de l’Afrique où elle avait séjourné pendant dix-huit années de sa vie, à Mopti au Mali. L’arrachement à cette terre qu’elle aimait tant lui avait coûté la perte d’un œil.
Elle a vécu en communauté avec notre sœur et amie Anne-Marie, pauvre parmi les pauvres, dans une cité du quart-monde où désespoir, détresse, espérance et joie faisaient concert.
Vous l’avez compris, sa vie de femme, de religieuse, était riche de rencontres, de joies qu’elle accueillait et dont elle rayonnait.
Chantal a rejoint notre Seigneur avec tous ses « pourquoi » qui la laissaient dans un questionnement douloureux.
Elle a dû retrouver sa maman qui est décédée le jour de sa naissance, puis son papa qu’elle n’aura que très peu connu, puisqu’il disparaissait lui aussi à l’âge de ses dix ans ! Cette souffrance l’aura accompagnée toute sa vie.
Chantal c’était aussi mon amie, ma sœur, ma mère, ma confidente, celle à qui je pouvais tout dire sans avoir crainte d’être jugée.
Maintenant Chantal va accompagner le nouveau seuil de déploiement de notre Communion Béthanie.
A DIEU Chantal !
Nous nous retrouverons et nous rirons à la VIE.
Votre sœur Christine.