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Avent

1er dimanche de l’Avent 2022

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par notre frère prieur Jean-Michel.

Vous ignorez le jour où viendra le maître
Matthieu 24, 37-44

Je vous propose de vivre cet Avent 2022, avec un visage qui inspire, par le fond, notre Communion Béthanie.
Il s’agit de Frère Roger (1915-2005), fondateur de la communauté œcuménique de Taizé.
Avec lui, allons au devant de Celui qui vient, maintenant, à Noël, à la plénitude des temps.

Baptisés dans l’Esprit-Saint, à jamais nous avons revêtu le Christ.
Et à chacun Dieu peut dire :
Tu es mon unique, en toi je trouve ma joie.
Au dixième siècle, un chrétien du nom de Syméon, écrivait :
Le Christ s’approchera de chacun comme s’il le regardait lui seul, en particulier.

Je vous souhaite de cheminer paisiblement en pèlerins d’Avent,

Jean-Michel+,
frère prieur de la Communion Béthanie.

4e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

A nos visitations !

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte
:
«Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Luc 1, 38

Voici un texte très classique et que nous avons sans doute souvent lu et entendu.

Classique et pourtant… Souvenons-nous : que peut-on entendre différemment cette année ?

Soyons attentifs : d’abord un enfant tressaille dans le sein de sa mère. Plus tard nous est révélée l’origine de ce mouvement : la joie ! Et ce qu’elle provoque inévitablement : Élisabeth se trouve remplie d’Esprit-Saint.
Il faut donc attendre que l’enfant tressaille de joie en elle pour qu’Élisabeth soit habitée et travaillée par l’Esprit Saint.

L’appellation traditionnelle de ce passage de l’Évangile est la Visitation. Encore une histoire de rencontre !

Salutation, tressaillement, bénédiction, fruit, allégresse, accomplissement.

A l’aube de la Nativité, d’une (re)naissance tant attendue, nous sommes invités à accueillir toutes les bénédictions, les fruits de nos rencontres et les tressaillements en nous.

Au cours de cette dernière semaine avant la Naissance de celui qui donne Vie à nos visitations, lors de nos rencontres, laissons nous déjà visiter par Lui.
Soyons attentifs aux tressaillements d’allégresse en nous… Ne pourrions-nous pas aussi être actrice, acteur, de cette visitation en formulant une bénédiction pour les personnes que nous rencontrerons ?

Célébrer la visitation de Dieu en nous, comme le début d’une nouvelle naissance, le début du chemin de notre accomplissement.

Souvenons-nous que dans le passé, Noël marquait le début d’une nouvelle année…

Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie

3e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

« Que devons-nous faire ? »

En ce temps-là,
les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
Des publicains, c’est-à-dire des collecteurs d’impôts,
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

Luc 3, 10-18

Dans la continuité d’une retraite particulièrement nourrissante, vécue le week-end dernier, nous offrons ici le fruit d’un partage à la résonance de vos cœurs.

Puissent ces mots être pour vous parole de Vie…

L’Évangile de ce jour est fait de dialogue et de rencontres.
Jean le Baptiste est là. Différents groupes de personnes viennent à lui et l’interrogent.

Que leur dit-il ?
A chacun d’eux, il propose une réflexion, un travail à partir de ce qui lui est essentiel.

Il invite la foule, nous, le monde, au partage des ses biens fondamentaux.
Les publicains à la justice et à l’équité.
Les soldats à la bienveillance.

Il renvoie l’être à ce qui lui est fondamental : l’Amour qui doit habiter nos actes, même les plus fonctionnels. Chaque action peut être orientée vers l’Amour.

La Communion Béthanie aurait pu aussi interroger : qu’est-ce qui est notre essentiel aujourd’hui ?

Jean qu’as tu à nous dire ?
Comme le peuple d’alors, nous sommes en attente… Mais en attente de quoi ?
Comment dès maintenant pouvons-nous renouveler notre regard sur Noël ?
Que désirons-nous célébrer au plus profond de nous même en ces jours ?

Oserons-nous faire le pari de célébrer quelque chose de neuf cette année ? Quelque chose qui serait véritablement pour nous, pour moi, Bonne Nouvelle ?

Lætitia et Raphaël
sœur et frère de la Communion Béthanie

2e dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

Notre contribution au Salut

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,

son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :

Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
Luc 3, 1-16

Le texte semble vouloir nous parler du Salut qui vient. Mais de quelle manière ?

