Une méditation-prière.
Il y a des jours, Seigneur, où je ne sais plus rien.
Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis.
Je ne sais plus pourquoi je suis là et où je vais.
Oh! Ce n’est rien, Seigneur, presque rien,
juste un peu de lassitude,
comme un ciel de nuit dans le midi de ma vie.
Alors, j’ai envie d’ouvrir une fenêtre,
une fenêtre sur l’ailleurs,
sur l’ailleurs de moi,
sur l’ailleurs de mon quotidien.
Apprends-moi, Seigneur,
à ouvrir le sens de ma vie, comme une route.
Pas une route facile, je le sais.
Il y aura toujours, malgré moi, de temps en temps,
la soif, la fatigue et la faim.
Mais, je sais aussi, qu’il y aura toujours au fond de moi,
cette force qui me fait tenir debout,
car, j’en suis sûr, le soir venu, tu seras là, à l’étape.
Alors, peut-être qu’autour d’une table,
en rompant le pain avec d’autres,
je trouverai un sens à ma vie.
Robert Riber
Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-10-
Ne
t’étonne pas si tu retombes,
si tu renies même
et trahis la « Grande Vie »…
Repris dans des remous imprévus,
tu te sens tout à fait perdu …
Respire alors profondément
et laisse remonter la Supplication
enfouie au fond de toi …
Elle seule peut te délivrer,
chasser loin de toi
le trouble et le doute,
l’insouciance et l’ingratitude …
Alors dans l’espace qui s’ouvre,
tu peux accueillir à nouveau
le calme et la confiance …
Mais ne sois pas étonné :
quand tu t’arrêtes de les demander,
tu les reperds aussitôt !
Philippe
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Qui
a une âme de pauvre ?
Quand le Seigneur nous désinstalle de nos
positions matérielles ou spirituelles !
La pauvreté, c’est la condition première pour être
perméable à Dieu.
Pars! Quitte ton pays, ta culture, tes habitudes,
ton passé. Et Abraham partit, « ne sachant où il
allait », épître aux Hébreux 11,8 « signe infaillible
que c’était dans le bon sens », dit Grégoire
de Nysse. Abraham avait une âme de pauvre. Il
a accepté une parole de Dieu toute désinstallante.
Une pauvreté établie, acquise, est une contradiction
dans les termes : une « acquisition » de plus.
Notre pauvreté sera faite de nos quotidiennes désinstallations
dans la joie. Incertitudes du lendemain,
qui réclame une très grande confiance en Dieu.
Ceci est la dernière Pause prière de l’été.
Dès la semaine prochaine, nous changeons notre formule :
• Vous retrouverez une Pause méditation tous les lundis.
• Les intentions de prières deviennent mensuelles et ne seront que par messagerie aux membres et aux amis de Communion Béthanie.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Heureux
ceux qui ont une âme de pauvre.
Heureux ceux qui acceptent de se laisser critiquer
par la parole de Dieu.
Heureux ceux qui acceptent de remettre leurs idées
en question.
Heureux ceux qui acceptent de croire qu’ils n’ont
encore rien compris.
Heureux ceux qui savent accepter de penser
que Dieu peut tout demander
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Dieu veut que vous vous cramponniez à rien.
Le vrai pauvre, c’est le Christ, il ne s’est cramponné à rien.
« Il n’a pas retenu avidement son égalité avec Dieu. Il s’est anéanti lui-même » Ph 2, 6-8.
Ceux qui ont rencontré le Christ se sont laissé faire,
sans savoir où ils allaient, sans savoir où ça les mènerait.
Chacun a son idée sur Dieu. A cela aussi il faut renoncer.
La première scandaleuse illumination,
c’est que Dieu est pauvre.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Heureux les pauvres!
La première disposition pour entendre la Parole
de Dieu, c’est la pauvreté. Il faut éviter de s’en
faire une idée simpliste : matérielle. C’est aussi
faux que de la réduire à une aspiration purement
spirituelle. La pauvreté matérielle est une situation
économique et non une vertu. La pauvreté ne mène
pas nécessairement à l’amour. Mais l’amour vrai
mène toujours à la pauvreté.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Les
hommes croient qu’il faut d’abord aimer
les hommes et ensuite Dieu.
Moi aussi j’ai fait comme cela,
mais cela ne sert de rien.
