Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Frères, [nous sommes] coopérateurs de Dieu…
On nous traite d’imposteurs, et nous disons la vérité ;
On nous prend pour des inconnus, et nous sommes très connus ;
On nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ;
On nous punit, et nous ne sommes pas mis à mort ;
On nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ;
Pauvres, et nous faisons tant de riches ;
Démunis de tout, et nous possédons tout.
2<sup>e</sup> lettre de saint Paul aux Corinthiens (6,1-10)
Ai-je pris conscience de ce beau titre de coopérateurs de Dieu ?
Sans doute un peu, mais ce que cela révèle de l’image que je renvoie, sans doute pas toujours !
Je ne suis pas une inconnue, alors même que je chercherais plutôt la discrétion ; un fond de timidité qui m’a longtemps marquée…
Je suis profondément vivante, quand bien même il a fallu traverser les ravins de la mort, ceux de l’angoisse, de mes enfermements, de la non reconnaissance, des oppositions…
Je n’ai pas été mise à mort, découvrant des ressources insoupçonnées face à l’adversité, à la détresse, à l’abandon… Je les ai reçues de Toi.
En Toi, dans l’assurance de ta présence ressuscitante, j’ai goûté la joie étonnante au-delà de la détresse et de l’affliction. Il y a une joie profonde que nul ne peut me ravir. Celle d’être riche de ma pauvreté, parce qu’elle m’ouvre des horizons lumineux de rencontres vécues à l’aune de la compassion, du non-jugement, dans l’accueil de la beauté et de la richesse de l’autre, attentive à toute vie en germe, en puissance.
Je suis coopératrice de Dieu, et je ne suis pas dans l’imposture, loin s’en faut, en reconnaissant tout homme, toute femme, toute personne dans son identité profonde. C’est la vérité de ce Dieu d’amour qui me fait vivre. Il affute sans se lasser mon regard pour reconnaître cette puissance de vie à l’œuvre, parfois au-delà de toute espérance !
Au moment favorable je t’ai exaucé…
Le voici déjà là le moment favorable !
Deo gratias
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Loan.
TDoR : Transgender Day of Remembrance
En français : Journée du souvenir transgenre ou commémoration des victimes de transphobie.
Quelques chiffres, en cette Journée mondiale du souvenir à la mémoire des personnes mortes pour cause de transphobie :
320 personnes transgenres décédées de octobre 2022 à septembre 2023 dans le monde.
Huit fois plus de risque de faire une tentative de suicide (étude danoise récente).
Stress et troubles mentaux liés à ce que les personnes transgenres et non-binaires subissent dans la société.
Risque de mortalité deux fois plus élevé que pour les personnes cisgenres.
Se mettre devant cette réalité n’est pas une chose facile.
J’ai le souvenir d’une amie intersexe, Malinca, que j’ai accompagnée du mieux que j’ai pu pendant trois années et qui, après trois tentatives de suicide ratées, a sombré dans l’alcool.
Elle est décédée d’une embolie pulmonaire et de maladie auto-immune.
Oui elle a été rejetée par sa famille, son travail, son église, la société et le corps médical qui n’a pas reconnu son erreur en la forçant à vivre une vie d’homme qui n’était pas le désir de son cœur.
Oui sa famille ne m’a pas prévenue lors de son décès.
Heureusement sa foi en Christ lui a permis d’affronter toutes ces injustices du mieux qu’elle le pouvait.
Vers les derniers mois de sa vie sur notre Terre Mère, elle riait de ces tribulations dans son monde et remontait le moral du corps médical qui ne savait plus quoi faire d’elle.
Nous participons à ses souffrances et nous aurons part aussi à sa gloire. Rm 8.14-17
Bienheureux·euses les affligé·es car ils et elles seront consolé·es.
Bienheureux·euses les persécuté·es pour la justice car le royaume des cieux est à elles et à eux.
Bienheureux·euses serez vous lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera,
Et que l’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.
Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse !
Car votre récompense sera grande dans les cieux.
Matthieu 5.1-12
De là où elle est auprès de notre Seigneur, je sais qu’elle veille sur toutes les personnes transgenres et non-binaires.
Merci Seigneur,
De soutenir en ta Force toutes les personnes transgenres et non-binaires dans le monde qui subissent de la transphobie.
D’accueillir en ton Amour toutes les personnes transgenres et non-binaires qui sont décédées.
Nous te remettons nos sœurs Malinca, Françoise, Claudia et notre frère Gérard.
Merci pour notre belle Communion Béthanie qui est un havre de paix et de sécurité pour les personnes transgenres et non-binaires.
Je te rends Grâce pour ton Amour inconditionnel.
Merci pour tes inspirations et la poésie de tes mots doux :
Oui entre le jour et la nuit, il y a bien l’aube et le coucher du soleil qui, même si cela est minoritaire, cela reste un magnifique spectacle à se réjouir.
Magnifique est le Seigneur, tout mon être pour chanter Dieu.
Magnifique est le Seigneur, Alléluia, Alléluia.
Loan,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Avez-vous observé la dernière pleine lune ?
Toute ronde, elle brillait dans le ciel noir. Il s’en dégageait une telle puissance !
La lune trônait dans la nuit et je pouvais la contempler sans ciller les yeux, fascinée.
Comment une telle lumière peut-elle émaner de l’astre de la nuit à l’apogée de son cycle ?
Aux explications scientifiques et astronomiques, je préfère mon émerveillement naïf : la lune brille de toute sa lumière, trône de toute sa puissance et moi je la contemple depuis la Terre.
Cette pleine lune était particulière. Une ombre la traversait, la masquant partiellement ; c’était un soir d’éclipse.
Une ombre voilant la lumière, n’en va-t-il pas souvent ainsi ?
Je chante, je prie : « Dieu est Lumière » et je doute l’instant d’après de Sa Présence ou même de sa réalité.
Combien d’hommes et de femmes, en ces temps troublés, lèvent ainsi les yeux vers le ciel pour adresser leurs prières à l’infini, guetter quelque signe ou par crainte des foudres qui les menacent ?
Courage.
L’ombre peut bien masquer la lumière.
Le doute peut nous traverser dans la nuit.
Ça ne change rien à l’immuable d’Amour et de Lumière de Sa Présence, même silencieuse, dans le ciel de nos jours, dans le ciel de nos nuits, en nos cœurs.
Ne pas ciller les yeux surtout.
Voir l’ombre.
Voir la lumière.
Valérie, sœur de la Communion Béthanie
Une méditation sélectionnée par notre sœur Françoise.
Jamais vous ne pourrez vous voir vous-même dans un miroir…ce n’est pas dans un miroir que vous trouverez la révélation de vous-même. Vous ne pouvez pas vous regarder priant dans un miroir, vous ne pouvez pas vous voir comprenant dans un miroir. Votre vie profonde, celle par laquelle vous vous transformez vous-même, c’est une vie qui s’accomplit dans un regard vers l’autre.
Dès que le regard revient vers soi, tout l’émerveillement reflue et devient impossible. Quand on s’émerveille, c’est qu’on ne se regarde pas. Quand on prie, c’est qu’on est tourné vers un autre ; quand on aime vraiment, c’est qu’on est enraciné dans l’intimité d’un être aimé….
La vie profonde échappe à la réflexion du miroir ; elle ne peut se connaître que dans un autre et pour lui. Quand vous vous oubliez parce que vous êtes devant un paysage qui vous ravit, ou devant une œuvre d’art qui vous coupe le souffle, ou devant une pensée qui vous illumine, ou devant un sourire d’enfant qui vous émeut, vous sentez bien que vous existez, et c’est même à ces moments-là que votre existence prend tout son relief, mais vous le sentez d’autant plus fort que justement l’événement vous détourne de vous-même. C’est parce que vous ne vous regardez pas que vous vous voyez réellement et spirituellement, en regardant l’autre et en vous perdant en lui. C’est cela le miracle de la connaissance authentique. Dans le mouvement de libération où nous sortons de nous-mêmes, où nous sommes suspendus à un autre, nous éprouvons toute la valeur et toute la puissance de notre existence…
Dans ce regard vers l’autre, nous naissons à nous-mêmes.
Maurice Zundel
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Raphaël.
Le 1er novembre est un jour férié en France ! « C’est la fête des morts » entend-on souvent.
En réalité, le 1er novembre est la fête de la Toussaint dans l’Église catholique, la fête de tous les saints. C’est le lendemain, le 2 novembre, qui est consacré au souvenir des défunts.
Et la veille, le 31 octobre ?
« C’est Halloween » vous diront sans doute les plus jeunes. Mais c’est aussi le jour où les protestants font mémoire de l’acte fondateur de la Réforme, en 1517, quand Luther afficha ses 95 thèses au portail de l’église de Wittenberg. On est ici loin d’Halloween et aussi du culte des saints, dont les abus étaient dénoncés par Luther.
Pas de fête de la Toussaint chez les protestants donc.
Pourtant cette conscience, que nous sommes « tous saints » et saintes !, habitait aussi les réformateurs. Ainsi, Luther redécouvre dans l’Écriture que l’homme n’est pas saint mais reste pécheur. La sainteté, elle, vient de Dieu et c’est Lui qui nous rend saints.