La parole de Dieu est adressée à un homme, dans le désert, un homme simple. Pas un empereur, pas un gouverneur, ni un grand prêtre. Il est Jean, fils de Zacharie, deux prénoms sans doute très courants à l’époque.

En même temps, la parole prend place dans une histoire, celle de l’humanité, à un moment donné, dans une période précise, avec des personnages bien concrets. La Parole de Dieu s’incarne dans le temps de l’humanité…

Bien plus, le passage du prophète Isaïe nous annonce que le salut concerne « tout être vivant ». Nous pouvons entendre tout le Vivant. Pas uniquement l’humain. Le Salut de Dieu est la manifestation de son amour inconditionnel, en son Fils, pour la Création dans son ensemble. C’est cet amour infini qu’il nous est demandé d’accueillir dans la foi.

Mais la foi n’est pas une simple attente passive. Elle est aussi (et surtout ?) action.

En effet, avant de voir advenir le Salut de Dieu, nous sommes invités à apporter notre contribution, à abaisser les collines, combler les ravins, porter notre regard au-delà des chemins rocailleux et des passages tortueux.

En 2021, comment recevons-nous cet oracle du prophète ?
Comment allons-nous nous y prendre très concrètement pour préparer le chemin du Seigneur ?

Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie

1er dimanche de l’Avent 2021

Méditation pour le temps de l’Avent proposée par les sœurs et les frères de la Communion Béthanie.

Il suffira des signes

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Lc, 21, 25-28, 34-36

En ces temps d’appréhension face à l’avenir, la lecture de ce texte nous semble d’une actualité redoutable.

Le vocabulaire employé évoque un événement cosmique (qui implique la totalité du cosmos) : soleil, lune, étoiles, nations, mer, flots, terre…
En même temps, il s’agit d’une mise en garde : Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde : peur, attente, ébranlement… Il se pourrait que nous nous enfermions dans le malheur du monde ou le nôtre.
N’y aurait-il que ça à voir dans les signes ? Rien à voir au-delà ?
Ne sommes-nous pas invités à redresser la tête, à nous tenir debout ? Car c’est bien cela qui est en jeu : notre accomplissement, notre rédemption, ou comment nous serons rendus à notre être véritable.

Pour cela, il faut commencer par porter notre regard au loin, nous laisser traverser par le Souffle de Vie qui nous entraîne au-delà de nos soucis et de nos crispations. Nous tenir debout devant le Fils de l’Homme, nous tenir accomplis face à ce Dieu qui nous rejoint pour nous parler face à face !

Quelle vocation pour l’Humain !

Alors, cette semaine, que verrons-nous autour de nous ? Les signes d’une catastrophe annoncée ? Ou les signes annonciateurs d’une naissance, d’une vie nouvelle, d’une vie en abondance que nous annonce la venue du Fils de l’Homme ?

Lætitia et Raphaël,
sœur et frère de la Communion Béthanie

Seigneur avec toi

4e dimanche de l’Avent 2020

Méditation pour le temps de l’Avent par Sœur François-Marie osc, sœur du monastère Sainte-Claire Montbrison.

« Le Seigneur est avec toi »

Marche en ma présence, avait dit Dieu à Abraham.

Marcher en présence de Dieu, demeurer sous son regard, c’est bien l’appel le plus radical, le plus profond, le plus bouleversant aussi, qui nous est adressé.
Notre Dieu est le Dieu de la présence. Dieu avec nous.

S’il déchire les cieux et descend, c’est pour demeurer avec nous.
S’il annonce à son peuple la consolation qui vient, c’est parce qu’il nous visite au cœur de nos souffrances.
S’il nous offre la joie, c’est parce que sa présence comble, seule, notre attente la plus profonde.

Dieu est avec nous et nous ne serons jamais plus seuls.
C’est cela, l’Incarnation : la Toute-puissance de Dieu qui se penche sur nous et nous rejoint dans nos détresses, dans notre solitude, dans nos peurs, pour les remplir de sa douce présence.

Dieu est avec nous.
C’est là notre joie et elle est parfaite.


Sœur François-Marie osc,
du monastère Sainte-Claire Montbrison



« Qu’exulte la terre ! »

Qu’exulte la terre par le Chœur dans la ville.
Retrouver sur le site retraitedanslaville.org les méditations du temps de l’Avent.

joie

3e dimanche de l’Avent 2020

Méditation pour le temps de l’Avent par Sœur François-Marie osc, sœur du monastère Sainte-Claire Montbrison.

