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Archive mensuelle décembre 2021

Pause méditation du 27 décembre 2021

Une méditation proposée par notre frère Manuel.

Viens !
Ap 22, 17

Les chrétiens de première génération vivaient dans l’attente du retour de Jésus qu’ils pensaient imminent. Il suffit de lire les lettres de Paul pour voir l’ampleur de cette perspective, et j’imagine ces chrétien-ne-s, nos frères et sœurs aînées, en train de discerner chaque jour les signes qui annonceraient ce retour. Bon, au moment où je rédige ces lignes, je me mets un peu dans leur peau et je me dis, avec une pointe de déception : Encore une année dans laquelle Il n’est pas venu.

Et pourtant il y a quelque chose en moi qui me dit que cette déception, si petite soit-elle, est fausse, et que cette affirmation n’est pas tout à fait vraie. Certes, le Christ n’a pas encore fait ce retour dans la gloire, mais pouvons-nous dire qu’Il n’est pas venu du tout ?

Il y a une triple venue du Seigneur.

Dans sa première venue, il a paru sur la terre et il a vécu avec les hommes. Ils l’ont vu et l’ont pris en haine.

Lors de sa dernière venue, toute chair verra le salut de notre Dieu et ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.

La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls la voient au fond d’eux-mêmes et ils sont sauvés. […]
Dans la première, le Christ fut notre rédemption ; dans la dernière il apparaîtra comme notre vie ; et entre-temps il est notre repos et notre consolation.

Bernard de Clairvaux (1090-1153)

Je regarde donc un peu vers le passé, vers cette année qui est en train de finir, pour y discerner les traces du passage de Dieu dans ma vie. Je peux m’élancer vers l’avenir dans cette assurance de la venue quotidienne du Seigneur, même si mes journées ne seront pas toujours un long fleuve tranquille. Mais je regarde surtout ce moment présent, cet instant, qui est le moment favorable, le jour du salut. 2Co 6, 2

Nous fêtons la première venue du Seigneur, nous attendons la troisième. Pendant ce temps d’attente nous pouvons goûter la présence discrète et certaine de l’Émmanuel, Dieu-avec-nous.

Manuel,
frère de la Communion Béthanie

Noël 2021

Méditation de Noël proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

L’Après de l’Avent

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

Luc 2, 1-14

Noël, la rencontre d’un nouveau-né pas comme les autres
J’éprouve de la méfiance vis-à-vis d’un imaginaire un peu trop chaleureux, romantique, sucré. Noël n’est pas une jolie histoire, un joli rêve.
A Noël, je vois venir à ma rencontre un nouveau-né qui, déjà, est mon maître. Un enfant qui va me donner à manger comme on donne à manger à un nourrisson. Un enfant qui va m’apprendre des vérités élémentaires et pourtant tellement essentielles.
Il va m’apprendre que d’un côté il y a les stratégies, les calculs, la force, la puissance, l’argent, la jalousie. Et que, de l’autre, il y a l’attention à l’autre, l’oubli de soi, le don, l’ouverture, la bonté.
A Noël, arrive un enfant qui va nous rendre la vie impossible, mais sans cet impossible, il n’y a rien.
Christian Bobin

Pendant le temps de l’Avent, nous écoutons les promesses de Dieu telles que les prophètes nous les ont rapportées. Il nous est annoncé que l’eau jaillira dans le désert, que les épées seront forgées pour faire des charrues, que le loup et l’agneau, la panthère et la chèvre, vivront ensemble dans la paix. Ce ne sont pas de pieuses illusions, avec lesquelles les prophètes veulent nous endormir, mais plutôt des rêves dans lesquels nous découvrons nos propres possibilités. Ce sont les rêves de Dieu pour nous.
Anselm Grün, Une méditation pour chaque jour

Rien n’est à la fois plus beau et plus fragile que d’accueillir l’Après de l’Avent, au
cœur de nos vies toujours en désir d’avenir, toujours à guérir de certains souvenirs.

Aussi, laissons-nous saisir par les promesses de Dieu qui peuvent nous paraître insensées ou
irréalistes, et laissons-nous conduire par son Fils unique à qui nous pouvons offrir, dès aujourd’hui, la crèche de notre cœur.

De cette belle et intense oraison de la veillée de Noël naîtront la volonté du Père et les rêves de Dieu pour chacun·e de nous pour tout horizon.

Oui, la nouvelle année nous ouvre déjà ses portes et, surtout, un passage !

Marie-Agnès et Patrick,
sœur et frère de la Communion Béthanie



peinture de Bernadette Lopez, alias Berna.

Retraite d’hiver 2021, impressions

Impressions de la retraite d’hiver de la Communion Béthanie, qui se tenait du 3 au 5 décembre, à la Clarté-Dieu, à Orsay, proposées par notre sœur Valérie.

Clarté de la Parole, lumière de la Présence

Il faisait nuit quand nous sommes arrivées à la Clarté-Dieu, à Orsay.
Nuit, clarté, pour un peu cela suffirait à résumer l’essence de cette retraite.

Peu importe la nuit, nous ne venions pas chercher la lumière du jour mais bien la clarté. La clarté de la Parole, à la lumière de la chaleur de la présence de nos frères, sœurs et ami·es à moins que ça ne soit l’inverse, la clarté et la chaleur de la présence de nos frères, sœurs et ami·es, à la lumière de la Parole.

Tout cela nous l’avons trouvé durant tout le week-end, dans l’oratoire qui a accueilli nos prières et lors des temps d’enseignement avec Fr Philippe Lefebvre [1].

L’oratoire, premier lieu de partage et de communion
Vendredi soir, dans une douce ambiance musicale, un instrumental des chants de Taizé, nous étions invité·es à piocher dans une corbeille un petit bout de papier de couleur, sur lequel était écrit un verset de la Bible, et, si nous le souhaitions, à le lire à haute voix et à partager spontanément ce qu’il nous inspirait. Comme souvent en pareil cas, la plupart d’entre nous a eu je crois l’impression de recevoir la Parole s’adressant spécialement à lui ou à elle-même ! Pour prendre un exemple, sur le petit papier vert tiré au hasard, j’ai lu : Le Seigneur lui-même donnera le Bonheur Ps 85,13. Et je me suis exclamée : Mais pourquoi suis-je allée le chercher ailleurs le bonheur ? C’était tellement simple ! Douce veillée, aussi simple que ça !

Clarté de la Parole, lumière de la Présence
Samedi soir, l’oratoire fut l’écrin du jubilé du vœu de charité de C., enfin, les 11 ans de son vœu de charité pour être exacte.

Une célébration simple, joyeuse, authentique, signature de notre Communion Béthanie, durant laquelle notre sœur C. a fait mémoire du beau chemin parcouru et a renouvelé ses vœux. Faire vœu de charité, c’est toujours se mettre en route, c’est un commencement, jamais une fin… La soirée s’est poursuivie par un moment festif et en-chanté, en chansons voulais-je dire !

Clarté de la Parole, lumière de la Présence
Dimanche midi, c’était la messe, célébrée par Fr Philippe Lefebvre, qui nous a réuni·es à l’oratoire. Une fois n’est pas coutume, la chapelle de la Clarté-Dieu étant bondée, nous n’avons pas vécu la messe avec la communauté franciscaine nous accueillant et les autres groupes présents, mais dans l’intimité de notre petit groupe.

Clarté de la Parole, lumière de la Présence
L’oratoire aura ainsi abrité, matin et soir durant cette courte retraite, la ferveur d’une prière commune, l’allégresse des chants. Pour certain·es, qui n’avaient pu être des nôtres en juillet et après ces mois de confinement, comme elle était pressante l’envie de chanter et d’autant plus grande la joie de rendre grâce et de louer Dieu en cœur/chœur !

Quant aux temps d’enseignements donnés par Fr Philippe Lefebvre autour de son dernier livre Comment tuer Jésus ? [2], ils auront nourri matinées et après-midi.

Je me garderai bien de me lancer dans une retranscription des propos de Fr Philippe Lefebvre, pas plus que de nos échanges. Chacun·e pourra lire le livre s’il le désire. Je me contenterai de vous partager les petites perles que j’ai recueillies… Il y est question de la parole et de la Parole, de sa valeur, de sa vérité, de la vie qu’elle porte ou pas. Que de thèmes de réflexion si importants et d’actualité pour notre Église !

  • La parole comme un acte de présence : je suis présent à toi, tu es présent à moi ;
  • L’image, nouvelle pour moi et inspirante, de Dieu et de sa Parole comme deux personnes distinctes, d’où découle l’idée d’une parole participative, qui circule, qui donne vie, une parole incarnée : La parole est celle qui percute la chair ; une parole, telle le fruit de l’arbre de vie. Par cette parole participative, chaque créature créée est amenée à participer à l’œuvre de création, invitée à la co-création.

Fr Philippe Lefebvre a ensuite évoqué la parole des prophètes, parole prophétique à la fois informée et située, sans valeur universelle ni définitive donc.

J’ai beaucoup aimé la notion, riche et ouvrant de si belles perspectives à mes yeux, de Parole créant un lieu, de la Parole comme espace de parole. Un espace, tel que je l’ai compris, où l’affirmation se dilue pour laisser place à la parole qui doute, à la parole qui cherche et qui, par cela-même, devient parole de vie et de vérité.

Les propos de Fr Philippe Lefebvre, s’appuyant sur toute son expérience de frère, d’accompagnateur, d’enseignant, etc., sur son dialogue incessant avec la Bible, les textes, les différentes traductions, auront ainsi ouverts à chacun·e des pistes, des clés de lectures et de compréhension. Nous en sommes tous et toutes reconnaissantes à Fr Philippe Lefebvre, autant qu’à nous-même qui formions ce groupe, pour cet espace de parole libre et vivante, qui a si bien circulé et porté tant de fruits !

Clarté de la Parole, lumière de la Présence
Retraite intime et intense où nous avons goûté au bonheur toujours renouvelé du partage entre frères, sœurs et ami·es de la Communion Béthanie.

Valérie,
sœur de la Communion Béthanie



[1] Dominicain, Fr Philippe Lefebvre enseigne l’Ancien Testament à l’université de Fribourg en Suisse. Membre de la Commission biblique pontificale, il est aussi l’auteur au Cerf de Livres de Samuel et récits de résurrection, Brèves rencontres. Vies minuscules de la Bible et Propos intempestifs de la Bible sur la famille.

[2] Comment tuer Jésus ? de Philippe Lefebvre
280 pages – avril 2021 – Les éditions du Cerf

4e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

A nos visitations !

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte
:
«Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Luc 1, 38

Voici un texte très classique et que nous avons sans doute souvent lu et entendu.

Classique et pourtant… Souvenons-nous : que peut-on entendre différemment cette année ?

Soyons attentifs : d’abord un enfant tressaille dans le sein de sa mère. Plus tard nous est révélée l’origine de ce mouvement : la joie ! Et ce qu’elle provoque inévitablement : Élisabeth se trouve remplie d’Esprit-Saint.
Il faut donc attendre que l’enfant tressaille de joie en elle pour qu’Élisabeth soit habitée et travaillée par l’Esprit Saint.

L’appellation traditionnelle de ce passage de l’Évangile est la Visitation. Encore une histoire de rencontre !

Salutation, tressaillement, bénédiction, fruit, allégresse, accomplissement.

A l’aube de la Nativité, d’une (re)naissance tant attendue, nous sommes invités à accueillir toutes les bénédictions, les fruits de nos rencontres et les tressaillements en nous.

Au cours de cette dernière semaine avant la Naissance de celui qui donne Vie à nos visitations, lors de nos rencontres, laissons nous déjà visiter par Lui.
Soyons attentifs aux tressaillements d’allégresse en nous… Ne pourrions-nous pas aussi être actrice, acteur, de cette visitation en formulant une bénédiction pour les personnes que nous rencontrerons ?

Célébrer la visitation de Dieu en nous, comme le début d’une nouvelle naissance, le début du chemin de notre accomplissement.

Souvenons-nous que dans le passé, Noël marquait le début d’une nouvelle année…

Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie

3e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

« Que devons-nous faire ? »

En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains, c’est-à-dire des collecteurs d’impôts,
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Luc 3, 10-18

Dans la continuité d’une retraite particulièrement nourrissante, vécue le week-end dernier, nous offrons ici le fruit d’un partage à la résonance de vos cœurs.

Puissent ces mots être pour vous parole de Vie…

L’Évangile de ce jour est fait de dialogue et de rencontres.
Jean le Baptiste est là. Différents groupes de personnes viennent à lui et l’interrogent.

Que leur dit-il ?
A chacun d’eux, il propose une réflexion, un travail à partir de ce qui lui est essentiel.

Il invite la foule, nous, le monde, au partage des ses biens fondamentaux.
Les publicains à la justice et à l’équité.
Les soldats à la bienveillance.

Il renvoie l’être à ce qui lui est fondamental : l’Amour qui doit habiter nos actes, même les plus fonctionnels. Chaque action peut être orientée vers l’Amour.

La Communion Béthanie aurait pu aussi interroger : qu’est-ce qui est notre essentiel aujourd’hui ?

Jean qu’as tu à nous dire ?
Comme le peuple d’alors, nous sommes en attente… Mais en attente de quoi ?
Comment dès maintenant pouvons-nous renouveler notre regard sur Noël ?
Que désirons-nous célébrer au plus profond de nous même en ces jours ?

Oserons-nous faire le pari de célébrer quelque chose de neuf cette année ? Quelque chose qui serait véritablement pour nous, pour moi, Bonne Nouvelle ?

Lætitia et Raphaël
sœur et frère de la Communion Béthanie

2e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

Notre contribution au Salut

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,

son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :

Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
Luc 3, 1-16

Le texte semble vouloir nous parler du Salut qui vient. Mais de quelle manière ?

La parole de Dieu est adressée à un homme, dans le désert, un homme simple. Pas un empereur, pas un gouverneur, ni un grand prêtre. Il est Jean, fils de Zacharie, deux prénoms sans doute très courants à l’époque.

En même temps, la parole prend place dans une histoire, celle de l’humanité, à un moment donné, dans une période précise, avec des personnages bien concrets. La Parole de Dieu s’incarne dans le temps de l’humanité…

Bien plus, le passage du prophète Isaïe nous annonce que le salut concerne « tout être vivant ». Nous pouvons entendre tout le Vivant. Pas uniquement l’humain. Le Salut de Dieu est la manifestation de son amour inconditionnel, en son Fils, pour la Création dans son ensemble. C’est cet amour infini qu’il nous est demandé d’accueillir dans la foi.

Mais la foi n’est pas une simple attente passive. Elle est aussi (et surtout ?) action.

En effet, avant de voir advenir le Salut de Dieu, nous sommes invités à apporter notre contribution, à abaisser les collines, combler les ravins, porter notre regard au-delà des chemins rocailleux et des passages tortueux.

En 2021, comment recevons-nous cet oracle du prophète ?
Comment allons-nous nous y prendre très concrètement pour préparer le chemin du Seigneur ?

Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie

Retraite inter-spirituelle

Se désaltérer ensemble à la même source

Une proposition de la Communion Béthanie.

Une retraite inter-spirituelle ouverte à toutes et tous, quelle que soit votre spiritualité ou votre religion. Soyez les bienvenus !

Retraite prévue du 18 au 19 décembre 2021, à l’abbaye Notre-Dame de Jouarre (Seine-et-Marne)

Enrichissons-nous de nos diversités en nous abreuvant à la source commune.
Proposition de temps en commun, de prières et d’échanges.

Renseignements et inscriptions au 06 67 71 70 44.

1er décembre 2021 – Journée mondiale contre le sida

Méditation proposée par Jean-Michel, frère prieur de la Communion Béthanie.

« Les ténèbres ne l’ont pas arrêtée »

Jésus le Christ, lumière intérieure
Ne laisse pas les ténèbres me parler.
Jésus le Christ, lumière intérieure
Donne-moi d’accueillir ton amour.

Ce chant de la communauté œcuménique de Taizé, éclaire, me semble-t-il, cette Journée mondiale de lutte contre le Sida.

En effet, comment ne pas laisser nos ténèbres, personnelles et communautaires, crier plus haut et fort, devant l’injustice, la maladie, la souffrance, la mort ?
Comment ne pas penser, avec réalisme, que les ténèbres triomphent ?

Questions hurlantes qui ne trouvent souvent aucune réponse toute faite.

Questions qui peuvent nous faire basculer dans le réalisme spirituel.
Ce réalisme qui consiste à accueillir l’Amour, désarmé et donc désarmant, au sein de la plus épaisse nuit.
Ce réalisme qui devient chemin de vie lorsque ce verset de l’évangile, devient chair en nous :

La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Jean 1, 5

Aimons, prions, méditons ensemble, aujourd’hui : 1er décembre 2021.
Merci.

Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie