Une lettre d’ailleurs… envoyée par notre frère Raphaël.
J’écris de Béthanie.
J’écris de la périphérie.
A quelques kilomètres seulement de Jérusalem, la belle, la sainte.
C’est là-bas qu’est le Temple. C’est là-bas que sont les doctes savants, les spécialistes de la Loi, les grands prêtres. The place to be !
Pourtant ici je suis à ma place. Au milieu des collines d’oliviers. Au grand-air.
Je ne me sens pas moins proche du Seigneur. D’ailleurs c’est à Béthanie qu’il vient se reposer, Lui, Jésus, le Maître. Quand il veut fuir la foule ou les bravades pharisiennes. Il vient ici, oui, je l’ai déjà croisé. Il était avec son ami Lazare, ils discutaient à l’ombre d’un dattier. Il fait souvent ça quand il est ici. Il s’assoit avec ses amis dans la maison ou près de la palmeraie. Pour discuter, échanger simplement, prendre un repas… Vivre une vie ordinaire qui lui rappelle celle de son enfance à Nazareth.
« Heureux les doux… »
On voit souvent passer par ici, sur le chemin pierreux qui monte jusqu’au village, des individus seuls et fatigués. Parfois même désespérés. Ils sont arrivés à Jérusalem, pour la plupart, après un long et difficile voyage, mais ne sont pas restés en ville. D’autres viennent de Samarie. De tous ces lieux saints où l’on adore le même Dieu qu’ici mais où l’on est tellement centré sur le rite, les traditions et la Loi, qu’on ne sait plus aimer.
A Béthanie, nous n’avons pas de docteurs, de savants théologiens, de scrutateurs ordonnés de l’Écriture. Vous n’y trouverez que des gens simples.
Nous n’aimons pas mieux Jésus qu’ailleurs. Nous ne connaissons pas mieux son Père, ni même la Parole plus profondément que dans les temples ou les lieux dont c’est la spécialité.
Parce qu’ici, ce n’est pas un lieu de spécialistes, ce n’est pas un lieu religieux. Ce n’est pas une tour d’ivoire dans laquelle on s’enferme pour voir le monde de haut et débattre à n’en plus finir.
Non.
Ici c’est un lieu de vie. Un lieu de Paix. Pour Jésus, pour ses sœurs et frères, ses amis. On peut s’y reposer, s’y retrouver. Tous y sont les bienvenus. Ceux de Jérusalem, de Samarie ou d’ailleurs. Les désespérés, les abandonnés et les bien portants.
C’est pour ça que la vie ici me plaît. C’est pour ça que j’écris de Béthanie.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau… »
Il y a quelque temps, nous avons vu arriver sur notre colline un groupe d’étrangers. Il y avait là deux hommes, main dans la main, accompagnés de deux femmes, main dans la main. Ils avaient reçu des coups. Paraissaient épuisés. Ils ont demandé à boire. Nous leur avons donné de l’eau. Et aussi du pain, et des poissons grillés. Et des fruits de nos vergers. Paraissant surpris de notre accueil, leurs visages s’illuminèrent de joie. Ils nous expliquèrent qu’ils s’attendaient à être repoussés loin du village.
Pourquoi ?
A la grande ville, on leur a dit qu’aimer n’est pas toujours bien. Que l’amour peut être désordonné, ou pire, ordonné au mal. Surtout leur amour à eux, à elles. On leur a enseigné que Dieu les aime, Lui qui est le Père de tout amour, mais qu’il ne veut pas de cet amour entre eux. Que c’était un péché terrible.
« Malheur à vous scribes et pharisiens hypocrites, vous fermez aux gens le royaume des cieux… »
Effrayés par ces propos, nous avons réfléchi et comme souvent, nous sommes interrogés : si Jésus était là, qu’aurait-il fait, Lui ?
A-t-il une seule fois condamné l’amour entre deux personnes ?
