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Archive de l’auteur admin

Blog de Jean-Michel Dunand du 28 décembre 2019

Je crois en un bébé sur de la paille !

Cette fête de Noël 2019 revêt pour moi une saveur singulière :

  • Depuis plusieurs mois, ma vie est comme traversée par les confidences d’ami·e·s très cher·e·s, victimes d’abus sexuel, de conscience, d’emprise, au sein de l’Église.
  • Depuis plusieurs semaines, ma vie est exposée dans les médias.

Je me donne le temps de vivre ce temps, sans brûler les étapes intérieures.
Je me donne le temps de contempler ce bébé.
Il vient semer l’Amour, il récoltera, au fil des siècles, de l’amour, de la haine…
Devant son extrême fragilité, je « craque ».
De mon cœur sur mes lèvres monte un léger et fort chant de gratitude.

Gratitude envers Daniel avec qui je partage ma vie, avec qui j’apprends à aimer dans l’humble quotidien. Aux grandes déclarations d’amour, je préfère ces petits riens qui m’aident à croître dans la tendresse, « en actes et en vérité ».

Gratitude envers ma sœur Nathalie, envers ma famille, mes intimes. Ils sont là dans une délicate qualité de présence, tout simplement.

Gratitude envers mes sœurs, mes frères, mes ami·e·s en Communion Béthanie. Ensemble, nous apprenons à vivre le Cœur de l’Église : l’alliance où je ne dis plus jamais « je » sans penser en « nous ».

Gratitude envers « mes » élèves, mes collègues du lycée Notre-Dame de la Merci.
Avec vous, je découvre que quelque chose de l’Être aimé finit par transparaître en moi, si je cherche chaque jour, la bonté, la simplicité, la douceur.

Gratitude envers Bernard, Olivier, Timothée, Jean-Loup, Véronique, Benoît, les équipes d’Arte, Victor, Smith…, les équipes du Monde Magazine, de La Croix, de La Vie, de Elle, de RCF, … Madame la députée Laurence Vanceunebrock, Monsieur le député Bastien Lachaud. Gratitude envers vous qui avez témoigné tant de respect, de bienveillance, à mon égard, ces jours derniers.

Car l’amour va jusque-là… : gratitude envers vous qui avez caricaturé mes intentions. Gratitude envers vous qui n’avez pas, peu ou rien compris !

Gratitude envers Toi, bébé sur de la paille.
Si je savais me taire, un instant ou même très longtemps, devant Toi, je découvrirais sans doute, qu’il suffit d’aimer.


Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Jour de Noël 2019

Méditation du jour de Noël par Sœur Elisabeth, prieure du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

Dans sa Bible des contrastes, le pasteur et peintre Henri Lindegaard réalise un dessin biblique intitulé : « Une ligne qui s’incline ».
C’est ainsi que l’artiste évoque le mystère de Noël : une ligne verticale qui peu à peu devient horizontale.

La ligne verticale d’abord : le bâton de Joseph le juste qui dans la foi surmonte l’incertitude.
La ligne s’incline et devient les barreaux d’une mangeoire.
La ligne s’incline encore et devient une femme fatiguée d’avoir marché longtemps, cherchant un lieu pour accoucher : Marie.
La ligne s’incline lentement encore vers une crèche et devient ce tout-petit couché, horizontal.

C’est ainsi que Dieu sous le poids de sa gloire devient homme.
Et nous voilà ensemble aujourd’hui contemplant ce mystère de Noël.

Regardons doucement ce Dieu qui fait une inclination profonde devant chacun de nous dans un respect infini.
Divine doxologie :  Gloire à toi, homme. Gloire à toi, femme.

Sœur Elisabeth





Image La ligne qui s’incline de Henri Lindegaard, extraite de La Bible des contrastes, Méditations par la plume et le trait du même auteur, 224 pages, 2005, Olivétan éditeur.

Blog de Jean-Michel Dunand du 23 décembre 2019

À quelques heures de la fête de Noël, je viens de vivre un week-end inter-spirituel, chez les Sœurs du Cénacle à Versailles.

Personne proche de l’hindouisme, personne musulmane, personne chrétienne, toutes et tous en quête d’une vie intérieure, nous nous sommes autorisés à accueillir ensemble le Souffle !

Ce Souffle,
cet « Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance en jouant avec les différences » d’après le bienheureux Christian de Chergé, moine de Tibhirine.

Je vous offre quelques-uns des visages des personnes présentes à ce temps de fraternelle joie. ✨✨✨✨


Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

4e dimanche de l’Avent 2019

Méditation pour le 4e dimanche de l’Avent par Sœur Anne, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

DIEU – « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. »
LE ROI ACAZ – « Non, je n’en demanderai pas. »

C’est tout de même embêtant, Dieu.
Comme une tracasserie, un tout petit caillou dans une chaussure, mais à chaque pas mon pied le rencontre : je ne peux l’éviter, ni léviter d’ailleurs.

