Alors que Frère Aloïs et les frères de la communauté de Taizé traversent une délicate épreuve, au nom de notre Communion Béthanie, en mon nom personnel, je souhaite leur exprimer notre intense et confiante proximité.
Leur travail de vérité est exemplaire pour toute l’Église.
Frère Roger, le fondateur de cette communauté de Taizé, m’inspire et inspire notre Communion Béthanie.
Pourquoi ?
Il a fondé, non « une Église dans l’Église ! » mais une communauté œcuménique, un lieu-source, un espace de réconciliation, sobre et pauvre.
Pour lui, le plus beau nom de l’Église est : Communion.
Combien cela parle à mon cœur !
Il a un regard de création.
Il a l’audace des fondateurs : créer du radicalement neuf en demeurant dans le sein de l’Église. Il a le courage de sa vocation singulière.
Combien cela parle à mon cœur !
Il a consenti à être fracturé dans sa psychologie, dans son histoire familiale, dans son parcours ecclésial.
Il a prié…, beaucoup prié !
Il a contemplé.
Il a offert sa confiance.
Confiance, le mot qu’il prononçait le plus à la fin de sa vie.
Combien cela parle à mon cœur !
Sa vie exposée a simplement montré un visage réconcilié qui ne culpabilise personne.
Jusqu’au bout…
J’aimerais tant vieillir comme lui : homme d’écoute et de bonté.
Un ❤ tout simplement !
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Écouterons-nous l’appel venu du temps de l’Évangile : « N’éteignez pas l’Esprit » ?
Pénétrés par le souffle de l’Esprit Saint,
comprendrons-nous qu’il nous travaille,
nous sort de l’obscurité,
et nous porte vers la lumière ?
Jamais dans l’Évangile, le Christ n’invite à la tristesse ou à la morosité.
Tout au contraire, il rend accessibles une paisible joie
et même une jubilation dans l’Esprit-Saint.
Frère Roger – En tout la paix du cœur
Chères sœurs, Chers Frères, Chères Amies et Chers Amis,
Je vous donne rendez-vous le mardi 26 novembre prochain, en prime time, sur Arte. Je serai présent dans le documentaire de Bernard Nicolas : Homothérapies, conversion forcée.
Le plus beau cadeau que l’on puisse faire à l’Église de ce temps, c’est de lui offrir nos visages humains, donc fragiles et vulnérables.
Je lutte pour le respect des consciences, en restant dans l’Église.
C’est ma famille, je reçois là ma vie de baptisé, de confirmé. J’y ai découvert Jésus le Christ et son Évangile…
Le courage, me semble-t-il, n’est pas de la quitter, mais d’y rester.
Proximité cordiale.
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Une méditation
Toi mon frère, toi ma sœur,
Sais-tu que tu es l’ami de Dieu ?
Il te précède et t’accompagne.
Dans ta peur, Il est une danse.
Dans ton désert, Il est espérance.
Dans tes joies, Il est sourire.
Dans ton attente, Il est le désir.
Dans ta peine, il sèche tes larmes.
Dans ton combat, il te désarme.
Dans tes projets, Il est chemin.
Dans tes nuits, Il est le matin.
Antoine Nouis
Dans le cadre de nos parcours d’engagement, j’ai eu la joie de vivre, il y a quelques heures, une rencontre entre des lycéens d’une de nos classes de seconde et des personnes de la communauté de l’Arche de Jean Vanier.
Une rencontre humaine, « terriblement humaine » comme le dit très souvent une amie moniale lorsqu’elle me parle de la démarche chrétienne.
Échanges, préparation et partage du repas.
Je garde chaleureusement dans mon cœur ces visages, ces rires, ces cris, ces paroles, ces silences et surtout ces regards.
Jean Vanier disait souvent que la vie à l’Arche avait fait surgir du plus profond de ses entrailles « le cri primal » :
« Suis-je aimable ? Suis-je aimé ? »
Personne portant un handicap visible ou personne portant un handicap invisible, nos regards, ce soir-là, exprimaient, me semble-t-il, « ce cri primal »…
Marchant dans les rues de Montpellier, alors que je reconduisais une de nos lycéennes à l’internat, je me suis souvenu de cette parole de la philosophe Simone Weil :
« Ce n’est pas à la façon dont un homme parle de Dieu que je vois s’il a séjourné dans le feu de l’Amour divin…, mais c’est à la manière dont il me parle des choses terrestres. »
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

En ce vendredi 11 octobre « coming out day », notre Communion Béthanie est heureuse de vous offrir un entretien de notre frère prieur, Jean-Michel, avec la journaliste de « La Vie », Sophie Lebrun. Interview réalisé suite à la publication du livre : « Dieu est amour ».
Si « coming out » signifie « sortir » , voici « une parole en sortie ! »,
Une parole qui cherche, une parole qui ne prétend pas posséder la vérité.
Car…, si nous avons la vérité, il ne reste plus rien aux autres !
Une parole qui, en Église, n’offre pas des certitudes mais un questionnement.
Une parole qui ouvre un chemin de rencontre avec Jésus le Christ.
Lui qui, comme pour son ami Lazare, nous invite chaque jour au « coming out » : « viens dehors pour vivre… »
Dans quelques jours sera publié chez Flammarion l’ouvrage des deux jeunes journalistes Jean-Loup Adenor et Tim de Rauglaudre : Dieu est amour. Infiltrés parmi ceux qui veulent guérir les homosexuels.
J’ai accepté de témoigner dans ce livre, tout comme j’ai accepté d’être présent dans le futur documentaire de Bernard Nicolas, sur Arte : Homothérapies, conversion forcée.
En effet, depuis la publication de mon livre-témoignage : Libre. De la honte à la lumière, je suis résolument engagé contre les abus de pouvoir, contre les abus de conscience, d’où qu’ils viennent.
Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu dans ma jeunesse…
La vie m’offre aujourd’hui une revanche, non une vengeance, mais une revanche : offrir ma prière, offrir ma parole, offrir mon action pour que d’autres, et particulièrement les personnes les plus jeunes, n’aient pas à vivre ces dérives sectaires, étouffantes et donc mortifères.
Voici un bref extrait de mon témoignage : « Peu de gens témoignent à visage découvert. La honte paralyse la parole… Le jeu de ces abuseurs, c’est de nous faire croire que nous sommes les coupables ».
Aujourd’hui, je ne « règle mes comptes » avec personne.
En Communion Béthanie, en « ambassadeur de paix », je fais mienne ces paroles de Sœur Emmanuelle : « J’aspire le souffle de Dieu, je le respire et voudrais pouvoir l’expirer vers les autres, dans toute sa douceur ».
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Les premiers lundis du mois, nous entrons dans la poésie de notre frère Philippe.
-11-
Une autre journée commence …
et toujours en toi ces remous,
cet enfant apeuré, inconsolé …
Alors prends le temps de te poser …
accompagne lentement ta respiration …
La voix qui cherche à t’effrayer
ou à te flatter,
ne l’écoute pas !
Laisse tout ressenti, toute pensée
se dissoudre lentement …
Un Secours est possible :
laisse-Le revenir …
…goûte à présent le Silence,
laisse-Le agir au fond de toi dans le secret …
…et regarde : déjà peu à peu
le calme revient …
cadeau gratuit …
Courant de Vie renouvelé,
délivrance …
force pour aimer …
Philippe
Je vais vous raconter l’histoire de cette statue de sainte Thérèse de Lisieux.
Car, par-delà l’histoire de cette statue, c’est l’Évangile pour tous qui rayonne.
Lorsque j’ai débuté mon service d’adjoint en pastorale scolaire au lycée Notre-Dame de la Merci, il y a 26 ans, mon bureau était vraiment laid…!
Mon premier travail a été de faire du rangement afin de rendre ce lieu plus accueillant.
Sur une étagère, je trouve cette petite statue cassée.
Vu son état, je décide de la jeter. Je la dépose pour cela dans un carton avec de vieux papiers.
Le lendemain, en fin d’après-midi, Simone arrive dans mon bureau pour faire le ménage.
Elle me demande : « Vous allez jeter cette statue ? »
Devant ma réponse positive, elle me dit : « S’il vous plaît, ne la jetez pas. Chaque soir, je prie devant, en venant dans votre bureau ».
Simone s’assoit quelques minutes, elle me raconte sa vie fracturée, son alcoolisme…
Sa maladie s’est très vite aggravée.
Simone est décédée et…, je n’ai jamais jeté cette statue.
Elle est « cachée » dans mon bureau-pastoral.
Aujourd’hui, pour vous, je l’expose.
Certains esquisseront un sourire devant ce bout de plâtre!!
Pour ma part, cette modeste statue « chante » :
« Père, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Matthieu 11, 25…
Bonne fête à Toi, Petite Thérèse !
Avec Simone et tous les plus fragiles, merci de prier avec nous et pour nous.
Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

Depuis aujourd’hui, nous publions les miscellanées que Jean-Michel Dunand poste sur son compte Facebook personnel.
Une méditation.
La peur
On dit qu’avant d’entrer dans la mer une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets des montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages et devant elle, elle voit un océan si vaste, qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque d’entrer dans l’océan parce que c’est alors seulement que la peur disparaîtra, parce que c’est là que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan.
Khalil Gibran (voir sur Wikipédia)
Source : COOPBELSUD
Une méditation.
Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui divise,
si tu crois qu’être différents est une richesse et non un danger,
si, pour toi, l’étranger est un frère qui t’est proposé,
si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
si l’injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis,
si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas,
si tu partages son pain et que tu sais joindre un morceau de ton cœur,
si tu sais accepter qu’un autre te rende service,
si la colère est pour toi une faiblesse et non une preuve de force,
si tu refuses de battre la coulpe sur la poitrine des autres,
si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance,
si tu préfères être lésé que de faire du tord à quelqu’un,
si tu refuses qu’après toi ce soit le déluge,
si tu te ranges du côté du pauvre et de l’opprimé sans te prendre pour un héros,
si tu crois que l’amour est la seule force de dissuasion,
si tu crois que la paix est possible,
alors la paix viendra.
Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)
Une méditation-prière.
Il y a des jours, Seigneur, où je ne sais plus rien.
Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis.
Je ne sais plus pourquoi je suis là et où je vais.
Oh! Ce n’est rien, Seigneur, presque rien,
juste un peu de lassitude,
comme un ciel de nuit dans le midi de ma vie.
Alors, j’ai envie d’ouvrir une fenêtre,
une fenêtre sur l’ailleurs,
sur l’ailleurs de moi,
sur l’ailleurs de mon quotidien.
Apprends-moi, Seigneur,
à ouvrir le sens de ma vie, comme une route.
Pas une route facile, je le sais.
Il y aura toujours, malgré moi, de temps en temps,
la soif, la fatigue et la faim.
Mais, je sais aussi, qu’il y aura toujours au fond de moi,
cette force qui me fait tenir debout,
car, j’en suis sûr, le soir venu, tu seras là, à l’étape.
Alors, peut-être qu’autour d’une table,
en rompant le pain avec d’autres,
je trouverai un sens à ma vie.
Robert Riber
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