Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Longtemps je me suis couché de bonne heure.
Marcel Proust, A la recherche du temps perdu
Qui n’a pas lu ou entendu ces mots ?
Apprends dans le repos du corps et de l’esprit la calme lenteur de toute germination.
Reçois la Paix du Christ.
Ne te hâte pas afin de mieux courir dans la voie des commandements, le cœur au large. Règle de Reuilly
Qui a lu ou entendu ceux-là ?
Qui les recevra ?
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit le célèbre adage.
Qui ne le connaît pas ?
Le cœur humain, même le plus généreux, n’est pas inépuisable.
Dieu seul est illimité.
A exiger sans cesse le maximum de lui-même, l’être profond se dissocie et se perd.
La parole devient vide et la prière inquiète. Règle de Reuilly
Qui n’a pas fait cette expérience-là ?
Alors, oui chers frères, chères sœurs, cher·es ami·es,
du lever au coucher, du coucher au lever,
recevez la Paix du Christ.
Et surtout, surtout,
que votre Joie demeure,
et que Sa Joie demeure en vous.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Sylvain.
Notre esprit, notre corps, les lieux dans lesquels nous vivons, sont interdépendants.
Le monde extérieur affecte notre être profond et notre tranquillité d’esprit. (…)
L’esprit parvient difficilement à la paix quand le corps ne se trouve pas dans un espace physique paisible.
Quand nous disposons d’un espace en paix, nous pouvons revenir à nous-mêmes. Telle est l’intention de l’espace sacré. Mais pourquoi attendre de trouver une église, un temple, une mosquée, une synagogue ou un lieu réservé à la contemplation spirituelle. Un sentier, un bout de trottoir, un carré d’herbe ou un recoin de notre bureau feront l’affaire. Si nous faisons place à la contemplation et à la méditation à l’intérieur de notre maison, alors la paix et la joie nous seront toujours accessibles.
L’objectif du lieu sacré est de libérer l’espace afin de nous permettre de revenir à nous-mêmes et de toucher quelque chose au plus profond de nous. C’est une merveilleuse façon de communiquer.
Votre manière d’aménager une pièce est une chose très simple, mais elle révèle ce qui compte pour vous. Vous pouvez créer chez vous un espace dédié à la méditation et au renouveau. Pas besoin de beaucoup de place, un petit coin suffira. A condition de demeurer un lieu ouvert et paisible réservé à la contemplation en pleine conscience, il peut transformer votre maison.
Thich Nhat Hahn
Commencer à méditer
Il ne suffit plus, s’il a jamais suffit, de s’engager ici ou là au nom de Dieu. C’est en Dieu même qu’il faut s’engager comme en un lieu différent de tous les autres lieux si l’on veut connaître le chemin de bonne volonté.
Si l’ermite se retire du monde, ce n’est pas par désertion de celui-ci ni de ses frères. C’est au contraire pour se recueillir plus intensément à la source divine où s’originent les forces qui poussent le monde en avant, et pour comprendre à cette lumière les grands desseins de l’homme.
C’est au désert que l’inspiration la plus haute est souvent accueillie par l’âme. C’est là que Dieu a façonné son peuple, c’est là qu’il le ramène après sa faute. C’est là aussi que le Seigneur Jésus, après avoir vaincu le diable, a déployé toute sa puissance et a préludé à sa victoire de Pâques. N’est-ce pas d’une expérience analogue que, à chaque génération, le Peuple de Dieu doit renaître et se renouveler ?
Tout le monde, bien sûr, ne peut ni ne doit vivre en moine ou en ermite. Mais il n’est pas de chrétien qui puisse se passer d’un ermitage intérieur où il puisse rencontrer Dieu.
Un moine chartreux
L’Ermitage
Aide-moi, Seigneur à te rencontrer
dans le silence de ta présence,
dans le silence de ton amour,
dans le silence de ta grâce.
Ô toi, Mystère de silence,
Ô toi, Source de silence,
Ô toi, Océan de silence,
Ô toi, Plénitude de silence,
Ô toi, Silence des silences.
Agenda Prier, 1989
Une méditation sélectionnée par notre frère Raphaël.
Ami,
Dieu n’est pas aux limites de nos connaissances
mais au centre de nos existences,
au cœur de la réalité,
dans la vie et la bonté de chaque être humain.
Dieu nous rappelle qu’il nous faut vivre dans le monde.
Seul le Dieu de la croix, qui se laisse déloger du monde et choisit la faiblesse,
seul celui-là demeure avec nous et nous aide.
Les promesses de Dieu valent pour chaque jour et pour chaque nuit,
et elles les remplissent tous,
semaine après semaine, année après année.
Il suffit de les saisir !
Merveilleusement gardé par des forces bienveillantes,
nous attendons sans crainte ce qui adviendra.
Dieu est auprès de nous, soir et matin.
Dietrich Bonhoeffer
Une méditation sélectionnée par notre sœur Isabelle.
Dans ma communauté évangélique, je réalise que nous témoignons toujours de notre foi au culte, mais seulement une fois qu’on a dépassé les épreuves.
Jamais on ne témoigne au moment-même où on nage en plein doute ou en plein désespoir.
Et si c’était différent ? Et si on osait cette parole vraie ?
Ce sont les paroles et les questions échangées avec une personne la semaine dernière en toute confiance et authenticité.
J’évoquais alors avec elle que cela me faisait penser à une sorte de théologie de la « toute-puissance ».
La foi qui gagne toujours, la persévérance de la prière toujours exaucée, les bénédictions de Dieu qui finissent toujours par être données.
On ne peut que témoigner quand on a « réussi » d’une certaine manière.
Oui mais alors…
Qu’en est-il quand les personnes n’y arrivent tout simplement pas ?
Ce sont quoi des loosers de Dieu ?
Quand la prière n’est plus possible ?
Quand la Bible ne nous parle plus ?
Quand on faillit et qu’on n’arrive plus à se relever ?
Quand justice n’est pas faite ?
Quand on finit même par envisager le suicide ?
Les évangiles ne témoignent-ils pas justement d’une forme profonde d’impuissance de Dieu parfois ?
Qu’en est-il du massacre des enfants à Bethléem… que Dieu n’a pas pu éviter ?
De l’assassinat injuste de Jean le Baptiste… que Dieu n’a pas pu éviter ?
De Jésus lui-même qui doit souvent fuir des situations où sa vie est menacée… et que finalement Dieu n’a pas pu éviter comme le raconte la passion du Christ ?
Pourquoi ?
Pourquoi un frère doit-il perdre sa sœur, unique membre de sa famille qui lui reste, au moment où lui-même devient père ?
Et il devrait être d’accord avec ça et abdiquer devant Dieu dont les voies sont impénétrables ?
Pourquoi une femme doit-elle mourir sous les coups de son conjoint face à ses enfants et on dirait que Dieu a mis cela dans son plan ?
Pourquoi un enfant doit-il être violé par son oncle et entendre que Dieu a des projets de bonheur ?
Où es-tu Seigneur lorsque l’obscurité se fait si forte et semble si toute-puissante, elle ?
Moi aussi, face à ces questions ultimes, je ne sais pas !
Moi aussi je crie à l’injustice…mais la vie est-elle juste ?
Ne faisons-nous pas l’expérience en permanence que non ?
Alors pourquoi Seigneur ?
Quelque chose monte pourtant en moi là tout au fond…sous forme de question.
Notre indignation, notre sentiment d’injustice, notre cri de désespoir, ne sont-ils pas les signes qui nous rappellent justement ce qui est si essentiel et précieux à nos yeux ?
Nous ne ressentirions pas toutes ces émotions si cela n’avait pas une importance vitale pour nous n’est-ce pas ?
N’est-ce pas justement parce que mon cœur ressent, souffre, résonne avec tout l’univers que je suis vivante et vivant et que je comprends que j’aime profondément ?
Savais-tu qu’une personne psychopathe ou perverse narcissique est privée de toute émotion et de tout sentiment ?
Elle ne ressent littéralement aucune empathie ni pour les autres, ni pour elle-même.
Oh elle peut parfaitement te faire croire que oui, mais en réalité rien, c’est le vide émotionnel.
J’avoue que je n’y croyais pas jusqu’à l’année dernière, pourtant cela existe bel et bien malheureusement.
C’est comme si l’obscurité les avait englouties avec elles.
Et comme un trou noir, elles vont aspirer toute lumière et vie qui s’approcheraient trop d’elles.
A Noël, nous le savons, la nuit se fait plus longue de manière culminante…
L’obscurité semble tout envelopper.
L’origine du Noël chrétien s’appuie sur une fête païenne qui célébrait le retour du Dieu soleil dans cette période justement.
Nos récits de Noël racontent à leur manière la naissance de ce Dieu qui va s’incarner dans le Christ justement lors d’une nuit noire.
Une toute petite lueur dans l’obscurité du monde…qui a pourtant le pouvoir immense de l’éclairer si on la met bien en hauteur, pour que tout le monde la voie.
Un Dieu qui dès le commencement est tributaire de la vie et des autres.
Car si Marie n’avait pas accueilli en son sein ce petit être… Rien !
Si Joseph n’avait pas accueilli Marie dans sa situation périlleuse, elle serait probablement morte lapidée.
Si l’aubergiste n’avait pas laissé le couple s’installer dans la crèche, le bébé serait peut-être mort dans le froid…
Ou par l’épée sanglante de la main d’un soldat d’Hérode…
La foi dans ces récits (au-delà de leur véracité historique) n’a pour moi rien avoir avec le fait de bien lire la Bible, de bien prier ou d’être dans une relation juste à Dieu.
La foi dans ces récits évoque des attitudes et des actes qui marquent une profonde confiance en Dieu malgré les situations justement extra-ordinaires ou hors-normes.
Des femmes et des hommes qui se mettent à l’écoute de leur cœur et des messagers (anges) qu’ils reconnaissent comme venant de la part de Dieu…
…Quand bien même cela ne semble pas forcément cohérent avec la Parole de la Torah !
Les versets ne sont pas nombreux et pourtant, n’entendez-vous pas le profond doute qui submerge Marie, Joseph, les mages dans les évangiles ?
Leurs résistances intérieures ? Tous les comment cela se fera-t-il ? Leurs peurs ?
Ils témoignent justement de ce moment profond de questionnement sur le désir (volonté) de Dieu et le sens des événements.
Une comédienne très connue en Suisse, Claude-Inga Barbey a dit un jour :
« Quand je ne sais pas quoi faire dans une situation, je me demande toujours ce que ferait l’Amour ? »
Je crois que c’est une des plus belles phrases que j’aie entendu sur la foi !
C’est pour moi un résumé parfait de la Voie de l’Amour du Christ.
On s’apercevra alors que souvent l’Amour n’a pas d’autre puissance que celle de se manifester dans l’impuissance.
L’Amour révèle ce qu’il y a d’essentiel dans notre vie et dans la vie tout court.
Et si c’est essentiel c’est peut-être précisément parce que c’est fragile et vulnérable.
Car alors, il faut déployer tout notre être pour le préserver et lui trouver un abri.
A Noël, nous célébrons un Dieu impuissant qui a besoin de nous pour vivre mais qui est tout-puissant si nous Le laissons nous habiter pour traverser toutes nos épreuves.
L’Amour ne donne pas du sens au non-sens.
L’Amour donne une Présence dans le silence.
Oui, osons-nous dire, nous parler de ces moments de doute, d’obscurité et de peur.
Car ensemble, nous pouvons devenir un rempart d’Amour et témoigner d’une présence sororale et fraternelle dans notre vulnérabilité.
Alors là dans le secret, le Dieu tout puissant d’Amour se dévoilera sûrement.
Si tu as l’élan d’approfondir les questions sur « Les origines de Noël », découvre le texte de Karine Michel sur ma vidéo.
Dans l’élan de la Lumière qui guide nos pas jusqu’au mystère de Noël.
Carolina Costa,
pasteure protestante réformée,
que vous pouvez suivre sur carolina-costa.com
Une méditation proposée par notre sœur Céline.
Dans ma campagne où la rosée hésite entre la cristallisation et la source ;
Dans l’isolement que la nature nous propose avec son messager omicron ;
A l’heure où le désir de festoyer le dispute à la douceur du recroquevillement ;
Je lis les messages, les prières et les comptes rendus de retraite et je pressens qu’une attention se déploie autour du dedans et du dehors, comme un besoin de dire, de redire le fragile et puissant équilibre du JE au milieu du NOUS.
Paradoxe en apparence entre …
… le dedans et le dehors.
Je me souviens d’une prière collective dans un oratoire avec un frère dominicain.
Cela commençait par ces mots d’accueil : « Réjouissons-nous d’accomplir ENSEMBLE et en même temps, un temps de prière qui nous renvoie à chacun, j’ajouterais dans nos intériorités. »
Le dedans et le dehors.
Le ensemble et l’intime.
En Communion Béthanie, je suis et ne manque de rien ;
En communion Béthanie, nous sommes les verts pâturages ;
Rien de plus, rien de moins.
Inconditionnels et bienveillants.
C’est tout.
Merci à vous d’être là, merci à moi d’être présente à moi-même.
Céline,
sœur de la Communion Béthanie
Oratoire de l’abbaye de Baumgarten, vitraux et tabernacle par Sylvie Lander, 2018.