« Soyez toujours dans la joie »

Soyez dans la joie car votre Dieu, le Dieu fidèle qui entend la clameur de son peuple, qui voit sa misère et se laisse toucher au cœur, déchire votre obscurité pour venir vous consoler.

C’est cet appel de la lettre aux Thessaloniciens qui résonne aujourd’hui dans nos cœurs. Dieu nous appelle à la joie. Nous sommes créés pour la joie et, au terme de notre chemin terrestre, nous serons absorbés dans l’immense clarté de la joie de Dieu.

La joie de Dieu, non pas la nôtre.
Jean-Baptiste nous apprend cette joie lumineuse : au milieu de vous se tient Celui que vous ne connaissez pas. Nous ne le connaissons pas encore, mais nous savons déjà qu’il est le Dieu fidèle, Celui qui guérit les cœurs brisés et délivre les captifs.

Au plus profond de notre nuit brille Celui qui est la lumière du monde.
Sa promesse, il l’accomplira. Il est bien Celui qui doit venir, il nous suffit de tenir nos lampes allumées.


Sœur François-Marie osc
du monastère Sainte-Claire Montbrison

multitude, foule

2e dimanche de l’Avent 2020

Méditation pour le temps de l’Avent par Sœur François-Marie osc, sœur du monastère Sainte-Claire Montbrison.

« Consolez mon peuple »

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. »

Ce Dieu qui déchire les cieux pour venir jusqu’à nous est un Dieu de consolation, nous annonce le prophète Isaïe.
Il ne peut nous rejoindre dans nos obscurités qu’en déchirant nos cœurs de péché. Mais il le fait pour nous consoler.

Ce Dieu qui parle au cœur de Jérusalem, au cœur de chacun d’entre nous, ce Dieu du cœur humain est celui qui, selon l’Apocalypse reprenant les mots du prophète, essuiera toutes larmes de nos yeux.

Si Dieu peut nous consoler c’est que, mystérieusement, du plus profond de sa Gloire, il reçoit en plein cœur la peine des hommes.
L’Ecclésiastique nous dit que les larmes de la veuve coulent sur les joues de Dieu. Bouleversante expression, qui nous révèle la Face de Dieu. Une face de lumière et de gloire sur laquelle, cependant, ruissellent les larmes de son peuple.

C’est cela que nous attendons, dans les ténèbres, mais avec une indestructible espérance.
Dieu vient consoler son peuple. Du haut des cieux, il descend sur notre monde blessé, sur nos cœurs blessés, pour faire ruisseler sa Joie.


Sœur François-Marie osc
du monastère Sainte-Claire Montbrison

cieux déchirés, dieu descend

1er dimanche de l’Avent 2020

Méditation pour le temps de l’Avent par Sœur François-Marie osc, sœur du monastère Sainte-Claire Montbrison.

« Si tu déchirais les cieux »

Ce cri exprime l’attente brûlante de l’humanité, à travers tous les siècles. Il est celui d’Isaïe, il est aussi le nôtre.
L’attente de Dieu. L’attente de Celui qui vient nous sauver. L’attente d’un Dieu qui descend.

Et c’est là l’extraordinaire nouvelle : Dieu n’est pas solitaire dans les hauteurs, il descend.
Il descend parmi nous, dans nos vies, dans nos ténèbres, dans nos enfers.

Mais pour que la lumière puisse traverser les ténèbres, il faut que les cieux soient déchirés.
Il faut que nos cœurs soient déchirés pour laisser passer la lumière de Dieu. Pour la laisser rejoindre le plus profond de notre être.
Il faut que nos cœurs soient ouverts. Comme celui du Christ par la lance.

Nous ne savons ni le jour ni l’heure, mais nous savons que cette lumière descendra dans nos obscurités.
Quand nous aurons suffisamment veillé dans la nuit pour que nos cœurs soient déchirés par le désir, par l’attente, par l’espérance malgré tout.

Quand tu déchireras les cieux, nous serons là.


Sœur François-Marie osc
du monastère Sainte-Claire Montbrison

4e dimanche de l’Avent 2019

Méditation pour le 4e dimanche de l’Avent par Sœur Anne, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

DIEU – « Demande pour toi un signe de la part du Seigneur ton Dieu, au fond du séjour des morts ou sur les sommets, là-haut. »
LE ROI ACAZ – « Non, je n’en demanderai pas. »

C’est tout de même embêtant, Dieu.
Comme une tracasserie, un tout petit caillou dans une chaussure, mais à chaque pas mon pied le rencontre : je ne peux l’éviter, ni léviter d’ailleurs.

Alors marchons.

Marchons à l’aveuglette avec Acaz, sourd aux conseils du prophète Isaïe et paralysé par la peur : il ne veut pas demander de signe à Dieu sous couvert de respect, il n’attend rien de Lui, préoccupé qu’il est par ses stratégies d’alliances humaines pour sauvegarder son royaume, son pouvoir, mais aussi son peuple – et c’est tout à son honneur…

Seulement voilà, géographie divine oblige, nous apprenons que « la terre dont les deux rois font trembler [Acaz] sera laissée à l’abandon », peut-être même nos propres terres, et autres royaumes !
Qu’en tous lieux, des plus noirs aux plus lumineux nous pouvons demander un signe, et que chaque situation porte en germe une espérance parce que Dieu nous y rejoint, même si cela paraît prendre un temps fou, celui d’une gestation puis celui d’apprendre à rejeter le mal et choisir le bien.

Marchons à l’écoute avec Joseph.

Joseph est juste. Il respecte la Loi, c’est pourquoi il a formé le projet de répudier sa fiancée, celle qui n’a pas connu d’homme. Dit-elle. Il se taira parce qu’il est bon, qu’il sert la Loi pour la vie, mais impossible d’être père d’un enfant qu’il n’a pas engendré, ce serait mentir. Il n’appellera pas l’enfant du péché « fils de David ». A d’autres ! C’est simple, il ne dénoncera pas publiquement cette Marie. Puis il se couche là-dessus – et c’est tout à son honneur ?
Seulement voilà, histoire sainte oblige, Joseph endormi baisse la garde, un ange passe, et nous apprenons à dépasser le légalisme de nos peurs pour compter sur l’Esprit de Dieu dans nos prises de décisions, nous apprenons que l’enfant qui devra apprendre à choisir vient de l’Esprit Saint, et peut-être même que si nous cherchons le « nous », Dieu sera là « avec », « Emmanuel ».

Un ange passe, oui… et traverse nos vies du souffle de Dieu. Malicieux, il glisse aussi un grain de blé dans ton soulier.

Sœur Anne



Image Vierge à l’enfant et l’Ange espiègle de Jean-Marie Pirot dit Arcabas. Musée Arcabas en Chartreuse.

3e dimanche de l’Avent 2019

Méditation pour le 3e dimanche de l’Avent par Sœur Marie-Christine, sœur du monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule.

« Réjouissez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous toujours, proche est sa venue. »

La note spécifique de ce troisième Dimanche est une joie particulière, messianique et spirituelle. Nous sommes tous invités à entrer dans ce mystère joyeux et à revêtir un cœur nouveau pour fêter déjà notre salut, notre libération. La couleur liturgique est au rose, comme l’aurore de ce jour.

Au cœur de l’oracle d’Isaïe, l’annonce d’une parole consolatrice, d’une Bonne Nouvelle. Joie en solidarité avec la nature et toute la création : le désert refleurit, d’aride il se couvre de fleurs des champs… les faibles sont raffermis, il n’y a plus ni sourd, ni aveugle, ni boiteux… La création est renouvelée, Dieu inter-vient.

Le temps de la patience est celui de la charité, de l’amour du prochain, lié à la foi qui peut garder cependant les couleurs de la nuit. Ainsi le prophète de la joie parfaite, Jean Baptiste, en prison, s’interroge, doute tout en s’ouvrant à celui qui peut lui donner réponse :

« Es-tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus accueille pleinement la question. Nous pouvons alors reconnaître dans les signes les œuvres du Christ et la venue certaine du salut en Lui. Assuré de son retour, notre cœur peut être ré-orienté et transformé dans l’intime présence qui nous habite et dans laquelle nous pouvons demeurer. Un temps de recommencement est là, une source peut jaillir.

Sœur Marie- Christine

Blog de Jean-Michel Dunand du 13 décembre 2019

Je vous offre cette brève vidéo réalisée par le diocèse de Montpellier pour son « calendrier de l’Avent » !

En Communion Béthanie, appel à prier et à bénir.
Murmurer à chacune, à chacun :

Dieu dit du bien de toi !

Tout être est beau puisqu’il vient du désir de Dieu.
En Avent !


Jean-Michel+,
votre frère en Communion Béthanie

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