Aucun d’entre nous n’ayant jamais entendu dire une chose pareille, nous avons embrassé ses étrangers en sœurs, en frères. Nous les avons soignés et les avons invités à séjourner parmi nous autant qu’ils le voudraient.
Parfois, un prêtre ou un docteur passe sur le chemin qui contourne le village. Il nous voit en compagnie de ces étrangers devenus nos sœurs, nos frères. Et ils nous jettent un regard de mépris, ne daignant pas même faire halte pour recevoir un verre d’eau. Mais Jésus, Lui, le Maître, s’arrête toujours ici. Il a plaisir à partager nos soirées au coin du feu, à nous enseigner, à vivre au milieu de nous.
J’écris d’ici, de Béthanie.
De la périphérie heureuse.
Raphaël
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Ça confine aux merveilles.
Du verbe « confiner à » qui signifie « être très proche de quelque chose », « toucher à ».
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu.
Je l’ai regardée remplir son sac de rancœurs, nourrir sa tristesse et sa colère.
Comme je la comprends ! Elle songeait – qui d’entre nous ne l’a pas fait – aux rencontres à reporter, aux voyages à annuler, à tous ces moments de partage qu’il faudrait encore et encore virtualiser, à cette peur étouffante et suffocante écrasant notre monde.
Et puis, d’une amie à qui elle avait confié son ras-le-bol, elle reçut un message commençant par ces mots : « Soyons créatives … ».
Elle lut ces mots « Soyons créatives… » et son cœur y répondit par une exclamation, une exultation : tu es libre !
Certes, pas maîtresse des événements mais libre dans sa manière de les accueillir et de les vivre. Elle avait presque oublié cet enseignement !
Alors je l’ai vue lâcher son sac à grimaces.
Allégée de ce poids, elle s’est mise à respirer, profondément.
J’ai senti le calme s’installer en elle, un souffle la traverser.
Ça confine aux merveilles. Dans son regard, je l’ai bien vu.
Un lien à plus grand qu’elle, à cet Au-delà d’Amour qui embrase, qui guérit, qui console.
Un lien à plus loin qu’elle-même, un lien à tout le Vivant, à ses sœurs et frères en Christ, à ses sœurs et frères en humanité.
Un lien de Vie, un état où il n’est plus besoin, ni de savoir, ni de comprendre.
Ça confine aux merveilles et ça tient à si peu,
pour cette femme qui pourrait être moi tout aussi bien que toi, homme ou femme, qui lit ces lignes.
« Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. » Ps 15 (16)
Gratitude.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
« En mon aimé, j’ai les collines, les vallées solitaires, les bois, l’étrangeté des îles, les fleuves au grand fracas et le doux sifflement des vents. J’ai la nuit délicieuse aux marches de l’aurore, j’ai la musique silencieuse, la solitude sonore. »
Saint Jean de la Croix,
extrait du Cantique spirituel.
En cette période si tourmentée qui n’en finit pas et qui nous oblige à nous tenir éloignés les uns des autres,
Seigneur, donne-nous la paix, donne-nous Ta Paix.
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie.
Une méditation proposée par notre sœur Isabelle.
Quelques graines d’Espérance, de Vie et d’Amour, glanées ça et là ces dernières semaines et qui m’ont nourries en ces temps d’incertitude, de doute, de solitude, remplis d’humaines fragilités et finitudes. Semences que vous reconnaîtrez peut-être, et fruits d’une Communion en actes.
Puissent-elles nourrir votre propre réflexion, méditation, prière et mise en actes.
Pandémie, « temps favorable » où nous sommes « invité·e·s à l’audace », thème d’année de DUEC, à l’humilité, à la confiance, à nous désencombrer pour revenir à l’essentiel, à nous accepter pour « découvrir la Joie d’être soi-même. » Père Joël Pralon.