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
Mon Dieu, recharge moi d’Amour
Que mon cœur en déborde
Sans rien pouvoir en conserver
Mon Dieu , recharge moi d’Amour
Que mon cœur ne se gonfle pas
De rancune et d’orgueil
Si je frappe à ta porte
Si je frappe à ton cœur
Ne me repousse pas !
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
« Marche dans ton amour, mais n’espère pas que la Joie t’ y suivra pas à pas.
Le bonheur n’est pas l’ombre de l’amour.
Quand l’amour avance, il semble parfois dormir, ou reculer, mais quand ton amour aura atteint son but qui est Dieu, la joie t’y rejoindra d’un coup d’aile et ne te quittera plus jamais. »
Gustave Thibon
Une méditation proposée par notre frère Manuel.
Les chrétiens de première génération vivaient dans l’attente du retour de Jésus qu’ils pensaient imminent. Il suffit de lire les lettres de Paul pour voir l’ampleur de cette perspective, et j’imagine ces chrétien-ne-s, nos frères et sœurs aînées, en train de discerner chaque jour les signes qui annonceraient ce retour. Bon, au moment où je rédige ces lignes, je me mets un peu dans leur peau et je me dis, avec une pointe de déception : Encore une année dans laquelle Il n’est pas venu.
Et pourtant il y a quelque chose en moi qui me dit que cette déception, si petite soit-elle, est fausse, et que cette affirmation n’est pas tout à fait vraie. Certes, le Christ n’a pas encore fait ce retour dans la gloire, mais pouvons-nous dire qu’Il n’est pas venu du tout ?
Il y a une triple venue du Seigneur.
Dans sa première venue, il a paru sur la terre et il a vécu avec les hommes. Ils l’ont vu et l’ont pris en haine.
Lors de sa dernière venue, toute chair verra le salut de notre Dieu et ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.
La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls la voient au fond d’eux-mêmes et ils sont sauvés. […]
Dans la première, le Christ fut notre rédemption ; dans la dernière il apparaîtra comme notre vie ; et entre-temps il est notre repos et notre consolation.
Bernard de Clairvaux (1090-1153)
Je regarde donc un peu vers le passé, vers cette année qui est en train de finir, pour y discerner les traces du passage de Dieu dans ma vie. Je peux m’élancer vers l’avenir dans cette assurance de la venue quotidienne du Seigneur, même si mes journées ne seront pas toujours un long fleuve tranquille. Mais je regarde surtout ce moment présent, cet instant, qui est le moment favorable, le jour du salut. 2Co 6, 2
Nous fêtons la première venue du Seigneur, nous attendons la troisième. Pendant ce temps d’attente nous pouvons goûter la présence discrète et certaine de l’Émmanuel, Dieu-avec-nous.
Manuel,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Il fait froid.
Un vent glacial pénètre jusqu’aux os.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…
La nuit qui tombe si vite les enveloppe de ses ténèbres.
Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas…
Décembre n’a pas encore sonné que c’est déjà l’hiver dans leur cœur, dans leur corps.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…
Au loin pourtant, venu d’ici, de là-bas, d’abord un murmure puis une clameur qui enfle, couvrant le froid et la nuit.
Un soleil en dedans.
Un soleil en dehors…
Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs
Fiez-vous en Lui,
Alléluia, Alléluia
Le chant des fils et des filles de Dieu…
Et toi, y joindras-tu ta voix ?
Valérie
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Sylvain.
Nous sommes tous et toutes, sans exception, appelé·es à la sainteté, alors que nous ne sommes pas parfait·es et que nous ne le serons jamais.
Acceptons seulement de nous ouvrir à la sainteté que Dieu nous donne, quels que soient notre état de vie, nos difficultés ou nos « éloignements » actuels.
Il n’est ni nécessaire d’être « quelqu’un de bien » ni d’être dans un état de souffrance morale ou physique, ni d’être malade, fragile ou de faire pitié pour accéder à la sainteté, quand bien même certains saints, certaines saintes nous auraient montré ce « modèle ».
Ils et elles avaient leurs difficultés humaines et une vocation particulière qui s’inscrivait dans les pratiques et les croyances de leur époque.
Jésus, notre modèle, n’a jamais glorifié la maladie. Au contraire, il s’employait à soulager celles et ceux qui souffraient en suscitant d’abord le désir de guérir. Et cette guérison du corps appelait le désir de recevoir aussi de Lui la sainteté.
Si j’ai une bonne hygiène de vie, j’aurai une meilleure vitalité et une plus grande facilité à rentrer en moi-même, à retrouver mon être intérieur.