Quand au contraire, j’ai commencé d’aimer Dieu,
Dans cet amour de Dieu, j’ai trouvé mon prochain.
Dans cet amour de Dieu, mes ennemis aussi
sont devenus mes amis.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Il
est normal que nous nous demandions souvent
à quoi notre vie peut bien être vraiment utile.
La foi, c’est de croire que Dieu, lui, la trouve utile,
nécessaire à son plan, indispensable à sa joie.
La foi en l’amour de Dieu, c’est de croire qu’il
s’intéresse passionnément à chacun de nous,
personnellement et continuellement.
Chers amiEs,
Voici la prière du samedi matin [de notre retraite d’été 2019] que bon nombre d’entre vous m’ont demandée.
Paix et Bien à chacunE d’entre vous.
Christine
Athénagoras (1886-1972) fut Patriarche de l’Église de Constantinople de 1948 à 1972. Grand homme de foi et de prière, il priait la nuit pour l’Unité des Chrétiens. Il rencontra le Pape Paul VI plusieurs fois entre 1964 et 1968. Cette prière nous livre le secret de son bonheur et de son rayonnement, puisé dans la rencontre intime avec le Seigneur.
Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant, je suis désarmé.Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier
en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs,
mais bons, j’accepte sans regrets.J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur.
Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre
au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors,
Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.
Patriarche Athénagoras
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Avoir
la foi…..c’est croire invinciblement à l’amour de Dieu,
tel qui s’est manifesté dans le Christ,
amour prévenant qui nous a cherchés le premier,
amour compatissant à toutes les misères,
amour prêt à pardonner toutes les fautes, les ingratitudes, les injures,
enfin « amour insensé » qui s’exprime dans « le langage de la
croix »
et qui sera toujours une folie pour les habiles, les réalistes,
les gens avertis de ce monde, pour les possédants satisfaits
et les pauvres envieux.
Cet été, nous cheminerons avec le livre « Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine ».
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Vis-à-vis de Dieu, nous restons dans la position
de mendiant. Ses dons sont parfaitement gratuits.
Aucun effort, aucun travail n’exigent en justice une
rétribution de sa part. Dieu ne nous doit rien.
Le mendiant de Dieu s’abandonne à cet arbitraire
divin dont il dépend tout entier. Le chrétien prendra
la posture de l’homme qui, « ayant conscience de
son impuissance à satisfaire ses aspirations vers
le règne de Dieu », demeure dans toutes les rencontres
en quête de Dieu.
La vie chrétienne n’est pas l’enjeu d’une
performance bien menée. Elle dépend de
l’initiative divine.
La prière est une magnifique respiration…
Celle d’un cœur qui aime.
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Tu es le Seigneur des vacances
Tu es le Seigneur des vacances, pas seulement des vacances scolaires ou des congés payés !
Non ! Le Seigneur de la vacance, du vide.
Nous, nous aimons les vacances pour faire le plein d’énergie, de santé et de bonne humeur.
Nous disons que la vie quotidienne nous épuise, nous vide.
En fait, notre cœur n’est pas souvent vacant pour être à ton écoute.
Le travail, les soucis, les détresses y sont des locataires encombrants que nous ne pouvons ou nous ne voulons pas chasser.
Pour emménager dans notre cœur, tu voudrais bien, Seigneur, qu’il y ait un peu de place, un peu de vide.
Si nous te faisons un peu de place, c’est dans un recoin d’une vie encombrée.
Toi, Seigneur, qui attends la moindre vacance pour t’installer aux cœurs des hommes,
Aide-nous à rentrer en vacance, Sois le Seigneur de l’éternel été,
Donne-nous la plénitude de la tendresse, la liberté de ceux qui courent annoncer à tous vents que tu es venu habiter chez eux, leur apportant la joie.
auteur inconnu
Ceci est le dernier message adressé aux membres et amis de Communion Béthanie jusqu’au 2 septembre 2019.
La Pause prière – pause regard (sans ses intentions de prière) devient depuis cet été la Pause méditation. Elle sera envoyée aux frères et sœurs par e-mail et publiée sur le blog, Twitter ou Facebook chaque lundi matin.
Bon été sous le regard du Dieu d’amour,
Sacha le 21 juillet 2019.