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Méditation

Pause méditation du 3 janvier 2022

Une méditation proposée par notre sœur Christine.

Aimer jusqu’à Dieu

Mon Dieu, recharge moi d’Amour
Que mon cœur en déborde
Sans rien pouvoir en conserver
Mon Dieu , recharge moi d’Amour
Que mon cœur ne se gonfle pas
De rancune et d’orgueil
Si je frappe à ta porte
Si je frappe à ton cœur
Ne me repousse pas !

Christine,
sœur de la Communion Béthanie

« Marche dans ton amour, mais n’espère pas que la Joie t’ y suivra pas à pas.
Le bonheur n’est pas l’ombre de l’amour.
Quand l’amour avance, il semble parfois dormir, ou reculer, mais quand ton amour aura atteint son but qui est Dieu, la joie t’y rejoindra d’un coup d’aile et ne te quittera plus jamais. »

Gustave Thibon

Pause méditation du 27 décembre 2021

Une méditation proposée par notre frère Manuel.

Viens !
Ap 22, 17

Les chrétiens de première génération vivaient dans l’attente du retour de Jésus qu’ils pensaient imminent. Il suffit de lire les lettres de Paul pour voir l’ampleur de cette perspective, et j’imagine ces chrétien-ne-s, nos frères et sœurs aînées, en train de discerner chaque jour les signes qui annonceraient ce retour. Bon, au moment où je rédige ces lignes, je me mets un peu dans leur peau et je me dis, avec une pointe de déception : Encore une année dans laquelle Il n’est pas venu.

Et pourtant il y a quelque chose en moi qui me dit que cette déception, si petite soit-elle, est fausse, et que cette affirmation n’est pas tout à fait vraie. Certes, le Christ n’a pas encore fait ce retour dans la gloire, mais pouvons-nous dire qu’Il n’est pas venu du tout ?

Il y a une triple venue du Seigneur.

Dans sa première venue, il a paru sur la terre et il a vécu avec les hommes. Ils l’ont vu et l’ont pris en haine.

Lors de sa dernière venue, toute chair verra le salut de notre Dieu et ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.

La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls la voient au fond d’eux-mêmes et ils sont sauvés. […]
Dans la première, le Christ fut notre rédemption ; dans la dernière il apparaîtra comme notre vie ; et entre-temps il est notre repos et notre consolation.

Bernard de Clairvaux (1090-1153)

Je regarde donc un peu vers le passé, vers cette année qui est en train de finir, pour y discerner les traces du passage de Dieu dans ma vie. Je peux m’élancer vers l’avenir dans cette assurance de la venue quotidienne du Seigneur, même si mes journées ne seront pas toujours un long fleuve tranquille. Mais je regarde surtout ce moment présent, cet instant, qui est le moment favorable, le jour du salut. 2Co 6, 2

Nous fêtons la première venue du Seigneur, nous attendons la troisième. Pendant ce temps d’attente nous pouvons goûter la présence discrète et certaine de l’Émmanuel, Dieu-avec-nous.

Manuel,
frère de la Communion Béthanie

Pause méditation du 29 novembre 2021

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

« Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas… »

Il fait froid.
Un vent glacial pénètre jusqu’aux os.

L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…

La nuit qui tombe si vite les enveloppe de ses ténèbres.

Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas…

Décembre n’a pas encore sonné que c’est déjà l’hiver dans leur cœur, dans leur corps.

L’amour de Dieu, gardera vos cœurs…

Au loin pourtant, venu d’ici, de là-bas, d’abord un murmure puis une clameur qui enfle, couvrant le froid et la nuit.
Un soleil en dedans.
Un soleil en dehors…

Fiez-vous en Lui, Ne craignez pas.
L’amour de Dieu, gardera vos cœurs
Fiez-vous en Lui,
Alléluia, Alléluia

Le chant des fils et des filles de Dieu…
Et toi, y joindras-tu ta voix ?

Valérie
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 22 novembre 2021

Une méditation proposée par notre frère Sylvain.