Alors marchons.

Marchons à l’aveuglette avec Acaz, sourd aux conseils du prophète Isaïe et paralysé par la peur : il ne veut pas demander de signe à Dieu sous couvert de respect, il n’attend rien de Lui, préoccupé qu’il est par ses stratégies d’alliances humaines pour sauvegarder son royaume, son pouvoir, mais aussi son peuple – et c’est tout à son honneur…

Seulement voilà, géographie divine oblige, nous apprenons que « la terre dont les deux rois font trembler [Acaz] sera laissée à l’abandon », peut-être même nos propres terres, et autres royaumes !
Qu’en tous lieux, des plus noirs aux plus lumineux nous pouvons demander un signe, et que chaque situation porte en germe une espérance parce que Dieu nous y rejoint, même si cela paraît prendre un temps fou, celui d’une gestation puis celui d’apprendre à rejeter le mal et choisir le bien.

Marchons à l’écoute avec Joseph.

Joseph est juste. Il respecte la Loi, c’est pourquoi il a formé le projet de répudier sa fiancée, celle qui n’a pas connu d’homme. Dit-elle. Il se taira parce qu’il est bon, qu’il sert la Loi pour la vie, mais impossible d’être père d’un enfant qu’il n’a pas engendré, ce serait mentir. Il n’appellera pas l’enfant du péché « fils de David ». A d’autres ! C’est simple, il ne dénoncera pas publiquement cette Marie. Puis il se couche là-dessus – et c’est tout à son honneur ?
Seulement voilà, histoire sainte oblige, Joseph endormi baisse la garde, un ange passe, et nous apprenons à dépasser le légalisme de nos peurs pour compter sur l’Esprit de Dieu dans nos prises de décisions, nous apprenons que l’enfant qui devra apprendre à choisir vient de l’Esprit Saint, et peut-être même que si nous cherchons le « nous », Dieu sera là « avec », « Emmanuel ».

Un ange passe, oui… et traverse nos vies du souffle de Dieu. Malicieux, il glisse aussi un grain de blé dans ton soulier.

Sœur Anne



Image Vierge à l’enfant et l’Ange espiègle de Jean-Marie Pirot dit Arcabas. Musée Arcabas en Chartreuse.

3e dimanche de l’Avent 2019

Méditation pour le 3e dimanche de l’Avent par Sœur Marie-Christine, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

« Réjouissez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous toujours, proche est sa venue. »

La note spécifique de ce troisième Dimanche est une joie particulière, messianique et spirituelle. Nous sommes tous invités à entrer dans ce mystère joyeux et à revêtir un cœur nouveau pour fêter déjà notre salut, notre libération. La couleur liturgique est au rose, comme l’aurore de ce jour.

Au cœur de l’oracle d’Isaïe, l’annonce d’une parole consolatrice, d’une Bonne Nouvelle. Joie en solidarité avec la nature et toute la création : le désert refleurit, d’aride il se couvre de fleurs des champs… les faibles sont raffermis, il n’y a plus ni sourd, ni aveugle, ni boiteux… La création est renouvelée, Dieu inter-vient.

Le temps de la patience est celui de la charité, de l’amour du prochain, lié à la foi qui peut garder cependant les couleurs de la nuit. Ainsi le prophète de la joie parfaite, Jean Baptiste, en prison, s’interroge, doute tout en s’ouvrant à celui qui peut lui donner réponse :

« Es-tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus accueille pleinement la question. Nous pouvons alors reconnaître dans les signes les œuvres du Christ et la venue certaine du salut en Lui. Assuré de son retour, notre cœur peut être ré-orienté et transformé dans l’intime présence qui nous habite et dans laquelle nous pouvons demeurer. Un temps de recommencement est là, une source peut jaillir.

Sœur Marie- Christine

Blog de Jean-Michel Dunand du 13 décembre 2019

Je vous offre cette brève vidéo réalisée par le diocèse de Montpellier pour son « calendrier de l’Avent » !

En Communion Béthanie, appel à prier et à bénir.
Murmurer à chacune, à chacun :

Dieu dit du bien de toi !

Tout être est beau puisqu’il vient du désir de Dieu.
En Avent !


Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

2e dimanche de l’Avent 2019

Méditation pour le 2e dimanche de l’Avent par Sœur Pascale, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule :

Méditation de Matthieu 3, 12

Dans sa main est le van: il nettoiera son aire, il amassera son froment dans le grenier, et il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.

