Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Ce que tu ne crois plus
Fais-en une clarté
Un désert qui te sauve
Une brûlante absence
Une voie bondissante
Une arche inversée
Un paradis perdu
Un geste qui réchauffe
Une tempête apaisée.
Abrite ses silences
Escorte ses rumeurs
Retrouve les senteurs
De ce pays sans âge
Dont tu es le berger.
Cela qui n’éclaire plus
Qui ne dit plus pour toi
La source et le secret
Fais-le rire au présent
Donne souffle à ses rêves
Sois le feu qu’il engendre
L’éclat de ses possibles
La foudre des matins.
Aujourd’hui sois le vent
Sois promesse d’azur
Et fiancé du torrent
Et blessure d’amour
Clameur du vivant !
Jean Lavoué
Découvrez le site Enfance des arbres.
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
16
Au fond de toi, cachée, obscure,
une épaisseur de doute,
de fermeture, d’inertie et de peur
pas encore reconnue, pas encore traversée…
Impuissance, sable mouvant,
rien pour assurer ton pas :
de quoi guérir peu à peu
de toute prétention, de toute suffisante !
Reste inconsolable,
mesure bien l’étendue de ton mal…
Fais taire le bavardage dérisoire de ton mental :
il bloque ta respiration !
Sonde toujours plus profond ton tourment…
Mais n’oublie pas le courant qui te porte !
Laisse ainsi venir en toi une autre écoute…
Libère les larmes et le cri !
Tends l’oreille sans relâche
pour te rendre présent à l’Au-delà de tout
puisque tu Lui dois la vie…
Réponds au désir de Celui qui t’habite…
Ta soif de L’écouter
soignera ton angoisse, te rendra des forces,
te guidera, sur le Chemin…
Philippe
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Se tenir
dans une extrême présence,
une veille
de chaque instant
pour sortir
du prêt-à-porter
d’un langage
qui dispense
de porter soi-même
le travail de la parole.
Car la parole est
à confectionner
dans la patience
de l’artisan.
Subtil ouvrage
à remettre sans fin
sur le métier
des jours,
dans l’amour
et dans l’humour.
On s’y blesse,
comme à tout labeur essentiel.
On y apprend
l’endurance et l’humilité.
Mais on y reçoit
aussi la vie
en surabondance
et l’offrande immense
qu’elle nous fait des autres.
Françoise Carillo
Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Confinée, notre voix elle aussi, qui n’a pu laisser éclater à la face du monde, en communauté, visage à visage, l’allégresse de la joie !
Joie murmurée dans le souffle de notre prière solitaire, intensément habitée par le Vainqueur, le Vivant.
Je le sais, je le crois… Il a brisé les portes de la mort, de toute mort.
Les miennes et celles de toute humanité.
Il vient, se jouant des portes verrouillées.
Il se tient là, comme un murmure. Le murmure de la Vie…
Un murmure qui se répand comme un feu depuis 2000 ans, qui parcourt le monde, de porte en porte, de ville en ville, de paroles d’amour en perles d’éclats de rires, de cœurs transfigurés en regards illuminés…
N’entendez-vous pas ? C’est le murmure de la Résurrection, murmuré en mon cœur, en nos cœurs, pour que notre joie soit parfaite.
Françoise
La Communion Béthanie a la joie de vous partager la publication de Un chemin d’apaisement de Philippe de Givry, aux Éditions Conseils Mandron.
Philippe de Givry est un auteur connu des lectrices et lecteurs de ce site. Mais connaissez-vous son inspiration ?
Après une année de noviciat à l’abbaye de Tamié en Savoie, Philippe de Givry a enseigné pendant 30 ans le français langue étrangère à l’Alliance française de Paris.
Il tient un journal, chaque soir, depuis plus de 40 ans. Il prend des notes. C’est ainsi qu’est né peu à peu le recueil de poésies Un chemin d’apaisement.
Chaque matin, cette petite voix captée au fond de lui, ces mots tout simples l’apaisement, lui font du bien, libèrent en lui la Vie qui ne finit pas.
Ce cadeau, il se sent tenu de le partager, en particulier avec ceux et celles que le langage religieux habituel n’arrive pas à rejoindre.
Dans un monde troublé, inquiétant même, un langage simple, compréhensible qui éclaire et apaise… Une aide disponible à tout moment, pour laisser revenir la vie et découvrir un chemin. Un compagnon de route pour retrouver un chemin d’apaisement et un mieux-être.
Un chemin d’apaisement
de Philippe de Givry
Éditions Conseils Mandron
Commande possible ici.
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
15
Distractions incessantes…
Pourtant ne te décourage pas…
Accepte d’avoir à mendier
à tout moment du secours,
aussi simplement et volontiers
que de boire ou de respirer…
Reste vigilant et garde confiance…
Chaque peur, chaque souffrance,
confie-les à mesure au vivant qui te porte…
Toute cela ne L’impressionne pas,
Il en fait Son affaire,
Il les prend et les emporte loin de toi…
A chaque instant qui se présente,
un nouveau secours est là qui t’attend…
Tu ne peux pas t’en passer !
Alors n’oublie pas qu’Il est là
et reste tourné vers Lui…
La vérité, c’est que ta vie repose
dans d’autres mains que les tiennes…
Ce cœur qui bat sans relâche dans ta poitrine
peut s’arrêter à tout moment…
Et ton corps, dis-moi, qui l’a façonné ?
Accepte d’avoir à couler sans cesse
puisque tu es sans cesse repêché,
et ne te lasse pas de remercier.
Philippe
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Les grands remous provoquent l’âme,
ils l’obligent à se révéler.
Toute éclosion naît d’une secousse,
tout envol, d’un geste personnel.