Cette fête de « Tous-saints » pourrait ainsi être un signe, une passerelle entre nos églises. Car tous les chrétiens sont « des saints et saintes en devenir » grâce à Jésus-Christ qui nous appelle à vivre de sa sainteté même. Ceci n’est une aberration ni pour les uns, ni pour les autres. C’est bien plutôt notre commun appel.
Et Dieu sait qu’il y a du travail ! Car si nous sommes saints aux yeux de Dieu, comment notre façon d’être au monde aujourd’hui reflète-t-elle vraiment cette sainteté ?
Loin de moi l’idée d’un discours moralisateur ! Souvenons-nous de ce qu’à découvert Luther : nous restons et resterons pécheurs. Réjouissons-nous plutôt en ces jours, ensemble, de notre commune vocation à la sainteté !
Que cette belle promesse de notre Dieu sous la plume du prophète Ézéchiel (28,25) soit notre espérance : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Lorsque je rassemblerai la maison d’Israël du milieu des peuples où elle est dispersée, je manifesterai en elle ma sainteté aux yeux des nations.
Belle fête à vous tous, Saints et Saintes de Dieu !
Raphaël,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Isabelle.
Qu’est-ce que prier ?
En phase dépressive, il y a quelques années, une amie me disait souvent : « Je prie pour toi ». Et moi de lui répondre : « Cela me fait une belle jambe ! Car je ne crois pas trop à l’efficacité de la prière ». Mais d’ajouter : « Si tu pries pour moi, c’est que tu penses à moi, que j’existe pour toi. Et si cette prière t’invite à me passer un coup de fil, un mot, à faire un geste… à mon intention, alors je veux bien croire à l’efficacité de la prière et je t’en remercie d’avance. Car j’en ai bien besoin, pauvre et démunie que je
suis. »
Ce n’est sans doute qu’une forme d’efficacité de la prière. Mais non négligeable, me semble-t-il !
Allô !
La Paix soit avec vous et en ce monde !
Isabelle,
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
L’enfant joue dans la cour. J’en viendrais presque à envier son insouciance.
Il s’immerge dans son monde, plus rien de notre réalité n’existe plus pour lui.
Dans son jeu, il s’invente mille et une vies. Tout est toujours possible : « alors on dirait que toi…et puis après on ferait… »
C’est aussi un monde où l’on meurt plus souvent qu’à son tour. C’est pas grave, c’est pour de faux.
Je ne suis plus une enfant, comme vous j’imagine. Je joue dans la cour des grands, celle des adultes.
Est-ce si différent ?
Dans mon monde, je meurs souvent : morte de peur, morte de faim, morte de chagrin, morte de rire. C’est pas grave, c’est pour de faux.
Dans ma vie, je refais le monde, souvent : « alors je pense que… et puis il suffirait que… »
A la télé, sur les écrans, mes fenêtres sur le monde, les images se bousculent. Les morts des séries télés, c’est pour de faux ; les morts des actualités, c’est pour de vrai. Les drames se succèdent.
les médias ordonnancent mes émois, mes indignations, d’une cause à une autre… sur quelle base ?
La boussole de ma compassion s’affole.
Loin des caméras, loin des projecteurs, la guerre en Ukraine continue de générer les mêmes atrocités que lorsqu’on nous en rapportait les faits heure par heure, les victimes des tremblements de terre en Turquie et en Afghanistan dormiront dans le froid cet hiver. Loin de nos regards, des massacres sûrement, sont perpétrés en Afrique et ailleurs et tant et tant de drames encore, au pied de mon immeuble aussi bien qu’à l’autre bout du monde et dont j’ignore l’existence.
Dans mon monde, les réalités se superposent, se juxtaposent.
Je regarde l’enfant qui joue.
Il est des jours, oui, où j’envierais presque son insouciance.
Mais je ne suis plus une enfant.
Que faire en ces temps tourmentés ?
Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Mt 25,40
Chaque fois que vous ne l’avez fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez fait. Mt 25,45
L’enfant prend très au sérieux son monde imaginaire. Il y jouit d’une totale liberté.
Tous et toutes, enfants de Dieu, ne sommes-nous pas libres nous aussi ?
Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. 2Co 3, 17
Ma liberté, la nôtre, n’est-elle pas de vivre en Sa Paix et Son amour ?
N’est-elle pas de choisir, dans la prière, de garder et de préserver ce lien indéfectible à cet Amour et à cette Paix ?
Une prière humble et patiente, confiante, obstinée, rejointe je le sais par celle de chaque frère, chaque sœur, chaque croyant·e, là où il est.