« Convertissez-vous… préparez le chemin du Seigneur »

Ce cri du Baptiste dans le désert de Judée, retentit en écho à celui qu’au long des âges, les prophètes ont proclamé. C’est au désert que le peuple s’est progressivement repenti.
Aujourd’hui notre cœur peut devenir ce désert, lieu de conversion, lieu où retenti ce cri, lieu où rencontrer l’intimité de Dieu. Préparer ce chemin du royaume de Dieu, ouvre à une réforme permanente : Laisser agir celui qui nous connaît en vérité et s’approche pour faire le tri à l’intérieur de nous. Il désire sauver et engranger les bons fruits.
 Des comportements dont nous ne sommes pas très fiers, il les brûlera, mais tout ce qui peut être sauvé, le bon, le beau, le vrai, sera sauvé. Quelle Bonne Nouvelle !

Sœur Pascale



Image Saint-Jean-Baptiste par Rogier Van Weyden, 1450, volet gauche du triptyque de la famille Braque.

1er dimanche de l’Avent

Méditation pour le 1er dimanche de l’Avent par Sœur Marie-Benoît, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.

Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?

Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses.
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.

L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras :
Je suis présent dans votre attente. Voici le temps du long désir

Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.

Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?

Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses.
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.

L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras :
Je suis présent dans votre attente.

Nous espérons déjà la joie de Noël. Mais les textes bibliques telle une mise en garde nous incitent à rester éveillés pour un autre rendez-vous dont la date n’est pas fixée et reste possible à tout moment. Jésus, le Fils de l’homme, compare le temps de sa venue à un déluge, surprenant des gens bien installés dans leur quotidien. Or notre monde à la fois riche de tant de biens et si plein de malheurs et de souffrances, manifeste plus ou moins violemment ses insatisfactions. Nos propres contradictions dévoilent aussi notre indigence. Alors, le cœur ouvert dans l’ardeur de la prière, guettons amoureusement et pleins de joyeuse espérance le divin Voleur qui mène au Père notre fragile humanité.

Sœur Marie-Benoît

Homothérapies, conversion forcée

Si vous avez manqué, mardi 26 novembre 2019 sur Arte le documentaire Homothérapies, conversion forcée, vous pouvez le voir ici.

Réalisé par Bernard Nicolas, vous retrouverez dans ces témoignages, plusieurs personnes connues.

Vous pouvez (re)voir ici le 28 minutes d’Arte du 21 novembre présentant ce documentaire.

Petit rappel du 26 novembre 2019

Chers ami·e·s,

Rendez-vous, ce soir, mardi 26 novembre 2019 à 20h50 sur Arte pour voir le documentaire

« Homothérapie et conversion forcée »

Réalisé par Bernard Nicolas, vous retrouverez dans ces témoignages, plusieurs personnes connues.

En attendant vous pouvez (re)voir le « 28 minutes » d’Arte du 21 novembre :
https://www.arte.tv/fr/videos/088472-064-A/28-minutes/

Amitiés fraternelles,
Sacha

Blog de Jean-Michel Dunand du 26 novembre 2019

Chers ami·e·s,

Je me permets de vous partager ce lien vers l’émission 28 minutes d’Arte de ce jeudi 21 novembre.

Avec Bernard Nicolas, le réalisateur du documentaire Homothérapies, conversion forcée, j’ai été invité par Élisabeth Quin. J’éprouve une très grande estime pour cette journaliste et je suis honoré et heureux de vivre « ma première TV » avec elle !

J’ai été très impressionné par la qualité, le professionnalisme, la délicatesse aussi d’Élisabeth Quin et de son équipe.

Je médite aujourd’hui cette citation de Frère Roger de Taizé :
« Serons-nous de ceux qui élargissent le bel espoir d’un nouvel avenir ?
Pour le préparer, qui ouvrira des voies d’apaisement là où surgissent haines et violences ? »

Je médite cette parole…

Rendez-vous ce soir, mardi 26 novembre 2019, sur Arte à 20h50 pour Homothérapies, conversion forcée, avec sous-titrage malentendant. Voir sur la droite de la page (ordinateurs) ou au-dessous de l’article (Smartphones)

Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Pause méditation du 25 novembre 2019

Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.

La tentation est permanente
de prétendre détenir la clé du bonheur
pour les autres,
savoir ce qui est bon pour eux,
les guider et leur tenir la main
comme s’ils n’avaient pas encore
la capacité de juger par eux-mêmes,
décider pour eux
parce qu’ils pourraient se tromper
et penser faux ….

La tentation est permanente
de se faire appeler « Maître-à penser »,
à aimer, à prier
et d’occuper alors toute la place
de Celui qu’on désire annoncer !

Le seul Maître à suivre
s’appelle Jésus-Christ :
sa joie consiste à entraîner
chacun à la liberté
et il prend le risque d’inventer
avec nous notre vie.

Ce maître-là n’impose rien :
il montre des chemins,
il laisse une Parole,
il accourt si nous avons besoin de lui,
il se retire,
car il appartient à chacun
de faire soi-même
l’apprentissage de la lumière.

Charles Singer