Une méditation estivale proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Seuls les familiers du désert
entendent,
car leur oreille est creusée
par le silence.
Ils ont appris
à se tenir proches
de ce qui les brûle
sans s’y consumer.
Pour recueillir
au fond d’eux-mêmes
la parole
d’avant le commencement
qui les place
dans l’infini de l’amour
en prononçant
leur nom.
Écouter son nom
est un avènement.
Comme une naissance
parmi les vivants.
Il n’est plus basse misère
que de jamais être nommé.
Beaucoup d’ailleurs
en meurent.
Mais on peut affiner son ouïe
et aller plus profond
chercher cette voix
incommensurable
qui porte à rebondir
sur l’ombre ou l’amertume.
Francine Carrillo
Vers l’inépuisable, 52 traversées pour 52 semaines
Éditions Labor et Fides
Une méditation estivale proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Risquer un détour
par ce qui interroge.
S’exposer à la question,
avant d’exiger la réponse.
La vie fait des signes
qu’il faut lire à genoux,
dans l’humilité de ceux
qui savent s’incliner.
Avancer lentement,
en accueillant ce qui vient,
la caresse
ou l’aiguillon !
Se savoir terreux
et prendre plaisir à cette racine.
La rencontre n’a lieu
que si l’on se baisse
pour dénouer
ses sandales.
Francine Carrillo
Vers l’inépuisable, 52 traversées pour 52 semaines
Éditions Labor et Fides
La Communion Béthanie vous informe.
« J’ai appris qu’il est important de sentir que nous agissons depuis un espace d’amour et non un espace de peur et de vivre enfin notre propre vérité. Cela nous donnera un aperçu d’une autre dimension et d’une réalité plus profonde, celle qui nous habite au creux de nous-mêmes, notre soi infini, là où je perçois qu’il y a en moi plus grand que moi.
Dans cette perspective, il s’agit de mettre le doigt sur ce qui nous empêche de rejoindre la partie divine en nous, de nous voir à travers les yeux du divin et de créer véritablement un quotidien nouveau. »
Anita Moorjani
A qui s’adresse ce stage ?
À toute personne en recherche spirituelle, qui désire approfondir sa relation à Dieu, quelle que soit son orientation spirituelle ou religieuse.
Pourquoi venir à cette session ?
Pour pouvoir vivre une dimension spirituelle dans notre quotidien et pour découvrir le divin à l’intérieur de nous.

Contenu de la session
Ce stage a la particularité d’être guidé par cinq animateurs, chacun avec ses spécificités. Ceci pour nous permettre d’accéder à cette dimension spirituelle par différentes voies, avec des ateliers à la carte proposés en accompagnement du contenu commun.
Nous cheminerons au travers de méditations, d’enseignements, de partages en groupe, d’exercices pratiques, de moments dans la nature, enrichis par les nuances propres à chacun des animateurs.
La finalité de cette session est d’entrer dans une harmonie avec nous-mêmes et avec le monde qui nous entoure.
Au cours de ces quatre jours, nous aborderons les points suivants :
Va vers toi-même
Tu découvriras que dans le temple secret de ton cœur, ton Être profond t’invite à se déployer vivement.
Suite au stage Il y a en moi plus grand que moi créé en 2017 par Émeline et Guy, nous avons eu envie, à cinq, d’approfondir cette relation à cet Absolu, à ce plus grand, qui est source d’Amour, de Sérénité et de Joie dans nos vies. C’est ainsi que ce stage a vu le jour et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous vous le proposons.
Découvrez les modalités d’inscription ici.
Une méditation estivale proposée par notre sœur Marie-Agnès.
S’étonner, détonner,
quitter la tonalité courante.
Et prendre le temps
des détours
qui rafraîchissent
le regard…
On peut partir
loin,
se laisser griser
par des saveurs d’ailleurs,
mais
on peut rester
et faire en soi
le chemin.
Là où se tiennent
les résistances
et les broussailles
très anciennes.
On va et on vient
dans sa vie.
Des allées et venues
qui nous tiennent,
nous maintiennent.
Mais si l’urgence cesse ?
Si le temps s’impose soudain
comme une page
blanche ?
S’y dessine alors
l’incontournable appel
à marcher pieds nus
dans le souffle des jours.