Le socle, la source et l’espérance de notre foi est là, dans cette prière, le plus sûr chemin vers l’amour de Dieu, Son Amour et Sa Paix.
C’est ma liberté d’adulte que de le croire, avec mon cœur d’enfant.
Que cet Amour et cette Paix soient notre plus grand secours, à chacun, à chacune, à tous et toutes sur cette Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Françoise.
Depuis plus de huit jours, nos cœurs sont déchirés devant tant de violence et d’atrocités, devant tant de peurs et de larmes. Les paroles de l’apôtre Jean résonnent en moi : Près de la croix de Jésus, sa mère se tenait debout.
Les spécialistes, les hommes politiques, les experts parlent, décryptent, supputent… C’est leur rôle. En Communion Béthanie, notre place est de nous tenir, comme Marie, debout, avec notre immense peine… Cette terre d’Israël est blessée d’une si grande blessure ! Pourra-t-elle s’en remettre ? Voilà pourquoi nous devons nous tenir debout, dans la prière et dans l’espérance, comme Marie. Cette espérance, même faiblement, brille au plus profond des ténèbres. Étrangement, la liturgie nous a donné à entendre dimanche, ces paroles du prophète Isaïe.
Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux… Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Et ce jour-là, on dira : Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés.
Nous tenir debout parce que c’est comme cela que Marie nous dit de faire, et parce que nous avons Pâques.
Pâques est la fête de l’espérance. Nous espérons que les larmes seront changées en perles. Cette transformation ne se fera pas toute seule : c’est à nous de venir poser nos plaies dans celles du Christ et de maintenir nos cœurs blessés dans le flot d’amour qui jaillit de celui, transpercé, du Ressuscité.
Anselm Grün
C’est à nous, frères et sœurs, de venir poser les plaies de tous ces hommes, de toutes ces femmes, de venir poser ces cœurs brisés dans les plaies, dans le cœur du Christ. Un jour viendra, nous le croyons, où les larmes des habitants de cette terre, les larmes de toute l’humanité, en perles seront changées.
Françoise,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Élisabeth.
Je n’aime pas trop cette période, voire vraiment pas. Je suis plutôt quelqu’un du printemps, de l’été. Mais octobre… Le ciel s’assombrit, les températures baissent, certes tout doucement. Il fait encore nuit quand le réveil se met à sonner, les virus font leur grand retour et avec eux, les corps s’affaiblissent, souffrent… Nous abandonnons les shorts, les robes et pantacourts et nous voilà emballés de la tête aux pieds et ça ne fait que commencer. Nous en sommes encore un peu épargnés pour le moment mais est-ce une bonne chose ?
Il n’y a aucun doute, l’automne est arrivé. Avec son lot de contrariétés : le travail qui submerge, le rythme impossible et la nature qui s’endort petit à petit. Ces contrariétés qui s’ajoutent à nos petites ou grandes épreuves, quelles qu’elles soient, selon le parcours de vie de chacun. Tant de raisons de déprimer, voire de sombrer pour ceux et celles dans les plus grandes difficultés.
Face à la tempête, Jésus lui était confiant contrairement aux disciples paniqués. Il leur disait N’ayez pas peur.
Et si, avec Lui, j’essayais de changer mon regard ? Regarder cette période sous un angle différent, voir, malgré tout, le beau et m’émerveiller. N’est ce pas ce dont nous avons le plus besoin ?
Pouvons-nous, nous aussi, comme les arbres, nous délester un peu de nos « feuilles » trop lourdes à porter, de ce qui nous encombre. Tout confier au Seigneur ?
Seigneur, aide-nous à poser un regard confiant sur les choses de la vie et à continuer à nous émerveiller : de la chaleur d’une couverture, s’il fait froid, de la luminosité d’une bougie, des bons fruits et légumes de saison qui combleront notre microbiote pour l’hiver… mais plus encore des élans de solidarité, de l’amour que les gens se portent, des bénévoles qui s’activent dans les associations. Voyons le positif et soyons chacun, chacune, à notre manière partie prenante de toutes ces belles choses !
Tant de raisons de te remercier, Seigneur, pour cette force et la confiance données.
Dieu parla : il fit lever la bourrasque
Et les flots de la mer se soulevèrent
Et ils criaient vers le Seigneur dans leur détresse
De leur angoisse, il les a délivrés.
Il ramena la bourrasque au silence ;
Alors les flots se turent.
Qu’ils proclament l’amour du Seigneur,
Ses merveilles pour les fils des hommes.
Psaume 106 (28-31)
Élisabeth,
sœur de la Communion Béthanie
Une méditation sélectionnée par notre frère Raphaël.