« Seigneur, donne-moi de prendre ma part, d’habiter l’identité que Tu me donnes, d’exploiter les charismes que ton regard déploie en moi, d’être présent·e là où Tu me places, d’être et d’oser ce que Tu espères, attends de moi. Humble pâquerette donnant sa note, juste sa note. De naître à ce que je suis par Toi. »
« Respecter sa conscience éclairée, avant la loi, les dogmes, est un chemin de libération. »
« Chère Marie, en ces jours incertains, stressants, je voudrais cheminer avec toi sur la route de ta vie profondément ancrée dans notre humanité. J’admire ton audace à te lancer dans une telle aventure, dont tu ne connais rien de la réalisation et qui te fera exulter un Magnificat d’action de grâce. Merci Marie d’avoir dit Oui. »
En ces jours de « distanciel » imposé, invité·e·s à renforcer notre communion spirituellement, mais aussi concrètement, Merci Seigneur, pour la richesse, la profondeur et la simplicité des partages téléphoniques vécus.
Communion Béthanie, lieu privilégié où l’on peut découvrir et expérimenter la Liberté des Enfants de Dieu. Lieu où je peux me découvrir un peu plus et avancer à mon rythme humblement sur un chemin de Vérité et de Liberté, d’humanisation, de spiritualité et donc de christianisation.
Que 2021 soit pour chacun·e l’occasion d’avancer un peu plus sur ce chemin et d’y trouver : Paix, Confiance, Espérance, Amour, Joie des enfants de Dieu.
« Choisir d’habiter la confiance, espérer contre toute espérance, aimer et se laisser aimer, se savoir aimé·e. »
« Yallah ! »
Isabelle,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Raphaël.
Heureux les pauvres
Pas les fauchés
Mais ceux dont le cœur est libre.
Heureux ceux qui pleurent
Pas ceux qui pleurnichent
Mais ceux qui crient.
Heureux les doux
Pas les mous
Mais les patients et les tolérants.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice
Pas ceux qui braillent
Mais ceux qui luttent.
Heureux les miséricordieux
Pas ceux qui oublient
Mais ceux qui pardonnent.
Heureux les cœurs purs
Pas ceux qui font les anges
Mais ceux dont la vie est transparente.
Heureux les pacifiques
Pas ceux qui éludent les conflits
Mais ceux qui les affrontent.
Heureux les persécutés pour la justice
Non parce qu’ils souffrent
Mais parce qu’ils aiment.
Thierry Grenier,
aumônier régional des prisons région pénitentiaire de Lyon,
in Réveil, presse régionale protestante janvier 2021.
Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Seigneur, donne-moi de prendre ma part
d’habiter l’identité que tu me donnes
d’exploiter les charismes que ton regard déploie en moi
d’être présent·e là où tu me places
Seigneur, donne-moi d’être ce que tu espères en moi
Seigneur, donne-moi de prendre toute ma part
de ne pas me réfugier derrière mon sentiment d’insuffisance
de ne pas brandir ma petitesse pour me dérober à mes devoirs
Seigneur, donne-moi d’oser ce que tu attends de moi
Seigneur, donne-moi de prendre seulement ma part
de ne pas présumer de mes forces
de ne pas ombrager l’espace dont les autres
ont besoin pour grandir
Seigneur donne-moi de naître à ce que je suis par toi
Marion Müller-Colard
Prier
Une méditation proposée par notre sœur Marie-Agnès.
Père
donne-moi la prière
que tu désires pour moi ce matin
une prière simple
juste et claire
une prière du dedans
posée dans la bonté de ta présence
une prière qui écoute
au lieu de bavarder
une prière qui fait mémoire
au lieu de ressasser
une prière accordée à ta volonté
plutôt qu’à la mienne
une prière libre
debout à l’aplomb de ton pardon
une prière haute
comme une cathédrale de compassion
une prière basse
comme une crypte d’humilité
une prière légère
abritée au porche de ta grâce
une prière d’amour
offerte à nos blessures d’humanité
une prière toute donnée à toi
qui donnes tout.
Père
Donne-moi cette prière-là
afin que ma vie entière soit Prière !
Francine Carrillo
Braise de douceur, Éditions Ouverture, 2000.
Une méditation proposée par notre sœur Loan.