La sérénité ne pousse pas au ras du sol,
elle prend racine au ras du ciel
et installe en nous son azur.
Au cœur de toute chose résonne la divinité,
mais il faut savoir écouter le silence
pour vibrer de son écho.
Les instants les plus intenses
sont ceux où la parole se tait,
parce que les mots sont devenus trop petits.
Claire Silvera Rochon
Laisse en ciel ton regard (extrait)
Éditions du Vermillon, Québec
Une méditation proposée par notre sœur Isabelle.
Ennuis de santé et autres…le moral est au plus bas.
Révoltes, récriminations, démissions, déprimes, anxiété…pessimismes, désespérance me guettent.
Nuits et jours sont de plus en plus sombres…..
Et voilà Seigneur qu’en ces lendemains du dimanche de la Santé, Tu viens me rejoindre et m’interpeller par ces quelques textes proposés pour ce dimanche :
« Ta nuit sera Lumière » (Is 58.10)
« Cette homme jamais ne tombera…
Il ne craint pas l’annonce d’un malheur,
Le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur,
Son cœur est confiant, il ne craint pas… » (Ps 111.6-8)
« Permets que mon chemin de nuit s’éclaire,
Et que pour d’autres je sois Lumière. »
(Fin de la prière proposée pour ce dimanche de la santé)
Oui, Seigneur, dans mes obscurités,
fais que mon chemin de nuit s’éclaire
et que pour d’autres, je sois Lumière.
Yallah…
Votre sœur Isabelle.
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
S’il y a beaucoup de saintes gens qui n’aiment pas danser,
Il y a beaucoup de saints qui ont eu besoin de danser,
Tant ils étaient heureux de vivre :
Sainte Thérèse d’Avila avec ses castagnettes,
Saint Jean de la Croix avec un Enfant Jésus dans les bras,
Et Saint François, devant le pape.
Si nous étions contents de vous, Seigneur,
Nous ne pourrions pas résister
A ce besoin de danser qui déferle sur le monde,
Et nous arriverions à deviner
Quelle danse il vous plaît de nous faire danser
En épousant les pas de votre Providence.
Car je pense que vous en avez peut-être assez
Des gens qui, toujours, parlent de vous servir
Avec des airs de capitaines,
De vous connaître avec des airs de professeurs,
De vous atteindre avec des règles de sport,
De vous aimer comme on s’aime dans un vieux ménage.
Un jour où vous aviez un peu envie d’autre chose,
Vous avez inventé Saint François,
Et vous en avez fait votre jongleur.
A nous de nous laisser inventer
Pour être des gens joyeux qui dansent leur vie avec vous.
Faites-nous vivre notre vie,
Non comme un jeu d’échecs où tout est calculé,
Non comme un match où tout est difficile,
Non comme un théorème qui nous casse la tête,
Mais comme une fête sans fin où votre rencontre se renouvelle,
Comme un bal, comme une danse,
Entre les bras de votre grâce,
Dans la musique universelle de l’amour.
Seigneur, venez nous inviter.
Madeleine Delbrêl (1904-1964)
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-14-
Il y aura toujours à ramer dans la nuit,
contre les vagues et le vent…
Mais pourquoi toujours t’en effrayer !
Est-ce à toi d’y apporter remède ?
Pourquoi, malheureux,
n’appelles-tu pas au secours ?
Qu’est-ce que tu attends pour le faire ?
Tentation toujours renaissante
de baisser les bras,
au lieu de crier ton désarroi …
Ce n’est pas parce tu es dans le noir
que tu es obligé de refuser la lumière !
Grain de poussière dans l’Espace infini,
Tu n’as de prise sur rien …
Mais n’oublie pas le Courant qui te porte !
Que ton regard intérieur reste tourné,
quoi qu’il arrive,
vers l’Au-delà de tes peurs, de la fatigue
et de tes faibles pensées …
Considère le sarment sur la Vigne :
C’est d’Elle à tout moment qu’il reçoit le Vie !
Philippe
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
On croit toujours que la vie est derrière
On se fait du mal à penser en arrière.
Grandir n’est pas fuir mais choisir.
Élire son orient,
consentir au vent
qui souffle où il veut.
On peut se raidir sous les bourrasques,
se perdre dans la rébellion.
On peut aussi s’assouplir
et accueillir le miracle d’être emmené
sur la terre des vivants
par le Souffle de tout instant.
Francine Carrillo
Vers l’inépuisable, Ed. Labor et Fides.
Une méditation proposée par notre sœur Loan.
Écouter sans entendre, voir sans voir.
D’après Mathieu 13, 14
Entends bien qui veut bien entendre…
Vois bien qui veut bien voir…
Sent bien qui veut bien sentir…
Touche bien qui veut être bien toucher…
Goûte bien qui veut bien goûter…
C’est bien Lui qui nous a fait avec nos 5 sens principaux, nos 5 doigts de la main et nos 5 orteils du pied.
Peut être pour être libre et indépendant.
Il me semble que si nous ressentons toutes et tous différemment, avec nos 5 sens, cela dépend de notre état d’esprit (6ème sens ?).
Celui ci étant lui même influencer par notre histoire personnelle, familiale et autres… avec ses zones d’ombre et de lumière.
Souvent inconsciemment, le libre arbitre qu’il nous a donné nous fait choisir, selon nos peurs ou notre confiance, la mort ou la VIE.
Ainsi cela conditionne les perceptions de nos 5 sens.
Prendre la décision de se laisser guider par son Esprit Saint, à chaque instant, pour un jour à la FOI(s).
Cela aiguise nos 5 sens à percevoir au delà des apparences et de l’intuition nous est donnée.
Aimer rester dans sa douce présence d’amour dans le silence de nos cœurs apaisés par sa divine PAIX.
Votre sœur Loan.