Francine Carrillo
Vers l’inépuisable, 52 traversées pour 52 semaines
Éditions Labor et Fides
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
La joie est un regard divin posé sur le monde,
tout comme un regard divin posé sur le monde
est toujours un regard joyeux…
Tout être est porté par la vie.
Tout être est donc, à ce titre,
porté par un élan d’éternité,
le souffle de ce qui est
étant antérieur à tout ce qui est.
Quand on ne voit plus que soi,
on tend à oublier ce souffle.
On ne finit par ne plus voir qu’une vie
allant irréductiblement vers la mort
et donc vers l’échec.
La joie réside dans une mémoire de l’éternité.
Nous sommes vivants. Réels.
Pourquoi la vie qui nous a rendu ainsi vivantes et réels
devrait-elle nous abandonner ?
Le réel peut-il cesser d’être réel ?
Bertrand Vergely
Eu égard aux circonstances que nous vivons, nous ne nous retrouverons pas pour notre retraite d’été, en juillet prochain.
Ceci-dit, notre proximité demeure et s’intensifie, par le coeur et par la prière.
Comme il m’arrive de le dire régulièrement : – et ce n’est pas une formule de style ! –
« Toi qui veilles en la nuit,
Joyeuse est ta lumière !
Tu es la lampe qui brûle et qui luit
Jusqu’à l’Aube attendue
Depuis des siècles.
Tu précèdes le jour,
Tu portes l’espérance ;
Éclaire l’humanité en sa quête d’amour
Et ramène son cœur
À l’innocence.
À la Pâque de Dieu
Prépare notre terre !
Tu nous annonces un baptême de Feu :
Qu’il embrase la vie
De tous les êtres ! »
Ainsi l’Église s’adresse à saint Jean le Baptiste, au jour de sa fête.
Pour des raisons personnelles, pour d’autres raisons aussi, ma confiance, ma foi en l’Église est mise à dure épreuve ces derniers mois.
Et pourtant… j’aime l’Église : la communauté des ami.es de Jésus, l’humanité, toute la création infiniment aimée.
Je tiens dans la foi grâce à la présence amicale de sœurs, de frères, de la terre et des cieux.
Parmi eux Frère Roger et Jean XXIII.
Je relis souvent, en ces heures, ce bref texte émanant de la communauté œcuménique de Taizé :
« Frère Roger a compris très tôt dans sa vie que, pour transmettre l’Évangile aux jeunes, une réconciliation des chrétiens était essentielle. Après Jean XXIII et le Concile Vatican II, il a considéré que le temps de la réconciliation était venu. Il a souvent raconté que, lors de sa dernière rencontre avec Jean XXIII, en 1963, il avait tenu à entendre du pape un testament spirituel et l’avait interrogé sur la place de Taizé dans l’Église. Jean XXIII avait répondu, faisant de ses mains des gestes circulaires : « L’Église catholique est faite de cercles concentriques toujours plus grands, toujours plus grands. » Le pape n’a pas précisé dans quel cercle il voyait Taizé mais Frère Roger a compris que le pape voulait lui dire : vous êtes déjà à l’intérieur, continuez simplement sur ce chemin. Et c’est ce qu’il a fait. »
Parmi eux aussi, notre sœur Véronique Margron op, qui écrivait ces jours derniers :
« Aujourd’hui, si l’Église, habitée de l’Esprit de sagesse et de conseil, est appelée à pouvoir à nouveau se rassembler, elle est d’abord, je le crois, convoquée à sortir pour se rendre présente à ce temps douloureux, à celles et ceux que tenaillent la peine, la douleur de vivre, l’angoisse du lendemain, le sens de l’existence. Quitter trop d’habitudes, de façons de faire trop codées peut-être, de langages sans doute, pour se retourner vers ce temps éprouvé. L’Église, au souffle de l’Esprit de consolation et d’audace, ne peut se retrouver si elle ne s’est pas avant tout dispersée en faveur de tous. Elle existe pour se donner. On ne connaît que ceux à qui on se donne. On ne connaît que ce qui enflamme et brûle une vie. »
Ensemble tenons.
L’Évangile est attendu, comme une source d’eau vive.
Même si c’est parfois de nuit, marchons en Église.
Avançons encore, continuons encore sur ce chemin.
Nous sommes à l’intérieur, pour être dispersés en faveur de toutes, de tous, en particulier, en faveur des personnes transgenres et homosensibles.
Au seuil de cette été, alors que nous fêtons le Précurseur, je vous redis ma proximité cordiale.
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Il fut un temps où la nature fortifiait l’homme, l’instruisait, guérissait ses blessures et lui procurait la force de vivre.
Il était empli de compassion et d’amour maternel pour la terre.
Il savait que le cœur de l’homme éloigné de la nature se dessèche et devient dur.
Ce temps n’a pas disparu.
Il est en toi, indestructible.
Il suffit de modifier ton regard sur les choses, de faire taire le vacarme du monde et de retrouver la parole du cœur.
Aujourd’hui, les vastes solitudes ont été peuplées par des villes puissantes.
Mais les étoiles restent à la même place dans le ciel et le soleil se lève toujours.
Apprends à contempler ce qui ne change pas, autour de toi, mais aussi à l’intérieur de toi-même, et tu retrouveras l’unité perdue, la sagesse de l’esprit et la santé du corps…
Sagesse amérindienne
Une méditation proposée par notre sœur Loan.
Loué sois-tu Seigneur pour tous ces signes que tu m’as donnés et dévoilés, alors que je ne te le demandais pas.
Béni sois-tu Seigneur pour tous ces signes que tu m’as donnés et révélés, lorsque je te l’ai demandé.
Je te rends Grâce pour toutes les fois où j’ai fait l’expérience que c’est bien à l’heure la plus sombre de la nuit, que pointe la Lumière de l’aube.
C’est bien toi qui me guides lorsque je suis perdu.e.
Merci du libre arbitre que tu me laisses lorsque je n’en fais qu’à ma tête en te désobéissant.
Merci de ta patience lorsque je reste inconsciemment dans mes erreurs.
Merci pour tes inspirations qui réjouissent mon âme d’enfant.
Merci de m’éclairer sur ta Sainte Trinité.
Toi qui es la VIE, tu m’enseignes que l’avis de la VIE est plus important que mon avis ou celui de l’autre.
Oui, tu es le Tiers Divin, le tiers de la relation qui m’apprend à développer des relations harmonieuses avec mon prochain.
Oui c’est bon de te rendre gloire à chaque instant, pour un jour à la Foi.s.
Je t’aime mon Seigneur et cela me fait du bien, c’est beau et c’est bon…
C’est bien toi le Bon Dieu.
Votre sœur Loan
Le samedi 13 juin 2020 à l’occasion de la traditionnelle journée de la Pride (annulée cette année), l’Antenne Inclusive de la paroisse Saint-Guillaume de Strasbourg, David & Jonathan et la Communion Béthanie organisent une célébration inclusive et œcuménique en ligne.
L’horaire de l’office habituel, soit le samedi 18:00, a été maintenu pour s’intégrer pleinement dans le rythme de la paroisse.
C’est une belle occasion de prendre un temps spirituel pour se ressourcer en cette période avec une grande diversité d’interventions :
– Cyril Pallaud sera à l’orgue,
– Jean-Michel Dunand, prieur de la Communion Béthanie, donnera la prédication,
– tandis que la pasteure Caroline Keck coordonnera tout cela avec les membres de David & Jonathan.
– Un temps spécial de témoignages sera donné par Gwendoline Goetz, membre de l’Antenne.
En place et lieu de la collecte, nous proposons de soutenir deux projets :
#SauvonsGuillaume : http://www.sauvonsguillaume.org,
et The European Network Against Racism (ENAR) : https://www.enar-eu.org/Donate-161.
Lors de ce web-culte, nous vous inviterons à allumer une 🕯.
Pensez à en avoir proche de vous, si cela est possible.
Fraternellement.
Stéphane,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Seigneur,
Apprends-moi la douceur,
cette vertu aimable dans les peines
comme dans les joies,
dans l’amitié blessée
comme dans la fidélité heureuse.
Ouvre-moi les yeux,
Ouvre-moi le coeur,
pour que je puisse voir et aimer
tous ceux et celles, que je rencontre,
et qui auraient besoin
de mon amitié, de mon sourire.
Inspire-moi la douce parole
qui ranime, qui relève, qui console
qui encourage, qui fortifie.
Aide-moi à fermer les yeux
devant toute ingratitude,
à donner sans recevoir,
à m’oublier moi-même
pour ne penser qu’au bonheur des autres,
à garder pour moi mes chagrins
et mes soucis pour ne pas en faire un fardeau pour autrui.
Apprends-moi la bienveillance qui voit le bien avant tout,
la patience qui sait attendre et pardonner,
la prévenance attentive qui court au-devant
des désirs et devance les demandes.
Fais que mon influence entraîne
à la vérité, à la bonté et à la beauté,
ceux et celles qui font route avec moi sur le chemin.
Que ma vie, unie à la tienne, témoigne de ton bonheur.
Auteur·e inconnu·e
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
17
Parfois, sans en avoir l’air,
un grand calme se fait…
Il arrive on ne sait d’où,
d’un Au-delà de toi
soudain revenu…
Ce n’est pas à toi que tu le dois !
Alors ne va pas trop vite te rassurer
quand la Vie te gâte,
ni te féliciter pour tout cela :
n’oublie pas ta fragilité !
Le courage, la paix, la joie de vivre
échappent à ton emprise…
Alors pour continuer à les recevoir,
n’arrête pas de remercier la Vie,
bien conscient que tu Lui dois tout !
Ainsi disponible, malléable dans ses Mains,
tu laisseras œuvrer en toi
ce mystérieux Amour qui sauve de la détresse…
Philippe
« La question est : que garder de bon, de juste, de vrai de tous ces lieux et mouvements qui ont été si influents dans l’Eglise ces cinquante dernières années ? …
Cela me travaille au plus profond depuis dix-huit ans : que faut-il en garder ? »
Ainsi s’exprime mon ami Christophe Rémond.
« Que faut-il en garder ? »
Cette question ouverte me traverse de part en part.
En cette fête de Pentecôte 2020, je ne veux plus me gargariser de formules pieuses usées jusqu’à la corde, de certitudes du type : telle onction sur cette personne, sur cette communauté ! Je suis certain que l’Esprit-Saint inspire vraiment cette œuvre !
Qui sait où souffle Celui qui, au dire de Jésus, est comme le vent ?
Je ne veux plus me retrouver -par respect pour ma santé mentale et physique- dans des espaces qui sentent la naphtaline !
L’Esprit-Saint me semble être comme une mite puissante.
Il me semble préférer les trous qui laissent entrevoir la splendeur, la fragilité de notre humanité à l’impeccabilité de nos oripeaux ecclésiaux.
Je rejette fermement aujourd’hui, cette idée, qui m’a longtemps formatée : « notre culture contemporaine est une culture de mort… »
Modestement, je crois que Dieu s’exprime à chaque fois qu’une personne se met debout pour vivre dans la liberté de sa conscience humaine.
Sur un projet et des idées, Madame Marie Cau vient d’être élue maire de Tilloy-lez-Marchiennes, petite commune de 550 habitants dans la région des Hauts-de-France.
« Chère Madame la Maire,
Vous êtes la première personne transgenre élue première magistrate d’une commune en France.
Je vous présente mes sincères félicitations.
Loin de moi, l’idée de vous instrumentaliser.
Ceci-dit, comme frère en Communion Béthanie, (fraternité de prière œcuménique au service de toutes, de tous, en particulier au service des personnes transgenres et homosensibles), je vois dans votre élection un appel de l’Homme de Nazareth.
Jésus dont la manière d’être vivant me rend vivant, dont la manière d’être vivant me met debout au service de la famille humaine.
Dans le service de vos concitoyens, ma prière vous accompagne. »
Pentecôte 2020
Marie Cau, tant de femmes et d’hommes portent l’avenir de ce monde.
Là, je contemple l’action à la fois discrète et forte de l’Esprit-Saint.
Je reçois, dans un élan renouvelé, cette citation de Antonia Susan Byatt :
« Nous sommes définis par les lignes que nous décidons de traverser ou d’accepter comme frontières. »
Je reçois, dans un élan renouvelé, ce chant chrétien de mon enfance :
« Allez-vous-en sur les places et sur les parvis !
Allez-vous-en sur les places y chercher mes amis …
Et soyez mes témoins chaque jour. »
Jean-Michel+, votre frère.
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