Alors que s’achève le temps de la Création, je vous propose de lire ou relire ce texte, certes un peu ancien mais qui a beaucoup à dire aujourd’hui encore…
Le royaume des cieux est semblable à une fleur de lavande, qui a poussé entre deux rochers de la montagne. Sur la pente désertique où l’herbe est rare, elle exhale son parfum délicat dont jouit seul le vent qui courbe ses tiges grêles. C’est une violette très humble, mais une violette courageuse, une vraie montagnarde d’autant plus parfumée qu’elle est plus près des cimes ; une sauvage avide de grand air, qui n’aime pas l’ombre des forêts et se rit de la solitude et des pierres.
Comme toutes les fleurs elle passe et se fane ; et de son parfum rien ne restera.
Mais un homme vieux coupe la faible plante et l’entasse dans l’alambic de cuivre auprès du ruisseau. Son industrie éternise ce parfum des soirs de juillet et dans l’essence qui coule goutte à goutte, nous respirons encore toute la beauté de la fleur sacrifiée.
Jeune fille de la montagne, jeune fille courageuse et simple, regarde la lavande qui est le lys des champs. Elle te dira que tu n’as pas à regretter d’avoir grandi dans une ferme solitaire au pied des rochers. Certainement, le sentier qui mène chez toi n’est guère fréquenté et c’est de la vallée lointaine que montent le fracas des trains et le ronflement des moteurs, bruits de la civilisation. Mais dans cette tranquillité, on entend mieux la voix divine et c’est un privilège. Jeune fille, aime ta montagne car elle est inspiratrice et pure.
Elle te dira aussi qu’il est en toi un parfum digne d’éternité, c’est ton âme.
Avant que s’épanouisse en toi la joyeuse certitude de cette éternité, il te faudra peut-être, comme la fleur, renoncer à toi-même et beaucoup souffrir. Mais c’est dans ces épreuves que Dieu te montrera les vraies valeurs de la vie et que tu pourras t’attacher à ce qui demeure.
Voilà ce que te dira la fleur des montagnes.
Jean Cadier
Raphaël,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre frère Sylvain.
C’est pour sortir que le Christ est venu, pour aller en plein vent, au plus dur de nos tempêtes, de nos haines et de nos peurs. Tel un film moderne le montre, marchant, marchant sans cesse, en quête non d’un toit mais de l’humain.
Sortir avec le Christ, c’est prendre part à l’avènement d’un monde revisité. C’est entrer dans le mouvement de délivrance inauguré par le Christ. C’est travailler pour que paraissent dès ici-bas quelques empreintes de Dieu, venant nous hisser hors de nos morts. Et ce sera parfois entrer en résistance, en clandestinité, en martyre. Ce sera enfin d’entendre chanter le bruit d’une source, la musique d’une vie qui invente et féconde nos vies. Il vaudra la peine d’entrer dans l’étable. Il vaudra la peine d’en sortir.
Quant aux bergers qui adoraient l’enfant dans la nuit de Noël, ils sont les prémices de toute une race : une race d’hommes, de femmes et d’enfants, que ni pauvreté, ni richesse ne désespèreront d’espérer, de se faire attentifs et fraternels, les yeux ouverts sur ce monde réel, sans quitter de vue le Seigneur du monde.
D’après Continuer l’Évangile – Diaconesses de Reuilly
Dans trois mois, c’est Noël !
Christ,
manifesté dans la chair,
justifié dans l’Esprit,
apparu aux anges,
proclamé dans les nations,
cru dans le monde,
enlevé dans la gloire !
Viens, Seigneur Jésus !
Sylvain,
frère de la Communion Béthanie
Une méditation proposée par notre sœur Valérie.
Nous ne sommes qu’à la mi-septembre et déjà le mois est marqué des blessures de notre temps.
Première semaine et canicule. Tant pis pour celles et ceux, moi la première, qui espéraient la douceur d’un été indien.
Deuxième semaine et catastrophes naturelles et humanitaires, la terre qui tremble, l’eau qui noie toute une ville et j’en passe ; je ne connais pas tous les malheurs de ce monde.
Au secours, besoin d’amour
À l’horizon de notre quotidien d’hommes et de femmes, septembre rime avec rentrée : travail, école, activités. Reprendre le rythme, retrouver le stress, se faire des promesses. Tant de vaines agitations.
Au secours, besoin d’amour
Oui, le Seigneur a besoin d’amour.
De notre amour pour Lui.
De notre amour, les uns, les unes pour les autres.
De notre amour pour Sa création, pour notre Terre.
Valérie,
sœur de la Communion Béthanie
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