Combien cette année 2020 fut éprouvante et déroutante jusqu’à la fin de décembre, et cela pour nombre d’entre nous.
Combien cette nouvelle année 2021 est pleine d’incertitudes et de questionnements sur ce qui va advenir.
Combien l’agitation nous guette à chaque mauvaise nouvelle, pour nous-mêmes et pour les autres.
Heureusement Seigneur que tu es là en nous et autour de nous.
Heureusement Seigneur que tu sais apaiser nos craintes.
Heureusement Seigneur que tu fais palpiter nos cœurs, toi qui nous connaît par cœur.
Heureusement Seigneur que tu insuffles en nous le souffle de ton Esprit Saint.
C’est bien en cultivant ma confiance en Toi que je peux être calme et goûter à ta force.
C’est bien en te restant proche que tu fais de moi une artisane de Paix et de Joie, avec pour bouclier ton Amour et pour épée ton humour bon enfant.
Merci infiniment pour tous ces dons et ces talents que tu nous as confiés afin de te servir et de servir nos sœurs et frères.
Je suis enchantée de te chanter, te prier et de célébrer Ton nom, pour un jour à la Foi·s.
Loan,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Manuel.
Depuis quatre jours, on répète et l’on reçoit les vœux pour cette année toute nouvelle que nous venons de commencer. Je ne voudrais pas déroger à cette habitude, et je vous souhaite un très beau et joyeux 2021, plein d’amour et de bénédictions pour chacune et chacun.
Nous fixons notre attention de coup sur ce temps mesuré et chronométré dans lequel nous vivons et que nous fêtons ces jours. Même s’il peut sembler un peu étrange, c’est aussi un bon moment pour porter notre regard un peu au-delà. Et si nous jetions un coup d’œil à l’éternité ? Ou, pour mieux dire, à la vie éternelle ?
« Je vous ai écrit tout cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui avez la foi au nom du Fils de Dieu. » 1Jn 5, 13.
Tiens donc ! Cette vie éternelle, nous la portons en nous, elle n’est pas loin ni est inatteignable… Et il n’est pas obligatoire d’attendre notre propre mort pour la vivre !
Mais de quoi s’agit-il ? « Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » Jn 17, 3. Il est question tout simplement d’avancer dans la relation avec notre Dieu Tri-Unité à partir du Christ Jésus, de serrer de plus en plus nos liens avec Lui. Nous pouvons répondre à cette invitation à travers la prière, la lecture et la méditation de la Parole, le service offert à nos sœurs et frères en humanité… Tout acte et attitude vécus consciemment dans l’amour bienveillant du Seigneur fera grandir cette vie éternelle en nous.
Vivre d’ores et déjà cette vie éternelle qui nous est donnée va rehausser le goût de nos journées, et lui donner une autre lumière. Aucun instant n’est perdu quand on sait que nous vivons déjà dans l’éternité, bien au contraire : chaque instant de nos journées sera encore plus précieux.
Manuel,
frère de la Communion Béthanie
En cette fin 2020, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
22
J’écoute… tout au fond du Silence…
comme une Voix qui me prie :
« Regarde… toujours en toi la Vie se renouvelle,
rien ne peut La décourager…
Et quand tu penses avoir tout perdu,
tu es encore là pour L’accueillir…
Car les vagues de la mer meurent
et renaissent sans cesse…
C’est Moi qui, patiemment, t’aie façonné·e,
qui vis en toi au rythme de ton cœur…
Ne sois donc pas effrayé·e par les remous :
accepte d’être parfois brisé·e, désemparé·e…
Embarqué avec vous dans cette étrange aventure,
laissez-Moi vous rejoindre et vous rassurer,
vous relever quand tout semble perdu…
Elle est forte, agissante, ma Douceur,…
C’est l’heure de la joie et de la gratitude :
vous êtes libres et pardonnés !