Tous sains ! Tous saints !

Nous sommes tous et toutes, sans exception, appelé·es à la sainteté, alors que nous ne sommes pas parfait·es et que nous ne le serons jamais.

Acceptons seulement de nous ouvrir à la sainteté que Dieu nous donne, quels que soient notre état de vie, nos difficultés ou nos « éloignements » actuels.

Il n’est ni nécessaire d’être « quelqu’un de bien » ni d’être dans un état de souffrance morale ou physique, ni d’être malade, fragile ou de faire pitié pour accéder à la sainteté, quand bien même certains saints, certaines saintes nous auraient montré ce « modèle ».
Ils et elles avaient leurs difficultés humaines et une vocation particulière qui s’inscrivait dans les pratiques et les croyances de leur époque.

Jésus, notre modèle, n’a jamais glorifié la maladie. Au contraire, il s’employait à soulager celles et ceux qui souffraient en suscitant d’abord le désir de guérir. Et cette guérison du corps appelait le désir de recevoir aussi de Lui la sainteté.

Si j’ai une bonne hygiène de vie, j’aurai une meilleure vitalité et une plus grande facilité à rentrer en moi-même, à retrouver mon être intérieur.
Savoir dormir, respirer, s’aérer dans la nature, manger sainement, faire de l’exercice, savoir faire des pauses et varier les tâches quand je suis devenu·e inopérant·e, cultiver une pensée positive : ces quelque principes qui me réconcilient avec mon corps me rendent davantage capable de patience, de persévérance.

J’ai vis-à-vis de moi le droit et le devoir d’avoir un corps sain.
Un des écueils de la sainteté, c’est une tension où je ne me donne pas le droit de me tromper.

J’offre à Dieu mes failles, mes faiblesses, toutes les pièces de ma maison, même les plus obscures, pour qu’il les baigne de sa sainteté et de son amour. D’après Choisis la vie p.402-403.

Psaume 130
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux.
Je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse.
Mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.

Sylvain,
frère de la Communion Béthanie

Pause méditation du 15 novembre 2021

Une méditation proposée par notre sœur Christine.

La vie vient toujours d’ailleurs

La vie vient toujours d’ailleurs. C’est rétrospectivement que l’on comprend la nécessité de la traversée.
Ce lien qui ne meurt jamais de Lytta Basset, Albin Michel 2007, p 132.

A un moment,il faut choisir la vie, choisir d’espérer, choisir de croire que, même si la vague de ta tristesse et de l’épreuve demeure rude, elle n’est ou ne peut être la plus forte.

Il faudra continuer à vivre, à aimer, à espérer. Ne serait-ce que pour les plus proches. Les enfants, les plus jeunes, nous entraînent sur ce chemin.

Il nous faut croire en la Résurrection. Jésus l’a évoqué plus d’une fois au milieu de ses apôtres. Ils répétaient ce mot sans savoir ce qu’ils disaient. Marc 9, 9-10. Pourtant, si aujourd’hui il est des disciples, dont peut-être nous sommes, c’est que cette germination n’a cessé de faire pousser ses bourgeons, forçant doucement le printemps de Dieu dans leur vie, comme peut-être dans la nôtre.

La foi en la Résurrection touche des fibres de notre cœur, de notre corps, de notre pensée.
La Résurrection c’est quand Dieu intervient de façon inattendue, inespérée et modifie le cours de notre tristesse, de nos larmes, de notre deuil, de notre façon d’aimer, pour nous convier à reprendre la route, à renaître, sans oubli mais avec reconnaissance et gratitude.

Dieu veille et éveille, doucement. Car il est le Dieu de la Résurrection et de la vie.
Alors oui, choisissons la Vie !

Christine,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 8 novembre 2021

Une méditation sélectionnée par notre sœur Marie-Agnès.

Seigneur que savons-nous de Ton accueil tant que nous ne déchargeons pas sur Toi nos fardeaux ?