Savoir dormir, respirer, s’aérer dans la nature, manger sainement, faire de l’exercice, savoir faire des pauses et varier les tâches quand je suis devenu·e inopérant·e, cultiver une pensée positive : ces quelque principes qui me réconcilient avec mon corps me rendent davantage capable de patience, de persévérance.
J’ai vis-à-vis de moi le droit et le devoir d’avoir un corps sain.
Un des écueils de la sainteté, c’est une tension où je ne me donne pas le droit de me tromper.
J’offre à Dieu mes failles, mes faiblesses, toutes les pièces de ma maison, même les plus obscures, pour qu’il les baigne de sa sainteté et de son amour. D’après Choisis la vie p.402-403.
Psaume 130
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux.
Je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse.
Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.
Sylvain,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Christine.
La vie vient toujours d’ailleurs. C’est rétrospectivement que l’on comprend la nécessité de la traversée.
Ce lien qui ne meurt jamais de Lytta Basset, Albin Michel 2007, p 132.
A un moment,il faut choisir la vie, choisir d’espérer, choisir de croire que, même si la vague de ta tristesse et de l’épreuve demeure rude, elle n’est ou ne peut être la plus forte.
Il faudra continuer à vivre, à aimer, à espérer. Ne serait-ce que pour les plus proches. Les enfants, les plus jeunes, nous entraînent sur ce chemin.
Il nous faut croire en la Résurrection. Jésus l’a évoqué plus d’une fois au milieu de ses apôtres. Ils répétaient ce mot sans savoir ce qu’ils disaient. Marc 9, 9-10. Pourtant, si aujourd’hui il est des disciples, dont peut-être nous sommes, c’est que cette germination n’a cessé de faire pousser ses bourgeons, forçant doucement le printemps de Dieu dans leur vie, comme peut-être dans la nôtre.
La foi en la Résurrection touche des fibres de notre cœur, de notre corps, de notre pensée.
La Résurrection c’est quand Dieu intervient de façon inattendue, inespérée et modifie le cours de notre tristesse, de nos larmes, de notre deuil, de notre façon d’aimer, pour nous convier à reprendre la route, à renaître, sans oubli mais avec reconnaissance et gratitude.
Dieu veille et éveille, doucement. Car il est le Dieu de la Résurrection et de la vie.
Alors oui, choisissons la Vie !
Christine,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation sélectionnée par notre sœur Marie-Agnès.
Seigneur que savons-nous de ton accueil
tant que nous ne déchargeons pas sur toi nos fardeaux,
tant que nous ne te confions pas nos infirmités,
à toi qui es venu les porter ?
S’il est vrai que tu nous prends tels que nous sommes,
s’il est vrai que tu reçois avec tendresse
tous les paysages de nos vies,
leurs crevasses et leurs sommets,
leurs volcans et leurs déserts,
s’il est vrai que tu nous ouvres les bras
quels que soient nos sentiments d’échec ou de lassitude,
alors, Seigneur, tu nous délivres de nous-mêmes :
là où nous sommes le plus vulnérables,
là s’enracine une force venue de toi
pour recevoir notre prochain tel qu’il est,
lui offrir de l’ombre,
la possibilité de faire halte,
de se remettre des fatigues du voyage…
Seigneur, apprends-nous l’accueil du fond de l’âme,
l’accueil d’autrui en cette profondeur de l’intercession
qui se passe de grandes démonstrations,
l’accueil d’autrui en ce lieu saint de la prière
que tu creuses en nous quand nous invoquons ton Esprit !
Lytta Basset,
pasteure.
Une méditation proposée par notre frère prieur.
Il vient en chantant,
le peuple des sauvés ;
immense fresque de joie,
amour aux cent visages
qui forment ensemble,
dans la lumière,
la seule icône de gloire :
Jésus-Christ !
Louange à toi,
Seigneur de tous les vivants !
Tu as partagé leur épreuve,
dans la puissance de ta résurrection,
ils chantent.
Tu les as purifiés par ton sang répandu,
ils sont enfants du Père et te rendent grâce.
Tu les as nourris du pain de la vie,
vainqueurs de la mort, ils t’acclament.
Avec ce chant monastique, je nous souhaite de devenir « des mystiques aux yeux ouverts. »
Les yeux ouverts sur notre monde, aimé et en croissance.
Les yeux ouverts sur cette immense nuée de témoins qui nous entourent. Lettre aux Hébreux, 12
Les yeux ouverts sur tous les êtres « qui forment ensemble, dans la lumière, la seule icône de gloire :
Jésus-Christ. »
Que ce début novembre soit le temps des yeux ouverts !
Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.