Laissez-Moi seulement continuer mon ouvrage,
travailler dans l’obscur de vos cœurs,
prendre sur Moi tout ce qui vous accable,
pour que Mon amour en porte du fruit
et vous garde avec moi vivants pour toujours ! »
Philippe
En cette octave de Noël, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
21
…Et toujours revenir au Silence,
tendre l’oreille de notre cœur…
Redescendre sans cesse
tout au fond de nous-mêmes…
y retrouver, toujours présent,
le cri de l’enfant nouveau-né…
Oser ressentir sa détresse,
oser crier, oser pleurer…
et laisser peu à peu le calme revenir…
Sentir de nouveau le Vivant qui nous porte…
Il vient nous refaire, Il nous guide
et nous rend libres pour aimer !
Présence mystérieuse,
Tu donnes puis reprends
pour redonner encore si nous y consentons…
n’est-ce pas Toi qui m’as fait devenir
ce que je suis aujourd’hui ?
Source de courage et de bonté,
C’est Toi en moi ces forces qui reviennent
lueurs d’espoir, de douceur et de joie
tout au bout du Silence,
tout au bout de la nuit…
Qu’à tout moment je sache Te reconnaître
et chanter ce que Tu es !
Philippe
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre, notre frère DeoGracias vous propose sa méditation.
Jésus envoya ses disciples deux par deux dans toutes les nations et ils parlaient leur langue pour annoncer la bonne nouvelle.
Jésus envoya ses disciples deux par deux chez tous les peuples, sans les différencier, là où le mal, la maladie, sévissaient.
Ephata, ouvre toi
Le fléau de la contamination à VIH, dont trop de personnes souffrent encore, n’est toujours pas éradiqué. Ni en Europe ni de par le monde. Un fléau qui, de sa découverte à aujourd’hui, sème le chaos.
Depuis nous connaissons d’autres chaos ; une épidémie covidienne, ceux que nous sentons venir, à l’image de ces dérèglements climatiques et de leurs conséquences.
De ce fléau de la contamination à VIH est advenu un autre chaos ; politique, sanitaire, financier, relationnel, sexuel, et spirituel cette fois-ci. Il allait advenir de ces chaos réunis un bouleversement tel que nul·le n’aurait pu oser l’imaginer. Pour la première fois les malades du sida, et leurs allié·e·s, allaient devenir des spécialistes, des sachants de leur propre maladie. De ce savoir acquis au prix d’une hécatombe, de mobilisations, les séropositives et séropositifs allaient forcer pouvoirs publics et médecins à presser le pas pour gagner la bataille des traitements.
Le chaos est un enchevêtrement de négativisme face à la maladie, un désordre de réactions, de peurs, un tumulte d’angoisses, la perturbation de l’esprit, l’abandon dans les ténèbres, l’écriture d’un requiem. Et pourtant, l’histoire humaine a maintes fois démontré que d’un chaos aussi puissant naît une issue, une histoire collective qui change la perspective, enraye une épidémie en attendant de l’éradiquer.
Heureusement, grâce aux dons collectés, des hommes et des femmes, médecins, scientifiques font inlassablement progresser la recherche.
Heureusement, les traitements sont plus légers et plus faciles à prendre.
Heureusement, une guérison complète advint.
D’hier à aujourd’hui, les masques et toutes les pratiques de réduction des risques sont de mise.
Ephata, ouvre toi
Au milieu de ce chaos, nous, sœurs et frères, sommes envoyé·e·s en mission. Envoyé·e·s deux par deux, pour porter témoignage, pour vivre pleinement notre mission, notre chemin, notre place si difficile à l’épicentre du chaos, à l’épicentre du fléau ; une place minuscule et discrète, d’où vient néanmoins cette clarté éblouissante.
Contemplons les visages de celles et ceux vers qui nous nous sentons envoyé·e·s. Contemplons la lumière et les couleurs de notre monde, évoquant sa création.
Écoutons le chant de la terre.
Tous symbolisent l’espérance, la confiance en nos vies projetées en Lui et avec Lui, en elles et avec elles.
En ces temps d’épidémie, prenez bien soin de vous et de vos proches.
DeoGracias