Seigneur que savons-nous de ton accueil
tant que nous ne déchargeons pas sur toi nos fardeaux,
tant que nous ne te confions pas nos infirmités,
à toi qui es venu les porter ?

S’il est vrai que tu nous prends tels que nous sommes,
s’il est vrai que tu reçois avec tendresse
tous les paysages de nos vies,
leurs crevasses et leurs sommets,
leurs volcans et leurs déserts,

s’il est vrai que tu nous ouvres les bras
quels que soient nos sentiments d’échec ou de lassitude,
alors, Seigneur, tu nous délivres de nous-mêmes :
là où nous sommes le plus vulnérables,
là s’enracine une force venue de toi
pour recevoir notre prochain tel qu’il est,
lui offrir de l’ombre,
la possibilité de faire halte,
de se remettre des fatigues du voyage…

Seigneur, apprends-nous l’accueil du fond de l’âme,
l’accueil d’autrui en cette profondeur de l’intercession
qui se passe de grandes démonstrations,
l’accueil d’autrui en ce lieu saint de la prière
que tu creuses en nous quand nous invoquons ton Esprit !

Lytta Basset,
pasteure.



Toussaint 2021

Une méditation proposée par notre frère prieur.

Les yeux ouverts

Il vient en chantant,
le peuple des sauvés ;
immense fresque de joie,
amour aux cent visages
qui forment ensemble,
dans la lumière,
la seule icône de gloire :
Jésus-Christ !

Louange à toi,
Seigneur de tous les vivants !

Tu as partagé leur épreuve,
dans la puissance de ta résurrection,
ils chantent.

Tu les as purifiés par ton sang répandu,
ils sont enfants du Père et te rendent grâce.

Tu les as nourris du pain de la vie,
vainqueurs de la mort, ils t’acclament.

Avec ce chant monastique, je nous souhaite de devenir « des mystiques aux yeux ouverts. »

Les yeux ouverts sur notre monde, aimé et en croissance.
Les yeux ouverts sur cette immense nuée de témoins qui nous entourent. Lettre aux Hébreux, 12
Les yeux ouverts sur tous les êtres « qui forment ensemble, dans la lumière, la seule icône de gloire :
Jésus-Christ. »

Que ce début novembre soit le temps des yeux ouverts !

Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.

Pause méditation du 25 octobre 2021

Une méditation proposée par notre sœur Françoise.

La femme courbée debout

Il y avait là une femme…
Elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »

Luc, 13

Je suis la femme courbée ! Je ne vois plus le ciel depuis longtemps. Le vol des colombes qui le traverse et ces nuages, et son soleil… Je ne vois que mes pieds, et la poussière du chemin. Je ne sais plus les sourires sur les visages, les regards étincelants et ceux rieurs des enfants.

Courbée par le poids de la honte ? Par le poids des jugements, des préjugés ? Par quelle mauvaise force qui m’empêche de me redresser ? Je suis là, courbée, dans l’assemblée. Jésus enseigne ce jour-là. Et si je ne peux le voir, je peux au moins l’entendre. Et s’il ne peut me voir, tellement courbée que je suis, sa voix traverse l’assemblée jusqu’à moi.
Mais toi, Jésus, au milieu de cette foule, tu me vois ! On dirait que tu ne vois que moi !
Tu comprends…
Tu ne me demandes même pas ce que je veux. Tu sais….
Tu sais que mon désir s’est courbé lui aussi, que mon esprit de vie s’est courbé lui aussi.
Tu ne supportes pas que l’humanité soit courbée, tu la veux debout, dressée, ouverte sur le ciel, avec le désir joyeux d’envisager l’autre dans toute sa beauté, de visage à visage.
D’envisager l’Autre….
Au delà des conventions, des règlements absurdes et des lois.

Voilà pourquoi tu m’interpelles : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »
Enfin, DEBOUT !

Françoise,
sœur de la Communion Béthanie

Pause méditation du 18 octobre 2021

Une méditation proposée par notre frère Manuel.

Il est des jours…

Miens sont les cieux
et mienne est la terre,
et miens sont les gens ;
les justes sont miens
et miens les pécheurs ;
les anges sont miens,
et la Mère de Dieu
et toute chose est mienne.
Et Dieu lui-même est mien et pour moi,
parce que le Christ est mien
et tout entier pour moi.

Que demandes-tu
et que cherches-tu donc, mon âme ?
Tout cela est tien et tout est pour toi.
Ne t’estime pas moindre,
ne t’arrête pas aux miettes
qui tombent de la table de ton Père.

Sors au-dehors et glorifie-toi en ta gloire.
Cache-toi en elle et sois dans la joie
et tu obtiendras les désirs de ton cœur.

Jean de la Croix, Prière de l’âme enamourée

Il est des jours où nos épaules se courbent et le poids de notre être nous semble insurmontable. Il est des jours où nous nous trouvons moches. Il est des jours où nous nous sentons bêtes et méchant·es. Il est des jours où nous nous percevons obligé·es de mendier un peu d’affection pour nous sentir vivant·es. Il est des jours où nous nous pensons indignes de tout. Le pire est qu’il est des jours où nous croyons tout cela, vraiment.

Heureusement que le poète est là. Ce poète qui a puisé dans la Parole de Dieu et dans sa profonde relation avec Lui. Heureusement que cet homme est là, pour nous rappeler que nous sommes des filles et fils du Roi. Nous avons en nous, en notre profondeur, une dignité que rien ni personne peut nous enlever. Nous avons en nous des richesses qui nous libèrent de la mendicité. Car chacune et chacun de nous peut se dire et croire : « Je suis aimé·e d’un amour qui dépasse tout entendement. » Ep 3, 14-19. Chacun et chacune peut se dire et croire : « Tout est à moi car le Christ s’est donné à moi. » Jn 15, 9-13 et Ga 2, 20.

Un seul hic : nous sommes tellement habitué·es à entendre cela que cela ne nous fait ni chaud ni froid.
Et si on essayait, rien que pour aujourd’hui, de le croire vraiment, avec nos tripes ?

Et on s’y remet demain ?

Manuel,
frère de la Communion Béthanie

Pause méditation du 11 octobre 2021

Une méditation sélectionnée par notre frère Raphaël.

Le vigneron et l’au-delà

Regardant la terre, le vigneron se disait :
« Le sol travaille dans l’ombre pour nourrir des racines. Mais que deviennent ces racines ? Le sol n’y voit rien, il sait seulement qu’au-delà de lui-même poussent des ceps. »

Travaillant sa vigne, il se disait :
« Voilà qu’au fil des saisons, les ceps se développent et cachent encore des fruits à venir. Mais pourquoi ces grappes ? La vigne n’y goûte pas, elle sait seulement qu’au-delà d’elle-même, il y a la joie des vendanges. »

En pressant sa vendange, il se disait encore :
« Voilà que les raisins patiemment cultivés sont maintenant tout écrasés. Que va devenir ce moût sucré ? La vendange n’en sait rien, peut-être devine-t-elle qu’au-delà d’elle-même on attend le bon vin. »

En mettant son vin en bouteilles, il se disait encore :
« Voilà que ce vin sera maintenant consommé. Chaque bouteille sera partagée entre amis ou dégustée en tête-à-tête. Que devient le vin une fois bu ? Son au-delà lui échappe, mais celui qu’il préfère, c’est la convivialité. »

Le vigneron se disait finalement:
« L’au-delà est toujours devant soi. C’est ce que l’on devient au-delà de soi-même lorsqu’on est généreux, comme un sol, comme un cep, comme une vendange et un vin. »

Blaise Perret

Pause méditation du 4 octobre 2021

Une méditation proposée par notre sœur Isabelle.

Menu eucharistique !

En ces temps de mutations, de conversions, d’élections, voici une proposition de choix essentiels à mettre en œuvre, voire en hors-d’œuvre !, afin de faire advenir le royaume, une authentique communion universelle, ici-bas et dès maintenant.

Seigneur, ouvre mes yeux, mes oreilles, mes bras, mon cœur, à la Vie, à l’Amour. Donne-moi d’aller vers, de faire le premier pas vers l’autre, le différent, le prochain.
Donne-moi d’oser la rencontre, d’oser accueillir et préserver la diversité, l’altérité, la mienne et celle des autres, du Tout-Autre. Donne-moi d’oser la fragilité, l’humilité, la vérité, la confiance et la patience.

En ces temps de polémiques, de rejets, d’indifférences, donne-moi d’être à l’écoute de l’autre, dans la mouvance de ta Parole et de l’Esprit, source de Vérité, de Liberté et de Vie. Source d’amour, d’humanité et donc de fraternité et finalement de communion.

Tous invités au repas partagé, au banquet terrestre.

Stop, silence…
La terre tourne, perd la boule…
Et moi, je cours, toujours plus vite…
Après quoi, après qui ?

Aimez-vous les uns les autres.
Au sein de l’Église, je veux être l’amour.

Saint Thérèse de Lisieux

Isabelle,
sœur de la Communion Béthanie.

Pause méditation du 27 septembre 2021

Une méditation proposée par notre sœur Valérie.

JC et JB

JC en son temps parcourait les routes de Judée et de Galilée. Chemin faisant, il enseignait : Aimez-vous les uns les autres.
De son passage sur terre, de sa mort et de sa résurrection, il nous a laissé le merveilleux héritage de Sa Paix ; la Paix du Christ, offerte à chacun, à chacune, à l’humanité.

Deux mille ans plus tard, JB arpentait les routes de Wallonie et de France et d’ailleurs, chantant de ville en ville, de village en village. Toute son œuvre, tout son être, n’était que poésie, amour, liberté.
Dans une lettre rendue publique, écrite à ses amis quelques heures seulement après que sa femme a été sauvagement assassinée, il conclut par ces mots : Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers.

Alors, forcément, je me dis que si ces deux-là s’étaient croisés durant leur vie d’homme, ils se seraient reconnus, ils seraient devenus amis.
Des amis comme des arbres :
Les vrais quand ils trépassent
N’en finissent pas de fleurir
Dans nos mémoires opiniâtres
Même coupés les arbres prient
.

Malgré tout, l’ami Julos Beaucarne connaissait Jésus, au moins un peu. A l’occasion, il racontait même l’histoire de sa naissance, d’une manière drôle, touchante, à sa façon quoi : Le p’tit Jésus, un bel enfant sais-tu… Il connaissait le Christ aussi, et le chantait :
Je fréquente le Christ dans la lumière blanche.
Il est si mal noté par les mauvais apôtres.
Par ses amis, ses ennemis, par tous les autres
que je n’ose sortir avec lui le dimanche
.

Julos s’en est allé, nous laissant ses chansons, ses poèmes, le souvenir de son sourire.
J’entends d’ici les échos du grand festival cosmique donné là-haut en son honneur. A penser à lui un instant, me voilà désarmée devant tant de beauté et de bonté. Désarmée comme vous l’êtes peut-être par le sourire d’un enfant, ou par cette étoile s’allumant dans le ciel et qui vous fait l’effet de grelots tintant en souvenir des rires d’un p’tit bonhomme ou encore comme on peut l’être devant un paysage à vous couper le souffle.

Se laisser désarmer par l’amour, par la beauté. En faire sa seule raison d’être.
Se dire que le Christ nous enseigne d’aimer, qu’il nous l’enseigne de 1000 façons, de 1000 voies, de 1000 voix.
Se dire que ce n’est ni illusion, ni utopie, puisque voilà un homme, Julos Beaucarne, littéralement Belle peau ou j’aime à le penser Belle incarnation, qui par sa vie, son existence, par tout ce qui émanait de lui, a incarné cet enseignement si essentiel du Christ, s’aimer les uns les autres, dans la liberté, dans le souffle du pardon.

A-dieu Julos…
A la Vie, reçue et donnée dans la Paix du Christ, chers frères, chères sœurs.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie.